Notes
-
[1]
P. Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
-
[2]
Ibid., p. 540.
-
[3]
F. Hallé, Éloge de la plante. Pour une nouvelle biologie, Paris, Seuil, 1999.
-
[4]
T. Gontier, De l’Homme à l’animal. Montaigne et Descartes ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux, Paris, Vrin, 1998.
-
[5]
D. Brancher, Équivoques de la pudeur. Fabrique d’une passion à la Renaissance, Genève, Droz, 2015.
-
[6]
T. Gontier, op. cit.
1Quand l’esprit vient aux plantes. Botanique sensible et subversion libertine (XVIe-XVIIe siècles) est un ouvrage essentiel pour qui cherche à réfléchir, pour le formuler dans les termes de P. Descola, aux enjeux de l’identification des existants et de la conception de leurs relations [1]. D. Brancher explore en effet l’une des étapes de constitution de l’ontologie naturaliste, qui repose sur une distinction irréductible entre les sujets humains et les objets non-humains [2]. Mettre au cœur de la réflexion le végétal, longtemps occulté et marginalisé dans l’histoire culturelle, décentre ainsi d’emblée notre regard facilement enclin à l’anthropocentrisme. Surtout, l’auteure met en lumière la manière dont cette conception du vivant fut réexaminée et se fissura progressivement, bien plus tôt que l’on ne le pense, dès le XVIe siècle et surtout au cours du XVIIe siècle. C’est donc à l’exploration de l’extraordinaire et foisonnante complexité de ce discours sur le végétal que nous convie cet ouvrage.
2D. Brancher étudie ainsi la représentation symbolique du vivant et son partage entre différents ordres, et interroge plus précisément l’établissement des frontières entre les règnes tout en repérant, à un moment de cette histoire, la remise en cause de leur étanchéité. Dans ces conditions, la plante est appréhendée « comme instrument cognitif et construction discursive » (p. 26). Si c’est d’abord la question du rapport entre l’humain, l’animal et le végétal qui est posée, elle est corrélée à celle que soulève la plante dès lors qu’on la définit comme une forme d’altérité radicale : comment penser et décrire la spécificité de la vie végétale ? Rejoignant ici la réflexion du biologiste F. Hallé [3], D. Brancher révèle la gageure de tout discours sur la plante : comment rendre compte de l’intériorité du végétal, qui nous reste fondamentalement inaccessible ? Car le discours sur la plante, comme celui sur l’animal, est toujours un « discours d’homme » [4] : « cet au-delà de l’humaindemeure par définition indicible : comment échapper au conflit aporétique entre la conscience aiguë de l’altérité et l’incapacité à la concevoir autrement qu’au filtre de la conscience et avec les outils linguistiques de sa propre espèce ? » (p. 23-24). La littérature, avec ses outils propres, permet-elle alors de sortir de cette impasse et de rendre compte de la singularité irréductible de l’être végétal ? Tel est l’enjeu de l’analogie entre l’homme et le végétal : outil conceptuel qui permet de dépasser les cadres traditionnels et rigides de la pensée, elle risque aussi de déformer son objet et, ce faisant, de le manquer. Le discours sur la plante est donc d’emblée philosophique, épistémologique et littéraire. Mais il est aussi d’ordre moral. La dimension axiologique de la plante est en effet au cœur des représentations symboliques de l’Ancien Régime, et la qualification morale du végétal, loin d’être uniforme, va de la pureté à la sexualité la plus débridée. Aussi faut-il être attentif à l’usage du discours sur le végétal, qu’il revête une fonction moralisatrice ou que les plantes soient au contraire instrumentalisées au service d’une approche plus subversive du monde.
3Car, et D. Brancher en fait le cœur de son livre, les enjeux du discours sur le végétal ne peuvent être appréhendés que dans leur contexte idéologique et à condition d’être mis en regard avec les discours dominants, qu’ils en confortent l’orthodoxie (aristotélicienne, chrétienne, cartésienne), ou qu’ils la bousculent. Certes, la mise en question de la frontière ontologique et idéologique entre l’homme et l’animal nous est familière, au moins depuis le texte fondateur de l’« Apologie de Raimond Sebond » (II, XII) de Montaigne ; nous ignorons plus souvent en revanche que, conjointement, il est un autre discours, souvent formulé par les mêmes penseurs libertins, qui fragilise, dans l’Europe pré-moderne, l’étanchéité de la frontière entre l’humain et le végétal. Ces penseurs hétérodoxes s’efforcent ainsi de repenser la relation entre les existants non plus en termes duels, mais en y réintroduisant le tiers traditionnellement exclu qu’est la plante. Contre toute attente, la remise en cause de l’infériorité du végétal est donc plus ancienne qu’on ne se l’imagine, même si la revalorisation de la plante demeure fondamentalement subordonnée à la critique de l’anthropocentrisme et, plus largement, du dogmatisme. La potentialité séditieuse et subversive de ce discours paradoxal qui réinterroge le statut ontologique et moral du végétal fait vaciller le fixisme de la hiérarchie du vivant. Derrière la variété des formes (de l’essai philosophique à la rêverie poétique, en passant par le traité de botanique), l’enjeu est toujours le même : en suggérant que la plante est douée de pensée et de sensibilité, cette nouvelle approche opère un véritable décentrement et renverse les conceptions aristotélicienne, chrétienne puis cartésienne du végétal.
4Si l’auteure privilégie naturellement les traités botaniques et les fictions littéraires, elle constitue pourtant, loin des partitions traditionnelles, un corpus d’une variété foisonnante qui mêle poésie, iconographie (on appréciera ainsi les nombreuses illustrations de l’édition), philosophie morale et philosophie naturelle. À côté d’œuvres canoniques dont on (re)lit avec plaisir certaines scènes, on découvre également des auteurs et des textes méconnus ou considérés comme mineurs par la tradition, et qui prennent ici la place qui leur revient dans l’histoire des représentations du végétal. L’auteure examineprincipalement la culture savante tout en la mettant parfois en dialogue avec la culture populaire. Convoquant un savoir considérable, D. Brancher s’appuie sur les recherches les plus récentes à partir d’une bibliographie majoritairement anglo-saxonne, qui révèle le retard de la France sur la question. Loin du traité méthodique, l’auteure a préféré cheminer librement d’objets singuliers en notions complexes, dont il s’agit toujours de faire émerger les problèmes ou les ambiguïtés. On appréciera à cet égard l’index plantarum, plantanimalium, planthominum qui propose encore une autre manière de quitter les sentiers battus de la nomenclature fixiste du vivant. Qu’il s’agisse de la catégorie problématique du zoophyte, de la question de la sexualité des plantes, de l’usage de l’analogie homme/plante, l’objectif est toujours, d’une part, d’évaluer la capacité du discours humain à rendre compte de l’altérité irréductible du végétal et, de l’autre, de mettre en lumière les valeurs que connote tout discours sur le végétal.
5L’auteure commence par rendre compte de la place conférée au végétal dans l’échelle des êtres (scala naturae) à la Renaissance. Pour ce faire, elle propose une remontée aux origines du discours sur le végétal et de sa conception dans l’Antiquité. Loin de proposer une approche unique des plantes, la pensée antique leur reconnaît différentes qualités jusqu’à Aristote, qui joue à cet égard un rôle décisif. Bien que ses ouvrages de botanique ne nous soient pas parvenus, son influence dans le domaine fut cruciale et fixa pour des siècles le statut ontologique de la plante comme son infériorité dans la hiérarchie des êtres. L’ombre portée de la conception aristotélicienne de la plante (jouissant seulement d’une âme végétative, elle est dépourvue d’intellect et de sensibilité) va perdurer jusqu’à la Renaissance, notamment par l’intermédiaire du De Plantis. Ce traité de Nicolas de Damas, longtemps attribué au Stagirite, constitue un maillon essentiel dans la transmission et la radicalisation de la définition aristotélicienne de la plante, située tout en bas d’une échelle des êtres au sommet de laquelle trône l’être humain. La pensée chrétienne prolonge et exacerbe ce statut (il est hérétique selon Augustin d’imaginer que les plantes souffrent) en rajoutant le dualisme à la hiérarchie des êtres.
6Le XVIe siècle, en s’ouvrant à d’autres influences antiques (Pline, Sextus) ou contemporaines (Cardan, Campanella), amorce un changement dans les représentations sur le végétal, qui, surtout à partir du XVIIe siècle, fait vaciller l’autorité d’Aristote et le principe de hiérarchie des âmes. Si, d’un côté, Descartes poursuit le mouvement de relégation du végétal au bas de l’échelle du vivant, de l’autre, le trouble introduit par ceux que D. Brancher nomme « les penseurs hétérogènes », et que la critique, depuis les travaux de R. Pintard, a l’habitude d’appeler par commodité les « libertins érudits », ébranle la définition chrétienne de l’homme, de Dieu et du monde. L’anthropocentrisme est au cœur de la bataille et sa critique passe par un réexamen des relations entre l’homme d’une part et les animaux et les végétaux de l’autre : il s’agit dans un même mouvement de faire choir l’homme de son piédestal et de promouvoir des règnes traditionnellement considérés comme inférieurs. En d’autres termes, la réflexion sur le végétal s’enracine dans un contexte polémique qui la subordonne toujours à une réflexion sur l’homme.
7Une fois le cadre dominant posé (dans ses taxinomies et son idéologie), D. Brancher revient sur ce qui a donné le titre à son ouvrage, la « botanique sensible », c’est-à-dire les discours subversifs qui suggèrent que les plantes sont douées de sensibilité. Tel est le cas de Guy de la Brosse, un botaniste hétérodoxe dont les traités et la fondation – soutenue par Richelieu – d’un Jardin des plantes médicinales inspiré de ses conceptions fissurent l’autorité de la Sorbonne aristotélicienne. Dans la même perspective, l’auteure souligne les enjeux philosophiques et épistémologiques que soulève l’existence du zoophyte – créature qui tient à la fois du végétal et de l’animal – qui, par son hybridité, excède toute tentative de classification, et, ce faisant, met les taxinomies à l’épreuve. Déjà connu dans l’Antiquité, le zoophyte, pour Aristote, rendait compte du principe de continuité dans l’échelle de la nature. La Renaissance, fascinée par les singularités botaniques et les merveilles de la nature, s’y intéresse à son tour, tandis que le zoophyte devient, pour les esprits hétérodoxes, un moyen de subvertir les classifications communément admises en reconsidérant l’étanchéité des frontières ontologiques, morales et idéologiques entre l’animal et le végétal. L’étude approfondie d’un certain nombre de plantes qui ont animé les débats botaniques des XVIe et XVIIe siècles permet d’en prendre la mesure : il en va ainsi du mimosa, dont les facultés sensitives troublent les représentations traditionnelles, ou encore de la mandragore, dont les racines d’apparence humaine et le fameux cri – qui la rapproche de l’homme et de l’animal – bousculent les catégories. L’homme est déchu de son piédestal dans la mesure même où il ne serait plus le seul à posséder une intériorité affective, et à disposer de la parole et du langage.
8L’auteure observe alors la manière dont la littérature s’empare des plantes : comment la fiction parvient-elle à renverser les représentations dominantes sur le végétal ? Car, loin de se contenter d’illustrer un propos philosophique, la littérature, par ses moyens spécifiques, invite à repenser le statut ontologique des plantes, tout d’abord en accueillant le végétal au sein de la fiction et en lui reconnaissant une place centrale dans le récit ou le poème, mais surtout en lui octroyant un statut de personnage. En effet, faire de la plante un personnage est un bouleversement de taille, car c’est lui conférer d’emblée identité, singularité, intériorité, parole. Si, à cet égard, les poètes et les romanciers puisent dans une tradition littéraire antique qui remonte à Virgile et à Ovide, la nouveauté apparaît dans les modifications et les éventuelles torsions imposées à cet héritage classique pour lui conférer un surplus de sens. En effet, toutes ces représentations littéraires du végétal ne sont pas épistémologiquement transgressives, mais elles se répartissent sur une échelle qui conduit de la simple figuration de la plante sensible à des usages dont les implications transgressives culminent avec Cyrano de Bergerac, qui fait figure d’exception dans le paysage intellectuel de son époque. Prenant le cas de la tradition des arbres émotifs, D. Brancher, colligeant les récits mythologiques du XVIe siècle, montre que la voix que leur prête le poète ne contribue pas à la subversion des catégories du vivant. Même dans la fable politique d’Howell, Dendrologie ou la Forest de Dodonne (1641), allégorie politique ou chaque arbre incarne un État, la fiction énonciative d’une plante narratrice demeure subordonnée à un discours politique et partisan sans quesoit exploré le statut du végétal en lui-même. Il en va de même de la reprise de la tradition antique de l’éloge paradoxal des légumes et notamment du chou. S’appuyant alors sur un savant travail lexical, lexicographique et botanique (principalement sur les légumes anciens), D. Brancher fait resurgir devant nos yeux toute la tradition des connotations de la courge : parfois synonyme de la femme, elle évoque la bêtise ou l’insignifiance, et suggère le vide, la vanité, et, de manière générale, sert davantage à souligner les limites du langage qu’à critiquer des catégories ontologiques. On le voit, l’auteure, sans jamais se laisser emporter par son objet, souligne au contraire combien sont rares les profondes subversions libertines du végétal ; c’est dans cette perspective que l’œuvre de Cyrano prend tout son relief. En donnant la parole à un chou désespéré d’être décapité puis à un chêne voluptueux (dont le plaisir sensuel est redoublé par celui des mots), Les États et empires de la lune et du soleilcherchent à ruiner toute présomption humaine et renversent les paradigmes aristotélicien, chrétien et cartésien en affirmant que la plante ressent et pense, en d’autres termes qu’elle est pourvue d’une âme et relève du cogito.
9La question centrale de la sexualité des plantes est dès lors traitée dans toutes ses implications morales et idéologiques. De manière surprenante, le déni de la sexualité des plantes n’empêche pas une approche genrée des plantes mâles (plus robustes) et femelles (plus fragiles). Surtout, le discours sur le végétal se trouve au cœur de la « fabrique » de la passion de la pudeur à la Renaissance [5]. Loin de toute uniformité, les plantes peuvent tout aussi bien servir un propos dévot qu’obscène. De manière saisissante, on mesure que le retard scientifique dans la découverte des organes reproducteurs des plantes procède au fond de barrières intellectuelles et, surtout, idéologiques. D. Brancher reconstitue ainsi l’histoire du débat sur la sexualité des plantes depuis l’Antiquité et montre comment cette intuition, plusieurs fois formulée (par Théophraste ou Albert le Grand notamment), a toujours fini par être rejetée. L’obstacle est à la fois méthodologique (l’intérêt des botanistes porte principalement sur les vertus thérapeutiques des « simples » sans chercher à établir un savoir sur les plantes elles-mêmes) et idéologique. En effet, en christianisant la plante, l’Église l’a purifiée, excluant dès lors la possibilité d’une sexualité. De fait, le végétal n’a cessé d’être « spiritualisé » dans les pratiques et le discours chrétiens, comme le montre la place variée qu’occupent les jardins dans la spiritualité chrétienne : jardins spirituels des ouvrages de dévotion où les plantes illustrent la parole divine ; éloge du jardinage comme pratique éreintant les passions peccamineuses. C’est l’occasion pour l’auteure de nuancer un lieu commun historiographique sur le lien privilégié des Réformés avec la culture des plantes : elle montre la place spécifique du jardinage, qu’il s’agisse du jardin conventuel ou séculier, dans le catholicisme tridentin qui ne cesse d’en louer les bienfaits sur les âmes. Dans le même esprit, les jardins poétiques, à l’instar de « l’arbre vergogneux » de Du Bartas, oscillent entre anthropomorphisation et désexualisation de l’arbre, lui conférant un désir sublimé.
10La question de la portée de l’analogie dans le discours sur le végétal, déjà abordée dans les autres chapitres, devient alors un enjeu central. Les discours qui végétalisent l’homme ou qui humanisent le végétal recourent nécessairement à des procédés analogiques (comparaisons, métaphores) fondés sur l’idée de porosité entre les règnes alors que les représentations dominantes postulent leur étanchéité. Aussi faut-il s’efforcer d’évaluer à sa juste mesure la valeur de l’analogie en faisant la part de ce qu’elle contient de délibéré et de ce que le discours peut dire malgré lui (les impensés, le refoulé) en subvertissant les schémas mentaux dominants. Par exemple, le recours aux métaphores et aux comparaisons végétales permet de rendre compte de la sexualité humaine, aussi bien dans la médecine savante que dans la langue populaire du XVIe siècle, dans un large éventail de descriptions qui oscillent entre subtile suggestion et âpre crudité. Aussi est-il parfois impossible de circonscrire avec certitude la valeur cognitive de certains textes. En outre, la signification ultime du geste analogique demeure parfois indécidable dans la mesure où il est difficile de mesurer où s’arrête l’identité qu’il suggère entre l’homme et le végétal. Au terme de sa réflexion, D. Brancher met en lumière l’aporie à laquelle aboutit tout discours humain qui s’efforce de rendre compte de la spécificité du végétal : « tel est en définitive le double bind qui informe tout discours sur le végétal : soit on lui refuse les facultés considérées comme le privilège de l’animal ou de l’homme, soit on les lui concède au risque de méconnaître sa vraie nature qui n’est pensable qu’en dehors des catégories de l’humain » (p. 243). À l’instar du discours sur l’animal, qui sera toujours un discours d’homme [6], le discours sur le végétal achoppe toujours sur la possibilité de penser la plante autrement qu’avec nos propres catégories.
11Quand l’esprit vient aux plantes reconstitue une étape importante dans l’histoire de la représentation du monde vivant mais fait aussi le récit du long cheminement de la pensée pour parvenir à se départir de ses préjugés. Si l’ouvrage n’est pas prosélyte, il parvient toutefois à troubler nos conceptions et à faire vaciller nos certitudes. Nous sommes ainsi comme le Dyrcona de Cyrano qui, sur la lune, commence naïvement par se moquer du chou avant qu’on ne lui montre qu’une autre manière d’appréhender le vivant, en dehors des classifications rigides et des conceptions idéologiques dominantes, est possible. Au détour d’une incidente (« n’en déplaise aux esprits chagrins et zoocentristes », p. 13), ce sont aussi nos catégories mentales contemporaines qui sont pointées du doigt, sans doute pour mieux nous convier à un décentrement salutaire et nécessaire.
Notes
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[1]
P. Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
-
[2]
Ibid., p. 540.
-
[3]
F. Hallé, Éloge de la plante. Pour une nouvelle biologie, Paris, Seuil, 1999.
-
[4]
T. Gontier, De l’Homme à l’animal. Montaigne et Descartes ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux, Paris, Vrin, 1998.
-
[5]
D. Brancher, Équivoques de la pudeur. Fabrique d’une passion à la Renaissance, Genève, Droz, 2015.
-
[6]
T. Gontier, op. cit.