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Article de revue

Le langage du corps chez l'enfant en Gestalt-thérapie

Pages 86 à 95

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1À partir de deux thérapies d’enfant ou plutôt du début de chacune, je me propose de vous faire partager ce que je ressens quand le corps me parle, comment je lis le langage corporel, ce que j’en comprends et comment j’analyse le processus en cours en gestalt-thérapie. Le corps dit le mode d’être au mode, la difficulté à exister.

2Je m’appuie sur l’hypothèse que chacune de ces deux psychothérapies remémore corporellement une souffrance ressentie au cours de la petite enfance, avant l’âge de deux ans.

Alice

3Au téléphone, la mère me dit venir sur les conseils de la psychomotricienne. Sa fille est triste, même à la maison. Alice pleure avec ses peluches dans les bras, elle pleure à n’en plus finir dans de gros sanglots. Alice a 6 ans.

4Dès qu’elle entre, la mère excuse l’absence du père : « Il n’a pas pu venir aujourd’hui, il sera là la prochaine fois ». Tout de suite Alice demande à sa mère de me dire ce qu’elle vient de lui dire dans la voiture. La mère est émue et vérifie auprès de sa fille qui insiste. Alice veut me dire qu’elle demande à parler de la mort.

5Tout en entendant cela Alice, plonge sa tête en pleurs sur le ventre de sa mère. Curieux comme attitude ! Le mot : « utérus » me vient à l’esprit. Avec la mère nous échangeons un regard, elle m’apparaît sidérée. Elle ne peut pas prendre la tête de sa fille dans ses mains pour la consoler. Interdite, elle cherche à comprendre le pourquoi et j’en déduis qu’elle m’interroge du regard. Je réponds à Alice que je veux bien parler de la mort avec elle. Rapidement Alice me regarde, se relève consolée et s’assoit par terre à nos pieds, le dos tourné avec quelques jeux. Mes paroles l’ont très vite calmé, trop vite pour moi. Elle me laisse avec sa mère et en m’appuyant sur ce que je ressens je conclus que ce n’est plus son problème.

6La mère poursuit sur l’idée de la mort. Il n’y a pas eu de décès récents dans la famille. Pour elle ce n’est pas cela qui trouble sa fille.

7Je regarde Alice, là au sol, qui, indépendante joue, empile, emboîte. Elle me fait penser par sa posture, sa manière de jouer, à une enfant de 18 mois. Je le dis à la maman et la questionne sur ce qui a pu se passer à ce moment-là.

8La mère, toute émue, me parle de difficultés de couple et de fausses couches à répétition qui, à la troisième, ont fait réagir la gynécologue. Elle a été soignée et un petit frère est né. Avec mon aide la mère parle de sa tristesse au moment des fausses couches et pleure.

9Alice vient consoler sa mère sans plus puis m’adresse encore un regard où je comprends que c’est à moi de consoler sa mère. Alice se lève rapidement et demande la permission de dessiner. Très vite elle réalise un beau dessin : une petite fille avec sa maison et son jardin fleuri. Alice montre son dessin puis elle surajoute trois énormes points noirs en plein milieu du bas du dessin.

10Stupéfaction pour la mère et pour moi, nous nous regardons ébahies, comprenant que chaque point représente une fausse couche. Alice ne peut expliquer les points : « C’est comme ça ! ». Je dis à Alice qu’elle les a dessinés juste au moment où sa maman parlait de ses trois bébés qui n’avaient pas pu vivre et que nous avons senti que cela pouvait avoir un lien. La mère dit : « Si petite ! ? »

11J’explique à Alice ce qui s’est passé pour ses parents, la tristesse face à ces bébés morts. Alice reprend : « Ah ! C’est ça ma tristesse ! » Elle va sur les genoux de sa mère qui la prend dans ses bras avec tendresse cette fois. La mère a les larmes aux yeux et Alice les essuie. C’est touchant. Un échange chaleureux se poursuit en caresses.

12À la fin de l’entretien la mère se lève, toujours émue par ce qui vient de se vivre. À ce moment-là, Alice fond en sanglots en disant : « Ca recommence, ça recommence, je veux voir papa. Pourquoi il n’était pas là ? ». Elle part en pleurs, inconsolable, réclamant son père. Je redis à Alice que son papa viendra la prochaine fois et là elle s’apaise. À cet instant j’imagine le besoin d’Alice de vivre ce partage émotionnel avec son père aussi.

13Au deuxième entretien avec les parents, nous reparlons de la séance précédente, Alice est très gaie avec son père. Il sait que sa fille est heureuse avec lui, c’est avec sa femme que la tristesse s’exprime. Je suppose qu’il est difficile pour lui d’accéder à la souffrance de sa fille et à celle de sa femme. S’il est d’accord pour poursuivre la thérapie, il reste assez septique et précise qu’il veut des résultats.

14Les rencontres se poursuivent avec Alice et ses parents, puis sans le père qui ayant quitté le domicile, ne veut plus venir. Je continue avec Alice seule comme elle le souhaite. La mère voit déjà un thérapeute pour elle. Quelques temps plus tard la mère me dit avoir retrouvé et rencontré enfin son propre père pour la première fois.

15Bientôt nous arrêtons nos rencontres, Alice a repris son développement sur le plan moteur et scolaire. Elle est gaie, calme, droite. Elle intègre le calcul et apprécie énormément la lecture. Le petit frère est devenu calme lui aussi. Quelques mois plus tard le couple a repris la vie commune. Le père a pu se souvenir et parler de la mort de sa propre mère survenue dans son enfance.

16Pour cette famille j’ai compris que l’émotion ressentie à l’occasion de la mort ou de la séparation était inexprimable tant pour la mère que pour le père. Comment pouvaient-ils le vivre avec leur petite fille ?

17Tout au long de cette première séance j’ai suivi le corps de l’enfant, son agir, ses mouvements, ses regards, ce qu’il me donnait à ressentir et à penser. Le cours de la présence, le processus de l’être au monde exprimé par le non-verbal et le dessin ont nourri ma réflexion et suscité mes réactions.

18En voyant son corps plonger sur le ventre de sa mère, comme ensuite dans sa façon de s’asseoir et de jouer, j’ai ressenti et imaginé une toute petite fille, un bébé sans parole. Alice est-elle restée pour une part au niveau de la petite fille de 18 mois ? Vers cet âge, au moment où sa mère en deuil et sans doute un peu déprimée s’est éloignée d’elle, je fais l’hypothèse qu’Alice a éprouvé de la tristesse sans pouvoir l’exprimer ni la partager et cela s’est reproduit plusieurs fois.

19Les gros ronds noirs du dessin sont une forme, une gestalt qui prend sens pour sa mère, pour moi et pour Alice ensuite quand elle dit : « Ah, c’est ça ma tristesse ! »

20Le sentiment de tristesse partagé ensemble en thérapie permet à la gestalt inachevée de l’enfance d’aboutir enfin.

Laura

21Au téléphone j’avais proposé à la mère de demander à Laura si elle voulait venir seule la première fois ou avec ses parents, expliquant que je les verrai ensemble de toute façon après. Laura a été d’accord pour venir me voir avec ses parents. Cependant elle me montre son opposition lorsque je la reçois avec eux.

22Laura a la tête penchée sur le côté, cachée derrière sa longue mèche de cheveux, je ne verrai pas son visage durant la première séance. Elle a 17 ans.

23Le père commence par m’expliquer, un peu gêné, que Laura est bien d’accord pour venir ici, s’ils viennent avec elle. Il m’explique que l’hôpital demande une psychothérapie pour Laura. Celle-ci, après des fugues, a été hospitalisée en psychiatrie. Le médecin proposait une hospitalisation longue mais Laura a refusé, elle ne supportait pas de dormir à l’extérieur de la maison. Ensuite toutes les tentatives de suivi se sont interrompues.

24La mère prend la parole pour dire combien sa fille n’est pas bien, ne sait pas ce qu’elle veut faire. Elle joue en permanence sur internet. Laura ne peut pas s’endormir seule tant que sa mère n’a pas longuement parlé avec elle. Sa sœur aînée a quitté le domicile dernièrement et Laura ne supporte pas d’être laissée seule.

25La mère explique longuement l’enfance de Laura. À un an tout juste elle subit une intervention chirurgicale. Ensuite, très vivante, elle court, elle saute sans cesse mais ne sait pas marcher calmement. Elle ne s’arrête jamais de bouger, toujours instable. L’école a été difficile, elle a vu une orthophoniste.

26Je suis sensible à l’angoisse des parents lorsqu’ils parlent de leur bébé hospitalisé. Je parle de la souffrance qu’ils ont dû ressentir et là je vois la mère me regarder vraiment en face pour la première fois.

27Le père se met en retrait quand je lui donne la parole. Il répond et laisse sa femme compléter, prétextant que Laura a une meilleure relation avec sa mère.

28M’appuyant sur ce que je ressens, j’imagine combien la situation est tendue pour Laura, combien elle est en souffrance et j’en parle. À ce moment Laura se redresse sur son fauteuil, toutefois sans montrer son visage. Cela m’est difficile mais je choisis de ne rien lui en dire. Je réalise que je dois être très prudente avec elle.

29Je m’adresse à Laura, lui demande si elle veut un autre rendez-vous. Elle répond par une phrase rapide que seule la mère comprend pour dire qu’elle est d’accord si ses parents sont avec elle. Je me sens soulagée par son accord.

30Au moment du départ, Laura se lève, se cogne un peu partout, ne contrôlant pas son corps, elle me tend la main pour me dire au revoir, toujours cachée derrière ses cheveux.

31En refermant la porte de mon cabinet me vient à l’esprit une réflexion où je la traite de « coquine » comme pour une petite de 2 ans.

32Huit jours passent, je garde en moi la souffrance que j’ai éprouvée lors de la rencontre avec Laura, sa difficulté à être seule, à être séparée d’avec sa mère, sa sœur. La souffrance de ce père qui ne comprend pas toujours le langage de sa fille. Je repense à Laura comme à une grande adolescente mais aussi parfois comme à une petite fille de 2 ans.

33Dès la salle d’attente Laura me regarde de face, souriante, me dit « bonjour ». Elle se tient déhanchée comme la fois précédente. Je lui dis que je la reçois avec ses parents mais que si c’est possible pour elle j’aimerai la voir seule ; elle acquiesce. En entrant dans mon cabinet, elle reste debout les pieds croisés, les genoux serrés, les mains dans les poches. Cela me donne l’impression qu’elle a trop peu d’équilibre pour se tenir toute seule.

34Lors de cet entretien la mère parle de ses propres difficultés avec Laura, demande de l’aide pour sa fille et s’interroge : « comment pourra-t-elle assumer ses choix à 18 ans dans quelques mois ? » L’instabilité de Laura la préoccupe depuis longtemps. Je reviens donc sur l‘hypothèse du traumatisme affectif de l’opération à l’âge d’un an et sur la petite fille de 2 ans que j’ai imaginée. Les deux parents échangent ensemble en confiance mais Laura s’en agace peu à peu, s’exprime par son corps sans pouvoir le faire par le langage quand je le lui propose. J’en profite pour lui renouveler ma proposition de la recevoir seule.

35Ses parents étant sortis, quelle n’est pas ma surprise de la voir me parler spontanément de son sentiment étrange de se sentir si seule, si perdue, triste à en mourir et soudain euphorique Elle dit son besoin d’être avec ses copines et de se fâcher souvent avec elles. Sa labilité affective l’inquiète. Elle demande de l’aider.

36Je suis très surprise par son mode de communication ; dès que je reprends ses paroles elle les annule. C’est très difficile pour moi, je me sens baladée, je ne peux la rejoindre. J’en déduis qu’elle ne peut pas assumer ses paroles, ne peut pas suivre sa pensée avec quelqu’un, ni accepter ce qu’elle vient d’exprimer. Je pense alors qu’elle fuit, s’échappe en permanence. Sait-elle qui elle est ? Je me sens prise dans un tourbillon, je perds contact avec le sol. Je choisis de l’écouter et de seulement lui dire ce que cela me fait, de rester au pas à pas de mes sensations.

37À la séance suivante Laura souhaite encore la présence de sa mère. Il est à nouveau très difficile de parler avec elle car elle annule constamment ses propres paroles, change d’idées. Sa mère doucement lui en fait la remarque. Laura choisit de venir seule avec moi la prochaine fois.

38Laura se perçoit-elle comme différente de l’autre ? Que ressent-elle d’elle-même ? Je suis interpellée par son besoin de connaître l’avis de l’autre pour pouvoir se décider et de choisir le plus souvent l’avis de sa mère pour ensuite ne pas en être satisfaite. Je voudrais renforcer son sentiment d’exister et développer la fonction égo du self.

39Devant elle j’ai le sentiment de perdre pied. Est-elle en train de perdre pied elle-même ? Son corps m’interroge, sa stature déséquilibrée, sa façon de se cogner partout, ses gestes si rapides, ses paroles saccadées, ainsi que sa difficulté à me regarder en face et à être avec moi, sa souffrance à être seule et son impossibilité à suivre ses paroles et la pensée de l’autre.

40J’ai envie de lui permettre de ressentir son corps, de consolider son appui sur le sol et de se ressentir dresser debout droite et calme. A-t-elle vécu l’étape du développement de l’enfant à l’âge de l’apprentissage de la marche, au moment de son intervention chirurgicale ?

41La séance suivante elle dit : « je viens mais je ne veux pas parler ». Je parle alors de tous mes ressentis, de sa demande et de ce qu’elle me montre à voir d’elle. Elle reste muette.

42Laura est bien d’accord pour être là mais elle ne parle plus. Je me dis que seule sans sa mère elle n’a plus la parole, elle ne veut plus parler, elle ne peut plus parler, elle ne sait plus parler. Que s’est-il passé dans la phase de différenciation, celle d’avant l’apprentissage de la marche, d’avant celle du langage ? Si Laura ne se sent pas séparée de sa mère, comment peut-elle choisir pour elle-même ? Comment peut-elle être bien toute seule ?

43Je regarde son corps et lui propose de bouger, ce qu’elle fait volontiers, contente de ne pas avoir à parler. Elle marche les mains crispées dans ses poches, se prend les pieds l’un dans l’autre. Son manque d’équilibre me frappe. Je lui demande de sortir les mains de ses poches pour qu’elle puisse avoir un ballant stabilisant des bras. Cela ne l’aide pas, elle n’a pas le ballant du bras opposé à la jambe.

44Je lui en parle et lui propose de travailler sur le corps. Cela lui plaît et fait sens pour elle tant elle se sent empêtrée dans son corps. Nous travaillons deux séances sur le corps pour lui permettre de coordonner ses gestes entre les membres supérieurs et inférieurs en alternance et en opposition. Quand physiquement le corps n’a pas intégré son axe vertical, une étape qui va avec l’acquisition de la marche, comment contenir ses émotions, dire « je » et écouter l’autre ?

45Avec ce travail elle acquiert une démarche coordonnée souple, trouve son axe vertical ce qui lui permet d’être calme, de se poser tranquille debout. Elle peut s’appuyer sur le sol comme sur une base solide et ferme. Ses gestes se calment, son langage et ses idées aussi. Le bassin contient les émotions, la parole se structure, les idées s’expriment. La confrontation à l’autre devient possible, la capacité à dire « je » s’élabore. La fonction égo du self s’active. Le processus de notre mode d’être au monde nous permet désormais de confronter l’éprouvé, là où je me sens éprouvée par la situation à l’instant, et peu à peu elle le fait aussi.

46Les séances de thérapie permettent maintenant à la fonction ça de s’affermir. Sa capacité à ressentir évolue. Sa capacité à choisir s’affirme, la fonction égo se développe. Après deux mois de travail régulier en gestalt-thérapie, maintenant elle peut parler d’elle et écouter. Elle réalise qui elle est. Elle se projette dans l’avenir mais les parents déménagent, le suivi doit s’interrompre.

47Laura a eu une souffrance vers un an. Quand en séance, elle dit ne pas vouloir parler, je me pose la question de l’évolution de son corps en fonction de ce que l’enfant acquiert vers l’âge d’un à deux ans avant l’acquisition du langage. J’ai remarqué ses déhanchements, ses manques d’équilibre, sa tête penchée, ses mains dans ses poches. Je suppose que son corps n’a pas fait la maturation cérébrale de cette période de un an. La maturation neurologique des hémisphères du cerveau avec l’acquisition des coordinations croisées par laquelle le corps trouve son axe vertical permet à la personne de ressentir le sol comme une base ferme et stable. La station debout devient alors libre et les membres disponibles.

48En travaillant deux séances cette coordination, elle s’appuie sur le sol ferme et trouve son axe vertical. Cela lui permet de se poser stable, en paix. Elle n’a plus l’impression de devoir se retenir, de tomber et peut se dresser debout, disponible dans ses gestes et ses idées. Ce n’est qu’ensuite que le travail de gestalt-thérapie s’élabore peu à peu assez facilement.

49Dans chacune de ces études cliniques, le langage du corps me parle, je ressens la souffrance de l’enfant en interaction avec son monde, ses parents, son histoire et cela me fait sens, m’amène à réagir.

50À partir de ce que je perçois, je déduis la part de l’enfant qui n’a pas encore grandi, qui s’est fixée, la part d’inachevé que je dois aller rejoindre à ce niveau-là et faire grandir. Pour le dire, l’enfant utilise souvent le non verbal et le positionnement corporel comme langage. Quand l’enfant n’agit pas par rapport à son âge réel, s’il y a un décalage, la plupart du temps c’est là qu’il nous attend, qu’il demande de l’aide. A partir de ce que je vois de lui je me demande à quel enfant cela me fait penser, quel âge a cet un enfant imaginaire qu’il m’évoque et que s’est-il passé pour lui à cet âge là ?

51En fonction du stade de développement de l’enfant je cherche à reprendre le mode de communication privilégié adapté à cet âge là tel que l’enfant est maintenant en train d’être au monde avec moi, même si cela paraît très régressif. L’enfant se montre à moi au mieux de ce qu’il peut faire dans un ajustement créateur par rapport à son environnement, au plus juste par rapport à ce qu’il vit. C’est à moi d’aller le rejoindre là où il est, là où il est resté ou retourné. Je dis « là » mais il serait plus juste de dire « comment » car cela est plus dans une idée de processus que d’état. C’est le vivant de l’instant, le plein contact de la gestalt qui me guide et me passionne. Cet instant juste où, à partir de ce que je sens, j’imagine l’autre bien avec lui-même, en lui-même dans son monde où ce qui advient de chacun dans l’ici et le maintenant crée un ajustement vivant.

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