Notes
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Article issu de la communication au colloque « La répétition en institution pour le meilleur et pour le pire », Paris, Théâtre Déjazet, 2 décembre 2016, http://apspi.net/ancien-colloques/9
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La méthode d’observation de bébé a été définie par la psychanalyste kleinienne E. Bick dans un but de formation des analystes et des travailleurs sociaux. Dans ce cadre, un observateur se rend au domicile d’une famille où n’existe a priori aucune pathologie, pour des séances hebdomadaires d’environ une heure d’observation, pendant les deux premières années de la vie du bébé, sans interférer. Il rédige des comptes rendus qui seront présentés à un analyste formateur à cette méthode, le plus souvent dans un petit séminaire de supervision. Je remercie l’observatrice, Anne-Marie Arinal, d’avoir bien voulu me confier ce matériel, ainsi que les membres du groupe pour avoir accompagné et enrichi ma réflexion pendant ces trois années (9e Intersecteur ; cmp, 20, villa Compoint, 75017 Paris, médecin-chef : Dr Patrick Eche).
« Les actes relationnels constituent la trame des échanges entre parents et bébé. Ils sont autant de messages porteurs de sens psychique, pour une bonne part inconscient, que les parents adressent à leur insu à leur bébé. L’émergence, dans ces actes, de points de discordance, l’apparition d’incongruités mais également l’absence d’un comportement ou d’une réponse attendus et le décrochage du rythme habituel des interrelations, constitueront autant de voies de passage des aspects les plus inconscients du psychisme parental. »
Régine Prat
2 Je voudrais aborder la question de la répétition sous l’angle technique, pourrait-on dire : comment va se transmettre ce qui n’a pas été élaboré, comment un parent transmet, comme on dit, « inconsciemment », ces éléments enclavés en zones aveugles du psychisme si bien décrites par N. Abraham et M. Torok, lorsque pour les parents « le dire n’est pas strictement complémentaire à leur non-dire refoulé, ceux-ci lui transmettront une lacune dans l’inconscient même, un savoir non su, une nescience, objet d’un refoulement avant la lettre » (1987, p. 297).
3 Que signifient la transmission intergénérationnelle des fantômes, décrite par eux, les messages énigmatiques, décrits par J. Laplanche (1987), et ce que nous appelons, de façon générale et indéterminée, « communication d’inconscient à inconscient » ?
4 Si nous ne nous attachons pas à rechercher les mécanismes à l’œuvre dans cette transmission, la notion si fréquemment utilisée de transmission d’inconscient à inconscient risque de n’être qu’une façon de nommer les modes de transmission pour mieux les méconnaître, voire les ramener à un niveau d’interprétation psychanalytico-magique.
5 1. Les actes relationnels constituent la trame des échanges entre parents et bébé. Ils sont autant de messages porteurs de sens psychique, pour une bonne part inconscient, que les parents adressent à leur insu à leur bébé. L’émergence, dans ces actes, de points de discordance, l’apparition d’incongruités mais également l’absence d’un comportement ou d’une réponse attendus et le décrochage du rythme habituel des interrelations, constitueront autant de voies de passage des aspects les plus inconscients du psychisme parental.
6 Ce n’est du reste pas une spécificité de la communication parent-bébé, mais est à l’œuvre dans toute communication.
7 Avant d’entrer dans mon propos technique et clinique je vais faire un détour plus général sur le mode de communication et le type de contenu communiqué dans ce que j’ai appelé opéra de la rencontre (Prat, 2002).
8 Je vais rapidement reprendre le sens de ce que j’ai proposé au départ comme une métaphore éclairante pour comprendre les processus en jeu dans la communication entre deux personnes, et à plus forte raison entre patient et analyste. Au fil de mon travail, cela m’est apparu davantage comme des traces mnésiques, mobilisables et agissantes, laissées par les expériences : c’est-à‑dire un analogon plus qu’une métaphore.
9 – Des travaux anciens d’éthologie humaine et de micro-analyse des comportements ont montré à partir de l’étude minutieuse de courtes séquences relationnelles qu’il y a une tendance naturelle à articuler son style et son rythme gestuel sur celui de l’autre, établissant ainsi une danse en harmonie. « Les auditeurs bougent en harmonie avec la structure articulatoire de la parole du locuteur… » Ainsi, « le langage dans son aspect naturel sous forme de parole n’est jamais désincarné, mais est toujours exprimé à travers un comportement » (Condon, 1984, p. 34).
10 – J. Cosnier, dans ses travaux sur la communication non verbale, parle d’une « activité d’échoïsation corporelle » qui constitue, selon lui, « une base objective au phénomène de l’empathie » (1991, p. 34). Je partage ce point de vue qu’il est particulièrement intéressant de confronter aux dernières découvertes en matière de neurophysiologie du cerveau et d’imagerie cérébrale qui mettent en évidence une « empathie instinctive involontaire », terme proposé par les chercheurs qui travaillent sur les neurones miroirs (Walusinski, 2006, p. 8).
11 – J. Lecoq raconte comment à partir de son expérience du travail du corps (c’était un sportif de haut niveau), il a fondé une importante école de création théâtrale ; il fait travailler les acteurs avec des masques à partir de ce qu’il appelle le « langage des gestes » selon lui porteur et transmetteur des émotions : « il faut regarder comment les êtres et les choses bougent et comment ils se reflètent en nous » (1997, p. 30). Dans son approche pédagogique tout est en référence :
12 – au mouvement (montée, descente, rythme) comme porteur et traducteur des émotions (on retrouve ainsi l’étymologie de « emovere ») ;
13 – et au regard qui le reçoit et le décode.
14 « Tout ce que fait l’homme dans sa vie peut être résumé à deux actions essentielles : tirer et pousser » (Lecoq, 1997, p. 41), qu’il décline dans leurs différentes directions sous forme de ce qu’il appelle une « rose des efforts » (je retrouve ce qui dérive de la forme primitive du « tenu-lâché » dont j’ai formulé l’hypothèse en tant que premier organisateur du psychisme, à partir de la prise en compte des données de l’embryologie établissant le toucher comme premier sens opérationnel dans le développement prénatal – 2007).
15 Nous avons ainsi des données, venant de plusieurs champs convergents, qui nous permettent de faire des hypothèses sur les survivances dans nos modes de communication des éprouvés primitifs et des premiers modes expérimentés du contact avec l’autre.
16 La métaphore de l’opéra rend compte de la polysémie de la rencontre (Prat, 2002) ; en effet comme dans l’opéra, nous avons affaire à trois niveaux indissociables de la communication :
17 – le livret : le texte, le sens, le manifeste, l’histoire racontée ;
18 – la musique : la prosodie, véritable ligne musicale du texte, les accentuations ;
19 – la mise en scène : mise en espace corporelle, gestique, posture, rapprochements, éloignements.
20 Les sens véhiculés par ces différents niveaux peuvent être convergents, s’appuyer les uns les autres pour renforcer le sens langagier, ou être au contraire divergents, exprimer l’ambivalence, le conflit interne. Les états affectifs primaires et leur perturbation vont ainsi se transmettre par la désorganisation, la dissociation de ces trois niveaux de communication.
21 En particulier, les affects qui n’ont pu accéder à un niveau de symbolisation par le langage vont se communiquer par la ligne de fond musicale et corporelle, et son décrochage par rapport au niveau manifeste du texte.
22 Cela ouvre une réflexion sur les secteurs jouant le rôle de courroie de transmission de ces affects inélaborés qui ne peuvent être contenus dans le psychisme, ni faire l’objet d’une communication, mais seulement être expulsés clandestinement, d’un psychisme à l’autre et d’une génération à l’autre comme une « patate chaude » que personne ne peut saisir ni conserver.
23 2. Pour illustrer les mécanismes de transmission de ces contenus aveugles, je vais présenter un matériel d’observation de bébé mettant en évidence dans les attitudes parentales une discordance en secteur dans les relations avec le bébé faisant apparaître le terrain de la transmission (Prat, 2003).
24 Il s’agit d’un bébé qui a été observé dans sa famille de la naissance à 2 ans et demi, dans le cadre d’une formation à la méthode d’E. Bick, c’est-à‑dire une famille banale, normale, qui n’a pas de pathologie manifeste et a juste bien voulu accepter la demande de l’observatrice de venir observer dans leur famille pour sa propre formation [2].
25 Matthias est né 5 ans après sa sœur, avec, sur le torse et la main, un angiome qui nécessitera une série d’interventions laser. La maman semble être dans un déni de toute inquiétude. Mais, lorsque Matthias a 2 semaines, après un commentaire sur la difficulté de faire la toilette car « il y a plein de plis chez un petit garçon » la maman, manifestant une grande angoisse, se met frénétiquement à chercher dans la couche et par terre ce qu’elle formule comme le « nombril tombé », sidérant l’observatrice. Elle va alors mettre le bébé dans les bras de l’observatrice comme dans un besoin d’être soutenue et aidée dans sa fonction de holding (Winnicott, 1969).
Précarité psychique et accidents
26 Lorsque Matthias a 7 semaines, la préoccupation de la date de reprise de son travail semble désorganiser ses capacités contenantes internes (elle se trompe de jour de visite, est en retard pour la séance, laisse la poussette dans la cage d’escalier et dit qu’« aujourd’hui [elle] oublie tout »). Dans cette atmosphère de lâchage et d’inquiétude les soins maternels semblent délégués à de nombreux objets investis d’une fonction maternelle de suppléance : un matelas spécial pour le bébé, flottant dans la baignoire familiale apparaît, un livre de conseils pédiatriques, un Baby Relax…).
27 La désorganisation des capacités de holding et d’ajustement de la maman se manifeste d’une manière concrète : la maman qui portait le bébé habituellement sur son bras gauche se met à le porter sur le bras droit, elle a des difficultés à trouver un vêtement à la bonne taille…
28 Entre 10 semaines et 4 mois nous allons assister à une augmentation crescendo de tous les aspects témoignant d’un climat de précarité, d’une atmosphère de catastrophe : les prévisions s’avèrent peu fiables, apparaissent divers objets dangereux et coupants (ciseaux, massicot…), le début du traitement de l’angiome, un départ en vacances décidé au dernier moment dans un contexte de grève des trains.
29 La maman a l’idée qu’il « faut attacher Matthias dans son Baby Relax, sinon il va partir tout seul » (3 mois). Dans la réalité… lors de la séance correspondant à la reprise du travail de la maman (4 mois) il tombe de sa table à langer et l’observatrice a des fantasmes de mauvais traitement (ce que j’ai proposé ailleurs d’appeler pensée-flash –1989).
30 Le matelas de bain apparaît de plus en plus inadéquat et dangereux, et la maman, sous une forme d’humour noir et grinçant, lance qu’« [elle] noie Matthias tous les jours ». Elle raconte un drame survenu chez une amie dont le bébé de 9 mois s’est noyé dans le bain en présence de sa sœur (5 ans).
31 Le besoin de l’observatrice comme présence attentive contenante et rassurante est particulièrement évident : dans la dernière séance avant les vacances d’été, lorsque Matthias a 6 mois, la maman le déshabille sur les genoux de l’observatrice, utilisant celle-ci comme table à langer. Le matelas de bain disparaît enfin… mais pour être remplacé par un siège de bain.
32 Le bain apparaît comme le lieu de tous les dangers.
33 Élevé dans l’encouragement de son autonomie et de sa liberté de mouvement, parfois perçu comme excessif par le groupe et l’observatrice, il est au contraire entravé dans tout ce qui concerne le bain : il va être coincé dans un siège de bain (une sorte de cerceau muni de pieds, fixé à la baignoire par des ventouses).
Sexualisation comme alternative au contenant
34 Parallèlement à ce que je qualifie de précarité, apparaît un climat de séduction et de rivalité dans l’atmosphère familiale. Lorsque Matthias a 5 mois, il joue pour la première fois (du moins en présence de l’observatrice) dans son bain avec son pénis. La petite sœur âgée de 5 ans « se met à toucher le sexe de son frère en riant… la maman lui dit qu’elle a les mains sales ».
35 Le début de la marche (1 an) réactive les angoisses de séparation et de multiples signes de sexualisation des liens entre tous les protagonistes accompagnent le débordement et la confusion : les places de chacun la nuit sont interchangeables, la maman apparaît dans des tenues séductrices sur un mode enfantin. Le père commence à tutoyer l’observatrice, l’embrasse quand elle arrive, semble mettre la mère en rivalité avec elle ainsi qu’avec une jeune et jolie baby-sitter.
36 Lorsque Matthias investit le langage, le premier mot qu’il utilise est « zizi ». (Il restera le seul pendant plusieurs semaines après « papa » et « maman ».) Cela me semble un phénomène très remarquable, que je n’ai pour ma part jamais rencontré. La maman l’assortit chaque fois de commentaires insistant sur l’appartenance, la solidité. (« C’est à toi », « c’est le tien », « c’est solide »…)
37 Matthias tire sur ses doigts comme pour éprouver leur solidité, tire sur la peau de son torse à l’emplacement de l’angiome disparu, tire de la même façon sur son sexe en manipulant un coupe-ongles (14 mois).
Traumatisme originaire ?
38 Matthias a 20 mois. Le siège de bain a enfin disparu depuis un mois, au retour des vacances d’été. La famille est sous le choc de la mort brutale d’un ami proche dans un accident de voiture. Dans la voiture « adverse », une femme enceinte, « heureusement n’a rien eu ». Matthias, un peu à l’abandon dans ce contexte tragique où les adultes ont à faire avec leur propre douleur, joue avec des jouets qu’il n’a pas le droit d’utiliser dans son bain d’habitude. La maman le laisse faire : « il est allongé dans son bain et tient une petite voiture rouge à la main. Il la fait rouler le long de la paroi de la baignoire en disant « oiture glisse », puis la fait plonger dans l’eau. Matthias bouge sa jambe droite comme s’il nageait en faisant un mouvement pour pousser et se retourner dans l’eau. Il regarde son mouvement. Il répète cette séquence plusieurs fois.
39 Pendant les séances suivantes, Matthias met répétitivement en scène des bateaux qui coulent, des bonshommes faisant chavirer le navire, ce que la mère intitule « faire le Titanic ». Avec sa mère, un jeu s’instaure où elle pousse les bonshommes à l’eau depuis le bord de la baignoire, et Matthias les « sauve » et leur fait « faire pipi » en les égouttant.
Création d’un souvenir-écran accident de bain
40 L’observation régulière est maintenant terminée et l’observatrice fait encore quelques visites espacées. Matthias a maintenant 28 mois et la maman raconte à l’observatrice un « incident » survenu pendant les vacances : gardé par son père « Matthias a plongé 3 fois dans la piscine » de leur lieu de vacances. Sous cette litote se cache un véritable accident où on ne dit pas qu’il a failli se noyer.
Hypothèses
41 Les moments de fragilité (reprise du travail, éloignement du cercle familier par le recours à une baby-sitter d’abord, à la halte-garderie ensuite, la marche, l’approche de la fin de l’observation…) entraînent un double déplacement de la recherche d’un contenant :
42 – sur une délégation aux objets manufacturés vécus comme plus fiables que le recours aux personnes,
43 – et sur une sexualisation des liens.
44 Le recours à une excitation sexuelle concerne deux aspects de la recherche de contenant : le partage d’excitation évoque un climat incestuel désignant « un registre – celui de l’incestualité – qui se substitue à celui du fantasme et se tourne vers la mise en actes » (Racamier, 1995, p. 15) et constitue un équivalent d’enveloppe. Le recours à un objet phallique permet de se tenir de façon solide dans un équivalent d’objet d’agrippement (« zizi » manipulable, auquel on pourrait se tenir avec la main).
45 Le lieu d’expression du conflit psychique de la maman est manifestement le bain qui représente le lieu de tous les dangers – noyade, castration, catastrophes et accidents : le prototype de l’accident (même de voiture) devient pour Matthias un accident de bain, une noyade, le Titanic. Son implication corporelle dans la scène montre son engagement profond vraisemblablement des deux côtés de cet accident où un bébé aurait pu mourir au lieu de l’ami, posant ainsi de façon centrale la question de la faute et du meurtre.
46 De tout cela, vraisemblablement rien ne sera gardé sous forme de souvenirs évocables. L’accident de piscine, plus tardif pourra faire partie des souvenirs conscients, renforcés par un récit familial dont on voit bien déjà qu’il est infiltré d’éléments de déni et d’aspects contraphobiques en étant raconté comme incident drôle.
47 Mais le sens sous-jacent ne peut se laisser approcher si l’on ne prend pas en compte tout ce qui a précédé, ce qui a rendu le message énigmatique (Laplanche, 1987).
Bibliographie
Bibliographie
- Abraham, N., Torok, M. (1987). L’écorce et le noyau. Paris, Flammarion.
- Condon, W.S. (1984). Une analyse de l’organisation comportementale. In J. Cosnier et A. Brossard (dir.). La communication non verbale. Lonay, Delachaux & Niestlé, 1991.
- Cosnier, J. (1991). Du côté du non-verbal. Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 17, 97-99.
- Laplanche, J. (1987). Nouveaux fondements pour la psychanalyse. La séduction originaire. Paris, PUF.
- Lecoq, J. (1997). Le corps poétique. Arles, Actes Sud.
- Prat, R. (1989). Le dialogue des émotions. Revue française de psychanalyse, 5, 1345-1369.
- Prat, R. (2002). Un rythme à deux : opéra de la séance, opéra de la vie. Revue française de psychanalyse, 66, (5), 1613-1618.
- Prat, R. (2003). La « patate chaude » de la honte. Revue française de psychanalyse, 67, (5), 1827-1839.
- Prat, R. (2007). La préhistoire de la vie psychique : son devenir et ses traces dans l’opéra de la rencontre et le processus thérapeutique. Revue française de psychanalyse, 71, (1), 97-114.
- Racamier, P.-C. (1995). L’inceste et l’incestuel. Nyons, Éditions du Collège.
- Walusinski, O. (2006). Le bâillement, son histoire interne. Electroneurobiologia, 14(4), 175-202.
- Winnicott, D.W. (1969). La théorie de la relation parent-nourrisson. In De la pédiatrie à la psychanalyse (pp. 358-378). Paris, Payot.
Notes
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[1]
Article issu de la communication au colloque « La répétition en institution pour le meilleur et pour le pire », Paris, Théâtre Déjazet, 2 décembre 2016, http://apspi.net/ancien-colloques/9
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La méthode d’observation de bébé a été définie par la psychanalyste kleinienne E. Bick dans un but de formation des analystes et des travailleurs sociaux. Dans ce cadre, un observateur se rend au domicile d’une famille où n’existe a priori aucune pathologie, pour des séances hebdomadaires d’environ une heure d’observation, pendant les deux premières années de la vie du bébé, sans interférer. Il rédige des comptes rendus qui seront présentés à un analyste formateur à cette méthode, le plus souvent dans un petit séminaire de supervision. Je remercie l’observatrice, Anne-Marie Arinal, d’avoir bien voulu me confier ce matériel, ainsi que les membres du groupe pour avoir accompagné et enrichi ma réflexion pendant ces trois années (9e Intersecteur ; cmp, 20, villa Compoint, 75017 Paris, médecin-chef : Dr Patrick Eche).