Les dispositifs sociotechniques orientés RH ont été mis en œuvre progressivement avec la montée du e-Learning à la SNCF. « Lors des simulations des “formations tractions” il y a plus de 10 ans, quelques prémices de l’intégration du digital au sein de la formation professionnelle ont eu lieu ». Il existait, lors de la mise en place de la « sécurité de l’infrastructure », un montage pour s’assurer que les agents qui rentraient en formation avaient les prérequis nécessaires : les futurs apprenants faisaient un quizz et devaient avoir un score minimum pour rentrer en formation. Ces dispositifs se sont développés pour les métiers techniques. Au départ, il n’y a pas eu d’approbation des syndicats, c’était un projet un peu masqué… Puis certains programmes ont été développés sous la forme d’une remise à jour des connaissances et la SNCF s’est aperçue que ce système rendait service aux salariés et les concepteurs ont continué à développer des produits.
Aujourd’hui, chaque gamme métier a en son sein des personnes qui travaillent sur le digital ; ce n’est pas une direction qui centralise tout. Par activité, des agents travaillent sur le sujet mais il y a aussi des personnes qui s’investissent sur le sujet par intérêt pour le digital.
Il existe un responsable digital en central SNCF mais son rôle est surtout celui d’un facilitateur. « La direction n’impose pas la démarche ; ce sont des initiatives par branche qui investissent le champ ». Cela témoigne d’une philosophie d’intérêt…