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Article de revue

L'implication du Qatar dans les révolutions arabes : stratégie d'influence ou OPA ?

Pages 77 à 85

Notes

  • [1]
    http://www.brookings.edu/experts/shaikhs
  • [2]
    Voir notamment Future Forum de Doha, organisé tous les ans.
  • [3]
    Entretien avec l’auteur.
  • [4]
    Article pour CNN, mai 2011 http://edition.cnn.com/2011/OPINION/05/04/ shaikh.bin.laden.arab.spring/index.html
  • [5]
    Interview avec l’auteur.
  • [6]
    Cité par the Guardian, juillet 2012 http://www.guardian.co.uk/world/2012/ jul/07/qatar-takes-on-the-world
  • [7]
    Article du 27/3/2012- Al-Ankabout de Awaad Al-Dassouqi (journaliste femme) http://www.alankabout.com/free_opinion/2012/03/27/62283.html
  • [8]
    Rapportée notamment dans blog tunisien http://tunisie-secret.overblog.com/article-exclusif-mezri-haddad-humilie-l-ambassadeur-du-qatar-101655889.html
English version

1 Le cas des révolutions arabes est-il le révélateur des limites de la stratégie d’influence du Qatar ? Après avoir épousé la grande cause du changement dans la région, l’émirat se retrouve dans la position du riche mari polygame, mais impuissant. Trompé ou exploité, il semble en tout cas débordé et s’accroche pour garder une place dans des post-révolutions impétueuses et capricieuses, parfois ingrates.

2 L’OPA, perçue comme amicale au départ, lancée par l’émirat sur le printemps arabe a suivi la courbe des enthousiasmes et des déceptions sur les différents terrains. Son empressement à investir tant dans les transformations politiques et sociales en Tunisie ou en Egypte que dans les conflits armés en Libye et en Syrie souffre de précipitation et de dispersion. N’ayant pas les moyens humains et politiques de suivre les cours agités des indicateurs sur les différents tableaux, la rentabilité de ses prises de participation apparaît modeste.

3 Le ressentiment grandissant à l’égard de son rôle apparait comme le contrecoup de son hyper activisme médiatique, politique, diplomatique et économique tous azimuts. Il est crédité ou accusé d’une influence qui correspond peut-être davantage à sa visibilité qu’à la réalité.

Une stratégie de visibilité

4 Si le maximum de visibilité internationale était l’objectif principal de l’implication du Qatar dans les révolutions arabes, on peut affirmer qu’il est largement réalisé. De Tunis au Caire et de Tripoli à Manama, sans parler de Damas et Alep, dans les rues comme dans les médias, la main du Qatar est partout signalée, dans les coulisses de toutes les agitations. Et tout d’abord, sur le premier théâtre de jeu international qui se déroule aujourd’hui autour du conflit syrien. L’engagement de l’émirat aux côtés des opposants au régime de Damas lui vaut d’être assimilé à une grande puissance, à l’égal de l’Iran, de la Russie, voire même de la Chine. De Bachar El-Assad qui présente son pays en victime d’un complot planétaire, aux responsables russes qui tiennent à montrer qu’il s’agit d’un conflit symétrique en passant par les adversaires d’une intervention « impérialiste » ou ceux qui observent la progression d’extrémistes islamistes, tous citent l’implication du Qatar. Sur les autres scènes arabes, des doigts convoiteurs ou accusateurs pointent le rôle de l’émirat, son soutien ou ses ingérences dans les rapports de force entre les formations politiques dans les pays en transition. En Tunisie et en Egypte, le Qatar est courtisé par certains des nouveaux responsables politiques pour investir dans leurs économies souffrantes tandis qu’il est accusé par les opposants libéraux de comploter contre les nouvelles démocraties, de favoriser le chaos pour en profiter politiquement et/ou économiquement, de financer les partis islamistes et d’acheter des hommes, des terres, des affaires, des institutions et des constitutions. On ne prête qu’aux riches et le Qatar, on le sait, l’est immensément.

5 Mais si d’autres objectifs que l’hyper-présence étaient visés par Doha, à travers son interventionnisme, assidu et multiforme, depuis le début du printemps arabe, leur nature comme leurs résultats ne sont pas évidents à cerner dans des environnements encore très mouvants. En revanche, les moyens mis à disposition de ces bouleversements sont clairement identifiables : le cash, l’ambition et Al-Jazeera. Les trois armes de l’arsenal connu du Qatar ont été largement actionnées pour servir sa stratégie traditionnelle d’achat d’influence sur le nouveau marché des révolutions.

6 « Voyant qu’un nouvel ordre était en train de prendre forme dans la région, les Qataris ont décidé d’être partie prenante de ce changement », confirme Salman Cheikh, Directeur du Brookings Doha Center, l’un des centres d’études internationales créés ces dernières années par le Qatar [1]. Instruments de la stratégie de rayonnement de l’émirat, ces « Think Tanks » établis souvent en partenariat avec de prestigieuses institutions américaines ou européennes recrutent de grandes pointures universitaires du monde entier, à coups de salaires persuasifs. Les nombreux forums et colloques thématiques qu’ils organisent régulièrement à Doha réunissent tout ce qui compte de personnalités intellectuelles et politiques arabes et internationales [2]. De nombreux acteurs du printemps arabe étaient depuis des années des familiers de ces conférences, qui se prolongeaient souvent par des débats dans les studios d’Al-Jazeera. Les dirigeants islamistes en exil, proscrits par les dictatures dans leur pays, le Tunisien Rached Ghannouchi en tête, comme certains opposants laïcs par ailleurs, avaient leurs entrées au Qatar. L’émir qui avait épousé la cause de la réforme et de la modernisation du monde arabe au début des années 2000 a investi dans ces « réseaux humains », qui se sont révélés de précieux relais à l’heure des changements.

7 Comme sur les autres domaines où il investit profitant des crises pour emporter des mises, le Qatar a trouvé dans les révolutions arabes une formidable occasion de déborder ses étroites frontières pour se projeter sur la scène internationale. L’intérêt de ces bouleversements dans la région c’est d’avoir ouvert des portes d’intervention que les dictatures tenaient bien verrouillées. La prétention de la « grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », comme disent nombre de commentateurs de la presse arabe, irrite autant qu’elle impressionne. L’affaire libyenne a marqué l’entrée du Qatar dans la cour des grands. Jouant les premiers rôles à la Ligue arabe, à l’ONU et sur le terrain où ses drapeaux flottaient sur Benghazi en pleine rébellion, il a joué l’agent facilitateur de l’intervention militaire occidentale. A partir de l’automne 2011, la Syrie est devenue la priorité diplomatique du Qatar : « Un chantier d’intervention rêvé pour un maximum de visibilité internationale et d’achat d’influence régionale » souligne Hasni Abidi, directeur du Centre d’Etudes et de recherche du monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève [3]. L’implication du petit émirat s’est renforcée à mesure que la question syrienne évoluait en crise internationale majeure. Détenant la présidence tournante de la Ligue arabe, le Qatar a réussi à pousser le « machin » arabe à l’initiative de façon spectaculaire avec l’envoi d’observateurs sur le terrain. L’échec de cette tentative a abouti à l’exclusion de la Syrie d’une organisation dont elle est membre fondateur. Aujourd’hui en pointe sur les appels à une intervention militaire en Syrie, sur l’armement des rebelles et dans le soutien à l’opposition, le Qatar déploie un hyper-activisme sur une crise qui lui apporte la visibilité surdimensionnée recherchée.

De préférence favoriser les islamistes

8 « Adieu Ben Laden, Bonjour le printemps arabe ». (Out with Ben Laden, In with the Arab Spring”), comme l’écrivait Salman Shaikh en titre d’un article en mai dernier [4]. Jouer l’islam politique contre le jihadisme est certainement une orientation essentielle pour le Qatar auprès des nouvelles démocraties de la région. Dans une interview au Financial Times, en avril 2012, le Prince Hamad Al-Thani affirmait que « Les islamistes modérés peuvent aider à combattre les idéologies extrémistes. (…) Il ne faut pas en avoir peur, mieux vaut coopérer avec eux. » Ce soutien politique revendiqué aux mouvements islamistes se serait surtout traduit par un appui financier conséquent au parti Ennahda en Tunisie et aux Frères musulmans en Egypte, grands vainqueurs des premières élections démocratiques. Laïcs et libéraux déçus des urnes dans les deux pays n’en finissent pas de dénoncer les moyens incroyables mis à la disposition des campagnes des islamistes, l’aide médicale, les cours de rattrapage scolaire et les moutons du Eid offerts à la population par les réseaux d’Ennahda en pleine campagne. En Egypte, les plus pauvres ont été conduits aux urnes dans des bus spécialement affrétés depuis les quartiers populaires, mais aussi à coup de paniers repas ou de confiseries pour leurs enfants, comme l’ont rapporté les journaux libéraux du Caire.

9 Difficile de tracer la provenance de toute cette aide qui passe souvent par des organisations caritatives et essentiellement par des relais locaux. L’opacité est de rigueur et les relais des Frères musulmans ne manquent pas parmi les avocats d’affaires ou dirigeants de sociétés de transferts de fonds des émigrés égyptiens dans les pays du Golfe. Là encore ce sont les « réseaux humains », les nombreux cadres expatriés, hommes d’affaires et professions libérales liés au Qatar, comme à d’autres pays du Golfe qui jouent souvent les intermédiaires. Le cas du ministre tunisien des Affaires étrangères Rafiq Abdessalam, gendre de Ghannouchi qui a été pendant des années salarié et membre du comité d’orientation politique d’Al-Jazeera est souvent cité comme agent d’influence exemplaire.

10 La préférence pour les islamistes est également manifeste dans le soutien du Qatar aux acteurs des révolutions hier en Libye et aujourd’hui en Syrie. « La solidarité sélective » avec la rébellion libyenne et le financement de « certaines factions » avaient été dénoncés en novembre 2011, par Mohamad Jibril, alors sur le départ. Sur le terrain syrien, la discrimination dans l’aide humanitaire et surtout militaire, du Qatar comme des autres pays du Golfe, au bénéfice des tendances islamistes extrémistes suscite indignations et inquiétudes, bien au-delà des composantes de l’opposition laïque. Largement et parfois exagérément mise en avant, par les médias internationaux, les diplomates occidentaux et surtout par les détracteurs de l’insurrection syrienne, la dérive salafiste des combattants de l’Armée syrienne libre (ASL) et la présence d’éléments djihadistes, contribuent à dégrader l’image du Qatar. Le soutien de celui-ci à la révolution syrienne est loin d’être limité aux groupes armés islamistes. Doha est en effet devenue une capitale incontournable pour les formations, les groupes, les activités et les projets les plus divers de l’opposition syrienne. Ses grands hôtels abritent depuis des mois toutes sortes de réunions du Conseil national syrien (CNS), de la Commission générale de la Révolution qui organise les Conseils militaires de l’Armée syrienne libre (ASL), du Forum des Hommes d’affaires, d’anciens fonctionnaires et diplomates du régime qui ont fait défection ainsi que des conférences d’intellectuels et d’artistes. Tous ces acteurs séjournent aux frais du gouvernement qatari ou de ses différents services et fondations qui financent tout à la fois les projets politiques, militaires, humanitaires, sociaux et culturels destinés à soutenir la révolution.

11 Comme hier avec la révolution tunisienne, le Qatar se présente aujourd’hui comme le parrain de l’opposition syrienne. Mais est-ce uniquement « pour bloquer les laïcs et la gauche démocratique » ?, comme l’accuse Sophie Bessis, chercheur et journaliste, rappelant que son émir était le seul chef d’Etat présent à la célébration de l’anniversaire de la révolution le 14 janvier dernier et qu’il voulait même assister à l’inauguration de l’Assemblée constituante [5]. Le soutien aux mouvements islamistes partout serait autant idéologique qu’opportuniste de la part du Qatar, selon la chercheuse britannique Jane Kinninmont à Chatham House. « En fait, il s’agit d’un ralliement à ceux qui ont le vent en poupe. Un pari sur les gagnants qui tombe bien il est vrai pour l’émirat wahhabite. » [6]

12 L’hyper-activisme diplomatique et médiatique du deuxième Hamad, Bin Jassim Al-Thani dit « HBJ », Premier ministre et cousin de l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani qui se prend pour « le nouveau Kissinger arabe » selon un éditorialiste égyptien, cristallise le ressentiment. Le Qatar a été accusé de profiter du vide laissé par les autres pays arabes, l’Egypte accaparée par les suites de sa révolution mais aussi l’Arabie saoudite par ses soucis de succession, pour déployer un hyper-activisme diplomatique et médiatique. Si les ingérences du Qatar énervent, sa prétention à jouer la grande puissance exaspère, surtout en Egypte. L’opportunisme de l’émirat qui « cherche à compenser son complexe d’infériorité » selon une éditorialiste du site satirique Al-Ankabout en occupant le vide diplomatique laissé par le Caire est pointé [7]. « Le Qatar a soutenu la révolution du 25 janvier avec l’argent, les médias et les discours religieux non par amour des Egyptiens mais pour servir les objectifs de la famille régnante opposée à la puissance de l’Egypte », souligne l’article.

13 L’appétit diplomatique du Qatar serait-il plus gros que son ventre ? Toujours prompt à l’initiative pour décrocher le marché d’une médiation ou d’une révolution, « il n’a pas les moyens du service après-vente de son interventionnisme, » souligne Hasni Abidi en rappelant que l’émirat a quasiment disparu de la scène libyenne par exemple. De même sur le dossier syrien où l’impuissance touche même les plus grands, le Qatar a repris une place bien modeste. Il s’est retrouvé exclu dans le groupe de travail, proposé par le président Frère musulman d’Egypte, Mohammad Morsi, composé des « véritables » puissances régionales : Arabie saoudite, Egypte, Iran et Turquie.

Les contrecoups d’une visibilité sans réelle influence

14 Les déconvenues des révolutions ont relancé les théories du complot dans le monde arabe et le Qatar se retrouve au centre de toutes les accusations de connivence avec les USA et Israël contre la vraie démocratisation. La rue arabe anti-impérialiste retrouve ses démons jusqu’à considérer parfois que tout le printemps arabe n’était qu’une grande conspiration organisée depuis des années par les Etats-Unis, via le Qatar.

15 L’incident a fait les bruits de couloirs de l’Unesco pendant quelques jours en mars 2012 et défoulé les journalistes algériens ou tunisiens qui l’ont abondamment commenté sur leurs sites. Refusant de saluer l’ambassadeur du Qatar auprès de l’organisation internationale, Mezri Haddad, ancien ambassadeur de Tunisie, lui aurait dit devant témoins : « Votre pays a détruit la Tunisie et l’Egypte, anéanti la Libye, semé la discorde en Syrie, et vous continuez à comploter contre l’Algérie. Je ne serre pas la main aux mercenaires de l’impérialisme et aux ennemis de la nation arabe » [8]. Choquants dans une enceinte diplomatique, ces propos reprennent la nouvelle rengaine des rues arabes.

16 Il est loin le temps où les manifestants de la Place Tahrir au Caire à l’Avenue Bourguiba à Tunis en passant par Benghazi ou Sanaa souriaient aux caméras d’Al-Jazeera et célébraient sa couverture de leur mouvement. Les mêmes dénoncent aujourd’hui les manipulations de la chaîne et scandent « Non au Qatar ! Non à l’Amérique ! » comme l’ont fait les Tunisiens ou les Libyens. Devenu la bête noire de l’ère post-révolutionnaire, le Qatar est accusé de toutes parts de comploter contre les nouvelles démocraties. « Les pays du Golfe ne veulent probablement pas que les transitions arabes réussissent. Ils préfèrent maintenir un désordre maitrisé pour ne pas être atteints par de bons exemples » confirme Hasni Abidi. Même le soutien financier du Qatar est contesté. « L’aide économique est une totale imposture » dénonce encore Sophie Bessis, « il s’agit de prêts à des taux d’intérêt supérieurs au marché, mais garantis, ou de projets mégalomaniaques, notamment immobiliers avec demande que les terrains soient mis à disposition au préalable par l’Etat tunisien. Pour le moment on ne voit aucune réalisation ».

17 Les opposants syriens seront-ils plus reconnaissants à l’avenir au Qatar qui les couve et les entretient aujourd’hui ? « Rien de moins sûr », affirme depuis Doha l’un d’entre eux, sous couvert d’anonymat. D’autant que les méthodes de l’émirat de financement direct des diverses composantes politiques ou militaires de cette opposition énervent les uns comme les autres. Diviser les aides pour mieux influer serait la règle de cette fameuse « diplomatie du chéquier » dans le cas syrien. « Une enveloppe pour les Frères musulmans, une autre pour leurs rivaux laïcs, des plus petites pour telle ou telle personnalité politique et de plus grosses mais séparées pour les différentes brigades de l’ASL… » décrit l’opposant cité. En épousant la cause de la révolution syrienne, le riche mari qatarien risque fort de se retrouver encore une fois trompé par sa fiancée syrienne si elle finit par gagner.

18 Ces retournements de l’opinion ne vexent pas le Qatar ni freinent son appétit. Car sa stratégie offensive est menée essentiellement pour des raisons défensives, reconnaissent la plupart des experts. C’est par souci de survie, pour se protéger de ses puissants voisins saoudien et iranien que le Qatar cherche à gagner de l’influence dans les pays de la région. Doha évite toute confrontation directe avec l’Iran, y compris dans la couverture d’Al-Jazeera tandis que la diplomatie saoudienne a laissé les Al-Thani jouer aux avant-postes leur partie commune au Bahreïn, au Yémen et en Syrie. L’incapacité du Qatar à entretenir son influence propre et la convergence de ses options wahhabites avec l’Arabie saoudite fait apparaitre le petit émirat comme un exécutant de la politique de son puissant grand frère notamment dans le cadre de la grande confrontation avec l’Iran chiite. ?

Bibliographie

Sources complémentaires

  • Forum de la BBC sur rôle de Qatar dans les révolutions : http://newsforums. bbc.co.uk/ws/ar/thread.jspa?sortBy=1&forumID=15173&start=75&tstart=0
  • Article du Chrisitan Science Monitor, mars 2012,http://www.csmonitor.com/World/Middle-East/2012/0328/Tiny-Qatar-played-outsized-role-as-Arab-League-president.-Will-it-last

Date de mise en ligne : 19/02/2013.

https://doi.org/10.3917/come.084.0077

Notes

  • [1]
    http://www.brookings.edu/experts/shaikhs
  • [2]
    Voir notamment Future Forum de Doha, organisé tous les ans.
  • [3]
    Entretien avec l’auteur.
  • [4]
    Article pour CNN, mai 2011 http://edition.cnn.com/2011/OPINION/05/04/ shaikh.bin.laden.arab.spring/index.html
  • [5]
    Interview avec l’auteur.
  • [6]
    Cité par the Guardian, juillet 2012 http://www.guardian.co.uk/world/2012/ jul/07/qatar-takes-on-the-world
  • [7]
    Article du 27/3/2012- Al-Ankabout de Awaad Al-Dassouqi (journaliste femme) http://www.alankabout.com/free_opinion/2012/03/27/62283.html
  • [8]
    Rapportée notamment dans blog tunisien http://tunisie-secret.overblog.com/article-exclusif-mezri-haddad-humilie-l-ambassadeur-du-qatar-101655889.html
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