Lacan, dans son Discours aux catholiques, explique que si Freud s’est évertué à faire de Moïse un Égyptien, c’est afin de « répudier ce que j’appellerai la racine raciale du phénomène ». Nous soutenons, à l’inverse, que la thèse de l’égyptianité de Moïse et du monothéisme, dans l’étude de Freud, ne vise pas tant à répudier une racine « raciale » que sociale, en ce sens qu’il s’agit de situer l’origine du monothéisme dans l’élite égyptienne plutôt que dans la classe laborieuse, en l’occurrence, celle des esclaves. Et la principale opération de Freud, pour y parvenir, consiste à substituer une vérité historique à une vérité littérale.
Mots-clés
- Critique biblique
- Moïse de Freud
- mythe du héros
- universalisme
- vérité historique ou littérale
- le mot « juif »
- mythe hébreu
- racine raciale
- sens social
- marxisme
Mots-clés éditeurs : mythe hébreu, sens social, Moïse de Freud, universalisme, le mot « juif », Critique biblique, racine raciale, marxisme, mythe du héros, vérité historique ou littérale
Mise en ligne 30/01/2020
https://doi.org/10.3917/cohe.239.0144Cet article est en accès conditionnel
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