Couverture de CCA_152

Article de revue

L'importation de cadres théoriques dans la recherche en contrôle

Pages 61 à 86

Notes

  • [1]
    Nous préférons cette notion de transdisciplinarité à celle d’interdisciplinarité qui suppose un dialogue et l’échange des connaissances (enrichissement mutuel entre discipline – de la gestion vers d’autres sciences – qui ne semble pas établit) ou de pluridisciplinarité où chaque science se rencontre autour d’un projet commun.
  • [2]
    De tels emprunts aux théories des organisations semblent évidents dans la mesure où le contrôle de gestion est un sous-ensemble du contrôle organisationnel (Bouquin, 2004). Nous pouvons donc nous demander s’il est réellement question d’emprunt. Néanmoins, il nous a semblé intéressant d’analyser les pratiques de recours à ces théories (reconnues comme telles cf. Rojot, 2005) par rapport aux cadres théoriques d’autres disciplines pour cerner les frontières de la discipline.
  • [3]
    Plusieurs études portant sur le comptage de citations ou de références ont mobilisé des revues généralistes. Ainsi, Charreaux et Schatt (2005) effectuent leur recensement à partir de revues classiques en comptabilité contrôle comme CCA et FCS mais également à partir de revues dites généralistes comme la Revue Française de Gestion. Se pose la question des revues comme the Accounting Review ou encore Accounting, Organisation and Society ou Management Accounting Research. Précisément parce qu’elles ne sont pas généralistes et que nous analysons en France les cas de Comptabilité Contrôle Audit et de la revue Finance Contrôle Stratégie, l’étude ne les a pas prises en compte. Dans une étude ultérieure, il est tout à fait possible d’imaginer d’étendre l’analyse à des revues spécialisées anglo-saxonnes ou à d’autres revues anglos-axonnes « généralistes ». Il n’en reste pas moins que des biais peuvent persister notamment en raison des différents choix éditoriaux réalisés par les revues et notamment des revues anglo-saxonnes qui semblent avoir été fondées dès leur origine sur un choix théorique et épistémologique clair. Dans le cas de Management Science on peut lire de la ligne éditoriale, « Management Science is a scholarly journal that publishes scientific research into the problems, interests and concerns of managers… Our scope includes articles that address management issues with tools from traditional fields such as operations research, mathematics, statistics, industrial engineering, psychology, sociology and political science. »
  • [4]
    L’analyse, de l’évolution de ces pratiques depuis 1995, de leur tendance, reste néanmoins intéressante et constitue un des prolongements de cette recherche.
  • [5]
    La sélection des articles est, bien entendu, discutable et subjective aussi bien au niveau des choix réalisés (certaines contributions relevant du contrôle ont pu nous échapper dans la mesure où cette notion peut ne pas apparaître explicitement dans les rubriques étudiées) qu’au niveau de la catégorisation (la distinction entre ce qui relève du « contrôle des comportements » et du « contrôle organisationnel » n’est pas toujours évidente). Par ailleurs, la sélection réalisée peut présenter des biais dans la mesure où certains articles peuvent être caractérisés par une interdisciplinarité ce qui rend naturel la mobilisation de cadres théoriques d’autres disciplines.
  • [6]
    Les théories recensées dans cet ensemble peuvent être qualifiées de théories des organisations. Elles ne sont pas reconnues comme étant spécifiques à un champ disciplinaire particulier des Sciences de gestion et se caractérisent donc par leur transversalité. Une telle démarche s’est basée sur les travaux de Rojot (2005).

Introduction

1Depuis les années 1970, la recherche en contrôle de gestion se caractérise par une ouverture disciplinaire marquée. Bien que développant ses propres outils et concepts à l’intersection de l’audit et de la comptabilité (Dupuy, 2002), le contrôle de gestion se diversifie. Ses relations avec la sociologie (Amintas, 1999, 173), les théories économiques (Langevin, 1999), la sociologie et la philosophie (Bessire, 2002), la science des systèmes (Lacroux, 1999) montrent son ouverture vers d’autres disciplines. Les thématiques de certains numéros spéciaux de la revue Comptabilité, Contrôle, Audit témoignent également d’une telle ouverture : sociologie de la comptabilité (CCA, 2004), histoire de la comptabilité, du management et de l’audit (CCA, 2005).

2Une telle tendance nous a conduits à nous interroger sur les frontières de la discipline en analysant les pratiques des chercheurs en matière d’emprunt théorique. Les travaux de ce type, qui visent à faciliter la visualisation du cœur du champ d’une discipline, de sa périphérie, des principaux programmes de recherche qui la constituent ainsi que de leurs liaisons (Igalens et Roussel, 1998, 57), se développent depuis plusieurs années. Qu’il s’agisse de l’analyse de l’influence des penseurs français sur la recherche en comptabilité (Gendron et Baker, 2001), de l’étude des auteurs, revues et centres de recherche les plus productifs (Charreaux et Schatt, 2005) de la structure des connaissances dans la discipline (Chtioui et Soulerot, 2006) ou encore des caractéristiques des articles publiés dans un support (Bhimani, 2002), les publications sont nombreuses. Malgré la pluralité de ces travaux, aucune contribution ne porte, à notre connaissance, sur le degré de perméabilité des travaux en contrôle de gestion à des cadres conceptuels externes susceptibles de porter un éclairage sur les relations entre les disciplines.

3Cet article analyse, dans un premier temps, les enjeux d’une démarche d’emprunt pour les Sciences de gestion et surtout pour le contrôle de gestion (1.). Dans un second temps, les pratiques des chercheurs dans le domaine sont cernées à partir de l’analyse de huit années de publications dans deux revues scientifiques françaises – Comptabilité, Contrôle, Audit (CCA) et Finance, Contrôle, Stratégie (FCS) et dans une revue américaine généraliste – Management science (MS) – (2.). Enfin, les enseignements tirés de cette analyse sont présentés dans un troisième temps (3).

1 – L’importance d’une ouverture disciplinaire en contrôle

4L’analyse globale des pratiques transdisciplinaires en contrôle de gestion (1.3.) nécessite la définition préalable d’un cadre général qui détermine les enjeux de ces pratiques pour le contrôle (1.2.) et plus largement pour les Sciences de gestion (1.1).

1.1 – La transdisciplinarité en Sciences de gestion

5Les pratiques d’emprunt théorique d’une communauté de chercheurs conduisent à s’interroger sur la nature des travaux produits par ces derniers. En effet, il semble légitime de se demander si le management ne serait alors qu’un art pratique, qui n’aurait de scientifique que ce qu’il emprunte à l’économie, à la sociologie, à la psychologie ou aux sciences cognitives (David, 2000, 83). Les intersections avec d’autres disciplines peuvent conduire à considérer la gestion comme une discipline carrefour dépourvue de tout contenu théorique propre. Ne constituerait-elle alors « qu’un champ d’application pour des disciplines scientifiques authentiques » (Cohen, 1994, 216) ?

6Cette contribution n’a pas pour objet de reprendre longuement un débat largement ouvert dans d’autres supports sur le statut des Sciences de gestion. Néanmoins, on peut avancer que de telles interrogations découlent à la fois d’un partage de l’objet de ces dernières avec d’autres sciences (humaines et sociales) et de sa spécificité par rapport aux sciences dites exactes. La focalisation sur l’individu en situation professionnelle et/ou sur l’organisation relève de préoccupations majeures de champs connexes à la gestion ce qui pose la question de la différenciation et de la singularité scientifique. Cette dernière se pose avec d’autant plus de force que « les sciences de gestion forment aujourd’hui une discipline éclatée de multiples manières et encore à la recherche d’une cohérence d’ensemble » (David, 2000, 1). Le contrôle de gestion n’échappe pas à de telles difficultés : il est tiraillé par, d’un côté, un paradigme économique et, de l’autre, un paradigme sociologique (Bouquin et Fiol, 2007).

7En ce qui concerne, les relations avec les sciences exactes, même si certaines contributions tentent de réaliser des rapprochements (Freedman, 1992), il n’en reste pas moins que l’objet d’étude des Sciences de gestion est particulier : il se modifie au fur et à mesure de l’observation ; il n’est pas possible de l’observer sans le transformer ; il ne se prête pas à une manière uniforme de raisonnement ; il est chimérique et n’a pas de réalité tangible (LeMoigne, 1990, 98). Cette spécificité conduit à s’interroger sur les choix épistémologiques réalisés par les chercheurs en Sciences de gestion dans la mesure où l’établissement de lois et de régularités est moins évident.

8De telles difficultés ne conduisent pas pour autant les « épistémologues » de la discipline à la condamner. Au contraire, les considérant en phase de construction, ils s’attachent à définir un objet d’étude singulier par rapport aux autres domaines scientifiques et commun au sein de la discipline, se penchent sur son utilité et sur les méthodes d’investigation adaptées. Les épistémologies antipositives (postmodernes, interprétativistes, constructivistes notamment), ou dialectique (dépassement du clivage positivisme-constructivisme) (Corbel et ali, 2007), contribuent à positionner et à singulariser la gestion par rapport aux autres disciplines et notamment les autres sciences humaines et sociales. Certaines approches se veulent proactives : en effet, la théorie axiomatique de l’action collective peut être pensée pour les sciences humaines et sociales à partir de l’expérience des Sciences de gestion (Hatchuel, 2007).

9L’analyse des pratiques d’emprunts théoriques pose donc des questions de nature épistémologique auxquelles nous ne prétendons pas répondre dans leur intégralité. Néanmoins, l’analyse des relations entre les sciences de gestion et d’autres champs scientifiques met en évidence les rapports de « collaboration et de compétition qui président la Constitution des Sciences de gestion et peut servir de base à la compréhension de leur variété constitutive… elle permet de mieux comprendre le jeu de dépendance et d’autonomie » (Déry, 1994, 179). Notre analyse peut donc contribuer à mieux identifier la discipline scientifique au sens de Morin (1994) : « une catégorie organisationnelle au sein de la connaissance scientifique ; elle y institue la division et la spécialisation du travail et elle répond à la diversité des domaines que recouvrent les sciences. Bien qu’englobée dans un ensemble scientifique plus vaste, une discipline tend naturellement à l’autonomie, par la délimitation de ses frontières, le langage qu’elle se constitue, les techniques qu’elle est amenée à élaborer ou à utiliser, et éventuellement par les théories qui lui sont propres. »

10Une telle démarche identitaire, de délimitation des frontières, en gestion et plus largement en sciences humaines et sociales peut en effet s’analyser au travers de l’examen des mouvements de fertilisation croisée. En effet, « l’histoire des sciences n’est pas seulement celle de la Constitution et de la prolifération des disciplines, mais aussi celle des ruptures des frontières disciplinaires, d’empiétements d’un problème d’une discipline sur une autre » (Morin, 1990, 15). En gestion, la transdisciplinarité est une donnée fondamentale de la Constitution d’une théorie s’intéressant à l’action, donc à des univers hétérogènes relevant d’approches variées (Girin, 1990).

1.2 – Les enjeux théoriques et pratiques

11La relation entre les disciplines et plus précisément l’emprunt théorique s’inscrit, dans cet article, dans la transdisciplinarité au sens de Piaget (1970) c’est-à-dire un savoir qui parcourt diverses sciences [1] et qui peut rendre les frontières entre les disciplines instables. Elle présente à la fois des avantages et des risques pour les Sciences de gestion, et plus précisément pour le contrôle de gestion. La transdisciplinarité est notamment une réaction à l’hyperspécialisation disciplinaire (Morin, 2004) et au réductionnisme des sciences humaines et sociales (Laborit, 1994). Elle peut s’avérer indispensable car les théories en gestion soulèvent des problèmes pluridimensionnels qui appellent l’intervention de disciplines diverses (Cohen, 1997). Les échanges entre les spécialités ou les sous-disciplines des sciences de gestion deviennent également nécessaires dans la mesure où la division fonctionnelle de l’entreprise est remise en cause (Laufer, 2000).

12Les emprunts disciplinaires sont fréquents en Sciences de Gestion à l’instar de la théorie des organisations qui construit ses propres modèles et emprunte largement à d’autres disciplines (Rojot, 2005, 15). Une telle démarche est encouragée par le CNRS, non seulement au sein des Sciences de Gestion, mais aussi entre les Sciences humaines et sociales et les Sciences de l’Ingénieur (Guillot-Soulez et Soulez, 2004).

13Les emprunts théoriques sont de nature à diversifier les analyses et à enrichir la recherche. Comme le souligne Rojot (2005, 14) « dans l’état actuel des sciences de gestion, (il faut défendre) la possibilité de maintenir une capacité à conserver une pluralité d’approches, indépendamment des frontières disciplinaires, et de choisir parmi elles en fonction des besoins… La capacité d’utiliser plusieurs cadres conceptuels constitue un atout fondamental autant pour le théoricien que pour le praticien de l’organisation. »

14Pour les praticiens, l’ouverture disciplinaire présente également un intérêt. En effet, les savoirs mobilisés par le contrôle de gestion permettent aux contrôleurs de maîtriser l’ensemble des facettes de leur métier : didactique, modélisation, animation, ingénierie de connaissances… (Burlaud et ali, 2004, 326). Pour les managers, les travaux consacrés par exemple à l’apprentissage (Batac et De la Villarmois, 2003), qui se traduisent par des emprunts théoriques, peuvent les préparer à être des créateurs de savoir (Bouquin et Fiol, 2007). Pour les chercheurs, l’ouverture vers d’autres disciplines est de nature à élargir et à enrichir un débat théorique (Amintas, 2002). L’élargissement est susceptible d’amener une reformulation des interrogations et d’inciter à des problématisations renouvelées. En effet, « un savant a plus de chances d’innover en s’éloignant des noyaux traditionnels de sa discipline pour avancer vers ses zones frontalières. Le progrès s’accomplit de manière croissante aux interstices des disciplines » (Dogan et Pahre, 1991). Pour Amintas (2002, 11), citant les travaux de Bachelard, une science ne se construit que lorsqu’elle accepte de s’interroger sur elle-même. Ainsi, et comme le soulignent Burlaud et ali. (2004, 326) les éclairages scientifiques qu’apporte la théorie des organisations contribuent à de telles capacités d’innovation en permettant de renouveler sans cesse les réflexions sur la place du contrôle de gestion.

15Parallèlement, l’emprunt théorique et/ou épristémologique contribue à structurer la vision du contrôle, son statut, ses finalités, ses modes de fonctionnement. Par exemple, Bessire (2002) se fonde sur la philosophie pour structurer le courant critique en contrôle de gestion. Bouquin (1997) mobilise des paradigmes sociologiques pour catégoriser les recherches en contrôle de gestion, en distinguant le structuro-fonctionnalisme de l’interprétativo-constructivisme. Langevin (1999) se base sur l’économie pour structurer les travaux en contrôle de gestion en s’appuyant sur une approche contractualiste et une approche conventionnaliste. Par ailleurs, les intersections entre les disciplines scientifiques facilitent la lecture de certains phénomènes. Comme l’indique Amintas (1999, 184), le recours à la sociologie des organisations par les chercheurs en Sciences de gestion, et notamment en contrôle de gestion, facilite la compréhension des mécanismes complexes mais fondamentaux du contrôle organisationnel. Il conduit au dépassement d’un certain réductionnisme imposé par le découpage disciplinaire. Le recours à d’autres disciplines est également de nature à faciliter le travail du chercheur. Elle lui permet d’expliciter ses propres idéologies ou ses conceptualisations implicitement normatives (Savall, Zardet, 2004, 141) et de connaître les limites de son propre travail (2004, 143).

16Cependant, l’emprunt de cadres conceptuels externes présente, pour certains auteurs, des risques pour les Sciences de gestion, et pour le contrôle de gestion. En effet, l’emprunt fait à de multiples sciences conduit à s’interroger sur la nature véritable de l’objet des sciences de gestion (Hatchuel et Moisdon, 1993). Comme le soulignent David et ali (2000, 12), la tentation est grande de continuer à voir les sciences de gestion comme un champ pluridisciplinaire, ce qui suscite des interrogations sur le véritable horizon d’une discipline pensée comme un carrefour. Pour les auteurs, une telle démarche présente des risques d’épuisement d’un programme de recherche, ou un « aggiornamento » que les difficultés accumulées rendent inévitables. Les interactions avec les autres disciplines scientifiques peuvent présenter des risques de dilution du contrôle de gestion. De tels risques sont présents dans les relations qu’entretient le contrôle de gestion avec la science des systèmes. De ce fait, une démarche prudente s’impose car le contrôle a certes des racines cybernétiques, mais n’est pas un processus « automatique » (Lacroux, 1999, 225).

1.3 – Identification des tendances générales d’emprunt

17L’ouverture disciplinaire peut se traduire par des emprunts épistémologiques (par exemple les méthodologies positivistes utilisées en sciences dites exactes) et/ou par des emprunts de cadres conceptuels (comme la mobilisation de la théorie de la traduction en contrôle de gestion). Une première lecture des travaux montre que les emprunts disciplinaires sont fréquents. Différents types de contributions peuvent être distingués :

  • Les recherches réalisées sur deux champs spécifiques des Sciences de gestion : entre le marketing et le contrôle de gestion (Bollecker et Niglis, 2006), la gestion des ressources humaines et le contrôle (Naro, 1995, Defélix, 1999).
  • Les publications qui font référence à des théories transversales en gestion et notamment aux théories des organisations [2], à l’instar de la théorie de la contingence mobilisée dans les contributions sur le calcul des coûts dans le secteur bancaire (Godowski, 2000), le Balanced scorecard dans le secteur hospitalier (Nobre, 2001), les systèmes de mesure de performance dans les PME (Germain, 2004)…
  • Les travaux qui empruntent des cadres conceptuels à des disciplines voisines aux sciences de gestion. Certaines de ces contributions visent à structurer la recherche du champ analysé (Bouquin, 1997, Bessire, 2002, Langevin, 1999). Par ailleurs, d’autres travaux se réfèrent à des théories de disciplines scientifiques voisines aux Sciences de gestion pour enrichir l’analyse des problématiques étudiées.
L’ensemble de ces travaux montre l’ouverture de la recherche en contrôle de gestion à des cadres conceptuels externes. Quand bien même certaines contributions cherchent à analyser l’influence sur le contrôle de gestion, le poids réel de ces cadres conceptuels dans la recherche n’est pas défini. Afin de caractériser les relations entre le contrôle de gestion et d’autres disciplines, notre contribution a consisté à analyser la nature et le poids de ces emprunts.

2 – Résultats

18Avant de présenter les résultats de l’étude (2.2. à 2.5.), la méthodologie d’analyse est exposée (2.1.).

2.1 – Méthodologie d’analyse

19Notre contribution s’inscrit dans une perspective scientométrique qui a pour principe « l’analyse de l’activité scientifique comme un système d’énoncés rendant compte de raisonnements logiquement structurés et communiqués » (Callon et al., 1993). Elle peut s’effectuer selon deux méthodes alternatives : l’analyse bibliométrique et l’analyse thématique (Denis et Czellar, 1997). La première consiste à analyser les références bibliographiques des articles étudiés. La seconde se traduit par l’examen du contenu des articles en recensant les thèmes d’étude privilégiés par une discipline scientifique et en classant les publications en fonction de leur thème d’étude principal. Compte des objectifs de notre recherche, cette dernière a été retenue.

20La méthode a consisté à recenser les pratiques d’emprunt théorique à partir des publications en contrôle de gestion des revues Comptabilité Contrôle Audit, et Finance Contrôle Stratégie. Par ailleurs, la revue Management Science a été analysée. Pour cette dernière, la méthodologie retenue consistait à recenser les articles comportant la notion de contrôle dans une revue classée comme généraliste par le CNRS et anglo-saxonne, afin d’éviter l’effet « microcosme » lié à l’analyse de revues uniquement françaises spécialisées. À la lecture de plusieurs classements dont celui du CNRS 2003 ou encore 2007, plusieurs revues apparaissent comme « généralistes » en Sciences de gestion (nous considérons qu’elles traitent de plusieurs domaines de la gestion avec plusieurs types de méthodologies issues de plusieurs paradigmes). Parmi elles, nous trouvons la revue Administrative Science Quarterly. Y figure également la revue Management Science. Les revues généralistes traitent donc entre autres du contrôle de gestion mais pas seulement et proposent une mixité théorique. Il est particulièrement intéressant pour être complet dans notre étude de nous pencher sur l’étude d’une revue décrite comme « généraliste » afin d’observer si les cadres théoriques mobilisés sont différents de ceux mobilisés dans des articles de CCA et de FCS et portant sur le contrôle de gestion [3]. Par ailleurs, Management Science affiche une ligne éditoriale fondée sur l’utilisation de méthodologies issues des sciences traditionnelles (mathématiques, ingénierie, économie industrielle, …) pour solutionner des problèmes de management. De ce fait, la revue encourage l’emprunt théorique et donne sens à son analyse.

21L’analyse s’est focalisée sur la période 2000-2007 dans la mesure où les articles publiés dans la revue CCA (depuis sa création en 1995 jusqu’à l’année 2000) ne font que peu référence à des disciplines voisines comme la sociologie ou la philosophie (Gendron et Baker, 2001) [4]. La démarche a consisté à sélectionner dans un premier temps les articles en contrôle [5] puis, dans un second temps, à identifier ceux qui font référence à un cadre conceptuel externe. Les contributions retenues sont ordonnées par thème de recherche et par construits fondateurs à partir de la lecture des titres, résumés, et mots clefs des contributions. Il en ressort la classification suivante :

  • Les articles à thématique organisationnelle et relatifs aux systèmes de contrôle de gestion (cohérence entre différents modèles de contrôle, analyse dans des contextes particuliers : PME, organisations sportives…). D’autres thématiques « organisationnelles » ont été identifiées, notamment « contrôle de gestion et changement » (évolution du système, de la fonction, diffusion d’outils de contrôle innovants), « contrôle des comportements » (équipes virtuelles, pratiques de surveillance, responsabilité, relation client-fournisseur), « contrôle organisationnel » (de réseaux d’entreprise, dans des contextes de système d’information différenciés, dans la grande distribution…), « contrôle de projet » (de système d’information R&D, équipes) « contrôle d’efficience des politiques publiques » (lutte contre la drogue, don d’organes), « contrôle des TIC » (place de marché, supply chain management).
  • Les travaux consacrés à l’instrumentation ont été également sélectionnés (même en l’absence du terme « contrôle ») : calcul de coût, coût cible, comptabilité par activité (ABC), budget, valeur ajoutée économique, méthode GP-UVA, évaluation et indicateur de performance, tableaux de bord, balanced scorecard, ERP, PCI, etc. Certaines difficultés peuvent néanmoins apparaître : considérer la méthode de la valeur ajoutée économique comme une méthode de contrôle de gestion est discutable dans la mesure où la finance peut également en revendiquer la paternité et l’appartenance.
  • Une thématique spécifique se distingue dans l’analyse de la revue Management science : information et décision. Il s’agit de travaux consacrés à la supply chain, aux spécifications clients dans les contrats, à la valorisation de projets en situation d’incertitude notamment.
  • Ont été retenus, par ailleurs, les articles traitant de problématiques relatives aux comportements des acteurs, et plus précisément les managers et les contrôleurs de gestion.
  • Enfin, les articles développant des analyses épistémologiques et méthodologiques en contrôle de gestion ont également fait partie des contributions choisies.
Plusieurs de ces travaux sont caractérisés par une hybridité. Ainsi ceux portant à la fois sur la comptabilité par activité et la gestion par activité peuvent relever autant de contributions « instrumentales » qu’« organisationnelles » (dans ce cas précis, nous avons opté pour la thématique « organisation »). De la même manière, l’impact de l’implantation d’ERP sur la fonction de contrôle relève aussi bien de « l’instrumentation » que de « l’organisation ». Le critère retenu pour réaliser le regroupement a alors été celui de la thématique dominante qui reste éminemment subjectif.

22Ce travail de sélection nous a conduits à retenir 123 articles (79 pour CCA et FCS – 44 pour Management Science) dans les sources précédemment citées. L’analyse a alors consisté à identifier les cadres conceptuels n’étant pas reconnus comme faisant partie du contrôle de gestion, pour cerner l’importance des emprunts théoriques par les chercheurs. Le critère retenu pour le dénombrement des cadres conceptuels repose sur le principe de citation de ces dernières. Différents termes pouvant être utilisés pour citer un cadre conceptuel identique, nous avons retenu ceux qualifiés par les auteurs de « théorie », « paradigme », « approche » ou encore de « courant ». En l’absence de tels qualificatifs dans le texte, une quelconque référence implicite n’a pas été retenue, même dans le cas de sollicitations d’auteurs majeurs appartenant à un cadre qui les identifieraient et les singulariseraient.

2.2 – Des pratiques d’emprunts variées

23L’étude a donc consisté, dans un premier temps, à identifier les thématiques traitées dans les revues analysées.

24Les articles analysés dans les deux revues françaises traitent majoritairement des outils de contrôle (50,63 %). La thématique relative au calcul des coûts est plus souvent traitée que celle liée aux tableaux de bord, aux budgets ou à l’évaluation de la performance. Pour la revue Management Science, les articles traitant de problématique du contrôle sont plus orientés vers l’optimisation et la modélisation pour la prise de décision (information et décision : 50 %). Près de 30 % des contributions traitent, dans les trois revues, de problématiques liées à l’organisation : le nombre significatif de travaux portant sur le contrôle des comportements, le contrôle organisationnel, le management par les activités ou encore l’innovation et le changement, témoignent de préoccupations scientifiques plus larges. Le tableau 1 témoigne d’une faible représentation de contributions sur les acteurs du contrôle de gestion, même si certains auteurs soulignent qu’« après avoir privilégié les aspects purement techniques, le contrôle de gestion intègre des éléments sociopolitiques pour tenir compte notamment des comportements des acteurs dans l’organisation » (Nobre, 1999, p. 147).

Tableau 1

Les thématiques abordées dans les publications en contrôle de gestion

Tableau 1
Revues CCA et FCS Management Science Fréquence totale Thématiques Nombre d’articles Fréquence Nombre d’articles Fréquence Instrumentation 40 50,63 % 8 18,18 % 39,02 % Organisation 23 29,11 % 12 27,27 % 28,46 % Information et décision 0 0,00 % 22 50,00 % 17,89 % Acteurs 10 12,66 % 2 4,55 % 9,76 % Épistémologie et méthodologie 6 7,59 % 0 0,00 % 4,88 % TOTAL 79 100 % 44 100,00 % 100,00 %

Les thématiques abordées dans les publications en contrôle de gestion

25Par ailleurs, l’analyse montre que des cadres conceptuels, qui se situent en dehors du champ du contrôle de gestion, sont cités à plusieurs reprises dans un même article. En excluant les doublons, 131 citations théoriques ont été recensées, soit en moyenne 1,06 citation par contribution (1,2 pour les revues françaises étudiées et 0,81 pour Management Science). Néanmoins, ce résultat cache une variété de pratiques dans la mesure où celles qui n’en citent aucune sont très nombreuses et celles qui y recourent fréquemment sont plutôt rares.

Tableau 2

Fréquence de citation de théories externes au contrôle

Tableau 2
Revues CCA et FCS Management Science Nombre de théories citées Nombre d’articles Fréquence Nombre d’articles Fréquence 0 37 46,84 % 16 36,36 % 1 15 18,99 % 21 47,73 % 2 15 18,99 % 6 13,64 % 3 6 7,59 % 1 2,27 % 4 1 1,27 % 0 0,00 % 5 4 5,06 % 0 0,00 % 8 1 1,27 % 0 0,00 % 79 100 % 44 100 %

Fréquence de citation de théories externes au contrôle

26En effet, plus de 46 % des articles publiés dans CCA et FCS ne font pas référence à un cadre conceptuel externe. Moins de 34 % des travaux exploitent au moins 2 théories externes au contrôle de gestion. Pour la revue Management Science, près de 64 % des publications en contrôle empruntent un à trois concepts à d’autres disciplines. L’analyse par thématique s’avère plus riche d’enseignements.

Tableau 3

Les théories par thématique

Tableau 3
Revues CCA et FCS Management Science Thématiques Nombre de citations théoriques Nombres d’articles Moyenne par article et par thématique Nombre de citations théoriques Nombres d’articles Moyenne par article et par thématique Instrumentation 26 40 0,65 11 8 1,37 Organisation 43 23 1,87 10 12 0,83 Information et décision / / / 15 22 0,68 Acteur 15 10 1,50 0 2 0 Épistémologie et méthodologie 11 6 1,83 0 0 0 TOTAL 95 79 36 44

Les théories par thématique

27Les articles techniques sont largement moins ouverts que ceux consacrés aux thématiques liées à l’organisation, aux acteurs, à l’épistémologie et la méthodologie dans les revues FCS et CCA. Une telle orientation peut s’expliquer par la spécificité de l’objet d’étude qui n’a pas ou peu d’équivalent dans d’autres disciplines scientifiques. Elle témoigne, nous semble-t-il, d’une certaine autonomie des travaux voire d’une maturité.

28Inversement, les travaux relatifs à l’innovation et au changement, au contrôle des comportements, au contrôle organisationnel ainsi qu’à l’évaluation de la performance présentent un potentiel a priori à l’ouverture théorique plus prononcé que les articles techniques. Il s’agit, en effet, de thématiques analysées également dans d’autres champs des Sciences de gestion (GRH et stratégie…) voire dans d’autres disciplines scientifiques (sociologie, psychologie…). Une telle ouverture permet le recours à des modèles théoriques externes afin de structurer la recherche, d’élargir la compréhension de la problématique, d’inciter à la reformulation des interrogations, de faciliter l’explicitation des propres idéologies notamment (cf. partie 1).

29Dans Management Science, les articles catalogués dans l’instrumentation relèvent des sciences de l’ingénieur. Les construits fondateurs s’articulent autour de la science des systèmes et l’éloignement disciplinaire des contributions est particulièrement élevé. Les contributions importent des savoirs des sciences de l’ingénieur que les auteurs doivent positionner dans le domaine des sciences de gestion et donc qu’ils doivent ordonner en regard des théories existantes. Ces préoccupations sont probablement moins présentes dans des contributions dans ce que nous avons appelé « information et décision » et qui renvoient au paradigme économique. Les théories utilisées sont déjà connues et l’effort de modélisation porte sur leur adaptation à des situations de gestion crédibles, actuelles et pertinentes.

2.3 – Le recours à six disciplines scientifiques différentes

30Notre analyse visait également à recenser le type de théories sollicitées dans les contributions. Les 131 citations théoriques concernent finalement 52 cadres conceptuels différents. Ces cadres sont empruntés à différentes disciplines :

  • sociologie : néoinstitutionnalisme sociologique, analyse stratégique, paradigme structuro-fonctionnaliste, paradigme interprétativo-constructiviste, sociologie de l’économie des grandeurs, sociologie des sciences et de l’innovation, théorie de la déviance, théorie de la régulation sociale, théorie de la structuration, théorie de la reproduction, théorie de la diffusion des innovations, théorie de l’encastrement, courant sociologique des réseaux sociaux, théorie des réseaux sociaux, théorie de la traduction ;
  • économie : théorie de l’agence, théorie des parties prenantes, évolutionnisme, théorie de l’efficience X, théorie du signal, théorie contractualiste, théorie des ressources, approche conventionnaliste, théorie des contrats, théorie de la rationalité économique, théorie des coûts de transaction, économie de l’information, théorie des options réelles, théorie des jeux ;
  • gestion : théorie de la contingence, théorie de l’apprentissage organisationnel, théorie du changement organisationnel, théorie des relations humaines, théorie des conventions, théorie du contrôle organisationnel ;
  • psychologie : théorie de la communication, théorie de la confiance, théorie psychologique de la cohérence cognitive, théorie cognitive de la connaissance ;
  • philosophie : postmodernisme, structuralisme, humanisme, idéalisme, matérialisme, théorie de l’idéologie, théorie de la cohérence ;
  • science de l’ingénieur : théorie des systèmes, théorie des fractales, théorie des réseaux (mathématiques), théorie des files d’attentes, théorie du contrôle optimal.
Une telle classification est tout à fait discutable. Ainsi, les théories de la contingence peuvent relever aussi bien des Sciences de gestion que de la sociologie. Pour la théorie des conventions, elle est sollicitée à la fois en économie, gestion et sociologie. Malgré ces limites, un dénombrement a été réalisé globalement pour l’ensemble des revues étudiées.

Tableau 4

Les citations théoriques par disciplines scientifiques[6]

Tableau 4
Nombre de théories citées (1) Nombre de citations théoriques (2) Concentration des Citations (2/1) Économie 14 26,92 % 34 25,95 % 2,42 Gestion6 7 13,46 % 36 27,48 % 5,14 Philosophie 7 13,46 % 9 6,87 % 1,28 Psychologie 4 7,69 % 5 3,81 % 1,25 Sociologie 15 28,85 % 39 29,77 % 2,9 Science de l’ingénieur 5 9,62 % 8 6,10 % 1,6 Total 52 100 % 131 100 %

Les citations théoriques par disciplines scientifiques[6]

31Les contributions analysées permettent de mettre en évidence le recours à une variété de théories sociologiques (28,85 %) et économiques (26,92 %). En revanche, l’ouverture théorique des articles de contrôle de gestion à d’autres champs de la gestion (13,46 %), à la psychologie (7,69 %), à la philosophie (13,46 %) est plutôt faible. Eu égard au nombre de citations théoriques, la sociologie et les Sciences de gestion sont les plus mobilisées par les auteurs des articles : ce résultat permet de conclure à une forte concentration de citations sur quelques cadres conceptuels des Sciences de gestion (ces cadres étant cités en moyenne à 5,14 reprises) contrairement à la sociologie ou l’économie (respectivement 2,9 et 2,42 citations). Par ailleurs, les travaux en contrôle de gestion empruntent moins de cadres conceptuels aux sciences de l’ingénieur (6,10 % des citations).

32Près de 64 % des 131 citations théoriques se concentrent sur 15 théories externes au contrôle de gestion i.e. sur 28 % des cadres conceptuels mobilisés dans les articles analysés (cf. tableau annexe 1). Sur ces 15 théories, les auteurs privilégient largement certains cadres à d’autres : la théorie de la contingence, le néo-institutionnalisme, l’analyse stratégique, la théorie du contrôle organisationnel, la théorie de la structuration (citée pour plus de 5 % chacune). La théorie de la contingence constitue le cadre conceptuel le plus souvent cité (près de 17 % globalement) et influence fortement les thématiques techniques (26,92 %) ou comportementales (26,67 %). Les articles abordant des problématiques liées à l’organisation mobilisent également ce cadre ainsi que la théorie du contrôle organisationnel. Enfin, l’analyse stratégique de la sociologie est citée, le plus souvent et naturellement, dans les travaux relatifs aux acteurs. Les 36 % de citations restantes sont, à l’inverse, largement plus diversifiées : elles concernent près de 72 % des théories.

2.4 – Les pratiques d’emprunt dans les revues françaises analysées

33Une analyse par thématique conduit à affiner l’analyse. la concentration de citation théorique est davantage constatée dans les articles « organisationnels » (1,79 : 43 citations pour 24 théories) que dans les contributions « techniques » (les théories externes sont citées en moyenne à 1,52 reprise : 26 citations concernent 17 cadres conceptuels différents) sur les acteurs (1,5), la méthodologie et l’épistémologie (1,1). Les articles techniques, organisationnels et sur les acteurs font principalement appel à des cadres conceptuels des Sciences de gestion et de la sociologie (cf. tableau annexe 2).

34Dans les contributions techniques, la mobilisation de théories des Sciences de gestion se concentre le plus souvent sur la théorie de la contingence, dans des contributions sur le calcul des coûts dans le secteur bancaire (Godowski, 2000), le Balanced scorecard dans le secteur hospitalier (Nobre, 2001), ou les systèmes de mesure de performance dans les PME (Germain, 2004). Les théories sociologiques sont, par ailleurs, mobilisées dans près de 30 % des articles techniques ce qui peut prouver d’une recherche de compréhension du contexte de l’objet d’étude. Les travaux sur la théorie de la régulation sociale pour les budgets (Thomas, 2003), la théorie de la reproduction et la sociologie de l’économie des grandeurs pour la dimension culturelle des outils de gestion (Bourguignon), l’analyse stratégique pour le balanced scorecard (Ponssard et Saulpic, 2000) ou encore la théorie des réseaux sociaux pour la comptabilité analytique (Lemarchand et Leroy, 2000) illustrent cette thèse.

35Les travaux sur les acteurs font davantage référence aux sciences de gestion (40 %). Ils sollicitent principalement les théories de la contingence objective et/ou subjective et, dans une moindre mesure, l’apprentissage organisationnel, la théorie des conventions pour analyser l’influence des systèmes relationnels des acteurs (Oriot, 2004), la crise du statut de l’agent comptable (Eggrickx, 2004), l’évolution des rôles des contrôleurs de gestion (Bollecker, 2007). Par ailleurs, ces contributions se tournent naturellement vers la sociologie des organisations (33,33 %) en sollicitant l’analyse stratégique, la théorie de l’encastrement, la sociologie des sciences notamment.

36Les articles consacrés à l’organisation (gestion par les activités, contrôle de gestion, changement et innovation, contrôle des comportements et contrôle organisationnel) sont également davantage influencés par les sciences de gestion (43,39 % des citations) que par la sociologie (33.96 %). Le néoinstitutionnalisme, la théorie de la traduction, la théorie de la structuration, la théorie de la diffusion de l’innovation sont mobilisés dans ces contributions à l’instar des travaux de Kuszla (2003) sur les innovations, de Briand (2004) sur la reconceptualisation du contrôle de gestion, ou encore de Alcouffe, Berland et Levant (2003) sur les facteurs de diffusion des innovations managériales en comptabilité et contrôle de gestion. Les cadres conceptuels mobilisés en Gestion sont principalement la théorie de la contingence, l’apprentissage organisationnel, les théories du changement organisationnel, la théorie du contrôle organisationnel, la théorie des relations humaines dans des travaux aussi variés que, le contrôle des équipes virtuelles (Langevin, 2002), le contrôle des relations clients-fournisseurs (Beaujolin-Bellet et Nogatchewky, 2005), l’innovation et le changement en contrôle de gestion (Maurel, 2006).

37Les contributions à thématique épistémologique et/ou méthodologique dans les deux revues françaises analysées sont ouvertes à la philosophie (54,55 %). En réalité, un seul article fait explicitement référence à un ou plusieurs cadres théoriques de cette discipline : celui consacré à la catégorisation des recherches critiques en contrôle de gestion (Bessire, 2002). Ce type de travaux sollicite également la sociologie (45,45 %) aussi bien pour définir une méthodologie pour la recherche sur le contrôle interne dans les banques françaises (Heem, 2000) que pour mener une réflexion sur les identités et les dilemmes de l’enseignant-chercheur en sciences comptables (Dupuy et ali. 2006).

2.5 – Importation de cadres théoriques dans les articles de Management Science

38La thématique instrumentale dans Management Science mobilise les théories en sciences de l’ingénieur comme bien sûr la théorie des systèmes et plus précisément la théorie des réseaux ou encore la théorie des fractales. Les construits fondateurs s’articulent autour de la science des systèmes et l’éloignement disciplinaire des contributions est particulièrement élevé. Les contributions importent des savoirs des sciences de l’ingénieur que les auteurs doivent positionner dans le domaine des sciences de gestion et donc qu’ils doivent ordonner en regard des théories existantes. Ces préoccupations sont probablement moins présentes dans des contributions dans ce que nous avons appelé « information et décision » et qui renvoient au paradigme économique (cf. tableau annexe 1). Si la théorie des réseaux a été utilisée par exemple en comptabilité et en contrôle (Azan, 2003) dans CCA, les disciplines d’emprunt dans les articles évoqués sont relativement éloignées. Les thèmes traités renvoient souvent à la technologie et aux systèmes d’information dont le contrôle n’est qu’une variable parmi d’autres. Park et al. (2000) proposent une modélisation de la conception d’un système de télécommunication en prenant comme critère sa capacité à assurer sa survie et en procédant à une simulation des nœuds constituant le réseau. Van Mieghem (2007) s’intéresse au contrôle optimal de la lutte contre la drogue. Son propos face à ce qu’il considère comme une épidémie est d’améliorer l’efficience des politiques publiques de lutte contre la consommation de stupéfiants. L’auteur mobilise notamment les bifurcations de Hopf et les systèmes d’équation non linéaires avec à la clef la conclusion que la croissance des coûts de traitement est exponentielle et que la prévention doit être privilégiée. Zenios (2002) propose une plus grande efficacité des systèmes de donneurs d’organes (reins) utilisant la théorie des files d’attente et optimisant les échanges sur la base d’une approximation brownienne.

39Pour MS, la thématique organisationnelle regroupe l’ensemble des articles mobilisant les théories purement managériales comme l’analyse concurrentielle, la théorie du fit ; la théorie de la contingence, la ressource based view (Krishnan & Karan, 2007, Aviv, 2007, Mitchell & Nault, 2005 ; Anderson & Dekker, 2005, Kirsch et al., 2002 ; Davaraj & Kohli, 2003). À signaler qu’une seule contribution porte nommément sur le contrôle de gestion (Anderson & Dekker, 2005). Elle emprunte la théorie de la contingence et la théorie des coûts de transaction. Une contribution porte sur la budgétisation des systèmes d’information et la mobilisation du concept de slack budgétaire (Arya et ali., 2000). Ce dernier est une réponse aux problèmes de coordination budgétaire impliquant notamment la mise en place d’un SI.

40Enfin, la thématique information et décision mise en évidence dans Management Science renvoie au paradigme économique. Dans cet axe, nous avons choisi de regrouper l’ensemble des contributions portant sur la détention d’une information facilitatrice de performance. La discipline fortement mobilisée est l’économie. Les théories investies sont principalement la théorie des coûts de transaction ; la théorie de l’agence ou encore la théorie des jeux. À noter que 4 articles ont trait à la performance d’une fonction, la supply chain. La théorie des options réelles et à travers elle l’économie financière est également mobilisée. Cachon et al. (2000) s’intéressent à la fonction logistique, au partage d’information et à la valorisation de cette dernière dans la supply chain, problématique également abordée par Perakis et Roels (2007) à travers la notion de contrat entre client et fournisseur fondé sur des prix fixes et en particulier à travers le concept de coût d’anarchie. Cachon et al (2000) s’interrogent notamment sur les gains financiers et les risques d’un système d’information interorganisationnel au sein d’une supply-chain. Ils estiment que le partage de toutes les informations entre tous les acteurs génère des gains de performance supérieurs au risque lié à la fuite d’information sensibles.

41La théorie de l’agence est largement utilisée. Baiman et al. (2001) mobilisent la théorie de l’agence autour de l’étude de la relation entre l’architecture du produit, l’efficience de la supply chain et l’efficacité des mécanismes d’incitation. Schwartz et al. (2005) appliquent la théorie aux spécifications clients dans les contrats. De même, Gopal et al. proposent plusieurs études de cas de sous-traitance off shore de contrats informatiques. Enfin, l’article de Lenox et al. (2006) part de l’hypothèse que l’aptitude à coordonner des activités interdépendantes explique l’hétérogénéité des performances entre les firmes. La performance est définie comme le coût variable ou la qualité du produit. De fait, l’aptitude à coordonner les processus de production au sein des entreprises et entre firmes influe selon les auteurs sur la distribution de profits à travers le PIA (ou potentiel d’interdépendance des activités). Le modèle de type principal-agent présenté est à la croisée de travaux reposant sur l’étude de la firme et d’études reposant sur l’étude d’industries ou de clusters.

42Enfin, plusieurs contributions portent sur l’utilisation de la théorie des options réelles. Schwartz et Zozaya Gorostiza (2003) s’appuyant sur cette théorie proposent deux modèles de valorisation des projets de SI selon que le projet soit clef en main ou qu’il s’agisse de développement spécifique et prenant en compte l’incertitude technologique. S’intéressant à la flexibilité dans les projets de R&D, Loch et al. (2001) mobilisent la théorie des options. Selon eux, la valeur augmente en situation d’incertitude. Ils proposent un modèle intégrant 5 types d’incertitude opérationnelle d’augmenter la flexibilité sur des projets de R&D (abandon, report, accélération, décélération ou encore échange).

43Pour Management Science les approches cognitives sont de loin les moins représentées dans les papiers traitant du contrôle de gestion. Les contributions ont trait à l’étude du comportement de l’individu et de ses représentations. Le texte de Hendricks et al. (2002) nous invite à réfléchir sur le coût des dysfonctionnements dans les chaînes logistiques en étudiant 885 cas de sociétés cotées. Le papier établit notamment que la performance opérationnelle détermine le profit des sociétés étudiées. La mauvaise perception, par les acteurs, de l’environnement et du système d’offre à mettre en place pour satisfaire la demande est souvent à l’origine d’échecs financiers. L’aller et retour entre modélisation du calcul économique et pratiques managériales est notamment souligné par Little John (2004) qui constate de fortes limites à produire de la connaissance utile pour le décideur, il s’appuie sur l’établissement des budgets marketing.

3 – Discussion et conclusion

44La question de la perméabilité du contrôle de gestion aux théories des organisations et à d’autres disciplines scientifiques est également celle de l’unité de la discipline, i.e. sa spécialisation, ainsi que de son aptitude à l’ouverture.

3.1 – Des influences théoriques fortement variables

45Les travaux étudiés, caractérisés par une ouverture disciplinaire, entretiennent des relations avec les théories des organisations, l’économie et la sociologie. La recherche en contrôle de gestion mobilise de nombreuses théories externes, mais reste marquée par une approche contingente particulièrement dans les travaux consacrés à l’instrumentation et aux acteurs. Un autre constat a été réalisé au niveau des relations avec l’économie et la sociologie. Quand bien même l’économie constitue une discipline fondatrice apportant aux travaux gestionnaires une validation théorique (Amintas, 1999), les auteurs en contrôle de gestion semblent plus proches de la sociologie malgré la conflictualité des relations avec la gestion. Ils se sont, en revanche, largement distancés des sciences des systèmes jugeant peut-être la relation au contrôle de gestion trop réductrice, car trop mécanisé par la cybernétique.

46Par ailleurs, les travaux étudiés ne privilégient qu’à la marge les cadres conceptuels issus de la philosophie. Un tel constat mériterait que l’on s’y attarde plus longuement. Les travaux anglo-saxons en comptabilité et contrôle de gestion semblent davantage influencés par cette discipline. Par exemple, les travaux de Michel Foucault ont donné lieu, paradoxalement, à une littérature anglo-saxonne importante (Amintas, 2002) et exercent une influence forte dans diverses communautés scientifiques, notamment dans celle des chercheurs en comptabilité (Gendron et Baker, 2001). Le postmodernisme n’est pas absent dans l’analyse que nous avons réalisée. Il n’apparaît cependant explicitement qu’à deux reprises : dans une contribution épistémologique (Bessire, 2002) et une autre consacrée aux contrôleurs de gestion (Lambert et Pezet, 2007). La voie ouverte par Bessire (2002) peut être de nature à susciter des travaux à la croisée de cette discipline et du contrôle de gestion.

47L’analyse des relations entre le contrôle de gestion et des cadres théoriques externes peut contribuer à mieux positionner cette discipline scientifique. En effet, selon Cohen (1997), une discipline théorique parvient à affirmer et à consolider son identité épistémologique dans la mesure où elle peut construire :

  • un projet cognitif qui définit son objet propre ;
  • une représentation structurée et cohérente des champs qui la constituent ;
  • une définition claire de ses frontières ou, au mieux, les articulations avec les autres disciplines.
L’étude ne visait pas à définir l’articulation entre les champs internes du contrôle de gestion ce qui ne permet pas de disposer d’une représentation structurée au sein de ce dernier. En revanche, nos résultats montrent que 67 % des contributions analysées se focalisent sur deux thématiques principales : l’instrumentation (39 %) et l’organisation (28 %). Le projet cognitif en contrôle pourrait ainsi s’inscrire dans celui des sciences de gestion qui auraient vocation à analyser et à concevoir les dispositifs de pilotage de l’action organisée (David, 2000, 99). Au niveau des frontières, des tendances se dégagent : certains fondements théoriques externes sont privilégiés dans les recherches. Seules cinq théories (contingence, contrôle organisationnel, structuration, néo-institutionnelle, analyse stratégique) représentent chacune au moins 5 % des citations théoriques et forment à elles seules un volume de près de 40 % des citations globales. La figure 1, élaborée à partir de l’annexe 1, représente les influences conceptuelles les plus importantes en contrôle de gestion. Les influences théoriques respectives dans chacune des thématiques étudiées (pourcentage en gras) sont fortement variables.

Figure 1

Les influences théoriques les plus fortes en contrôle de gestion

Figure 1

Les influences théoriques les plus fortes en contrôle de gestion

3.2 – Importation et « savoirs théoriques interfaces »

48L’analyse des articles en contrôle de la revue MS met en évidence plusieurs singularités liées à l’importation théorique. La littérature sur les communautés ou encore sur les projets pose notamment le problème de la circulation des savoirs entre les différents groupes. Elle institue comme préalable la présence d’acteurs interfaces (Levina et Vaast, 2005). Ici, notre propos est d’évaluer si l’emprunt théorique effectué par le contrôle de gestion vers d’autres champs le place dans la situation d’être un savoir interface, notamment dans les revues généralistes.

49Sur le thème de l’instrumentation, l’analyse des articles en contrôle de gestion permet notamment de mettre en évidence que les finalités des travaux sont parfois sociales. Plusieurs articles posent le problème de l’efficience de la lutte contre le trafic de drogue (Van Mieghem, 2007), ou encore de l’efficacité des systèmes de donneurs d’organes (Zenios, 2002). De fait, les préoccupations exprimées placent le contrôle de gestion dans une position singulière. Les savoirs ingénieurs, à travers l’utilisation de méthodologies appropriées, s’expriment sur le terrain social et politique en utilisant un langage universel qui est celui du contrôle de gestion. Le champ d’emprunt est paradoxalement relativement éloigné et pourtant le contrôle loin, de fournir un cadre conceptuel mobilisable, est de fait un savoir interface permettant de lier plusieurs types de savoirs éloignés. Il s’agit ici tout simplement d’interfacer les sciences médicales et sciences administratives ou encore science de l’ingénieur et sciences politiques. En contrepartie de cet emprunt, le contrôle de gestion fournit une légitimité d’action à ces savoirs, leur donne l’opportunité d’être exprimés dans des logiques collectives. Les publications émanent de chaires d’ingénierie et de sciences. Inversement, le faible poids des sciences cognitives dans la population des articles étudiés pourrait provenir du fait que les théories de l’éducation ou les neurosciences rencontrent des problèmes de compatibilité avec le contrôle de gestion et son évolution moderne pour traiter de thèmes liés à l’entreprise ou à la société. Les emprunts théoriques du contrôle de gestion lui confèrent un statut que nous nommerons interface de conversion.

50Dans le thème que nous avons appelé « information et décision » et qui est une spécificité de MS en regard des deux autres revues FCS et CCA plusieurs tendances sont observables. Le cadre théorique est importé de l’économie et propose des séquences au cours desquelles un modèle résume une situation de gestion plus ou moins complexe et nouvelle dont la maîtrise et la représentation s’avèrent capitales pour l’entreprise : la SCM (Baiman et al., 2001) ou encore l’ingénierie logicielle (Gopal, 2007). Dans ce cas, le contrôle de gestion importe des cadres théoriques par nécessité de représentation, l’actualité des modèles élaborés garantissant l’intérêt du décideur, au prix il est vrai d’hypothèses nombreuses. Il ne s’agit pas contrairement au cas précédent de tisser un lien avec d’autres champs de connaissances mais de faire vivre dans le temps des savoirs reposant sur des postulats immuables comme l’individualisme méthodologique. Nous parlerons ici d’interface de médiatisation. Le savoir est importé d’un groupe vers le contrôle de gestion. Il s’agit d’un « service rendu » au contrôle de gestion et lui donnant les outils théoriques face à l’évolution de l’environnement et notamment dans le cas de l’utilisation des options réelles, face à l’incertitude.

51Le thème que nous avons nommé organisation procède d’une autre logique d’emprunt. Les contributions sont souvent orientées (projet, SI, ingénierie…). Les contributions importent alors d’autres champs afin de régénérer les connaissances en place sur le pilotage de la performance des TI. Nous parlerons alors d’interface de maintenance.

3.3 – Limites de la recherche et pistes de recherches futures

52Notre contribution présente des limites classiques dans ce type de recherche. L’étude menée exclut les cahiers et contrats de recherche, les communications à des congrès et les ouvrages. Par ailleurs l’analyse citationnelle ignore la façon dont les articles sont cités. Quelle que soit la raison pour laquelle une théorie est citée, cette dernière est prise en considération. Or, certaines citations sont négatives au sens où il ne leur est accordé qu’un intérêt limité et peuvent faire l’objet de critiques (Chekkar et Grillet, 2006). Il est notable que la méthode utilisée conduit à un schématisme parfois contestable des catégories d’emprunt. En effet, il est possible de contester le classement effectué, certains papiers auraient peut-être pu être répertoriés dans d’autres familles théoriques car ils mobilisent et combinent plusieurs types de théories à la fois issues des sciences économiques et des sciences de gestion par exemple. Ainsi, l’article de Hopp et al. (2005) combine à la fois la théorie des coûts de transaction et la théorie de la contingence. De même, l’article de Baldenius et Reichelstein (2005) mêle comptabilité et théorie de l’agence. Par ailleurs, certains travaux issus des sciences de l’ingénieur sont passés et utilisés en sciences économiques et auraient pu être classés comme tels.

53Les résultats de notre recherche sont à approfondir. L’étude de l’évolution des pratiques d’emprunts disciplinaires identifiés peut être riche d’enseignements pour la recherche en contrôle de gestion, notamment par le biais d’une analyse qualitative du contenu des articles. Une telle étude peut être élargie à d’autres disciplines des Sciences de gestion qui se caractérisent également par une ouverture disciplinaire. Par ailleurs, les facteurs explicatifs de ces résultats et notamment des différences de pratiques d’emprunt, entre les revues françaises et la revue américaine, sont à investiguer. Certaines explications ont été données dans des travaux antérieurs (Gendron et Baker, 2001). Elles méritent d’être approfondies eu égard aux résultats de notre recherche et de ceux d’autres contributions à portée épistémologique.

54Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier les deux réviseurs pour leurs observations et remarques.


Annexe 1 - Les emprunts par théorie et par thématique

tableau im6
Théories Fréquence de citations théoriques Cumul Instrumentation Organisation Acteur Épistémologie Information et décision 6,32 % 6,32 % 7,69 % 6,98 % 0 % 9,09 % 0,00 % Analyse stratégique 6,32 % 12,64 % 7,69 % 2,33 % 20,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie de la contingence 16,84 % 29,48 % 26,92 % 11,63 % 26,67 % 0,00 % 0,00 % Théorie de l’apprentissage organisationnel 3,16 % 32,64 % 3,85 % 2,33 % 6,67 % 0,00 % 0,00 % Théorie du contrôle organisationnel 5,26 % 37,90 % 0,00 % 11,63 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Sociologie des sciences 3,16 % 41,06 % 0,00 % 4,65 % 6,67 % 0,00 % 0,00 % Théorie de la structuration 5,26 % 46,32 % 0,00 % 9,30 % 0,00 % 9,09 % 0,00 % Théorie de la diffusion 3,16 % 49,48 % 0,00 % 6,98 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie de la confiance 2,11 % 51,59 % 0,00 % 4,65 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie de l’encastrement 2,11 % 53,70 % 0,00 % 2,33 % 6,67 % 0,00 % 0,00 % Théorie de l’éco. de la grandeur 2,11 % 55,81 % 3,85 % 2,33 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie des relations humaines 2,11 % 57,92 % 3,85 % 2,33 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie des systèmes 2,11 % 60,03 % 3,85 % 2,33 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Théorie des coûts de transaction 2,11 % 62,14 % 0,00 % 4,65 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Postmodernisme 2,11 % 64,25 % 0,00 % 0,00 % 6,67 % 9,09 % 0,00 % Autres (inférieur à 2 %) 35,75 % 100,00 % 30,77 % 20,91 % 19,99 % 72,73 % 100,00 %

Annexe 2 - Les citations théoriques par discipline et par thématique

tableau im7
Instrumentation Organisation Acteur Épistémologie Information et décision Économie 18,91 % 13,20 % 13,33 % 0,00 % 46,66 Gestion 35,13 % 43,39 % 40,00 % 0,00 % 53,33 Philosophie 0,00 % 1,88 % 6,67 % 54,55 % 0,00 % Psychologie 2,70 % 5,66 % 6,67 % 0,00 % 0,00 % Sociologie 29,72 % 33,96 % 33,33 % 45,45 % 0,00 % Science de l’ingénieur 13,54 % 1.88 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Total 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 %

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Mots-clés éditeurs : épistémologie, contrôle de gestion

Date de mise en ligne : 15/11/2012

https://doi.org/10.3917/cca.152.0061

Notes

  • [1]
    Nous préférons cette notion de transdisciplinarité à celle d’interdisciplinarité qui suppose un dialogue et l’échange des connaissances (enrichissement mutuel entre discipline – de la gestion vers d’autres sciences – qui ne semble pas établit) ou de pluridisciplinarité où chaque science se rencontre autour d’un projet commun.
  • [2]
    De tels emprunts aux théories des organisations semblent évidents dans la mesure où le contrôle de gestion est un sous-ensemble du contrôle organisationnel (Bouquin, 2004). Nous pouvons donc nous demander s’il est réellement question d’emprunt. Néanmoins, il nous a semblé intéressant d’analyser les pratiques de recours à ces théories (reconnues comme telles cf. Rojot, 2005) par rapport aux cadres théoriques d’autres disciplines pour cerner les frontières de la discipline.
  • [3]
    Plusieurs études portant sur le comptage de citations ou de références ont mobilisé des revues généralistes. Ainsi, Charreaux et Schatt (2005) effectuent leur recensement à partir de revues classiques en comptabilité contrôle comme CCA et FCS mais également à partir de revues dites généralistes comme la Revue Française de Gestion. Se pose la question des revues comme the Accounting Review ou encore Accounting, Organisation and Society ou Management Accounting Research. Précisément parce qu’elles ne sont pas généralistes et que nous analysons en France les cas de Comptabilité Contrôle Audit et de la revue Finance Contrôle Stratégie, l’étude ne les a pas prises en compte. Dans une étude ultérieure, il est tout à fait possible d’imaginer d’étendre l’analyse à des revues spécialisées anglo-saxonnes ou à d’autres revues anglos-axonnes « généralistes ». Il n’en reste pas moins que des biais peuvent persister notamment en raison des différents choix éditoriaux réalisés par les revues et notamment des revues anglo-saxonnes qui semblent avoir été fondées dès leur origine sur un choix théorique et épistémologique clair. Dans le cas de Management Science on peut lire de la ligne éditoriale, « Management Science is a scholarly journal that publishes scientific research into the problems, interests and concerns of managers… Our scope includes articles that address management issues with tools from traditional fields such as operations research, mathematics, statistics, industrial engineering, psychology, sociology and political science. »
  • [4]
    L’analyse, de l’évolution de ces pratiques depuis 1995, de leur tendance, reste néanmoins intéressante et constitue un des prolongements de cette recherche.
  • [5]
    La sélection des articles est, bien entendu, discutable et subjective aussi bien au niveau des choix réalisés (certaines contributions relevant du contrôle ont pu nous échapper dans la mesure où cette notion peut ne pas apparaître explicitement dans les rubriques étudiées) qu’au niveau de la catégorisation (la distinction entre ce qui relève du « contrôle des comportements » et du « contrôle organisationnel » n’est pas toujours évidente). Par ailleurs, la sélection réalisée peut présenter des biais dans la mesure où certains articles peuvent être caractérisés par une interdisciplinarité ce qui rend naturel la mobilisation de cadres théoriques d’autres disciplines.
  • [6]
    Les théories recensées dans cet ensemble peuvent être qualifiées de théories des organisations. Elles ne sont pas reconnues comme étant spécifiques à un champ disciplinaire particulier des Sciences de gestion et se caractérisent donc par leur transversalité. Une telle démarche s’est basée sur les travaux de Rojot (2005).

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