1Je vous propose cette traduction partielle de l’éditorial de Christine Stevens qui présente les principaux articles du n˚ 24 de la revue britannique parue fin 2015, ainsi que le sommaire de ce numéro.

2Pour un aperçu des débats et actualités qui animent la Gestalt-thérapie outre-Manche. ‘Brexit’ or not … nous gardons le lien ! Bonne lecture. SD.

Editorial (extrait)

3Christine Stevens

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5L’article de Frank Staemmler explore la nature dialogique du Self, qui se forme en relation avec les autres. Il contextualise la théorie qui fonde l’approche bien connue de la chaise vide. Bien qu’il représente une matière substantielle en soi, ce livre est un teaser pour son récent ouvrage publié en allemand, dans lequel ses idées sont développées plus en détails. (Das dialogishe Selbst 2015). Après avoir lu cet article, vous pourriez aimer aller vers la section Critique de livres et vous engager avec Sharon Beirne vers une évaluation détaillée du livre de Kellogg sur la technique de la chaise vide, qu’il a développée vers une méthode de thérapie autonome.

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7Avec l’article de Margherita Spagnuolo Lobb, la saveur imprègne la question « Qu’est-ce que je ressens dans mon corps tandis que je suis ici avec ce client ? ». Dans cet essai théorique important, l’auteure explore en détail et illustre d’exemples l’expérience somatique qui prend forme à la frontière-contact. Elle envisage la manière dont nous pouvons l’utiliser, non pas en tant que cadre technique, mais comme faisant partie de la matrice relationnelle qui informe la façon dont nous sommes avec nos clients.

8Lorsque votre client vous demande : « S’il vous plaît, pouvez-vous laisser votre chien dans la pièce ? », il se pourrait que vous soyez ravi d’avoir lu ce riche article d’Aluette Merenda. Elle évoque ici son expérience clinique du travail en partenariat avec son Rottweiler, Fey. Sa contribution à ce domaine de la pratique en forte croissance s’appuie sur la recherche et la méthodologie développées par des études en zoo-anthropologie, qui étudie les dimensions relationnelles entre les humains et les animaux, et elle l’envisage en lien avec la théorie de la Gestalt-thérapie. Elle attire également notre attention vers les aspects éthiques relatifs au fait de travailler ainsi avec les animaux.

9L’interview par Belinda Harris de Gaie Houston s’intègre dans notre série d’entretiens avec des praticiens expérimentés de la communauté gestaltiste. Elle donne un aperçu chaleureux et enthousiaste de la vie et du travail de quelqu’un qui fut un pilier de la pratique en psychothérapie et de la formation au Royaume-Uni et ailleurs depuis de nombreuses années. Gaie Houston elle-même a également écrit une lettre à l’éditeur dans ce numéro, partageant ses réflexions sur la Conférence UKAGP qui s’est tenue à Nottingham cet été et commentant en particulier l’importance selon elle des petits processus ou groupes « maison » comme participant à donner du sens à l’expérience d’une conférence dans son ensemble.

10La lettre de Peter Philippson est une contribution au débat en cours concernant la culture et le sens de celle-ci dans le monde actuel. C’est une autre manière de regarder une expérience incarnée. Cela revêt un caractère particulièrement poignant et pertinent tandis que je suis assise ici à écrire au lendemain des attentats terroristes à Paris du 13 novembre 2015. Les arguments de Philippson au sujet de la complexité de la « culture » se reflètent dans la lutte pour trouver comment répondre aux plans gouvernemental, communautaire et individuel aux déplacements de masse de réfugiés et migrants qui surviennent en Europe, ainsi qu’à la violence et aux conflits qui sont à l’origine de ces mouvements. Ce sont aussi des thèmes que ceux d’entre nous qui participeront à la Conférence conjointe EAGT & AAGT à Taormina, en Sicile, en Septembre 2016 seront en mesure d’explorer plus avant ensemble. (…)

11Claire Black commente l’ouvrage « Yes we care », un recueil d’essais sur des enjeux culturels et politiques publié par l’EAGT, qui comprend une contribution de Ken Evans, fondateur de l’Institut de formation de psychothérapie Sherwood à Nottingham (Royaume-Uni), ancien président de l’EAP et de l’EAGT, militant pour les droits de l’homme et pour la responsabilité sociale. Sa mort subite tandis que ce numéro de la revue était en cours de finalisation vint telle une triste nouvelle pour nombre de personnes de la communauté gestaltiste européenne. Un espace sera réservé dans le prochain numéro pour honorer sa vie et sa contribution à la Gestalt-thérapie.

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13Nous apprécions vos échos et serons ravis de vous lire.

14Christine Stevens, Ph.d.