Che vuoi ? 2010/1 N° 33

Couverture de CHEV_033

Article de revue

Être hors de soi : Folie singulière, folie sociale

Pages 35 à 41

Notes

  • [1]
    Freud (S.), « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », in Résultats, idées, problèmes, vol. II, Paris, PUF, p. 242.
  • [2]
    Klemperer (V.), Journal, Mes soldats de papier. Journal 1933-1941 & Je veux témoigner jusqu’au bout. Journal 1942-1945, Paris, Seuil, 2000, 792 et 1054 pages.

1« De voir, d’entendre ça, ça l’a mis hors de lui ! » Voilà ce que disaient les témoins. Quand il passe à l’acte, c’est-à-dire blesse, tue ou menace, il est hors de lui-même, hors des repères qui fondent les limites où chacun se meut. « Ça a sauté ! » La clé de voûte qui retenait tendue l’architecture des pulsions a volé en éclats. Cet homme, devenu colère intolérante, n’est plus qu’éclats de lui-même. L’autre, par sa parole ou ses idées, l’a touché, a fait mouche au point où il est vulnérable. Mais qu’est-ce qui est touché ? Quelle mouche l’a piqué pour qu’ainsi il sorte de ses gonds ? L’effacement de l’écart entre soi et l’autre, de se rabattre ainsi, provoque une coalescence où rage et fureur trouvent leur énergie.

L’altérité défaillante de l’intolérant

2Le tenseur qui maintenait l’écart a cédé, l’altérité s’est effondrée : il n’y a plus de sujet. « Il ne sait plus ce qu’il dit, ce qu’il fait. »

3« Il n’y a que la vérité qui blesse », dit la sagesse populaire. Cet autre qui vient de disparaître dans le clash portait donc une vérité, une vérité d’évidence pour tous, mais innommable pour celui devenu « hors de soi ». Autour de cet innommable qui a toujours partie liée avec le sexuel et le froid de l’absence, un souvenir s’organise, indicateur et signal de ce dont il faudra à tout prix se protéger. Quelle est la nature de ce trou qui a été ainsi dévoilé ? Est-ce une représentation, un signifiant qui porte le sujet, qui soudain se désarrime d’un autre signifiant mieux connecté ? Est-ce un épisode, encore douloureux de désarroi silencieux qui resurgit avec son cortège d’émotions oubliées ? Est-ce encore le moyen de faire vivre ce que l’on croit être la force prêtée à un père ou une mère qui se sont dérobés ?

4Toutes ces situations laissent deviner le point de souffrance où grippe le processus psychique. L’intolérance est produite par la nécessité d’agir l’angoisse gelée, immobilisée en ce nœud pour lequel une rencontre significative va faire point d’appel et soulager, libérer le sujet de la culpabilité, de la pesanteur qu’il en éprouvait. Pourquoi ce détour ? Comment l’individu devenu intolérant n’a-t-il pas pu restaurer l’altérité qui refondrait sa place de sujet ? Comment, au contraire, par un retour sur l’origine, a-t-il été contraint, dans un mouvement de négation, d’effacer les alentours, la périphérie de ce relief auquel il est sans cesse ramené à son insu ?

5La conséquence en est une politique du pire à laquelle il ne peut échapper, puisque l’effort exige la fermeté des berges, des marges, points d’appui d’où la parole peut se constituer et ainsi être adressée. Pour suppléer à cet effacement, à cette dérobade de l’assise de son corps et de ses mots, l’intolérant a besoin d’un discours constitué. Il le trouvera dans les diatribes d’un démagogue ou dans le fanatisme, le prosélytisme d’une foi. Dans cette confusion qui signe l’infiltration de l’inconscient, il porte vers l’extérieur, par un discours à prétention universelle, l’expulsion de sa souffrance intime. Tel Gribouille, il tente de se réparer dans le déni des sources de son mal-être, ce qui ne peut manquer de rendre translucide l’intime qu’il voudrait masquer. Pour être un intolérant, il faut être tout entier porté hors de cet espace où la lettre, la marque restent en creux, en attente, en souffrance. Cette marque en creux, estampille de son histoire, il ne veut pas la connaître, il en détourne son regard. Il croit qu’à s’y attarder elle l’affaiblirait et ferait venir une hésitation qui le transformerait en un tolérant indécis, honteux et culpabilisé.

Le refuge sectaire : une illusion d’altérité

6L’instant d’une hésitation intime est effacé par le groupe dont il reçoit en retour la confirmation de la justesse de sa pensée. L’effet de secte, l’effet d’appartenance recréent une illusion d’altérité. Il s’agit ici d’une fausse altérité car sans écart, sans différence. Mais ceux avec qui une relation se noue le réinstallent dans une communauté humaine où se partagent les mêmes aversions et les mêmes défenses. Ensemble, hommes ou femmes, ils sont les mêmes. L’angoisse qui est au cœur de la relation à un inconnu disparaît auprès de ceux dont on sait, par avance, qu’ils sont les mêmes, qu’ils pensent et vivent les mêmes choses. Illusion d’altérité où l’intolérant, celui qui refuse ce qui lui est hétérogène, trouve un peu de vie. Dans cette captation réciproque, il régénère sans cesse la certitude de ses convictions, la vérité de sa foi, la pureté de la génération. Des théories en naissent. Qu’elles soient, pour d’autres, un délire importe peu puisque leur fonction est d’effacer les différences, d’abolir l’angoisse constitutive de l’humain et particulièrement dans son rapport à l’autre. Mais ces théories, fondées sur l’a priori et l’évidence unifiante, ne peuvent faire loi universelle puisqu’elles se construisent contre d’autres hommes. Pour ne pas les entendre et s’en protéger.

7Le style de « l’être hors de soi » dévoile le rejet toujours actif de la trace d’origine qu’il s’agit de refouler, hors la vue, hors l’entendement. Ce qui doit être détruit, effacé à l’intérieur du sujet, est porté à l’extérieur, puis à l’intérieur même du groupe, par purifications successives… Une contagion s’engage car, au cœur de chacun, des failles sont prêtes à résonner avec ce discours qui vibre intensément chez quelques-uns et qui prend masque et appui sur la misère sociale.

La difficile construction de l’altérité

8L’altérité est donc chose fragile, mais nécessaire pour que du sujet se constitue. Cette altérité est-elle bien établie en chacun de nous ? Son horizon n’est-il pas perceptible ? La gêne, la honte sont les indices qu’une préférence du Même serait source de plaisir, et non-dévoilement de l’écart du sexe, de la race, de la culture. L’altérité est fragile car elle est une acquisition, peut-être même récente. Acquisition dans l’inconscient d’abord, puis prolongée et soutenue dans l’environnement : qu’il y ait de l’autre séparé de soi ne suffit pas à la fonder mais en est la condition nécessaire.

9L’enfant n’est vraiment séparé de la mère que quand elle détourne son désir de l’enfant qui la comblait, pour celui qui est un autre pour elle. L’enfant cherche et met alors en place les repères par lesquels il « tiendra » entre elle et ce qui la comble. Tant que ça tient, l’enfant peut traverser les défilés, les déserts, les bains de plaisir qui vont le modeler. Que cet équilibre défaille et une paille s’incruste. Sur la trace de cette fusion entre la mère et son enfant, s’origine le fantasme de l’Un et du même. Appuyé sur cette trace du Réel, le fantasme de grossesse ne peut être refoulé que par l’action du déni. Si ce déni trouve un écho qui le redouble chez un sujet aimé ou dans la Culture, l’effet de redoublement origine la source d’un délire paranoïaque.

10Quand cicatrisera-t-elle ? Un an, dix ans, vingt ans plus tard, ou jamais : la trace est toujours là, ne demandant qu’à venir, au premier appel, pour brouiller les idéaux, les images de soi que révèle l’autre. Sous l’apparence du bien-être, du bonheur peut-être même, la souffrance est toujours là, prête à l’emporter. La fragilité de la construction de l’altérité se dévoile. Quelques traces d’intolérance, quelques traits où la haine de l’autre se fait entendre jusqu’à l’inversion dans son idéalisation, quelques pulsions agressives font percevoir au sujet lui-même que cet effort doit être permanent, sinon cette souffrance, toujours là, est prête à alimenter la haine exprimée d’où sourd l’intolérance.

11L’altérité inconsciente se nourrit d’une exigence partiellement consciente. La liberté psychique acquise est le reflet d’un aller et retour entre ces failles qui fragilisent le sujet et leurs expressions conscientes et sociales. L’espace de déploiement du fantasme donne vie à ce qui sinon serait pétrifié ; et c’est de ce pétrifié que surgit la violence, physique, verbale ou sociale. Le mouvement de penser, l’acquisition de nouveaux objets, c’est-à-dire le plaisir à penser ou à aimer, s’ancrent d’un écart devenu stable et structuré. Écart d’une articulation qui se structure à partir d’un vide nécessaire où « s’encrent » la lettre et les signifiants.

12La conscience, en se formant, se distancie du mouvement pulsionnel qu’elle vient à ignorer mais dont elle porte l’empreinte : satisfait, le mouvement pulsionnel s’oriente sur d’autres objets ; insatisfait, il s’opposera à ce changement des objets. Cette oscillation, cette pulsation, est le mouvement même de la pensée originaire. Quand d’autres satisfactions, apportées par des personnes devenues sources de nouveaux plaisirs, s’établissent, s’ouvre un écart suffisamment stable pour porter une pensée qui trouvera plus tard les voies de la conscience.

13À l’origine de l’inconscient, il a fallu que l’autre primordial se sépare. Ainsi se structurent les fantasmes qui mettent à distance le « fantasme » archaïque du même, de l’indifférencié. L’inconscient se donne pour enjeu, pour préserver son espace intérieur, d’être sensible à l’altérité des autres par lesquels il se soutient. Si l’intolérance est la trace de cette histoire archaïque, mais nécessaire, la tolérance, elle, est instituée par la stabilité de la position du sujet. Elle ne peut donc s’exercer qu’à l’égard de ce qui permet de soutenir l’être comme sujet conscient mais aussi comme sujet inconscient dans son mouvement de pensée. Tout ce qui vient effacer l’écart pourtant nécessaire, recrée une tension pour le sujet.

14Ambivalence radicale. Un enfant battu sous mes yeux, ce n’est pas que souvenir ou réminiscence, c’est d’abord un humain dont la souffrance me blesse. L’indignation se fonde, à la différence de l’intolérance, d’une pensée sur l’autre, modifiée, déviée dans son propre devenir. La distance est étroite, certes, entre l’indignation et la sainte colère devenue intolérante : l’une parle des autres en ce qui les fait êtres humains ensemble, alors que la seconde n’est qu’expression pulsionnelle rationalisée en vertu. L’altérité portée par les autres vient en écho à l’altérité dans l’inconscient. Elle est le principe universel où se fonde l’attache de chacun à l’humanité dans son acte de parler et donc de penser.

La construction d’un sujet dans la civilisation

15La tolérance n’est pas inversion de l’intolérance, répression de l’intolérance mais fille du fantasme qui fait penser et mettre en mots l’impensable : le sexuel et la mort. C’est par défense contre ces deux trous dans la langue (qui d’ailleurs n’en sont qu’Un) que se constituent très tôt dans l’être humain des protections contre l’autre. Le Même contre l’autre, contre celui dont la présence rend sensible ce trou dans l’être. C’est là l’enjeu qui fixe l’intolérant : la clé de voûte est un vide. Persécution insupportable de l’occulus !

16La pulsion de destruction, toujours à l’œuvre, taraude le sujet et le contraint, pour s’en défendre, à élaborer une pensée. Hors de soi, plus de pensée : l’acte pur et absolu détruit le lien avec les autres humains. Reconnu par le sujet mais ratant l’autre, le fantasme, devenu commun d’avoir été deviné et ainsi partagé, fonde le puissant lien de la foule religieuse. Cette comme-union se paie par la perte de l’acte personnel de penser.

17Entre le roc de la croyance partagée et le désert de la religion individuelle, l’effort de parler et de penser les autres, pour être, avance sa trace. L’humain est construit par son effort pour parler aux autres. Il doit franchir la barrière de l’angoisse. Penser les autres à qui il s’adresse, c’est les reconnaître humains comme soi. Ainsi, la civilisation est marquée par un sceau d’origine : chaque humain doit s’efforcer de symboliser la pulsion de destruction, pour devenir un sujet. Dans cet effort, l’humain se construit une figure de l’altérité qui lui est nécessaire pour se penser. Il devient dès lors solidaire de l’autre, comme autrui, en qui il reconnaît un mouvement psychique identique et comme autre, alter ego, dont il devient de ce fait solidaire puisque cet autre lui est nécessaire pour penser, parler et même se penser. L’acte inverse laisse libre cours à la pulsion : détruire ou être détruit.

18Le jeune humain parcourt, dès l’aube de sa vie, l’effort de civilisation relaté par nos mythes d’origine. La tragédie grecque, la Bible sont la mémoire de cet écart où se constitue le vacillement de l’altérité. La tragédie, en symbolisant cet arrachement, a été la condition du miracle grec : le jeu de la parole écrite tient à distance le mythe où se mettait en scène le ravage de la pulsion.

19Les mêmes mots, repris par la langue de tous, articulent la scène mythique à l’histoire de chacun. Mais de rompre la terrifiante reproduction des mêmes pulsions sans limite frappe celui par qui se noue la naissance d’un sujet : Œdipe, Iphigénie, Antigone incarnent ce passage. Le peuple hébreu, lui, fonde son altérité dans la répétition de ses écarts à la Loi donnée.

20Ainsi, notre civilisation s’origine dans la mise à distance des mythes où l’autre devait être détruit. Cet écart est fondamental. Elle mourra quand elle cessera de porter la tension de l’acte de penser vers les limites de son altérité. Ce que l’autre, l’étranger, apporte d’insupportable est ce qu’il faut sans cesse penser. Ainsi se garantit, dans le sujet comme dans notre civilisation, la permanente levée du processus de vie. L’artiste, à l’instant où il crée, préfigure cette altérité en devenir.

L’homme analysé à l’encontre de la secte et du populisme

21La fonction civilisatrice de la psychanalyse dans notre société où la démocratie est en permanent devenir est de soutenir cette tension entre la parole et ce qui ne peut encore être dit, mais doit advenir.

22Dans « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », en 1937, Freud porte son espoir dans l’homme qui aura su dompter sa pulsion : « elle ne suit plus ses voies propres vers la satisfaction ». L’homme qui peut ainsi la maîtriser s’apparente à un sage, mais un sage d’un nouveau style puisqu’il écrit quelques pages plus loin : « Notre théorie ne revendique-t-elle justement pas l’instauration d’un état qui n’est jamais présent spontanément dans le moi et dont la création originale constitue la différence essentielle entre l’homme analysé et celui qui ne l’est pas ? » [1]

23Freud écrivait dans un monde où la démocratie paraissait une utopie promise, mais toujours malmenée par les guerres impériales et la montée des dictatures. Mais sa parole était entendue, dès 1921, lors de la parution de Psychologie des masses et analyse du moi, comme l’espoir d’un progrès dans la civilisation. Le professeur et juriste Hans Kelsen a alors été suffisamment intéressé par la nouveauté de la question de Freud face à la capacité d’entraînement d’un leader sur la masse pour construire la théorie qui le rendra célèbre. Sa réflexion sur l’instauration d’un État nouveau repose sur la logique de la constitutionnalité, comme Freud plaçait son espoir dans une multiplication des hommes analysés, chacun d’eux par son action faisant avancer la culture, la Civilisation, et bien que Freud ne l’évoque pas, la démocratie. Un « homme analysé » ne peut plus agir hors de soi, c’est-à-dire sans la nécessité vitale d’une altérité vraie, comme le ferait un dictateur, un tyran ou un satrape.

24Il n’y a pas de différence essentielle entre un individu qui devient hors de soi dans le déchaînement de la violence pulsionnelle lié à la disparition de son lien avec l’altérité et une foule qui s’en remet à un autre qui nie l’altérité collective. Le postulat freudien de l’identité de structure entre la folie individuelle et la folie collective trouvera dans un sinistre après-coup sa vérification. Freud nommera ce vacillement dans le sujet par le terme hégélien d’aliénation, Entfremdung, en lui redonnant son sens étymologique de devenir étranger à soi même, rendu étranger.

25Une nation qui exacerbe sa volonté d’identité se met ainsi hors de la communauté. En mettant certains de ses membres hors de sa communauté c’est elle-même qui se met hors de la communauté humaine. Celui qui est l’objet de cette violence qui le prive de son identité, en éprouve une dépersonnalisation telle que celle que décrit Victor Klemperer dans son Journal[2] : il croyait appartenir au peuple allemand, jusqu’à ce que l’évidence douloureuse lui vienne que le Volk, c’était les autres, qu’il ne faisait plus partie de la communauté du peuple, la Volksgemeinschaft. Il n’est plus allemand malgré ses titres, ses décorations, son incapacité de penser en une autre langue et de vivre ailleurs.

26Celui qui devient hors de soi non seulement est étranger à lui-même mais est aussi étranger à la communauté des hommes. Ce n’est que parce qu’en analyste, ou en humaniste, on peut entendre la souffrance qui l’a propulsé en ce lieu où il nie l’autre que notre effort doit être de le réintégrer dans la communauté humaine, celle où la parole domine les affects et fait taire les pulsions. C’est le travail non seulement des psychanalystes mais aussi des médecins confrontés à l’extrême souffrance de la folie dans le corps ou/et le psychisme. Il sont la fonction « poubelle » dans la société. La poubelle n’est-elle pas celle qui recueille les déchets des pulsions ? Ce devrait être l’exigence d’un homme politique qui souhaite gouverner hors du populisme. La démocratie, toujours à construire et à approfondir, est le pendant sur le plan collectif de la construction du sujet dans l’analyse, de celui qui a su « dompter sa pulsion », non pas en l’enfermant dans une cage, même dorée, comme le croit l’obsessionnel, mais en étant vigilant sur les indices et les prémisses de la sauvagerie de son retour.


Date de mise en ligne : 25/09/2012

https://doi.org/10.3917/chev.033.0035

Notes

  • [1]
    Freud (S.), « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », in Résultats, idées, problèmes, vol. II, Paris, PUF, p. 242.
  • [2]
    Klemperer (V.), Journal, Mes soldats de papier. Journal 1933-1941 & Je veux témoigner jusqu’au bout. Journal 1942-1945, Paris, Seuil, 2000, 792 et 1054 pages.

Domaines

Sciences Humaines et Sociales

Sciences, techniques et médecine

Droit et Administration

bb.footer.alt.logo.cairn

Cairn.info, plateforme de référence pour les publications scientifiques francophones, vise à favoriser la découverte d’une recherche de qualité tout en cultivant l’indépendance et la diversité des acteurs de l’écosystème du savoir.

Retrouvez Cairn.info sur

Avec le soutien de

18.97.14.91

Accès institutions

Rechercher

Toutes les institutions