Le 26 décembre 1999, aux premières heures de l’aube, une violente tempête ravageait le nord et le centre de la France. Le lendemain même, dans la soirée, une seconde tempête de même force balayait le sud du pays, certaines régions proches de la côte atlantique étant touchées par les deux ouragans. Les dégâts furent considérables, toitures arrachées, bâtiments agricoles détruits, poteaux, arbres, clôtures jetés à terre... Le risque de tempête étant systématiquement couvert par les contrats d’assurance habitation, dès les premiers jours suivant les sinistres, les compagnies commencèrent les indemnisations. Vus d’aujourd’hui, ce sont environ 50 milliards de francs qui auront été versés par les assureurs et qui ont alimenté tout au long de l’année 2000 un surcroît exceptionnel d’activité des entreprises du bâtiment. Cette demande n’est pas étrangère à la forte croissance française de la période, surtout si on y ajoute les dépenses de réparation de l’État et des entreprises publiques qui s’auto-assurent.
En 2001, mais aussi les années précédentes, la fréquence des précipitations provoque des inondations dans plusieurs régions : des maisons, des ateliers, des exploitations agricoles, des quartiers entiers de villes situés dans les vallées sont recouverts d’eau. Même si les inondations, pour spectaculaires qu’elles soient, causent en général moins de destruction que les tempêtes, elles sont par leur durée même très pénibles pour les victimes. Elles arrêtent les exploitations et détériorent le patrimoine immobilier et mobilier des particuliers et des entreprises…