Couverture de ARCH_092

Article de revue

Verres de l'antiquité gréco-romaine : trois ans de publication (2005-2007)

Pages 283 à 336

Notes

  • [1]
    Voir les chroniques dans la RA, 2001/2, p. 303-342, et 2006/1, p. 83-166, aux notices desquelles il est fait référence sous la forme 2001.xxx et 2006.xxx. Il est possible de consulter et d’indexer en ligne les archives cumulées de cette chronique à l’adresse hhhttp:// web. mae. u-paris10. fr/ verre/.
  • [2]
    Aux abréviations utilisées dans les bases DYABOLA ou ZENON-DAI, on ajoute les abréviations suivantes : ADAJ = Annals of the Department of Antiquities of Jordan ; BAAL = Bulletin d’Archéologie et d’Architecture libanaises ; Bull. AFAV = Bulletin de l’Association française pour l’archéologie du Verre ; Bull. Instrumentum = Instrumentum, Bulletin du Groupe de Travail européen sur l’Artisanat et les Productions manufacturées dans l’Antiquité ; HA-ESI = Hadashot Arkheologiyot - Excavations and Surveys in Israel uniquement consultable sur Internet à l’adresse 'http://www.hadashot-esi.org.il' ; JGS = Journal of Glass Studies ; VjesDal = Vjesnik za arheologiju i historiju dalmatinsku (Bulletin d’Archéologie et d’Histoire dalmates). Pour les typologies : Is. = Cl. ISINGS, Roman Glass from Dated Finds, Groningen-Djakarta, 1957 ; AR = B. RüTTI, Die römischen Gläser aus Augst und Kaiseraugst (Forsch. Augst, 13), Augst, 1991. La majorité des ouvrages et articles commentés provient d’envois de collègues, que je tiens à vivement remercier ici et de dépouillements effectués à la bibliothèque de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (CNRS-Université Lyon II), à la bibliothèque de l’éFA et à celle de l’IFAO (Le Caire). Je remercie les collègues qui ont permis d’illustrer de leurs nouvelles découvertes cette chronique.
English version

1Cette troisième chronique dédiée aux publications de verres de l’Antiquité gréco-romaine [1] montre la vivacité des recherches avec la publication régulière de journées d’étude en France et en Italie, le développement des activités de nos collègues belges et la multiplication des publications. Désormais triennale, elle vise à fournir des éléments d’informations à l’ensemble de la communauté scientifique, spécialistes du verre et plus largement archéologues et historiens de l’Antiquité. Ces 376 notices qui couvrent les publications des années 2005-2007 montrent un accroissement notable des contributions dédiées à l’archéométrie du verre et un intérêt particulier pour le verre architectural, verres à vitre et mosaïques [2].

1. GÉNÉRALITÉS

1 . 1. Ouvrages généraux

21. H. COOL, Eating and Drinking in Roman Britain, Cambridge, 2006 : après avoir présenté dans les seize premiers chapitres les différentes nourritures et boissons attestées par les vestiges archéologiques et textuels, H. C. présente en quatre chapitres organisés chronologiquement les habitudes et préférences alimentaires et leurs échos dans les vases culinaires et de stockage et la vaisselle de table. Malgré le témoignage de Strabon (IV, 5, 3), les attestations de la présence d’importations de verre antérieures à la conquête romaine sont extrêmement rares et ne témoignent pas d’un commerce important. L’analyse quantitative par matériaux et formes de contextes de type varié (Colchester : tabl. 17 . 4 ; Londres : tabl. 17 . 5 ; Castleford : tabl. 17 . 8 ; Bartlow : tabl. 17 . 11 ; Stansted : fig. 17 . 3) montre les différentes phases de l’introduction de la vaisselle à boire en verre et combien les habitudes alimentaires sont différentes en fonction des régions et des contextes au moment de l’établissement de la Province romaine. Pour la fin du IIe s. et au IIIe s., le site urbain de Leicester (tabl. 18 . 1), celui, rural, de Claydon Pike (tabl. 18 . 2) et la nécropole de Broughman sont retenus. Dans les trois cas la présence de verreries est assez rare et la restriction de l’utilisation du verre à la vaisselle à boire commence à se faire jour ; elle n’apparaît en outre que dans les tombes masculines à Broughman (voir no 284). Le tabl. 19 . 1 montre bien combien la composition des assemblages de verrerie a évolué depuis le Ier s. Les assemblages du Haut-Empire présentent des vases aux fonctions beaucoup plus variées qu’au IVe s., avec un nombre plus important de conteneurs. Les assemblages du IVe s. sont, eux, dominés par les vases à boire, à l’exclusion de toute autre fonction. Cette tendance se rencontre encore aux Ve et VIe s. dans le monde anglo-saxon, à la différence de la France ou de l’Allemagne où les bouteilles sont communes. Cet ouvrage a le grand mérite de tirer parti de l’ample documentation de très bonne qualité (au niveau chronologique et quantitatif) réunie par les archéologues britanniques pour dessiner une image nuancée de l’évolution des pratiques alimentaires dans la Bretagne romaine, et de mieux y définir la place de la verrerie par rapport aux autres matériaux et aux diverses fonctions.

32. Glassway, L’histoire du verre, les techniques, réalisation G. CUNéAZ, textes R. BAROVIER MENTASTI et R. MOLLO, 2004 [en fr., it. et angl.] : sur ce DVD, on trouvera deux films. L’un, consacré à l’histoire du verre depuis les origines jusqu’à aujourd’hui, combine pour l’Antiquité présentation d’objets issus le plus souvent des collections d’Italie du Nord et reconstitution de techniques antiques ; l’autre est dédié aux différentes techniques employées dans les ateliers vénitiens et catalans. Pour l’Antiquité, on retiendra les séquences consacrées au verre façonné sur noyau, au verre soufflé (manufacture d’un oiseau / conteneur à cosmétique du milieu du Ier s. apr. J.-C.), au verre rubané (manufacture d’une coupelle type AR 1) et à la fabrication des baguettes de verre mosaïqué. Pour le projet européen « Glassway », voir M. G. DIANI, Un projetto europeo per diffondere la cultura del vetro, « Glassway, Il vetro dell’antichità al contemporaneo », no 12, p. 185-190.

43. Le verre antique, La matière et les gestes, réalisation J.-M. MULLER, auteurs D. FOY, A. GUILLOT, M.-T. MARTY, N. VANPEENE, UTAH (CNRS - Université Toulouse - Le Mirail), CDDP du Tarn, 2005 : ce documentaire vidéo présente en images fixes l’exceptionnelle cargaison de l’épave des Embiez (voir no 212-213), puis une expérimentation visant à fabriquer à partir du verre brut découvert dans l’épave des vases semblables à ceux de l’épave et, enfin, diverses séquences de reproduction de pièces antiques (gobelet cylindrique Is. 85 b, verre à pied rapporté, bol à bord coupé, barillet, cruche à côtes). À cela s’ajoute un « dossier technique » (25 p. en pdf) synthétisant les données sur la fabrication du verre brut et des objets finis (fours et outils modernes).

54. The Roman Glass Furnace (Furnace Project 2005), réalisation D. HILL, M. TAYLOR, 2005 : sur support DVD, reconstitution de fours secondaires, chauffage des fours, refusion et soufflage à la volée, interviews de spécialistes du verre. Voir aussi hhttp:// www. romanglassmakers. co. uk.

65. M.-D. NENNA, Production et commerce du verre à l’époque impériale, Nouvelles découvertes et problématiques, FACTA, A Journal of Roman Material Culture, 1, 2007, p. 159-181 : à partir des nouvelles découvertes et publications portant sur le verre impérial, fort nombreuses depuis une quinzaine d’années, synthèse des nouveaux acquis sur la fabrication de la matière brute dans de grands fours à réverbère dès le Haut-Empire, la définition de groupes de composition à partir des caractéristiques des sables, les modalités du transport du verre brut et du verre recyclé, et les différents types de fours secondaires dans lequel on refondait le verre brut pour fabriquer les objets. Enfin, est reprise la question du commerce des produits finis et des différents marchés qu’ils atteignent selon leur fonction (conteneurs versus vaisselle de table) ou leur qualité (verre de luxe versus verre d’usage quotidien).

76. F. SLITINE, Histoire du verre, L’Antiquité, Paris, 2005 : destiné au grand public, cet ouvrage retrace les grandes phases de l’histoire du verre antique avec de belles illustrations en couleurs de pièces venant de musées français (Louvre, Saint-Germain-en-Laye, Musée national de la Céramique de Sèvres, Musée Guimet...) ou étrangers (Corning, British Museum, Ashmolean Museum...), et d’une collection particulière qu’on suppose être celle de Chakib Slitine. Cette collection, inédite jusque-là, comprend des verres et des pendentifs façonnés sur noyau, un bol moulé monochrome, une série de verres mosaïqués et rubanés – l’authenticité de certains est douteuse – ainsi qu’un lot important de verreries soufflées essentiellement proche-orientales, datées entre le Ier et le VIIe s. Parmi ces dernières, il convient de relever une abondante série de flacons soufflés dans un moule du Haut-Empire (p. 90-98) et d’époque romaine tardive (p. 117-119), des vases à décor vermiculaire (p. 79), un flacon à inscription grecque gravée (p. 108) faisant partie à mon sens du groupe d’Asie Mineure, et des pots et des vases conservés avec leur emballage d’osier.

1 . 2. Bibliographies et recensions

87. Comptes rendus de A. VON SALDERN, Antikes Glas, Handbuch der Archäologie, Munich, 2004 (2006 . 4) : par E. M. STERN, A New « Handbook » on Ancient Glass, JRA, 19, 2006, p. 429-436 ; par S. FüNFSCHILLING, ZSchwA, 62 . 1, 2005, p. 55-56, et par J. PRICE, AJA, 110,3 online book review.

98. Compte rendu de F. PAOLUCCI, Larte del vetro inciso a Roma, Florence, 2002 : par A. OLIVER, Late Roman Engraved Glass, JRA, 18, 2005, p. 747-753.

1 . 3. Méthodologie et terminologie

109. L. TABORELLI, Una bottiglia e il suo contenuto, Bull. Instrumentum, 21, 2005, p. 22-23 : à partir d’un fond de bouteille Perrier recueilli sur une plage, exercice sur le sens à donner aux marques de fabriques : quel type de contenu, quelle date, qui appose la marque et pourquoi.

1 . 4. Congrès, colloques

1110. Annales du 16e congrès de l’Association internationale pour l’Histoire du Verre (Londres, 2003), Nottingham, 2005 : nos 60, 75, 78, 87, 92, 101, 114, 118-120, 122, 133, 135, 177, 186, 190, 192, 194, 196, 200, 212, 246-247, 287, 296, 302-303, 325, 339, 347, 349, 360, 374.

1211. Il vetro nell’alto medioevo, Atti delle VIII Giornate Nazionali di Studio (Spoleto, 2002), Imola, 2005 : nos 111, 345.

1312. Il vetro nell’alto Adriatico, Atti delle IX Giornate Nazionali di Studio (Ferrare, 2003), Imola, 2007 : nos 2, 94, 121, 128, 215, 343-344, 346.

1413. Archeologia e statistica, Atti della giornata di studi a ricordo di Wladimiro Dorigo (Udine, 2006), Quaderni Friulani di Archeologia, 16, 2006, p. 7-97 : nos 29, 86, 176.

1514. C. CREEMERS, B. DEMARSIN, P. COSYNS éd., Roman Glass in Germania Inferior, Interregional Comparisons and Recent Results (Tongres, 2005), Atuatuca, 1, Tongres, 2006 : nos 19, 65, 110, 114, 182-183, 199, 209, 228, 231-233, 291, 354-356, 364.

1615. Verres et fenêtres de l’Antiquité au XVIIIe siècle, Actes du colloque international de l’Association Verre et Histoire, Paris - La Défense 2005, partiellement consultable en ligne depuis octobre 2007 : hhhttp:// www. mosquito. fr/ demo/ verrefenetre/ ou à partir de hhhttp:// www. verre-histoire. org :nos 148-150, 168-169, 213.

1 . 5. Catalogues de ventes

1716. M. EILAND, Fake Blown Glass from Syria, Minerva, 16 . 1, 2005, p. 44-46 : présentation détaillée des copies / faux produits aujourd’hui dans les ateliers de Damas à la faveur des pillages consécutifs à la guerre en Irak. Réalisées en suivant les mêmes techniques que dans l’Antiquité (nouveau développement du verre soufflé dans un moule), ces pièces, lorsqu’elles ne présentent pas des différences flagrantes avec les pièces antiques, sont identifiables grâce aux caractéristiques de la fausse couche d’altération du verre.

1 . 6. Collections particulières

1817. N. WILLBURGER, Wolf Collection Objects on Permanent Display in Stuttgart, JGS, 47, 2005, p. 188-189 : le Württembergisches Landesmuseum de Stuttgart conserve désormais l’ensemble des verres antiques et européens (1500-1800) de la collection Wolf (voir RA, 1996, p. 175-184 et 2006 . 34), à l’exception des verres islamiques.

19Voir aussi nos 6, 40, 175.

1 . 7. Musées par ordre alphabétique de pays

20Allemagne

2118. M. HONROTH, Vom Luxusobjekt zum Gebrauchsgefäss, Vorrömische und römische Gläser (Sammlungen des Landesmuseums Württemberg, Stuttgart, 3), Stuttgart, 2007 (+ catalogue sur CD-ROM) : cette collection, constituée sur le marché de l’art, comprend un bel ensemble de verres façonnés sur noyau et de bols moulés monochromes à décor de rainures ou bien côtelés provenant de Méditerranée orientale (cat. 1-18). Un second lot est formé de fragments de verre mosaïqué, reticelli, rubané, imitant l’agate, issus des ateliers de la capitale de l’Empire (cat. 19-68). Parmi les verres soufflés, essentiellement de Méditerranée orientale, on note une série de balsamaires pointus de couleur vive, parfois à décor appliqué (cat. 69-74), de balsamaires marbrés (cat. 102-105), des vases en forme d’oiseau (cat. 107-109) et des contenants soufflés dans un moule du Haut-Empire (cat. 117-137). Aryballes, cruches et gobelets se partagent entre productions occidentales et orientales, tandis que les urnes sont occidentales et les flacons majoritairement orientaux. L’ensemble est illustré par de belles photos en couleurs, on trouve dans le catalogue sur CD-ROM les notices descriptives accompagnées souvent de dessins.

2219. M. KLEIN, D. ZOBEL-KLEIN, Verschollene römische Gläser des Landesmuseums Mainz, MainzZ, 100, 2005, p. 1-15 ; id., Römisches Glas in nördlichen Obergermanien und seine Bezüge nach Niedergermanien, Neue Forschungsergebnisse zu Verbreitung, Chronologie und Typologie, no 14 (préactes sur CD-ROM), p. 29-36 : à partir de l’exploitation de publications du début du XXe s., d’archives graphiques et photographiques, description et mise en contexte grâce à la présentation de parallèles d’une série de vases possédés anciennement par le Landesmuseum de Mayence et aujourd’hui disparus : cruche à anse en chaînette, coupelle à bord tombant à décor appliqué figuratif, urne rectangulaire à anses coudées, cruche conique à carène basse, aryballe hexagonal, cruche à dépressions et décor appliqué en spirales, cruche à épaule marquée.

2320. K. SPORN, Europas Spiegel: Die Antikensammlung im Suermondt-Ludwig-Museum Aachen, Wiesbaden, 2005, p. 249 : alabastre façonné sur noyau blanc à décor violet (500-475 av. J.-C.) acheté à Athènes.

24États-Unis

2521. D. WHITEHOUSE, Sasanian and Post-Sasanian Glass in the Corning Museum of Glass, Corning, 2005 : présentation en huit sections techniques des 72 objets de la collection, imitations de modèles romains ou inventions propres au monde sassanide, avec deux appendices : l’un consacré à des fragments recueillis dans la fouille de trois sites au centre de l’Irak, l’autre aux résultats d’analyses physico-chimiques.

2622. P. W. SLOUGH, The Art of Ancient Glass, Bulletin of the Detroit Institute of Arts, 79, 1-2, 2005, p. 34-45 : suite de l’article de P. SLOUGH, Ancient Glass in the Detroit Institute of Arts, ibid., 64,1, 1988, p. 33-45 : signale 12 pièces de collections privées, acquises entre 1988 et 2003. Elles vont du IIe s. av. J.-C. au VIe s. apr. J.-C. et montrent bien l’évolution des techniques dans cette période. Belles photos en couleurs. Ex. : fig. 2 : bague hellénistique en verre à intaille en verre ; fig. 3 : petite plaque en verre bleu mosaïqué, avec palmettes au centre ; fig. 10 : aryballe globulaire avec chaînes de suspension ; fig. 14-15 : vases à anses multiples décoratives.

27France

2823. V. ARVEILLER-DULONG, M.-D. NENNA, Verres antiques du Musée du Louvre, vol. II, Vaisselle et contenants du Ier siècle au début du VIIe siècle apr. J..C., Paris, 2005 : ce volume, après le vol. I paru en 2000 (voir 2006 . 46), réunit l’ensemble des vases de table et des contenants datés entre le Ier et le VIIe s. apr. J..C. Ces 1 349 pièces illustrent à merveille les différentes techniques qui se sont développées à partir de l’invention du verre soufflé au milieu du Ier s. av. J..C. Elles offrent un vaste échantillonnage de formes et de décors qui vont des simples balsamaires en verre bleuté aux pièces les plus soignées. L’ancienneté de la collection, qui s’est constituée à partir de 1825, fait que ces pièces sont dotées, dans la majorité des cas, d’une provenance connue. Les origines sont variées : les différentes parties de l’Empire romain et ses zones limitrophes sont représentées à l’exception des provinces occidentales (matériel conservé au MAN). Ces caractéristiques de la collection ont conduit les auteurs à organiser ce volume, non sur des critères techniques, comme c’est l’habitude dans les publications de musées ou de collections particulières, mais en fonction de la datation et de la provenance des objets. Ainsi, trois ensembles chronologiques ont été choisis : Ier et IIe s., IIIe et IVe s., Ve - début VIIe s. Au sein de ces divisions chronologiques, le catalogue est organisé en fonction des grandes régions de provenance des objets : Italie et provinces occidentales, Proche-Orient, Égypte, Soudan et Cyrénaïque, monde égéen, côtes septentrionales de la mer Noire, Moyen-Orient. Ces régions de provenance recouvrent très largement les zones de production, mais du fait de la circulation et du commerce des verres de luxe et des contenants, on ne s’étonnera pas de retrouver des objets très proches dans les différentes régions de l’Empire. Les auteurs se sont efforcés de justifier les datations et les attributions des pièces à des ateliers spécifiques par un recours systématique à des publications de fouilles récentes, de juger de la plus ou moins ample diffusion des types considérés ou de leur rareté et de mettre l’accent sur les productions locales face aux importations. Compte rendu développé : E. M. STERN, Topoi, 15, 2007, p. 775-786.

2924. A. CAUBET dir., Faïences et matières vitreuses de l’Orient ancien, Étude physico-chimique des œuvres du département des Antiquités orientales du Musée du Louvre, Paris, 2007 : outre une petite série de pièces datant du IIe millénaire (cat. 70, 76, 78, 148-149, 154, 166-172, 179-181, 231, 248, 251-252, 276), noter les contenants façonnés sur noyau de Sidon (cat. 257), de Chypre (cat. 285), de Gouraya (cat. 303-304 : inversion des datations) et les pendentifs et perles façonnés sur mandrin provenant de Carthage (cat. 295-302).

30Grande-Bretagne

3125. C. S. LIGHTFOOT, Ancient Glass in the National Museum of Scotland, Édimbourg, 2007 : les collections Northesk (constituée à Rome) et Piot (formée en Méditerranée orientale) ainsi qu’un lot de pièces provenant de Chypre et un autre de fouilles exécutées en Écosse forment le gros de cette collection de 507 pièces (ou ensemble de pièces), mais on note aussi des pièces provenant de Syrie-Palestine (mont Carmel, Tyr) et d’Égypte. Parmi les pièces d’époque classique et hellénistique, on note 29 contenants façonnés sur noyau, une rare pyxis avec son couvercle (no 30-31), ce qu’il convient d’identifier comme l’une des parties d’un psykter (no 32) semblable à celui trouvé à Akrai Trichonitidas, et 7 bols moulés en verre monochrome, enfin 2 vases en verre mosaïqué. Un lot important de fragments de vases mosaïqués provenant de Rome fait partie de ces ensembles trouvés à la fin du XIXe s. et disséminés dans les musées occidentaux, mais surtout réunis dans la collection Gorga, qu’il aurait fallu mentionner. On regrette que ces pièces ne soient pas illustrées, tout comme bon nombre d’autres dans le catalogue. Après un chapitre dédié aux verreries de luxe (verre camée, verre rubané d’or, verre marbré, verre décoré à l’or), les verres d’époque romaine et romaine tardive sont présentés par fonction et qualité, puis par chronologie. La vaisselle de table se répartit pour le Haut-Empire entre quelques bols « linear-cut », moulés de couleur vive et côtelés, des vases soufflés dans un moule dont un gobelet inédit à inscription grecque (KATAXAIPE KAI EYΦPAINOY) et une petite cruche appartenant à la « Workshop of the Floating Handles » et des gobelets et cruches soufflées à la volée (à noter, une anse de skyphos à signature bilingue d’Artas le Sidonien). Les pièces du Moyen-Empire et du Bas-Empire, moins nombreuses, sont surtout issues des ateliers syro-palestiniens et égyptiens. Le chapitre consacré aux pièces dites utilitaires réunit des flacons soufflés dans un moule du Ier s. et des bouteilles carrées, des urnes cinéraires attestées surtout dans les provinces occidentales, des tubes de khôl syro-palestiniens et des séries de jarres et flacons de même origine ou d’origine égyptienne. Les vases à parfum, balsamaires et unguentaria proviennent principalement de Chypre, mais on note aussi quelques ex. égyptiens ainsi qu’un petit lot espagnol dont un balsamaire estampillé AVG provenant de la région du Rio Tinto. Un contexte funéraire d’Hawara comprend, entre autres, une exceptionnelle petite bouteille sphérique miniature à décor gravé (no 456). Le catalogue se clôt par les objets en verre dont des bâtonnets à cosmétique et une cuillère, et des pièces byzantines (plaque à feuille d’or), islamiques et du haut Moyen Âge européen.

32Israël

3326. A. R. LISELLA, Glass Core-Pendants from the Museum of the Studium Biblicum Franciscanum - Jerusalem, Liber Annuus, 55, 2005, p. 435-456 : l’auteur présente en fait deux types de pendentifs : huit sont façonnés sur mandrin, les autres sont moulés. Dans les pendentifs façonnés sur mandrin, on recense une tête de femme couronnée, trois têtes masculines, deux démons, trois oiseaux et une souris. Dans les pièces moulées, on compte un pendentif biface à tête de barbu et quatre têtes de noir dont la qualité du relief est variable. Aucune des pièces n’est dotée d’une provenance précise.

34Italie

3527. M. BUORA, Vetri antichi del Museo archeologico di Udine, I vetri di Aquileia della collezione di Toppo e materiali da altre collezioni e da scavi recenti (Corpus delle Collezioni di Vetro nel Friuli Venezia Giula, 1), s.l., 2004 : à la suite du corpus des verres de la Vénétie (voir 2001 . 39, 2001 . 42-43, 2006 . 57, 60, 62), ce volume, ainsi que les deux suivants, ouvrent une phase importante pour la meilleure compréhension du rôle d’Aquilée dans l’industrie verrière antique. Il réunit 664 objets ou fragments d’objets qui proviennent de collections privées et de fouilles récentes et sont tous soigneusement illustrés par des photographies et des dessins. La collection di Toppo, qui constitue le gros de l’ensemble (513 pièces auxquelles s’ajoutent quelques pièces de fouilles plus anciennes [cat. 1-525]), est formée de découvertes effectuées à Aquilée dans les propriétés de ce donateur entre 1859 et 1880. À cela s’adjoignent les collections de Brandis (cat. 526-534) provenant d’Italie du Sud (Tarente ?), Petris (cat. 535-541) constituée sur le marché de l’art, et Basutto (cat. 542-588) d’Aquilée, ainsi qu’une sélection d’objets provenant de fouilles récentes, notamment de Sevegliano (voir 2001 . 219). Les contenants à parfum prédominent avec 440 pièces pour la collection di Toppo dont les variétés morphologiques sont synthétisées en introduction : les balsamaires datés principalement du Haut-Empire sont très majoritairement de production locale, avec quelques pièces importées en verre marbré (cat. 5), rubané d’or (cat. 37 et 516 : on songera à une provenance romaine plutôt qu’alexandrine), en verre soufflé dans un moule (cat. 434-435 : datte), à décor appliqué et festonné (cat. 433), en verre vert foncé de production égyptienne (cat. 219, 222, 400, 405 et aussi 569). Trois balsamaires portent une inscription semblable QOVE, difficilement lisible (cat. 380, 383, 385). Seuls trois unguentaria sont présents, importés de Dalmatie (cat. 424 et aussi 573) et de Méditerranée orientale (cat. 425-426), et on note quelques petits pots de forme variée (cat. 427-432). La vaisselle de table est très faiblement représentée par un beau rhyton à décor sablé (cat. 460), quelques assiettes et gobelets, cruches (cat. 451 hexagonal à marque en rosette) et flacons dont un flacon en accordéon (cat. 459) qui appartient à un petit groupe daté de la seconde moitié du Ier s. attesté à Pompéi, Saint-Paul-Trois-Châteaux et à Vaison ainsi qu’en Grande-Bretagne (le cat. 458 appartient plus vraisemblablement à l’époque médiévale). À cela s’ajoute une série d’urnes cinéraires aquarium et seulement deux urnes à anse. On signalera enfin les fragments de plaque en verre à feuille d’or destinés à la fabrication de tesselles.

3628. C. MACCABRUNI, M. G. DIANI, Corpus des collections du verre en Lombardie, vol. 2, t. 1, Pavie, Antiquité, Pavie, 2007 : ce catalogue reprend et complète l’ouvrage de la première paru en 1983. Il s’agit d’un mobilier découvert localement, souvent anciennement, en liaison avec l’antique Ticinum et ses environs, que les auteurs ont choisi de présenter par fonds muséaux (collections « muséales » [le plus souvent de prov. inconnue], découvertes effectuées dans la ville et dans le territoire, collection Giuletti [fin XIXe - début du XXe s.], découvertes effectuées le long du cours du Tessin à Pavie [1982-1985 et 1991], musée d’archéologie de Pavie, Séminaire épiscopal). Elles séparent objets du Haut-Empire et objets de l’époque romaine tardive et du haut Moyen Âge, puis classent les pièces par formes, techniques et chronologie. Les pièces souvent fragmentaires sont illustrées par des dessins et/ou des photos. Comme à l’habitude, les balsamaires et les unguentaria soufflés à la volée se taillent la part du lion (cat. 33-136, 191-224, 288-310, 466-471, 475-485) avec des formes précoces en boule, en oiseau, en cruchette ou en verre fin de couleur vive ; seuls quelques ex. sont soufflés dans un moule (cat. 138-139). Dans la vaisselle de table du Haut-Empire, on relève un canthare à panse hémisphérique peu profonde (cat. 8), un gobelet au rare décor ondulant taillé en relief (cat. 9), un skyphos signé Ennion (cat. 172) et un canthare soufflé dans un moule à la forme unique (cat. 173). Parmi les vases prismatiques, on note une série à marque de fabrique : bouteille Mercure (cat. 154) et bouteilles carrées (cat. 278-279, 408-409).

3729. L. MANDRUZZATO, A. MARCANTE, Vetri antichi del Museo Archeologico Nazionale di Aquileia, Il vasellame di mensa (Corpus delle Collezioni di Vetro nel Friuli Venezia Giula, 2), s.l., 2005 : ce catalogue, d’une grande richesse, présente une sélection des pièces les plus significatives appartenant à la vaisselle de table, découvertes anciennement à Aquilée, soit 349 objets complets ou fragmentaires auxquels il convient d’ajouter les pièces mentionnées en annexe ou dans la synthèse introductive pour se faire une idée plus globale de la consommation de la verrerie de table dans cette cité depuis la fin du Ier s. av. J.-C. jusqu’au VIIIe s. apr. J.-C. ; il reste difficile de se prononcer sur les possibles productions d’Aquilée. L’ensemble de la collection, présentée il y a quarante ans par C. Calvi, a été réétudié avec grand soin et les pièces sélectionnées sont toutes illustrées par des dessins, des photos en n/b et en couleurs, lorsque nécessaire. Comme à l’habitude dans cette collection, les pièces sont présentées par grandes catégories de formes, ce qui entrave en partie la reconstitution des différents horizons chronologiques. La variété technique et morphologique caractérise le mobilier de la fin du Ier s. av. J.-C. et du début du Ier s. apr., avec un lot important de vaisselle moulée polychrome (743 fragments de verre mosaïqué, 3 fragments à incrustations et 32 fragments rubanés d’or), de très nombreuses (le décompte n’est pas donné, mais voir no 86) coupes côtelées, des vases moulés de couleur vive (cat. 178, 305-308, 334, 340-342), des vases marbrés (cat. 30 et 150), des fragments de carchesium et de skyphos en verre camée (cat. 299, 344-345), un fragment de bol en verre peint (cat. 215), cruches et vases à boire de l’atelier d’Ennion (cat. 146, 202-205), petites coupelles côtelées à décor appliqué attribuées aux ateliers d’Aquilée (cat. 219-223), tout comme les bols Is. 12 (cat. 206-218). Dans les décennies centrales du Ier s., on souligne la présence de petites amphores Is. 15 et de cruchettes Is. 14 – dont les formes se retrouvent dans les ateliers d’Avenches et de Lyon avec, pour certaines, un décor sablé (cat. 148) ou des anses torsadées (cat. 151) –, de carchesium à décor tacheté (cat. 168-171), de quelques hauts gobelets soufflés dans un moule (cat. 5-7). Pour la seconde moitié du Ier s. et le début du IIe s., on note la variété des formes de gobelets (cat. 13-32), le développement des bouteilles prismatiques avec de nombreuses marques de fabrique (cat. 78-115) et la présence de beaux rhytons à tête d’animal ou à col de bouteille (cat. 331-333). Le IIIe s. est essentiellement représenté par des flacons à panse sphérique (cat. 116-127) et par des vases à décor gravé (cat. 254, 256-262), dont un fragment du groupe de Lyncée (cat. 346) ; on note aussi un fragment de vase à inscription en fils d’or (cat. 285). Du IVe et du début du Ve s. date une ample production locale de gobelets coniques (cat. 33-63), ainsi que de gobelets à pastilles et de coupes, parfois à dépressions, faisant partie du luminaire (cat. 264-284). Parmi les pièces luxueuses, rappelons la présence du fragment gravé au sacrifice d’Isaac (cat. 263), d’un grand fond d’or avec Moïse (cat. 286), du plat avec le Christ et les apôtres (cat. 328), dont le seul parallèle, provenant de Doclea au Montenegro, est conservé au Louvre (voir no 23, cat. 919). Pour des comptes rendus plus développés, voir D. WHITEHOUSE, Glass from the Port City of Aquileia, JRA, 19, 2006, p. 538-539, et E. ROFFIA, no 13, p. 25-34.

3830. L. MANDRUZZATO, A. MARCANTE, Vetri Antichi del Museo Archeologico Nazionale di Aquileia, Balsamari, Olle, Pissidi (Corpus delle Collezioni di Vetro in Friuli Venezia Giulia, 3), s.l., 2007 : face à la masse de matériel (2 562 objets), les auteurs ont choisi de présenter le mobilier sous deux formes : un catalogue traditionnel sur papier avec couverture photographique (n/b et couleur) et graphique qui compte 362 numéros répartis en 75 types et un catalogue numérique aux notices abrégées accompagnées le plus souvent de photos. On trouve aussi sur le CD-ROM un tableau synoptique de toutes les formes avec renvoi aux typologies couramment utilisées et aux numéros de catalogue et une présentation de la base de données. Il faut savoir gré aux auteurs pour ce gros travail de classement, de documentation et d’identification. Le catalogue s’ouvre sur des pièces particulièrement soignées, aryballes (28 ex. produits peut-être à Aquilée), balsamaires rubanés d’or (6 ex.), faits à partir de baguettes préfabriquées (20 ex.) ou encore soufflés dans un moule (8 types différents pour 16 objets). Les balsamaires soufflés à la volée sont ensuite présentées en trois phases chronologiques au sein desquelles les auteurs ont fait le grand effort de tenter de séparer les productions locales, des productions dites « sérielles » ou de masse, communes dans l’ensemble de l’Empire, des importations. Il est impossible ici d’entrer dans le détail, on se bornera à faire quelques remarques : cat. 121-123 pourraient être plutôt de production occidentale vu leurs bons parallèles en Narbonnaise ; cat. 124 serait plutôt à dater du IVe s. de même que cat. 269 ; cat. 125 pourrait bien être un faux. On voit avec intérêt la présence d’objets certainement de production égyptienne (cat. 216-217, 222, 274-276), d’autres bien attestés dans le monde égéen (cat. 119-120, 127-129, 223-226, 289-290) ou dans le monde rhénan (cat. 272-273, 281-282). Une partie est consacrée aux marques de fabriques (p. 51-53) qui, à part la marque VD entre palmes connue notamment à Turin, et la marque A. Volumni Ianuari distribuée dans toutes les provinces occidentales, sont difficilement lisibles. Le volume se poursuit avec les fioles fusiformes, les pots où domine de loin l’urne-aquarium (Is. 67 a) suivie des urnes à deux anses (Is. 64). On note enfin la présence de 12 pyxides rubanées d’or (cat. 360) et d’une belle pyxide en verre soufflé dans un moule à décor végétal et géométrique en panneau (cat. 362).

3931. E. ZANDA, Museo archeologico di Acqui Terme, La città, Acqui Terme, 2002 : présentation de riches mobiliers funéraires piémontais datés du tout début du Ier s. (p. 65 et pl. 12), de la seconde moitié du Ier s. (pl. 16 [rhyton] et 17) ; de la seconde moitié du IIe s. (p. 38, fig. 4 et p. 64 [bouteille piriforme à côtes]) et du milieu du IVe s. (p. 39, fig. 6).

40Japon

4132. Y. SHINDO, The Glass, Various Approaches to the Study of Glass, Tokyo, 2005 (en japonais) : catalogue de la riche collection du Middle Eastern Culture Center in Japan comprenant des pièces datées entre le IIe millénaire et l’époque mamelouke, originaires du Proche- et du Moyen-Orient et d’Égypte. Parmi les pièces rares, signalons un bol moulé à décor végétal de la basse époque hellénistique (no 28), une coupe gravée incolore du IIe s. (no 60), des éléments d’incrustation et de parure en verre mosaïqué (no 61 : masques de théâtre, no 62 : perles à visage, nos 69, 73 : motifs égyptiens, no 76 : poissons, no 79-80 : motifs floraux), et une coupe fragmentaire bleu foncé à décor vermiculaire (no 78).

42Suisse

4333. S. BIAGGIO SIMONA, Antike Glas der Archäologischen Sammlung der Universität Zürich, Zürich, 2003 : ces pièces, acquises sur le marché de l’art, viennent du Proche-Orient, d’Égypte et d’Italie et quelques-unes disposent d’une provenance précise. À l’exception de trois flacons façonnés sur noyau (dont l’un du IIe millénaire), d’un beau bol hémisphérique moulé, d’un fragment de bol mosaïqué et d’un bol côtelé, l’essentiel de la collection est en verre soufflé. Elle se partage selon la présentation adoptée entre des pièces sans décor aux formes variées (noter deux aryballes à anses verticales ; un skyphos ; une jarre incolore à anses multiples), des pièces à décor appliqué du Haut-Empire (beau balsamaire pointu en verre marbré bleu et blanc de Prusias de Bithynie) et de la fin de l’Antiquité (flacons à long col, vase à khôl), des pièces à décor gravé (deux aryballes à embouchure en collerette), des pièces en verre soufflé dans un moule. À cela s’ajoutent une série de vases d’époque islamique, ainsi qu’un pastiche de verre façonné sur noyau.

1 . 8. Expositions par ordre alphabétique de pays

44Allemagne

4534. B. SCHLICK-NOLTE, Ägyptische und griechisch-römische Glaskunst, Eigentum der Herrscher – Kostbares Gut der Elite – Wertvolle Handelsware (Kat. 265-277), dans Ägypten Griechenland Rom, Abwehr und Berühung, cat. expo. Francfort, 2005-2006, Tübingen, Berlin, E. Wasmuth, 2005, p. 355-365 et 666-678 : examen des filiations entre l’époque pharaonique et l’époque gréco-romaine concernant l’emploi du verre dans le portrait des régnants, dans la confection de contenants façonnés sur noyau et dans l’utilisation d’éléments d’incrustation en verre, monochrome et mosaïqué, pour décorer meubles, cassettes, cercueils et cartonnages. Noter le rare et très beau portrait de femme en verre mosaïqué, dont la datation est difficile (cat. 277).

46Belgique

4735. E. WARMENBOL, La Caravane du Caire, L’Égypte sur d’autres rives, cat. expo. Liège, 2006, Liège, Versant Sud, 2006 : dans la 2e partie de l’ouvrage (catalogue des objets égyptiens du Musée Curtius), les objets en verre sont représentés par des amulettes (no 83 : Bès, et no 90 : Bâ ailé), un double uraeus en bronze incrusté de verre rouge (no 103) ; une série de colliers (no 117 avec pendentifs en forme de Bès, d’Harpocrate et de tête de taureau [à dater fin IIe - Ier s. av. J.-C.], no 122 avec des pendentifs estampillés à dater du IVe s., no 123-124 avec des perles rubanées de la basse époque hellénistique) ; une série de perles isolées (nos 121 et 129 : verre mosaïqué serpentine ou avec tête ; no 127-128 à dater de l’époque islamique) ; des éléments d’incrustation (no 132 : plaque florale ; no 133 à masque d’hétaïre ; no 134-136 : scarabées et fils d’Horus pour cartonnage de momie). Les contenants façonnés sur noyau sont au nombre de 20 et proviennent d’Égypte, du Liban et de Turquie. On note encore quelques pastiches faits à partir de pièces antiques (nos 165 et 169) ainsi qu’une quenouille (no 167).

48Espagne

4936. La fragilitat en el temps. El vidre a l’antiguitat, cat. expo. Barcelone, Tarragone, 2004-2006, Barcelone, Museu d’Arqueologia de Catalunya, 2005 : après une série d’essais introductifs dus à des spécialistes espagnols et italiens couvrant les productions verrières depuis le VIIe s. av. J.-C. jusqu’au Ve s. apr. J.-C., le catalogue offre sous une forme agréable une sélection d’objets conservés aux musées archéologiques de Barcelone et de Tarragone. Le verre pré-romain (perles, pendentifs, contenants façonnés sur noyau : cat. 9-56) est essentiellement représenté par des pièces trouvées à Ampurias, Girona, Ullastret et Puig el Molins (Ibiza). En revanche, les verres moulés et soufflés d’époque augustéenne (cat. 57-67) sont le plus souvent dépourvus de provenance, à part une coupe côtelée de Tarragone (cat. 59) et un balsamaire en verre marbré de Saint-Jean d’Acre (cat. 67). Cela est vrai aussi des verres soufflés des trois premiers siècles de l’Empire (cat. 68-136), parmi lesquels se détachent néanmoins quelques pièces découvertes en Catalogne, comme un gobelet à décor de cannelures obliques (cat. 101), des fragments de gobelets à scène de spectacles (cat. 119-123), ainsi qu’une bouteille à marque inscrite (cat. 125). Les objets datés des IVe-VIe s. (cat. 137-161) sont tous d’origine syro-palestinienne (le flacon 138 devrait être daté au plus tard du IIe s. ; le flacon 152 date plutôt du VIIIe s.).

50France

5137. P. CAMBON, Begram, ancienne Alexandrie du Caucase ou capitale Kouchane, Trésors retrouvés... trésors restaurés, dans Afghanistan, Les trésors retrouvés, Collections du Musée national de Kaboul, cat. expo. Paris, 2006-2007, Paris, RMN, 2006, p. 81-111, 222-229, 249-251, 288-289 : présentation avec des photos en couleurs de très grande qualité des verreries du trésor de Begram, conservées au musée de Kaboul, avec flacons, gobelets et vases ichthyomorphes à décor appliqué en résille, gobelets et cruchettes à facettes taillées, gobelets peints, bols côtelés et mosaïqués, rhyton à tête d’animal.

5238. D. FOY éd., De transparentes spéculations, Vitres de l’Antiquité et du Haut Moyen Âge (Occident-Orient), cat. expo. Bavay, 2005, Bavay, Conseil général département du Nord, 2005. Ce catalogue richement illustré et très utile se divise en trois grandes parties chronologiques et géographiques : verre occidental du Haut-Empire, verre du haut Moyen Âge occidental, verre du Proche-Orient romain tardif et de l’époque médiévale islamique. S’y ajoute une contribution sur le lapis specularis. Des introductions sous la plume de D. Foy et S. D. Fontaine pour la première partie (p. 15-24), de la seule D. Foy pour les deux autres (p. 59-64 et 111-117), font le point et ouvrent sur des présentations courtes de pièces ou d’ensembles le plus souvent inédits (voir nos 68, 140-155, 159-166, 212, 217). Pour une présentation de synthèse, voir D. FOY, Vitrages de l’Antiquité et du haut Moyen Âge, Archeologia, 428, 2005, p. 48-57.

5339. M. BERETTA, G. DI PASQUALE éd., Le verre dans l’Empire romain, cat. expo. Paris, 2006, Paris, Cité des Sciences et de l’Industrie, et Milan, Éditions Giunti, 2006 : traduction française de 2006 . 76 et des essais le constituant : 2006 . 96, 2006 . 121, 2006 . 215, 2006 . 223, 2006 . 231, 2006 . 293-294, 2006 . 306-307, 2006 . 310, 2006 . 486, 2006 . 508.

5440. L. DEGUARA, Le verre et l’éternité ou du verre antique au verre contemporain, cat. expo. Montpellier, 2007, Montpellier, Société archéologique de Montpellier, 2007 : présentation généraliste, avec une illustration en couleurs d’une partie des collections de la Société archéologique de Montpellier, auxquelles viennent s’ajouter des objets de collections privées (notamment la collection Acherov provenant de Méditerranée orientale [cat. 10, 11, 21, 78, 85-92]) et publiques (Nîmes : cat. 34-36, 39, 54, 98, 113) s’échelonnant entre le IIe millénaire et nos jours. Parmi les 106 pièces datées majoritairement du Haut-Empire (cat. 6-12, 14-113), il faut corriger la datation de cat. 80 (VIIIe s.), cat. 85 (XIIe s.), cat. 86 (VIIIe s.), cat. 90 (VIIIe s.) cat. 92 (mamelouk) ; ajoutons que les cat. 42 et 46 sont des pastiches faits à partir de deux pièces antiques. On regrette que l’auteur n’ait pas mieux tiré parti des collections régionales : en effet, le très riche mobilier des tombes de Murviel et de Pignan, connu par la belle publication de C. Pistolet (Archéologie en Languedoc, 17, 1993, p. 143-156), à laquelle il n’est pas toujours fait référence, aurait dû servir de base à la présentation des verres antiques.

5541. La fragilité dans le temps : le verre dans l’Antiquité, cat. expo. Toulouse, 2007, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2006 : traduction française de no 36.

5642. F. GOERIG, S. PLOUIN éd., Merveilles de verre, Trésors des musées et des collections privées d’Alsace de l’Antiquité à l’Art nouveau, cat. expo. Colmar, 2006, Colmar, Musée d’Unterlinden, 2006 : trois chapitres concernent le verre antique dans ce catalogue à la présentation agréable. Parmi les pièces d’origine proche-orientale, séparées à raison des pièces d’origine régionale, noter deux contenants façonnés sur noyau, une coupelle carénée en verre mosaïqué et un ensemble de pièces soufflées de Syrie-Palestine, les deux éléments d’incrustation égyptiens doivent être datés du IIe millénaire. Les 51 pièces romaines, issues des collections bien connues de Strasbourg (publiées par V. Arveiller-Dulong en 1985) ou inédites de Colmar, Mulhouse, Haguenau ou enfin des fouilles récentes de Sierentz et de Biesheim, offrent un bel échantillonnage. Les 20 objets d’époque mérovingienne, gobelets, bols et bouteilles (publiés par J.-Y. Feyeux en 2003) montrent l’appauvrissement du répertoire morphologique et décoratif à partir du IVe s.

5743. Hommes du feu. L’artisanat en pays éduen, cat. expo. Autun, 2007, Autun, Musée Rolin, 2007, p. 124-131 : mise au point sur l’approvisionnement en verre brut de la Gaule dans l’Antiquité et sur la prédominance de l’artisanat régional verrier (M. Picon, P. Chardron Picault) ; illustration des productions par des pièces déjà connues du Musée Rolin (B. Grosjean, Y. Labaune) ; belle coupelle moulée monochrome à marli provenant de la nécropole d’Autun « Pont-l’Évêque », datée par la céramique associé du IIe s. (Y. Labaune).

5844. Mémoire du geste, Les pratiques funéraires à Nîmes du néolithique à l’époque romaine, cat. expo. Nîmes, 2007, Bull. de l’École antique de Nîmes, 27, 2007 : on trouvera dans la partie consacrée à l’époque romaine (p. 71-91) plusieurs sépultures avec des objets en verre, dont celle d’un guérisseur ou préparateur en pharmacie avec deux strigiles miniatures (voir déjà 2006.217 et Y. MANNIEZ, Essai d’interprétation d’un lot de mobilier d’offrande issu d’une tombe nîmoise du Ier siècle de notre ère, Bull. Instrumentum, 21, 2005, p. 34-36), un applicateur et une fiole en verre.

59Italie

6045. F. BARELLO, A. CROSETTO, Calices Hastenses, Ceramica e vetri di età romana e medievale da scavi archeologici in Asti, cat. expo. Asti, 2001-2002, Turin, Cooperativa Grafica Italiana, 2001 : des découvertes dans la nécropole d’Asti, on retient une sépulture avec un gobelet tronconique à rainures gravées de la fin du Ier s. (p. 19-22), une sépulture à crémation (urne en verre) datée du deuxième quart du IIe s. dotée d’une haute bouteille carrée, d’un unguentarium et d’un balsamaire, d’une coupelle et d’un gobelet apode à dépressions (p. 28-32), une sépulture dans une tombe à tuile de la seconde moitié du Ier s. avec un balsamaire et un gobelet à arcatures (p. 33-40).

6146. B. BASILE, T. CARRERAS ROSSELL, C. GRECO, A. SPANO GIAMMELLARO, Glassway, Il vetro, Fragilità attraverso il vetro, cat. expo. Raguse, 2004, Raguse, Éd. Filippo Angelica, 2004 : ce catalogue, intéressant mais très mal diffusé, réunit une série d’essais d’ampleur variée et a le mérite de mieux faire connaître les découvertes effectuées en Sicile, en bonne partie inédites ou dispersées dans les publications. Après une introduction par T. C. R., le premier essai est consacré aux objets en faïence et en verre pré-romains : A. S. P. fait le point sur les contenants façonnés sur noyau (cat. 5-79) et les éléments de parure (cat. 80-118) et sur leur contexte de découverte. Le deuxième essai (C. G.) est dédié aux verres des époques hellénistique et romaine (cat. 119-236) avec, entre autres, la coupe moulée de Naxos datable de la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C. (cat. 165), le skyphos d’Ennion découvert à Solonte (cat. 119), le gobelet cylindrique et la bouteille à décor végétal soufflée dans un moule (cat. 127-128), une bouteille cylindrique à collerette de Méditerranée orientale découverte avec son emballage en vannerie dans l’épave de Camarina (cat. 166-167). T. C. R. présente ensuite quelques ex. des verres du Musée archéologique de Catalogne (p. 99-105, voir no 36). Dans l’appendice sont présentés deux contextes funéraires des fouilles récentes d’Himera (sur 2 500 tombes fouillées, seules deux ont livré des contenants façonnés sur noyau) et une contribution sur les tesselles en verre identifiées dans les mosaïques hellénistiques et romaines de Sicile.

6247. D. SALVI, Luce sul tempo, la necropoli di Pill’e Matta, Quartucciu, cat. expo. Quartucciu, 2006, Cagliari, Edizioni AM&D, 2005 : exposition consacrée à la fouille de cette nécropole sarde datée entre le IIIe s. et l’Antiquité tardive. La datation des sépultures de cette dernière période doit être revue à la lumière de l’étude des céramiques africaines : tombes 10 bis, 11 et 12 à dater du milieu du Ve s., tombes 4-5, 19, 25 et 97 du deuxième quart ou du milieu du VIe s. Pour le détail, voir D. FOY, Bull. AFAV, 2008, p. 85-88.

2. TECHNOLOGIE ET ANALYSES DE LABORATOIRE

2 . 1. Procédés techniques et expérimentations

6348. Y. BARKOUDAH, J. HENDERSON, Plant Ashes from Syria and the Manufacture of Ancient Glass, Ethnographic and Scientific Aspects, JGS, 48, 2006, p. 297-321 : à partir de la collecte en divers points de Syrie de plantes halophytes et de l’analyse de leurs cendres, détermination des espèces les plus susceptibles d’avoir été employées pour faire du verre et de leur potentiel dans la recherche de la provenance du verre.

6449. E. M. STERN, À la recherche de la première canne à souffler, Bull. Instrumentum, 21, 2005, p. 15-18 ; ead., Les origines du soufflage du verre, Bull. AFAV, 2005, p. 16-18 : présentation des réflexions de l’auteur sur les débuts du verre soufflé (tubes dilatés du dépotoir de Jérusalem) et des expérimentations menées au musée de Toledo (USA) à l’aide de courtes cannes en céramique.

6550. F. M. A. VAN DEN DRIES, Somes Notes on Roman Mold Material and the Technique of Molding for Glassblowing, JGS, 49, 2007, p. 23-38 : la première liste (p. 23-26) des moules est modifiée dans l’addenda (p. 37-38) en tenant compte de l’article d’H. Amrein et de M..D. Nenna (no 205) et des moules de Salona (no 237) et de Caceres (no 188). Il n’en reste pas moins que certains objets doivent certainement être éliminés : le fragment de bouteille prismatique en céramique (no 2) et le moule à gâteau de Mariana (no 3, voir M. BONIFAY, dans 2006 . 74, p. 178). Les remarques de l’auteur mêlent détails et généralités et l’ensemble apparaît un peu désordonné.

6651. W. GUDENRATH, Enameled Glass Vessels, 1425 B.C.E. - 1800, The Decorating Process, JGS, 48, 2006, p. 23-70 : après avoir défini les types et catégories de décor émaillé (peinture à chaud à distinguer de la peinture à froid) et les modes de cuisson, l’auteur présente ses réflexions tirées de l’examen des objets et de leur réplique en atelier : verre façonné sur noyau de l’époque de Thoutmosis III, bol à décor d’oiseaux de Locarno et amphorisque de Kertch (20-70 apr. J.-C.), cruche de Daphné et gobelet de Sedeinga (IIIe s.), bouteille avec Apollon et Marsyas (IVe s.). Pour tous ces objets, le décor peint était, selon lui, appliqué sur la paraison et, par des réchauffements successifs, les oxydes de couleurs différentes (poudre de verre mêlée avec de la gomme arabique et de l’eau ou une huile légère) fusionnaient avec la paraison. L’objet était ensuite séparé de la canne à souffler et placé à recuire.

6752. R. LIERKE, The Turning of Ancient Glass Vessels, dans M. FEUGèRE, J.-C. GéROLD, Le tournage des origines à l’an Mil (Monographies Instrumentum, 27), Montagnac, 2004, p. 169-178 : synthèse des recherches de l’auteur sur la possibilité de l’emploi d’un tour pour façonner certaines catégories de vases (voir déjà 2001 . 57 et 2006 . 83).

6853. M. TITE et al., The Composition of the Soda-Rich and Mixed Alkali Plant Ashes Used in the Production of Glass, JASc, 33, 2006, p. 1284-1292 : reprend les données chimiques des cendres de plantes sodiques et mixtes et présente de nouvelles données sur des plantes recueillies en Égypte, en Grèce et en Grande-Bretagne et calcinées en laboratoire.

2 . 2. Ethnoarchéologie

6954. A. DOBROWOLSKA, The Building Crafts of Cairo, A Living Tradition, Le Caire, 2005, p. 102-107 : rapide présentation de l’atelier de verrier familial situé dans la Cité des Morts à proximité du mausolée du sultan Qaitbay (fours au bois et au gaz, travail à partir de verre recyclé). Cet atelier a été déplacé et ne comprend plus qu’un seul four au gaz avec un poste de travail (visite mai 2008).

7055. A. EL-BAKRY, Handicrafts of the Mediterranean, A Driving Force for a Sustainable Economy, Unesco Mediterranean Program, Le Caire, 2006 : ce DVD présente l’atelier de verrier traditionnel du quartier de Bab el-Foutouh au Caire, réalisation d’un flacon à long col et panse sphérique et à décor appliqué.

7156. M.-D. NENNA, Les verriers de Papanaidupet (de l’Afrique à l’Inde, 1), production Cealex, 2007 [en fr. et en angl.] : ce DVD est consacré au village de Papanaidupet, à 140 km au Nord-Ouest de Madras, spécialisé dans la fabrication de perles à partir de tubes de verre qui ne sont pas soufflés, mais étirés. Refusion du verre brut et étirage des tubes, découpage des tubes en petites perles cylindriques, recuisson et polissage, enfilage des perles sur des fils de coton pour la constitution d’écheveaux qui seront commercialisés, sont autant d’étapes pour arriver aux produits finis.

7257. D. CHEVALIER dir., Les voyages du verre (campagne : Le souffle et la marque MUCEM, 2003), hhhttp:// www. ethnologie. culture. fr/ verre :introduction historique et technique sur le verre. Parcours photographique et cinématographique à partir d’objets : les cannes et perles mosaïquées de Murano ; les objets décoratifs façonnés au chalumeau de Marinha Grande au Portugal ; les narguilés, atelier de Novy Bar en Tchéquie, les peintures sous verre, Bucarest, Roumanie. Portraits de différents artisans : les verriers de la famille Kazzaz de Damas, le peintre sur verre Alexandru Iachimovski, les ouvrières perlières de Murano.

2 . 3. Analyses de laboratoire

7358. D. FOY, M. PICON, L’origine du verre en Méditerranée occidentale à la fin de l’Antiquité et dans le Haut Moyen Âge, dans La Méditerranée et le monde mérovingien, Témoins archéologiques (Bull. archéologique de Provence, Suppl. 3), 2005, p. 99-110 : cet article reprend en le synthétisant et en l’enrichissant le no 2006 . 102 et s’interroge sur les sources d’approvisionnement en verre brut à la fin de l’Antiquité. Quatre groupes de composition sont présentés et illustrés par des produits bruts et finis, principalement issus du Sud de la France : groupe 1 vert jaune (dit aussi HIMT) d’origine égyptienne (fin IVe - Ve s.), série 2 . 1 jaune (milieu VIe - VIIe s.) d’origine inconnue ; série 3 . 2 bleutée (fin VIIe s.) d’origine levantine ; série 2 . 2 bleutée (fin VIIe - IXe s.) issue de recyclages.

7459. I. FREESTONE, The Provenance of Ancient Glass through Compositional Analysis, Material Research Society Symposium Proceedings, 852, 2005, p. 008 . 1 . 1-008 . 1 . 12 ; id., Glass Production in Late Antiquity and the Early Islamic Period, A Geochemical Perspective, dans M. MAGETTI et B. MESSIGA éd., Geomaterials in Cultural Heritage, Londres, 2006, p. 201-216 : synthèse sur les avancées récentes dans l’analyse des verre au natron du Ier millénaire apr. J.-C. avec la mise en évidence de groupes de composition qui peuvent être mis en rapport avec des régions de production, lorsqu’on dispose de données sur les ateliers primaires. L’analyse des isotopes du strontium et du plomb permet de caractériser l’environnement géologique des matières brutes (sable marin avec calcium provenant de la présence de coquillages / sable avec calcium provenant de la présence de calcaire), et dans certains cas de préciser leur provenance (groupe HIMT). Ces derniers semblent aussi pouvoir être utilisés pour distinguer entre eux les ateliers primaires des verres à fondant végétal, qui se généralisent à partir du IXe s.

7560. I. C. FREESTONE, S. WOLF, M. THIRWALL, The Production of HIMT Glass, Elemental and Isotopic Evidence, no 10, p. 153-157 : cette composition de verre qui apparaît à la fin du IVe s. et concurrence le verre syro-palestinien sur les marchés européens et du Nord de l’Égée a de fortes chances d’être originaire d’Égypte et montrerait, selon les auteurs, la combinaison de verres fabriqués à partir de deux types de sable, l’un d’origine marine avec des débris de coquillages, l’autre d’origine alluviale (nilotique ?) avec de fortes teneurs en titane.

7661. K. A. LESLIE, I. C. FREESTONE, D. LOWRY, M. THIRLWALL, The Provenance and Technology of Near Eastern Glass, Oxygen Isotopes by Laser Fluorination as a Complement to Strontium, Archaeometry, 48 (2), 2006, p. 253-270 : examen des potentialités et des limites des informations fournies par les isotopes du strontium et de l’oxygène à partir de l’analyse de blocs de verre brut provenant d’ateliers primaires (Bet Eli’ezer, Tyr), d’ateliers secondaires (Beth She’an, Tell el-Ashmuneim, Carthage, Banias) et de vaisselle issue d’un site de consommation (Ra’s el-Had, Oman), datés entre le VIe et le XIIIe s.

7762. J. W. LANKTON, L. DUSSUBIEUX, Early Glass in Asian Maritime Trade, A Review and an Interpretation of Compositional Analyses, JGS, 48, 2006, p. 121-144 : à partir de l’analyse ou de l’exploitation de données antérieures de plus de mille pièces (perles et verre brut) issues de sites de l’océan Indien, d’Asie du Sud-Est et de Corée, mise en évidence de quatre groupes de composition, dont deux pourraient être le fruit d’importations venues de Méditerranée orientale et de l’Empire sassanide.

78Voir aussi no 21.

79Afghanistan

8063. L. DUSSUBIEUX, B. GRATUZE, Nature et origine des objets en verre retrouvés à Begram (Afghanistan) et à Bara (Pakistan), dans O. BOPEARACHCHI, C. LANDES, C. SACHS, De l’Indus à l’Oxus, Archéologie de l’Asie centrale, cat. expo. Lattes, 2003, Lattes, Imago, 2003, p. 313-334 : les neuf fragments de vase provenant du trésor de Begram montrent, malgré leur très forte altération, une composition homogène caractéristique de la production très largement répandue en Méditerranée entre le VIIIe s. av. et le VIIIe s. apr. J.-C. En revanche, les éléments de parure de Bara (perles à décor oculé, perles à feuille d’or ou d’argent, perles mosaïquées), issues très certainement d’un contexte d’atelier, montrent une composition originale, se distinguant des autres verres sodiques à fondant d’origine végétale, provenant du monde méditerranéen ou des mondes indien et asiatique.

81Allemagne

8264. M. BRüGGLER, M. DASKIEWICZ, Spätantike Glasherstellung am Hambacher Forst, Ergebnisse der Laboranalyse vom Fundplatz HA 132, KölnJb, 37, 2004, p. 805-814 : série d’analyses sur des fragments de fours et de creusets de l’atelier HA 132 de la forêt de Hambach (voir 2006 . 233), pour les premiers en argile locale, les seconds en argile des gisements de Mayence / Coblence. Les températures atteintes varient entre 900 et 1 200 oC. Comparaison entre les analyses de verres de HA 132, de Cologne et de Bonn et les verres des bouteilles marquées ECNA et FRON.

8365. C. HöPKEN, B. PAZ, Neue Analysen zu Kölner Gläsern, no 14 (préactes sur CD-ROM), p. 64-66 : annonce d’un nouveau programme d’analyse sur les verres de Cologne et de Heidelberg (blocs de verre brut, et formes bien identifiées et datées).

84Belgique

85Voir no 230.

86Bulgarie

8766. I. KULEFF, R. DJINGOVA, Glass Production during Roman and Medieval Times on the Territory of Bulgaria, ABulg, 6, 2002, p. 101-108 : à partir des travaux anciens de J. Schapova, synthèse des 132 résultats d’analyses effectuées sur des verres provenant de sites bulgares datés de l’époque romaine (26 ex.) et du début de l’époque médiévale (jusqu’au XIe s. : 106 ex.) sans description des objets ni résultats chiffrés.

88Espagne

8967. M. GARCIAS-HERAS et al., Pre-Roman Glass Beads from the Iberian Peninsula, A Chemico-Physical Characterisation Study, JASc, 32, 2005, p. 727-738 : analyses de perles datées du IIe s. av. J.-C. provenant du site de Numantia qui ont permis d’identifier deux types de composition, d’un côté pour les perles marron et bleu cobalt, de l’autre pour les perles incolores, et de conclure à l’importation des deux séries.

90France

9168. M. PICON, M. VICHY, V. THIRION-MERLE, La composition chimique des vitres de l’épave des Embiez, no 38, p. 43 ; V. THIRION-MERLE, M. VICHY, Annexe : Note sur la composition chimique des verres de l’épave des Embiez, RAN, 40, 2007, p. 253-268 : deux groupes chimiques ont été individualisés. Le premier rassemble tous les blocs de verre brut et les différents types de vaisselle et est caractérisé par des teneurs particulièrement faibles en chaux et en aluminium, mais aussi en fer et par l’emploi de l’antimoine comme décolorant (groupe 4). Le second, constitué des vitres plates et des vitres en calotte, se rattache au groupe 3 et est décoloré au manganèse (voir déjà 2006 . 103).

92Voir aussi nos 166, 263.

93Grande-Bretagne

9469. M. J. BAXTER, H. E. M. COOL, C. M. JACKSON, Further Studies in the Compositional Variability of Colourless Romano-British Vessel Glass, Archaeometry, 47 (1), 2005, p. 47-68 : les auteurs ont étendu leur programme d’analyses, entamé sur les verres de Colchester (voir 2006 . 112), et l’ont appliqué à quatre types de vases (gobelet à facettes taillées, vaisselle moulée, gobelet à décor incisé et bol cylindrique Is. 85) découverts sur des sites britanniques. La présence de différences de composition entre les types de vases, et à l’intérieur d’un même type, les amènent à discuter des différents modèles de relation entre ateliers primaires et ateliers secondaires, proposés ces dernières années.

9570. H. E. FOSTER, C. JACKSON, A Whiter Shade of Pale? Chemical and Experimental Investigation of Opaque White Roman Glass Gaming Counters, Glass Technology, 46 (5), 2005, p. 327-333 : analyse de cinq pions en verre blanc opaque de Wroxeter datés des IIe-IIIe s. montrant la présence d’antimoniate de calcium comme opacifiant et réplique montrant que la stibine a pu être utilisée sans être grillée préalablement et que la manufacture, nonobstant les conditions modernes de la réplique, a été aisée. La faible occurrence du verre blanc opaque durant l’époque romaine devrait être plutôt attribuée à une faible demande de cette couleur qu’à une difficulté de manufacture.

9671. C. M. JACKSON, Making Colourless Glass in the Roman Period, Archaeometry, 47 (4), 2005, p. 763-780 : analyse (ICPS) d’un échantillonnage de verres incolores issus des sites de York (Coppergate, vaisselle et verre à vitre Ier-IVe s.), Leicester (Blue Boar Lane : déchets de soufflage du verre IIIe s.) et Mancetter (déchets de soufflage du verre et groisil IIe s.). Deux groupes sont distingués, qui sont présents dans les trois sites : le premier, identifié dans des vases du IIe-IIIe s., correspond à un verre manufacturé à partir d’un sable « pur » à taux très bas de fer et d’alumine en usant l’antimoine comme décolorant ou, parfois, pas de décolorant ; il témoigne d’un choix du sable dans un atelier primaire précis, pour une production de belle qualité et ne présente aucun indice de recyclage. Le second, de moins bonne qualité, plus proche des compositions romaines habituelles, se partage entre un verre avec des quantités égales d’antimoine et de manganèse témoignant soit de présence involontaire du manganèse, soit de recyclage, et un autre où le manganèse est employé volontairement.

9772. S. PAYNTER, Analyses of Colourless Glass from Binchester, County Durham, JASc, 33, 2006, p. 1037-1057 : récapitule clairement les études antérieures consacrées aux verres incolores et de manière bienvenue les caractéristiques analytiques de la production de grandes dalles de verre brut. L’auteur livre ensuite ses résultats sur cinq types de verres provenant de Binchester, Colchester et Lincoln, recoupant majoritairement les quatre types traités dans le no 69. Tenant plus compte que les auteurs du no 71 des variations compositionnelles que l’on rencontre dans les dalles produites dans de grands fours à bassin, S. P. conclut à une homogénéité chimique de la plus grande partie des vases examinés, quelle que soit leur forme ou leur provenance. Les seules exceptions sont trouvées dans des gobelets à facettes à bas taux de baryum et haut d’antimoine, et dans des verres non décolorés à l’antimoine.

98Voir aussi no 285.

99Grèce

10073. E. ANDREOPOULOU-MANGOU, Archaeometric Study of Items of Minor Art in the National Museum, To Mouseio, 3, 2002-2003 [2005], p. 69-72 : les analyses conduites sur l’élément de parure au crocodile et aux pygmées de Palaiokastro (voir no 130) montrent qu’il est constitué d’une armature en bronze (bandes et tiges) recouvert d’une matière vitreuse plombifère, à la manière d’un décor émaillé.

10174. H. MANGOU, M. PETROPOULOS, A. GASPARATOS, E. TSAKMAKIS, P. V. IOANNOU, The Temple of Artemis (F)aontia at Rakita, Achaia, Greece, Chemical Composition of Metal and Glass Votives, Op. Ath., 31-32, 2006-2007, p. 211-220 : analyses de perles sphériques en verre opaque ou semi-opaque (blanchâtre, jaunâtre, bleu, vert, émeraude, ambre) datées entre 725 et 690 av. J.-C.

102Italie

10375. R. ARLETTI, N. GIORDANI, R. TARPINI, G. VEZZALINI, Archaeometrical Analysis of Glass of Western Emilia Romagna (Italy) from the Imperial Age, no 10, p. 80-84 : présentation des analyses menées sur 56 fragments d’objets, majoritairement des bouteilles Is. 50 et des coupes Is. 3, mais aussi des verres du IVe s. (composition HIMT), découverts dans la région de Modène.

10476. A. SILVESTRI, G. MOLIN, G. SALVIULO, Roman and Medieval Glass from the Italian Area, Bulk Characterization and Relationships with Production Technologies, Archaeometry, 47 (4), 2005, p. 797-816 : analyses de verres provenant de Pouzzoles (verre brut, vaisselle), de Vicenza (Ier-XIVe s.), de Grado (Ve-XIVe s.), et de l’épave de la Iulia Felix (verre recyclé) qui montrent la validité des groupes constitués par les équipes françaises et anglaises dans ces dernières années. La présence de la composition aux cendres de plantes sodiques dans les verres de Grado et Vicenza, datés du IXe s., attesterait la continuation du commerce de verre brut entre Orient et Occident.

105Voir aussi nos 168, 176.

106Liban

10777. V. THIRION-MERLE, Les verres de Beyrouth et les verres du Haut-Empire occidental, Étude archéométrique, JGS, 47, 2005, p. 37-53 : ces analyses portant à la fois sur le mobilier du Haut-Empire (voir no 197) et sur celui de l’époque ommeyade montrent qu’on a affaire à deux séries de verre au natron se rattachant à une même aire géographique (groupe 3 et série 3 . 3 à pourcentage élevé d’alumine). Deux blocs de verre brut bleu cobalt et violet présentent un verre aux cendres de plantes. La comparaison avec du matériel découvert dans le monde occidental révèle une similarité de composition pour les verres au natron, et aussi la présence de verre aux cendres de plantes (vert émeraude et bleu cobalt) dans des coupes moulées imitant la sigillée.

108Pakistan

109Voir no 63.

110Pologne

11178. T. STAWIARSKA, Roman Period Glass Beakers with Thread Decoration (Eggers 188-192) from Poland, Technical Examination, no 10, p. 75-79 : analyse de 50 gobelets en verre incolore datés entre la fin du IIe et le IIIe s. La discussion sur la provenance du verre est biaisée par une surestimation du rôle de Cologne dans le domaine des ateliers primaires et par une interprétation forcée des fours à bassin rectangulaire qui, en Europe, sont utilisés pour la refusion du verre brut ou recyclé (?), mais non pour la fusion du verre.

112Suisse

113Voir no 158.

114Syrie

11579. J. HENDERSON et al., The Use of Oxygen, Strontium and Lead Isotope to Provenance Ancient Glasses in the Middle East, JASc, 32, 2005, p. 665-673 : la détermination des compositions isotopiques du strontium de verres provenant de Raqqa (VIIIe-IXe s.), ainsi que de galets et de salicornes de la région avoisinante, permet de bien distinguer les verres à soude minérale des verres à soude végétale et, au sein de ces derniers, d’identifier des groupes de composition différents. Les isotopes de l’oxygène offrent des indices pour individualiser les sources de silice, les isotopes du plomb offrent des résultats moins discriminants.

116Turquie

11780. P. DEGRYSE et al., A Geochemical Study of Roman to Early Byzantine Glass from Sagalassos, South-West Turkey, JASc, 32, 2005, p. 287-299 : l’analyse d’un échantillonnage de fragments de panse bleu pâle, verts, incolores et vert-jaune, datés stratigraphiquement du Haut-Empire (1-150 : 15 ex.), de l’époque romaine tardive (300-450 : 7 ex.) et de l’époque byzantine (450-650 / 675 : 47 ex. + blocs de verre brut) a permis de mettre en évidence des groupes de composition différents pour les verres bleu pâle (Haut-Empire et début de l’époque byzantine), vert-jaune (HIMT), verts et incolores ainsi que des phénomènes de recyclage. Un atelier secondaire semble bien attesté dans la Sagalassos byzantine ; pour les périodes antérieures, le doute subsiste, à mon sens.

11881. P. DEGRYSE et al., Evidence for Glass « Recycling » Using Pb and Sr Isotopic Ratios and Sr.Mixing Lines, The Case of Early Byzantine Sagalassos, JASc, 33, 2006, p. 494-501 : la composition hétérogène des isotopes du plomb de la vaisselle en verre vert et vert-jaune (HIMT) mise au jour à Sagalassos et les caractéristiques analytiques, notamment du strontium, montrent que ces vases ont été fabriqués sur place à partir d’un mélange soit de blocs bruts, soit de groisil, soit des deux.

11982. B. GRATUZE, La composition des verres de Xanthos, Anat. ant., 15, 2007, p. 247-251 : les blocs de verre, déchets de fabrication et verres plats et creux mis au jour à proximité de la basilique civile (voir no 203) présentent une composition proche, avec des teneurs variables en manganèse, des verres analysés à Sardes, où un autre atelier secondaire du VIIe s. avait été identifié par A. von Saldern. Un groupe de verres à vitre provenant des maisons de l’acropole se rattache au verre employé dans l’atelier plus tardif de Beyrouth (voir 2006 . 109 et 269).

3. ÉTUDES THÉMATIQUES PAR TECHNIQUE ET PAR FONCTION

3 . 1. Verre façonné sur noyau

120Voir nos 6, 18, 20, 24-25, 33-35, 36, 46.

3 . 2. Verre moulé polychrome

12183. P. COSYNS, An Early Roman Composite Ribbed Bowl with Base-Ring in the Archaeological Museum of Grobbendonk, Belgium, JGS, 49, 2007, p. 259-261 : cet ex. est rare dans cette région par sa forme hémisphérique peu profonde associée à un pied. Il a été trouvé dans un site à 30 km au Sud-Est d’Anvers dans des contextes datés des années 40-70.

12284. I. FREESTONE et al., A Roman Mosaic Glass Bowl from the Wadi Dura in Yemen, JGS, 47, 2005, p. 55-68 : l’examen radiographique de cette coupe hémisphérique peu profonde montre qu’elle a été manufacturée par formage d’un disque composée de sections de baguettes florales à cœur bleu et pétales rouges cerclés de jaune, entourée de points jaunes sur fond vert. Elle est, à raison, datée de la fin du IVe - début du Ve s. par comparaison avec le mobilier égyptien – ce qui correspond mieux au mobilier associé dans la sépulture – et n’est donc pas une pièce héritée, plus jeune de deux siècles, comme proposé dans la publication princeps.

123Voir nos 18, 25, 29-30, 33, 37, 187.

3 . 3. Verre moulé monochrome

12485. A. DOMINGUEZ ARRANZ, E. ORTIZ PALOMAR, Un vaso di vidrio tardoelenistico procedente del yacimiento di Bibracte, Mont Beuvray, Borgoña, Lucentum, 21-22, 2002-2003 [2005], p. 75-85 : fragment d’un bol hémisphérique profond en verre vert-jaune à décor de trois rainures sous la lèvre externe et à calice végétal composé de larges feuilles à nervure centrale et faisceaux de joncs sur la panse, découvert dans une des maisons de la fouille de la Pâture du Couvent. Ce fragment constitue la première attestation de ce type de bol en France, au décor bien connu par les découvertes de Délos et des sites israéliens, et daté de la fin du IIe - début du Ier s. av. J.-C.

12586. L. MANDRUZZATO, Coppe di forma Is. 3 ad Aquileia, Variante tipologiche e decorative, dati numerici, no 13, p. 35-45 : à partir de l’analyse de 643 ex. provenant des collections anciennes, distinction de cinq catégories : coupes de grande taille (Is. 3 a et 3 b : 28 ex.) et bols profonds de taille moyenne (Is. 3 b : 38 ex.) à longues côtes et de couleur vive, coupes à côtes courtes (Is. 3 c : 31 ex.), coupes et bols en verre bleu-vert (22 ex.), coupes en verre mosaïqué à pied (78 ex.), coupes mosaïquées (334 ex.).

12687. M. O’HEA, Late Hellenistic Glass from Some Military and Civilian Sites in the Levant, Jebel Khalid, Pella and Jerusalem, no 10, p. 44-48 : la confrontation des mobiliers issus de Jebel Khalid, fondation militaire séleucide abandonnée ca 70 av. J.-C., de sondages effectués par K. Kenyon à Jérusalem et des fouilles de Pella montre une prédominance dans le premier site des bols hémisphériques profonds, plutôt que des bols coniques, et une préférence pour les verres incolores de bonne qualité.

12788. C. SCHAUER, Eine Glassschale für Artemis, Neue Evidenz zur Verbreitung von Klassischen Luxusglas in Griechenland, dans Potnia Theron, Festschrift für Gerda Schwarz zum 65. Geburtstag, Vienne, 2007, p. 371-376 : mis au jour dans un dépotoir lié à l’état de la haute époque hellénistique du temple d’Artémis de Lousoi, ce fragment de coupe carénée en verre incolore moulé, décoré d’un calice végétal de feuilles pointues à nervure centrale, est attribué aux ateliers rhodiens et daté par comparaison du IVe s.

12889. P. TRIANTAFYLLIDIS, A Unique Late Hellenistic Glass Bowl from Kalymnos (Dodecanese, Greece), JGS, 48, 2006, p. 325-327 : bol hémisphérique profond en verre moulé ambre découvert dans une tombe pillée en 2000 à Damos. Le décor de cannelures horizontales, couvrant toute la paroi externe du vase, est connu dans la vaisselle de verre achéménide, mais apparaît ici pour la première fois sur ce vase daté à raison de la basse époque hellénistique.

129Voir nos 18, 25, 29, 32-33, 43, 46, 200.

3 . 4. Verre camée

13090. S. SCHMIDT, Ein frühes Kameoglas im Akademischen Kunstmuseum Bonn, JGS, 49, 2007, p. 11-22 : ce fragment en verre bleu foncé appartenant à un vase ouvert de forme cylindrique porte un décor composé de quatre couches de verre blanc, rouge et vert (altération ?), blanc et bleu foncé. Sont visibles à gauche les vestiges d’un socle portant une frise d’uraei, à droite un socle portant un naïskos dans lequel prend place un sphinx couronné du disque solaire (un dessin à l’éch. 1/1 aurait été le bienvenu). Après avoir longuement discuté les propositions de R. Lierke sur la fabrication des verres camées, l’auteur, en se fondant uniquement sur l’étude iconographique de la figure du sphinx, date cette pièce de la fin du IVe s. ou du IIIe s. av. J.-C. On aurait donc ici le premier et unique exemple connu de vase camée, produit, selon l’auteur, à la cour des Ptolémées. Pour mieux asseoir cette hypothèse, il aurait convenu de réexaminer les camées ornant les bagues de l’époque hellénistique.

131Voir no 170.

3 . 5. Verre soufflé de luxe

13291. S. BONOMI, C. TAGLIAFERRO, Uno pseudo-diatretum di Padova, dans... ut... rosae... ponerentur, Scritti di archeologia in ricordo di Giovanna Luisa Ravagnan (QuadAVen, serie speciale, 2), 2006, p. 105-111 : cette découverte, dans une tombe à incinération bien datée par le matériel associé de la fin du Ier s. - début du IIe s. apr. J.-C., d’une bouteille en verre incolore à embouchure évasée, long corps ovoïde, pied festonné, décorée de trois séries de filets de verre formant une résille détachée du corps du vase, est extrêmement importante. Elle assure qu’une série de vases portant ce même décor mis au jour à Begram, longtemps restée sans parallèles, doit bien être datée du Haut-Empire et clôt ainsi le long débat sur la datation du dépôt entre Haut-Empire et Bas-Empire (voir déjà 2001 . 4, 2001 . 163 et 2006 . 321).

133Verre peint

134Voir nos 29, 37, 245, 361.

135Verre soufflé dans un moule du Haut-Empire

13692. C. S. LIGHTFOOT, Anomalies amongst Early Roman Mould-Blown Glass, no 10, p. 85-88 : retour sur les flacons hexagonaux du Ier s. avec la mise en évidence d’un groupe transitionnel (objets de la collection Gréau, puis Pierpont Morgan et d’une tombe de Kato Paphos) et sur le groupe des flacons de l’atelier dit des « Floating Handles ».

13793. Th. BECKER, Wagenrennen im Zirkus, Ein aussergewöhnlicher Glaskrug aus Rommerskirchen, dans H. G. HORN et al., Von Anfang an, Archäologie in Nordrhein-Westfalen, Mayence, 2005, p. 391-392 : tombe de la seconde moitié du Ier s. comprenant une rare cruche à décor de courses de char, plus habituel sur des gobelets.

13894. D. BENEDETTI, Un vetro soffiato a stampo da Calvatone-Bedriacum, no 12, p. 37-41 : fragment d’un gobelet cylindrique à décor de listels horizontaux entre lesquels sont disposés des cercles.

13995. G. BRKOJEWITSCH, Les verres soufflés en moules au Ier siècle de notre ère, le cas des gobelets cylindriques à inscriptions grecques, Revue des Archéologues, Historiens d’Art et Musicologues de l’UCL, 2004 (2), p. 132-135 : résumé d’un mémoire de licence de l’UCL (Louvain-la-Neuve), qui n’apporte rien de neuf.

14096. P. COSYNS et al., Two Fragments of Mold-Blown Beakers with Greek Inscriptions from Tongeren (Belgium), JGS, 47, 2005, p. 179-183 : deux fragments de gobelets ovoïdes à col resserré portant l’inscription EYΦPAINOY EΦ Ω ΠAPEI, découverts dans des contextes claudio-néroniens.

14197. M. DE BELLIS, Le coppe da bere di Ennione. Un aggiornamento, AquilNost, 75, 2004, col. 121-189 : à partir du skyphos d’Ennion conservé au musée d’Adria, étude très minutieuse par moules des trois types de skyphos signés Ennion (22 ex. rassemblés) : frise de palmettes, de cercles et d’étoiles avec inscriptions dans cadre ( « in stile medio-orientale » ) ; frise de feuilles de vigne et de lierre, inscription dans tabula ansata ( « in stile dionisiaco » ) ; frise de cannelures et uniquement signature dans tabula ansata ( « stile geometrico » ). Annexe sur la reconstitution du mobilier d’une tombe découverte près d’Adria au lieu-dit Cuoran qui comprenait, outre une urne cinéraire en verre, deux coupes en verre reticelli, cinq coupes en verre rubané et six skyphoi d’Ennion dont deux à une anse. Rappel sur la collection Conton composée d’un millier de fragments, le plus souvent en verre polychrome, conservé pour 500 d’entre eux au Rijksmuseum de Leyde (voir 2006 . 64).

14298. A. MOIRIN, Nouveaux gobelets à jeux de cirque dans le centre de la France, Bull. AFAV, 2007, p. 21-23 : neuf fragments : course de char à Tours (1 ex. : contexte 60/80-90/120), dans la périphérie de Chateauroux (2 ex. : contexte 80-150), à Baugy (3 ex. découverts en prospection) ; combat de gladiateurs à Bourges (1 ex.), à Argentomagus (2 ex.).

14399. J. RYZOVA, Glass Beakers of the 1st-2nd Centuries AD with « lotus bud » relief from Chersonesos, Novensia, 15, 2004, p. 222-229 : présentation de quatre groupes de gobelets en verre bleu clair ou jaune soufflé dans un moule à décor d’amandes attestés dans les fouilles de Chersonesos (contextes sans datation précise) : amandes (2 ex.) ; amandes et points (1 ex.), amandes à reliefs (5 ex.), amandes à reliefs et points (5 ex.) dont deux avec des masques de satyre, de ménade et de silène issus du même moule.

144Verre gravé

145Haut-Empire

146100. C. AMIEL, M.-Th. MARTY, La coupe aux instruments de musique en verre taillé trouvée à Toulouse, Bull. AFAV, 2005, p. 66-67 : coupe moulée en verre incolore (AR 16 . 2) à marli dressé décoré de feuilles de laurier et lèvre tombante taillée en facettes, présentant sur le fond une lyre posée sur une tablette et sur la panse une autre lyre, un thyrse et un plectre (fig. 1). Provenant d’un contexte de remblai tardo-antique, cette pièce est datée du IIe s.

147101. V. ARVEILLER-DULONG, C. ZIVIELLO, Quelques verres à décor gravé du Musée archéologique national de Naples, no 10, p. 109-112 : deux coupes à décor de lignes sinueuses formant un réseau irrégulier sur l’ensemble de la panse (Pompéi) ; coupe basse à deux grandes anses à décor de « pétales » en haut relief et skyphos à bouquets de quatre feuilles effilées ; deux cruchettes à panse sphérique, anse surélevée et décor de calice de longs pétales à extrémité arrondie, tous ces objets sont issus de Pompéi ; une dernière pièce pourrait être un pastiche ou un faux.

148102. J. WELZEL, Der Pharosbecher aus Begram, Analyse der Schleiftechnik, Arch. Korrespondenzblatt, 35, 2005, p. 503-510 : réplique du gobelet au phare de Begram daté de la fin du Ier - début du IIe s. apr. J.-C. (erreur sur la date dans les résumés allemand et français) par J. W., qui avait déjà entrepris des répliques de vases diatrètes (voir 2001 . 61-62). Les représentations (le phare et les trois bateaux) ont été taillées dans l’épaisse paroi d’une pièce brute et la surface a été polie avec de la « potée » (oxyde de fer).

Image 1

149Voir nos 32, 37.

150Moyen-Empire

151103. A. M. BEJARANO OSORIO, Una ampulla de vidrio decorada con la pianta topografica de la ciudad de Puteoli, MéridaMem, 8, 2002 [2005], p. 513-532 : bouteille à corps sphérique et à décor gravé présentant les monuments de Pouzzoles avec leur désignation inscrite, découverte dans une sépulture à inhumation féminine datée entre le début du IIIe et le début du IVe s. Comparaison terme à terme avec les autres bouteilles du groupe de Pouzzoles défini par Painter (JGS, 17, 1975, p. 54-67).

152104. T. RAVASI, D. BENEDETTI, Prodotti di importazione a Cavaltone-Bedriacum, Il caso delle anfore di forma Richborough 527 e di un vetro del Gruppo di Linceo, Acme, 56 (2), 2003, p. 5-50 : fragment d’une coupe portant l’inscription en grec du nom de Palamède, appartenant au groupe dit « de Lyncée » et provenant d’une couche datable de l’époque républicaine à la fin du IIe s. avec quelques éléments plus tardifs.

153105. E. ROFFIA, Alcuni vetri incisi, dans F. ROSSI éd., Nuove ricerche sul Capitolium di Brescia, Milan, 2002, p. 413-434 : étude très détaillée de trois verres gravés de la fin du IIe - IIIe s. provenant d’un dépôt votif très abondant en verreries incolores, du Capitolium de Brescia : bol cylindrique (Is. 85 b) avec la représentation et le nom de la divinité pré-romaine Bergimus appartenant au groupe des bols à poissons, et inscription Bibamus du premier tiers du IIIe s., bouteille sphérique à l’aurige vainqueur, à la décoration très proche d’une bouteille conservée au Louvre (voir 2006 . 166), bouteille sphérique appartenant au groupe bien connu des bouteilles à représentation de cité (ici Pouzzoles).

154Voir no 29.

155Bas-Empire

156106. H. CHEW, Une coupe en verre gravé au Fort-Harrouard, commune de Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), Bull. AFAV, 2007, p. 33-36 : publication de quelques fragments d’une coupe appartenant au groupe de Wint Hill, qui pourraient être mis en relation soit avec un contexte artisanal (atelier de verrier et de métallurgie), soit avec le mobilier inhabituel de sépultures bouleversées de la seconde moitié du IVe s., mis au jour au Fort-Harrouard dans les années 1930.

157107. C. FONTAINE, Gravure sur verre et falsification, Un étrange gobelet romain de l’ancienne collection Chambon, Bull. AFAV, 2007, p. 28-32 : décryptage très minutieux de la modernité d’un décor gravé, empruntant notamment à la coupe d’Homblières du Musée du Louvre, exécuté sur un vase bien antique.

158Voir nos 29, 247, 263.

159Verre diatrète

160108. M. IVANOV, A Vas Diatretum from Serdica, ABulg, 8, 2004, p. 51-57 : provenant d’un contexte funéraire (mausolée familial avec trois sarcophages découvert dans la banlieue de Sofia), les fragments de ce haut gobelet cylindrico-conique (h. 20 cm) en verre incolore (corps du vase) et bleu cobalt (décor), est daté par les monnaies associées de la fin du IVe - début du Ve s. Il présente, de manière exceptionnelle et seulement comparable au diatrète du trésor de Saint-Marc, un décor de résille dans sa partie inférieure et un décor figuré dans la partie supérieure : Dionysos entouré du thiase (dont au moins un Éros vendangeur).

161Verre à décor vermiculaire ou serpentiforme

162109. A.-B. FOLLMANN-SCHULZ, Randbemerkungen zu figürlichen Schlangenfadendekor auf römischen Gläsern, BJb, 204, 2004 [2006], p. 93-116 ; ead., Le décor en fils appliqués et les animaux sur des verres romains, Bull. AFAV, 2005, p. 6-9 : à l’occasion de la dé-restauration du flacon de Cologne portant des oiseaux et un cheval ailé et de la découverte récente à Gommern d’un gobelet avec un lion poursuivant un cheval (contexte 2e tiers du IIIe s.), étude minutieuse, à l’aide d’une illustration de grande qualité, de ce groupe d’une trentaine de vases à décor appliqué d’animaux, en verre monochrome ou polychrome. Deux techniques de figuration des animaux et des éléments décoratifs sont attestées : application de fils pour former la masse du corps ( « barbotine » ) ou seulement le pourtour ( « dessin au trait » ). Discussion sur l’origine de ces pièces : groupe oriental, groupe pannonien et groupe rhénan.

163110. F. HANUT, La vaisselle à décor vermiculaire en Belgique, Chronologie et utilisation, no 14, p. 114-124 : cet éventail de types liés au service de table associant gobelets élancés et carchesia, bols, bouteilles, oenochoés avec des formes plus rares comme des patères, des canthares et seaux est produit entre 180/190 et 250 apr. J.-C. très vraisemblablement dans les ateliers de Cologne et apparaît principalement en Belgique (10 % du corpus) dans des tombes privilégiées (souvent deux à trois pièces et jusqu’à huit dans le tertre V de Esch), mais aussi dans des nécropoles rurales ainsi qu’en contexte d’habitat. L’auteur livre une étude précise des formes et des décors de cette vaisselle de luxe, avec carte de répartition et liste des contextes.

164Voir nos 32, 276, 289.

165Verre doré du Bas-Empire

166111. F. M. VANNI, Un vetro dorato dal territorio aretino, no 11, p. 19-24 : découvert anciennement dans une zone de nécropole autour d’une église proche d’Arezzo, ce médaillon représentant Jonas rejeté par le monstre marin devait appartenir, vu ses dimensions, à une coupe proche de celle de San Severin conservée au British Museum.

167Voir nos 29, 247.

3 . 6. Verre soufflé d’usage quotidien

168112. A. ANTONARAS, Glass Vases in the Shape of Birds, AAA, 35-38, 2002-2005, p. 241-248 : présentation synthétique des 40 ex. de vases en forme d’oiseau datés du Ier s. découverts dans les nécropoles de Thessalonique. Leur contenu a été analysé et trois types de mixtures ont été reconnues, l’une à base de bleu égyptien, la seconde d’hématite, la dernière de garance. On pourrait se demander si ces vases, plutôt que d’être les témoins du commerce venant de l’Italie du Nord, ne seraient pas plutôt produits à Thessalonique même, dans un de ces ateliers régionaux aux productions similaires comme on en connaît à Lyon et à Avenches.

169113. S. CIPRIANO, G. M. SANDRINI, Gli ossuari vitrei di Altino, La tipologia, suivi de M. TIRELLI, Gli ossuari di Altino, I destinatari, dans... ut... rosae... ponerentur, Scritti di archeologia in ricordo di Giovanna Luisa Ravagnan (QuadAVen, serie speciale, 2), 2006, p. 151-175 et 177-197 : les 128 urnes cinéraires en verre recueillies dans les fouilles anciennes et récentes d’Altino se répartissent entre 8 formes différentes : la forme la plus fréquente (58,59 %) est l’urne-aquarium à corps globulaire (Is. 67 a) le plus souvent en verre bleu-vert (un ex. en verre jaune, un autre en verre violet tacheté de blanc), elle est suivie des urnes à deux anses (Is. 64 : 21,09 %), qui varient dans le détail de la forme des anses et de l’embouchure. Les autres formes ne sont pas représentées par plus de 2,5 % de l’ensemble : il s’agit de pots carrés (Is. 62), d’urnes ovoïdes à col cylindrique et deux anses (Is. 65), de skyphoi et de tasses à une anse / modiolus, d’urnes de type Is. 64, mais sans anses, d’un vase cylindrique incolore et d’un vase ovoïde bleu foncé, tous deux à décor de lignes gravées et d’un pot à corps caréné et anses surélevées. Dans 59 cas, ces urnes ont été découvertes avec leur dispositif de fermeture ; couvercles en verre, coupelles en verre et couvercles en céramique, qui étaient parfois associés deux à deux. Dans le second article, sont prises en compte les 85 tombes comportant une urne cinéraire en verre et provenant des fouilles récentes (chiffre important, mais modeste par rapport aux 2 157 sépultures mises au jour). L’appendice fournit le mobilier de chacune des sépultures. Les urnes cinéraires étaient le plus souvent protégées par des amphores Dressel 6A et 6B (54 cas) ; dans 4 cas, elles étaient placées dans une urne en pierre ; des dispositifs plus élaborés apparaissent comme la sorte de caisse à degrés d’une tombe féminine datée du milieu du Ier s. qui contenait, outre l’urne Is. 64, 1 balsamaire, 3 cruchettes Is. 13 et 2 gobelets tronconiques soufflés dans un moule de l’atelier d’Ennion (fig. 5). On rencontre des sépultures doubles avec deux contenants en verre de type semblable (fig. 2) ou différent (fig. 8 et 9). Le plus souvent, le mobilier en verre se limite à des balsamaires.

170114. P. COSYNS, F. HANUT, Black Glass of Second to Third-Century Date in Northern Gaul, A Preliminary Survey, no 10, p. 113-118 ; P. COSYNS, K. JANSSENS, V. VAN DER LINDEN, O. SCHALM, Black Glass in the Roman Empire, A Work in Progress, no 14, p. 30-41 : ces deux contributions se concentrent sur les verreries soufflées datées entre 180 et 230, qui sont en fait manufacturées dans un verre vert ou brun-vert très foncé et recensent 16 formes différentes, principalement attestées en Gaule du Nord. L’introduction des contenants à khôl égyptiens dans le 2e article me semble une dérive.

171115. E. ERTEN, Glass Unguentaria of Elongated Type from Marmaris Museum, Belleten, 67, 2003, p. 409-414 : ces balsamaires du Ier s. à embouchure à lèvre repliée, petit col cylindrique et corps allongé cylindrique se terminant en goutte sont très vraisemblablement des productions micrasiatiques.

172116. I. FADIC, Stakleni lijevci s prostora antickog jadera, Histria Antiqua, 14, 2006, p. 125-131 : étude des entonnoirs provenant de Zadar et de leurs parallèles. Trois ont été découverts récemment dans des tombes à crémation datées de la seconde moitié du Ier s. et du IIe s.

173117. D. ZOBEL-KLEIN, Cruches à anse en chaînette et à anse tordue, Recherches entre la Rhénanie et la Gaule, Bull. AFAV, 2006, p. 24-27 : ces cruches à panse ovoïde, sphérique ou en bulbe aplati sont lisses ou portent un décor appliqué en côtes ou en fourches ; elles sont caractérisées par une anse constituée de deux fils ondulant et se rapprochant entre l’épaule et l’embouchure (chaînette), ou bien s’enroulant l’un autour de l’autre (torsadée plutôt que tordue). Leur centre de production est localisé à Mayence au IIIe s. et elles sont diffusées le long du Rhin jusqu’aux Pays-Bas et en Angleterre, de même que dans le Nord de la Gaule.

3 . 7. Éléments de parure

174118. A. ANTONARAS, The Use of Glass in Byzantine Jewellery, The Evidence from Northern Greece (Fourth-Sixteenth Centuries), no 10, p. 331-334 : pour l’époque romaine tardive, peu de découvertes par rapport au nombre de sépultures fouillées par exemple à Thessalonique : perles monochromes bleu foncé et vertes de formes variées, à décor de points ou de fils appliqués, en verre mosaïqué, pendentifs d’origine syro-palestinienne avec la représentation d’un lion avec lune et soleil ou de saint Syméon le Stylite, bracelets.

175119. S. H. AUTH, Mosaic Glass Necklaces from Ptolemaic Egypt, Gifts for Deities and the Deceased, no 10, p. 315-319 : après avoir récapitulé l’emploi des colliers ousekh (large collier constitué de bandes aux motifs floraux variés) dans la vie quotidienne, dans le décor des monuments religieux et sur les cercueils et momies, l’attention est portée sur deux colliers complets constitués de plaquettes en verre mosaïqué unies en frises d’époque ptolémaïque.

176120. T. CARRERAS ROSSELL, Pendentifs en verre sur noyau, Nouvelle contribution, no 10, Nottingham, 2005, p. 320-322 : présentation de six pendentifs en forme de masque inédits provenant pour cinq d’entre eux de sites de Catalogne et datés des IVe-IIIe s. av. J.-C. et, pour le dernier, vraisemblablement de Chypre.

177121. C. CORTI, Perle in pasta vitrea di epoca altomedievale nell’area del delta padano, Alcuni dati a confronto, no 12, p. 71-77 : perles et colliers provenant des nécropoles de Comacchio et de Voghenza datés des VIe-VIIe s.

178122. P. COSYNS, E. WARMENBOL, J. BOURGEOIS, P. DEGRYZE, Pre-Roman Glass Beads in Belgium, no 10, p. 323-326 : inventaire des découvertes de perles publiées sur le territoire belge datant des XIe-Xe s. (Trou de Han), de l’Âge du Fer ancien (tombes d’Achel-Pastoorbos, de Neeperlt-Ahelse-Djik et de Court-Saint-Étienne, de l’Âge du Fer moyen (Neufchâteau-le-Sart : production régionale ?) et de l’Âge du Fer récent (Trou de Han, Trou del Leuve).

179123. Y. HIRSCHFELD, O. PELEG, A Glass Pendant from Tiberias, IEJ, 56, 2006, p. 201-208 : la publication de ce pendentif estampé d’une tortue est la bienvenue, puisque ces pendentifs, nombreux dans les musées, sont rarement dotés d’une provenance. Il provient du complexe basilical de Tiberias et est daté du IVe s. La présence d’une tortue sur un tel pendentif-amulette est mis en rapport avec son riche symbolisme dans la religion égyptienne (fertilité, régénérescence).

180124. F. LABAUNE, F. LE BOULANGER, Les objets de parure de Visseiche (Ille-et-Vilaine), Bull. AFAV, 2006, p. 18-19 : tombe en cuvette datée de la fin du Ve s., ayant livré une boucle d’oreille à pendant en perle incolore, un bracelet de neuf perles côtelées, 1 094 perles au niveau du cou se répartissant en 14 types (tubulaire, sphérique, bilobé, en filet torsadé ou en bulbe, en fuseau), qui devaient appartenir à un collier et peut-être aussi, pour de très petites perles à feuille d’or, à un décor brodé sur un tissu posé sur le visage de la défunte.

181125. Y. MARCADAL, J.-L. PAILLET, Une perle à yeux d’un type particulier découverte à Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône), DocAMérid, 28, 2006, p. 151-156 : découverte hors stratigraphie, cette perle en verre noir (?) à la décoration unique en Occident de fils entrecroisés irrégulièrement blancs et marron et de six yeux formés par un simple fil jaune, est datée par comparaison avec le matériel d’Entremont entre la fin du IIe et le milieu du Ier s. av. J.-C.

182126. K. MüLLER, 1300 Jahre alter Perlenschmuck aus Baar, Turgium, 23, 2007, p. 137-146 : dans cette nécropole du canton de Zoug en Suisse, datée entre la fin du VIe s. et le début du VIIIe s., plus de 3 000 perles présentant 161 types en verre, en ambre, en corail et en améthyste formaient la parure des défuntes. Grâce à une fouille et à des relevés très précis, présentation de quelques exemples de colliers reconstitués.

183127. M. SEIDEL, Keltische Glasarmringe zwischen Thüringen und dem Niederrhein, Germania, 83, 2005, p. 1-43 : catalogue mis à jour avec les récentes publications des bracelets découverts entre l’Elbe, le Main et le Rhin inférieur (avec cartes de répartition) qui permet de préciser la portée du commerce celtique à longue distance et de définir des régions de consommation.

184128. R. TARPINI, Braccialetti in vetro di tipo celtico dalla necropoli di Spina, Inquadramento tipologico ed analisi dei contesti, no 12, p. 9-18 : l’étude des contextes funéraires (préférentiellement femmes et enfants) qui ont livré six bracelets type Haevernick 1 (bracelets massifs, sans décor à section en D) confirme que ces derniers doivent être datés entre la fin du IVe s. et le milieu du IIIe s. av. J.-C. La datation du bracelet type Haevernick 8 c à décor pincé et listel, trouvé dans une tombe masculine, ne peut être affinée, faute de mobilier indicatif.

185129. P. TRIANTAFYLLIDIS, Ornaments of Glass and Faience from Armenochori on Astypalaia, AAA, 35-38, 2002-2005, p. 165-184 (en grec) : à côté d’un ensemble de perles d’époque mycénienne, deux bracelets en verre vert foncé sans décor provenant d’une tombe datée du VIe s. apr. J.-C.

186130. E. ZERVOUDAKI, A Crocodile at Palaiokastro, To Mouseio, 3, 2002-2003 [2005], p. 55-68 (en grec) : étonnant élément de parure constitué d’un crocodile (long. 7,4 cm), sur le dos duquel se tient un pygmée, et d’un canot (long. 5,3 cm) avec deux autres pygmées. L’ensemble est constitué par l’application de fils de verre de couleur différente sur une armature en bronze. Il provient d’une tombe de Palaiokastro en Thessalie, mise au jour dans le même terrain que le « trésor de Palaiokastro » en 1910, et est daté par le mobilier associé (retrouvé au cours de cette étude) du milieu du Ier s. av. J.-C.

187Voir nos 26, 35, 304.

3 . 8. Verre dans la sculpture et le mobilier

188131. S. AUTH, An Intarsia Glass Panel of Thomas and the Cross, Egyptian and Roman Interaction in the Late Antique, dans C. HOURIHANE éd., Interactions, Artistic Interchanges between the Eastern and Western Worlds in the Medieval Period, Princeton, 2007, p. 133-146 : après avoir décrit le célèbre panneau de Thomas daté du IVe s. (figure du saint avec son nom flanqué d’un côté d’une croix et de l’autre d’une colonne ionique, composé d’éléments en verre monochrome, mosaïqué et à feuille d’or) et l’avoir replacé dans l’histoire de l’artisanat de l’incrustation avec une comparaison avec les panneaux de Kenchrées, ceux de la basilique de Junius Bassus à Rome et du bâtiment de Porta Marina à Ostie, l’auteur présente des parallèles iconographiques en d’autres médias (sculpture, verre à fond d’or, textiles) et conclut sur la probable fabrication alexandrine de ce décor.

189132. P. DAVOLI, Mobili in legno dal tempio di Soknobkonneus a Bakchias (Fayyum), dans Les civilisations du bassin méditerranéen, Hommages à Joachim Sliwa, Cracovie, 2000, p. 79-89 : la fouille du temple de Bakchias a livré un très beau lot de fragments de bois recouverts d’une couche de stuc doré et incrustés de verre à l’origine qui appartenaient à au moins quatre naoi (coffres en bois dans lesquels on plaçait une statue de la divinité). Plus de mille éléments d’incrustation en verre monochrome et mosaïqué représentant des figures humaines ou animales, des hiéroglyphes et des éléments décoratifs de forme variée ont aussi été mis au jour. L’ensemble est daté de l’époque de Ptolémée II.

190133. I. FREESTONE, V. TATTON-BROWN, The Bonus Eventus Plaque, Changing Materials, Changing Perceptions, no 10, p. 391-395 : retour sur une plaque à décor moulé en verre bleu opaque entrée dans les collections du British Museum en 1814 (collection Townley), dont la matière et l’authenticité ont fait l’objet de nombreuses discussions. De nouvelles analyses (opacifiant au plomb, haut taux d’arsenic, type de cobalt) montrent qu’il s’agit d’un faux réalisé entre le XVIe et le XVIIIe s.

191134. D. IGNATIADOU, Le verre incolore, élément du décor polychrome du mobilier funéraire de Macédoine, dans S. DESCAMPS-LEQUIME, Peinture et couleur dans le monde grec antique, Paris, 2007, p. 219-227 : l’utilisation du verre incolore est introduite en Macédoine pendant le règne de Philippe II, pour le décor de larnakes en bois et de sarcophages (yeux), des trônes et des lits en bois (yeux, palmettes et plaques). Les plaques recouvrent une feuille d’or avec un décor découpé en rapport avec le cycle dionysiaque et le monde des morts. L’auteur reprend les attestations d’incrustations de verre aux époques antérieures (Tchoga Zanbil, Phénicie, Nimrud, Égypte avec une tradition différente d’imitations de pierres précieuses) et met en évidence l’importance des incrustations d’ambre entre le VIIIe et le IVe s., dont l’influence se traduit dans le mobilier macédonien par l’application de peinture rouge sur le bois ou la pierre aux emplacements où des éléments en verre incolore seront par la suite placés.

192135. M. S. NEWBY, Francesco Sibilio and the Reuse of Ancient Roman Glass in the Nineteenth Century, no 10, p. 401-404 : présentation de neuf dessus de table manufacturés à partir de verres mosaïqués antiques (fin Ier s. av. - début Ier s. apr. J.-C.) par F. Sibilio dans les années 1825 et G. Rossignani au milieu du XIXe s. à Rome.

193136. Y. PORAT, Mansions on the Outskirts of Byzantine Caesarea, Cathedra, 122, 2006, p. 117-142 (en hébreu), p. 212-213 (rés. en angl.) ; Y. GORIN-ROSEN, Gold Glass Tiles from Caesarea, New Discoveries, hhhttp:// www. antiquities. org. il/ article ;Conservation Treatment has been completed on the Glass Panel that was discovered in the Palace of the « Bird Mosaic » in Caesarea (28/1/2008), hhhttp:// www. antiquities. org. il/ Press Release : dans une demeure luxueuse datée de la fin du VIe - début VIIe s., découverte exceptionnelle d’un panneau carré (1,03 m) avec un côté courbe, composé de plaques carrées, triangulaires et rectangulaires en verre à feuille d’or – certaines sont décorées sur une face d’une croix ou bien d’une rosette à huit pétales – et de plaques de verre mosaïqué.

194Voir nos 32, 34-35, 370.

3 . 9. Luminaire

195137. Z. BULJEVIC, Staklene Lucerne iz Rimske provincije Dalmacije, Histria Antiqua, 14, 2006, p. 107-113 : deux lampes en verre imitant des types céramiques différents, découvertes à Split et à Vis, viennent rejoindre le petit groupe essentiellement occidental de ce type d’objets daté largement entre le Ier et le IIIe s.

196138. D. FOY, Lampes en verre coniques et à pied tubulaire, dans L. CHRZANOVSKI dir., Lychnological Acts 1, Actes du Ier congrès international d’études sur le luminaire antique (Nyon-Genève, 2003) (Monographies Instrumentum, 31), 2005, p. 107-113 : les vases en forme de gobelet conique, principalement orientaux, dont on pourrait distinguer les centres de production en fonction des détails morphologiques ou de la qualité du verre sont datés de la seconde moitié du IVe s. et du siècle suivant. En Occident, les verres apodes, cornets ou pièces campaniformes se rencontrent du Ve au Xe s. La fonction de ces deux catégories de vases instables est discutée entre vases à boire et luminaire. La revue des lampes à pied tubulaire, creux ou massif, à l’aide de quelques exemples précis (Tunisie VIe-VIIe s. ; Beyrouth VIe-VIIe s., Empire fatimide, Moyen Âge occidental) montre la variété des formes et l’extrême difficulté à dater ces pièces en fonction de leur morphologie.

197139. D. FOY, Les lampes de verre, dans L. CHRZANOVSKI, P. KLAISER éd., Dark Ages, Licht im Mittelalter / L’éclairage au Moyen Âge, cat. expo. Olten, 2007, Olten, Historisches Museum, Milan, Edizioni ET, 2007, p. 171-180 : synthèse destinée au grand public, illustrée par de beaux exemplaires en couleurs, sur le luminaire en verre du IVe au XIVe s.

3 . 10. Instruments

198Voir no 44.

3 . 11. Verre à vitre

199140. V. ARVEILLER, Les vitres circulaires du Louvre, Une redécouverte, Bull. AFAV, 2006, p. 15 ; ead., Les vitres rondes de la Collection Campana au Musée du Louvre, no 38, p. 37 : l’attention récente portée sur les vitres en calotte a permis de reconnaître la fonction de trois pièces publiées sans indication de fonction en 2000 (voir 2006 . 46, cat. 275-277).

200141. V. ARVEILLER, Une vitre de Pompéi au Musée du Périgord, no 38, p. 32 : angle de verre à vitre coulé et étiré.

201142. D. BILLOIN, C. MUNIER, Un verre à vitre avec des traces de scellement à Besançon, no 38, p. 30 : fragments de verre à vitre coulé et étiré trouvés dans un contexte de la fin de l’Antiquité, présentant des traces de mortier de chaux blanc liées à leur mise en place.

202143. D. BILLOIN, C. MUNIER, L’établissement rural mérovingien de Pratz « Le Curtillet » (Jura), Le verre plat, no 38, p. 76-77 : seuls trois fragments de verre plat, un bleu foncé et deux bleutés, ont été recueillis dans ce riche établissement agricole du VIIe s. L’interprétation comme verres à vitre me semble un peu audacieuse, il pourrait s’agir d’éléments d’incrustation.

203144. H. CABART, Les vitres romaines dans le quart Nord-Est de la France et la découverte d’Hettange-Grande en Moselle, no 38, p. 47-48 : recensement des attestations de verres à vitre qui ont été identifiés dans les fouilles récentes, notamment de villae. Vitre carrée de 31 cm de côté à Hettange-Grande dans un contexte du IVe s.

204145. H. CABART, Une vitre de l’Antiquité tardive à Ennery, Moselle, no 38, p. 66 : vitre de forme carrée de 20 cm de côté, soufflée en manchon et grugée à l’un des angles, découverte dans une couche d’incendie datée du IIIe ou du IVe s. d’une villa.

205146. H. CABART, Des ateliers pour des vitres ? Les témoignages fragiles des officines de Froidos et du Titelberg dans le Nord de la Gaule à la fin de l’Antiquité, no 38, p. 71 : les plaques de calcaire et de schiste ont été interprétées comme des plaques de coulage de vitre ; il pourrait s’agir de surfaces planes permettant d’étaler le manchon cylindrique, mais l’absence de mention de verre à vitre dans les premiers rapports entrave l’identification.

206147. H. CHEW, Une vitre du sanctuaire de la croix Saint-Charles à Alise-Sainte-Reine en Bourgogne, no 38, p. 31 : 350 fragments de verre à vitre coulé puis étiré, mis au jour dans ce sanctuaire d’eaux d’Apollon et de Damona, par É. Espérandieu et conservés au MAN de Saint-Germain-en-Laye.

207148. P. COSYNS, Le verre à vitre en Belgique à l’époque gallo-romaine, no 15 ; id., Le verre plat romain en Belgique, no 38, p. 49-51 : rassemble les attestations de verre à vitre en Belgique, principalement dans les vici et dans les villae, à partir de l’époque flavienne, revient sur les distinctions parfois difficiles entre verre coulé et étiré et verre soufflé dans un manchon, démontre l’emploi d’un grugeoir pour découper les vitres à la taille voulue (ex. de Tirlemont datés du IIIe s.), met en effet en évidence l’emploi de mortier pour la fixation (différent à mon sens des exemples égyptiens cités, où l’on a affaire à un système de claustra).

208149. J.-F. CUBELLS, Le verre à vitre de l’épave romaine de Porticcio (golfe d’Ajaccio, Corse), no 15 ; id., H. ALFONSI, La cargaison de verre de l’épave de Porticcio (Corse), no 38, p. 42 : plus de 250 kg de fragments de verre à vitre coulé puis étiré, décoloré au manganèse, qui formeraient une cargaison de 85 vitres de 85-90 × 30-35 cm dans cette épave datée du IIIe s. apr. J.-C.

209150. G. DUMONT, L. PIRAULT, Les vitraux de la basilique paléochrétienne de Rezé, no 15 ; id., La basilique des Champs-Saint-Martin à Rezé et ses vitraux, no 38, p. 74-75 : environ 130 fragments de vitraux ont été découverts dans les niveaux d’abandon de la partie orientale de la basilique datée du début du VIe s., surtout dans le chœur. Découpés dans des plaques obtenues par soufflage en manchon, les fragments, dont la teinte dominante est le vert, suivi du bleu et de l’ambre, sont grugés sur un côté et ont des formes géométriques (triangles et quadrilatères) ou irrégulières (décor figuré ?). On n’en connaît pas le mode d’enchâssement.

210151. H. ERISTOV, S. GROETEMBRIL, Une fenêtre peinte, no 38, p. 29 : fragments d’enduit peint découverts à Bavay permettant la restitution d’un médaillon à compartimentage rectangulaire bleu clair, souligné par un tracé en forme de L dans chaque compartiment, qui évoquerait un dispositif dans lequel des verres en calotte seraient juxtaposés.

211152. C. FONTAINE, Fragments de verres plats d’époque mérovingienne trouvés à Huy (Belgique), Une production locale ?, no 38, p. 72-73 : petite série de fragments soufflés en manchon et grugés recueillis dans des contextes de dépotoir d’atelier de verrier des Ve-VIIe s., où ils n’ont pas forcément été produits, mais peut-être recueillis pour recyclage.

212153. S. D. FONTAINE, D. FOY, Des fermetures de verre pour les oculi, no 38, p. 33-36 : l’emploi de ces vitres en calotte n’a été véritablement révélé que ces dernières années. D’un diamètre variant du simple au double (25 à 52 cm) et formées par moulage sur un moule convexe, elles prenaient place principalement dans les oculi des établissements thermaux (ex. en place à Pompéi et Herculanum), offrant ainsi un faisceau de lumière. Elles sont pour l’instant principalement attestées en Occident entre le milieu du Ier s. et le IIIe s.

213154. D. FOY, Utilisation et réutilisation de vitrages, L’exemple d’une villa languedocienne à la fin de l’Antiquité, no 38, p. 69-70 : trois lots, l’un coulé et étiré, les deux autres soufflés dans un manchon, bleuté avec traînées de manganèse et vert olive (voir déjà 2006 . 398) semblent avoir été collectés pour recyclage dans cet établissement daté de l’extrême fin du IVe au premier tiers du Ve s.

214155. D. FOY, Les cives du Musée d’Aquilée, no 38, p. 88 : interprétée comme une cive, la première pièce moulée vert émeraude est un couvercle retaillé, les deux autres, incolore (diam. 15 cm) et violette (diam. 12 cm), sont vraisemblablement des importations de Méditerranée orientale qui ne peuvent être datées précisément (Ve-Xe s.), faute de contexte.

215156. D. FOY, Vitrages antiques, De nouveaux éléments reconnus en Gaule, Bull. AFAV, 2007, p. 10-11 : trois vitres identiques étirées de 60 × 41 cm, découvertes en 1842 dans l’agglomération secondaire de Compierre à Champallement et conservées au Musée de la Porte du Croux à Nevers. Six panneaux de pierre spéculaire (12 × 22 cm) découverts à Amiens dans un contexte du Ier s., seule attestation aujourd’hui de l’emploi de ce matériau en France.

216157. M. GUERIT, Approche du verre à vitre à Chartres, Bull. AFAV, 2006, p. 19-20 : bien qu’il soit essentiellement issu de remblais et de comblements, le verre à vitre est présent dès le milieu du Ier s. et peut être associé pour quelques fragments au niveau d’occupation de deux grandes domus.

217158. C. M. KESSLER, S. WOLF, S. TRüMPLER, Die frühesten Zeugen ornamentaler Glasmalerei aus der Schweiz, Die frühmittelalterlichen Fenster von Sion, Sous-le-Scex, ZSchwA, 62 . 1, 2005, p. 1-30 ; S. WOLF, C. M. KESSLER, W. B. STERN, Y. GERBER, The Composition and Manufacture of Early Medieval Coloured Window Glass from Sion (Valais, Switzerland), A Roman Glass-Making Tradition or Innovative Craftsmanship?, Archaeometry, 47 (2), 2005, p. 361-380 : les fouilles de l’église cémétériale de Sion ont livré plus de 400 fragments de verre à vitre datés des Ve-VIe s. Le catalogue des pièces les mieux conservées montre la variété des couleurs employées. L’analyse de 40 pièces a montré qu’elles étaient manufacturées à partir d’un verre comparable à la composition Levantine 1, avec l’ajout probable de tesselles de mosaïque pour les couleurs vives. La nature différente des faces avec l’une bien polie, l’autre portant des sortes de vagues est due à la technique employée, verre malléable coulé, puis étiré en plaque sur une surface plate (analyse détaillée des critères d’identification des techniques de manufacture). Ces plaques étaient ensuite découpées en pièces géométriques triangulaires et carrées qui, selon les auteurs, ont pu être montées dans une structure de plomb, de plâtre ou bien de bois. Aucun élément ne permet de décider si ces plaques ont été manufacturées sur place, ou bien seulement découpées et montées. Les quelques vestiges d’un atelier secondaire trouvés à proximité ont montré une composition différente.

218159. J. KOMP, Études archéologiques et scientifiques du verre de fenêtre romain de la région du Rhin, no 38, p. 52-54 ; ead., Verre à vitre romain en Rhénanie, Bull. AFAV, 2006, p. 15-17 ; ead., Römische Fensterglas aus dem Rheingebiet, Frankfurter elektronische Rundschau zur Altertumskunde (((http:// www. fera-journal. eu),5, 2007 : cette étude ambitieuse et intéressante dans son principe, portant sur 4 000 fragments venant de 95 sites, offre des résultats peu compréhensibles aussi bien au niveau de l’évolution des pourcentages entre les couleurs que des groupes chimiques, qui varient d’une contribution à l’autre.

219160. R. KUCHARCZYK, Les vitres des thermes de Marea, no 38, p. 121-124 : dans ces thermes datés entre le Ve et le VIIe s., les verres à vitre se partagent entre des cives dont le diamètre oscille entre 16 et 22 cm et peut aller jusqu’à 30 cm, qui portent des traces de mortier de chaux et qui devaient entrer en composition dans les fenêtres donnant sur l’extérieur, et des morceaux découpés de plaques soufflées en manchon pour des murs de séparation internes portant des ouvertures, pour certaines, en forme de cœur (voir déjà 2006 . 225).

220161. P. LAURENT, La vitre soufflée en cylindre d’Escolives-Sainte-Camille dans l’Yonne, no 38, p. 65 : vitre vert olive carrée de 26 cm découverte dans une villa dans un contexte de la fin de l’Antiquité.

221162. L. NANTHAVONGDOUANGSY, Des vitres dans un atelier antique d’Aix-en-Provence, no 38, p. 25-26 : il est difficile de déterminer si ces deux vitres, trouvées écrasées sur le sol de la cour de cet atelier secondaire de verrier en activité entre le milieu du IIe s. et le milieu du IIIe s., faisaient partie des productions de l’atelier, ou bien de verre recyclé, ou encore des marchandises proposées à la vente.

222163. M.-D. NENNA, Les cives de couleur de la basilique d’Amathonte, no 38, p. 125-126 : 50 disques de verre de couleur vive (violet, bleu foncé, vert émeraude, bleu turquoise, marron et bleu-vert) et d’un diam. oscillant entre 5 et 6,5 cm, ont été mis au jour dans les couches de destruction / abandon de la basilique chrétienne de l’acropole (VIIe s.).

223164. E. ORTIZ PALOMAR, Vitrages d’époque romaine provenant d’Espagne, no 38, p. 44-46 : article synthétique présentant un tableau des découvertes de verre à vitre (verres en calotte identifiés sur cinq sites) en Espagne avec précision des contextes et datations (de Tibère au IIIe s., pas d’attestations au-delà).

224165. N. VANPEENE, Fragments de vitre et de fixations découverts anciennement dans les thermes de la villa Les Bosseno à Carnac (Morbihan), no 38, p. 27-28 : deux vitres quadrangulaires de 27 cm de largeur (seule dimension connue) associée à une tige de fer munie de crochets en plomb d’interprétation difficile, simple dispositif de fixation ou élément de crémone.

225166. N. VANPEENE, Les vitres du vicus de Diodurum à Jouars-Pontchartrain, Yvelines, no 38, p. 67-68 ; O. BLIN, N. VANPEENE, Les verres de vitrage du bâtiment à plan basilical de Jouars-Pontchartrain (Yvelines), Bull. AFAV, 2006, p. 46-49 : ensemble de fragments soufflés dans un manchon vert olive, vert clair et incolores teintés de bleuté, découverts dans les niveaux de destruction datés du Ve s. d’un bâtiment de plan basilical (nef Nord et nef centrale). Analyse chimique de quatre fragments (3 vert olive appartiennent au groupe 1 (HIMT)).

226167. F. M. A. VAN DEN DRIES, A Rare Domed Windowpane Fragment from the Roman Baths in Heerlen, JGS, 48, 2006, p. 317-320 : nouvelle identification d’une vitre en calotte verte d’un diam. de 30 cm provenant vraisemblablement des bains construits vers 120 apr. J.-C. du vicus d’Herleen aux Pays-Bas.

227168. M. VERITà, Italian Window Glass Chemical Compositions from the Roman Time to the 18th Century, no 15 : deux groupes sont distingués pour la période allant du Ier au XIIe s. Le premier correspond au verre sodo-calcique à soude minérale, largement utilisé dans le monde romain jusqu’au VIIe s. L’apparition et l’augmentation à partir du Ve s. d’éléments colorants ou opacifiants doit être mis en rapport avec le recyclage de verre coloré et opaque. Le passage du verre au natron au verre aux cendres de plantes sodiques se fait progressivement entre le VIIIe et le XIIe s. avec un approvisionnement venant toujours des centres orientaux. Ce n’est qu’alors que chaque centre italien se met à produire son propre verre.

228169. P. VIPARD, L’usage du verre à vitre dans l’architecture romaine du Haut-Empire, no 15 : après avoir passé en revue la variété des formes (oculi, ouvertures quadrangulaires, cintrées ou non) et des modes de fixation (châssis fixe en bois, marbre ou tiges métalliques, ou bien croisées mobiles, fixation avec des mastics, du mortier, attaches en plomb), et les différents types d’édifices vitrés (salles chaudes des thermes, maisons privées, vérandas), l’auteur s’interroge sur la fréquence de vitrage, difficile à appréhender, et sur ses fonctions (éclairage, vue sur le paysage, aération et protection, ornementale, ostentatoire).

229Voir aussi nos 170, 240, 272, 321, 354.

3 . 12. Décors muraux et pavimentaux

230170. R. CAPRIATA, Nuovi dati sulla Collezione Gorga nel Museo nazionale Romano, I sectilia dalla villa di Lucio Vero sulla via Clodia ed altri vetri architettonici, dans F. VISTOLI, Emergenze storico-archeologiche di un settore del suburbio di Roma, La tenuta dell’acqua traversa, Rome, 2005, p. 229-262 : après avoir rappelé le développement de l’opus sectile en verre, l’auteur montre que les plaques imitant le marbre (25 . 715 sectilia) destinées à un pavement ont été obtenues soit par coulage soit par fusion de baguettes préfabriquées, puis découpage et rognage selon la forme désirée et polissage. Un lit et un repose-pieds décoré du même type d’éléments (conservé au Metropolitan Museum), ainsi que le panneau aux oiseaux (conservé à Corning) appartenaient au mobilier de la villa. Des bâtonnets torsadés (3 573 ex.) et des appliqués serpentiformes devaient faire partie de décors de bordure. Les verres à vitre (2 546 ex.) se divisent entre les deux techniques connues, coulage et soufflage en manchon. S’ajoutent enfin des plaques en verre camée (159 ex.).

231171. C. FIORI, M. VANDINI, V. MAZZATTI, I colori del vetro antico, Il vetro musivo bizantino, Padoue, 2004 : après avoir livré une synthèse sur la production de verre et sur les différentes compositions identifiées, présentation des résultats des analyses (136 tesselles) menées sur les mosaïques de San Vitale de Ravenne avec la mise en évidence des groupes de composition différents authentiques et des restaurations modernes.

232172. S. D. FONTAINE, Un lot de verre ornemental pompéien, Bull. AFAV, 2006, p. 45-46 : plusieurs centaines de fragments de verre plat vivement colorés, monochromes ou polychromes découverts dans un petit pavillon adossé au mur du jardin d’une Taberna dite « del Fenice » ou « di Euxinus » (Ins. I.12,10-12), qui devaient être prêts à être utilisés dans une décoration murale ou dans un pavement en opus sectile, comme on en connaît à la maison de l’Éphèbe et à la maison des Vestales, ou bien dans le décor de mobilier.

233173. D. FOY, Produits semi-finis colorés pour mosaïstes, orfèvres et verriers, Antiquité tardive et Moyen Âge, Premiers résultats d’une étude en cours, Bull. AFAV, 2007, p. 43-52 : à partir des découvertes de galettes de verre monochrome et à feuille d’or sur les sites de Séviac, de Montmaurin, de Saint-Sever et de Rodez, riche recension des produits semi-finis de ce type dans le Sud de la Gaule, en Argonne et à Tours, mais aussi dans les autres provinces occidentales et orientales.

234174. A.-M. GUIMIER-SORBETS, De la peinture à la mosaïque, Problèmes de couleurs et de techniques à l’époque hellénistique, dans S. DESCAMPS-LEQUIME, Peinture et couleur dans le monde grec antique, Paris, 2007, p. 205-217 : synthèse des travaux récents de l’auteur sur l’utilisation de matériaux artificiels, verre et faïence, dans les mosaïques de style picturalisant depuis les exemples de Pella jusqu’à ceux de Délos et d’Alexandrie.

235175. L. SAGUI, La villa di Lucio Vero sulla via Clodia et le sue decorazione in vetro, dans F. VISTOLI, Emergenze storico-archeologiche di un settore del suburbio di Roma, La tenuta dell’acqua traversa, Rome, 2005, p. 221-228 : l’auteur retrace les différentes phases de l’étude d’une partie de la collection Gorga, constituée de différents types de plaques d’incrustation (30 000 ex.), depuis les premières phases de documentation et l’identification du lieu original de la découverte jusqu’à la restitution des décors muraux et pavimentaux, à travers l’histoire des fouilles dans la Rome de la fin du XIXe s. et de la dispersion des découvertes dans les différentes collections privées, puis dans les grands musées.

236176. M. VERITà, Tessere vitree a foglia d’oro nei mosaici di Aquileia, no 13, p. 7-12 : examen de la technique de fabrication des plaques dans lesquelles étaient découpées les tesselles à feuille d’or : cartellina (mince couche de verre soufflé) et feuille d’or taillées aux mêmes dimensions et unies à froid à l’aide d’un liant organique puis chauffées, et enfin placées sur le support en verre à l’état plastique. Les analyses montrent une composition différente entre la cartellina (verre décoloré à l’antimoine) et le support.

237Voir aussi nos 27, 46, 236, 314, 317, 321.

4. PRODUCTION ET COMMERCE

4 . 1. Matières premières, ateliers primaires et secondaires, par ordre alphabétique de pays

238177. D. IGNATIADOU, E. DOTSIKA, A. KOURAS, Y. MANIATIS, Nitrum Chalestricum, The Natron of Macedonia, no 10, p. 64-67 : réunion des témoignages textuels se rapportant au natron de Macédoine et identification géographique et analytique du site d’exploitation avec le lac de Pikrolimni, situé à 20 km au Nord-Ouest de Thessalonique, auquel étaient liées les villes antiques de Chalastra, de Morrylos et de Clitae.

239178. I. LAZAR, An Oil Lamp Depicting a Roman Glass Furnace, A New Find from Slovenia, Bull. Instrumentum, 22, 2005, p. 17-19 ; ead., An Oil Lamp from Slovenia Depicting a Roman Furnace, VjesDal, 99, 2006, p. 227-234 ; ead., Raffigurazione di una fornace romana per vetro su una lucerna, Ritrovamento eccezionale a Spdonje Skofije, Annales. Anali za Istrske in Mediteranske Studije, 16,1, 2006, p. 101-106 (en slovène, résumé en italien) : découverte dans une tombe à crémation près de Koper (Slovénie) d’une lampe (fig. 2) présentant deux verriers au travail autour d’un four (voir déjà 2006.79). L’excellente qualité du moulage permet de préciser les détails de cette représentation déjà connue par les lampes d’Asseria (probablement issue du même moule) et de Ferrare.

240179. L. SAGUI, Glass in Late Antiquity, The Continuity of Technology and Sources of Supply, dans L. LAVAN, E. ZANINI, A. SARANTIS éd., Technology in Transition AD 300-650 (Late Antique Archaeology, 4), Leyde, 2006, p. 211-231 : à l’attention d’un public d’historiens, synthèse sur les derniers développements dans l’étude de l’artisanat verrier (ateliers primaires et secondaires, composition des verres et commerce triangulaire) et sur la rupture au IXe s. avec l’utilisation de cendres de plantes comme fondant, rupture bien visible dans le contexte romain avec le mobilier des fouilles de la Crypta Balbi (évolution de la vaisselle entre le Ve et la fin du VIIIe s. et présence d’éléments d’incrustation datés du VIIe s.).

Image 2

241180. A. SHORTLAND, L. SCHACHNER, I. FREESTONE, M. TITE, Natron as a Flux in the Early Vitreous Materials Industry, Sources, Beginnings and Reasons for Decline, JASc, 33, 2006, p. 521-530 : récapitulent l’histoire de l’emploi du natron comme fondant depuis le début du Ier millénaire av. J.-C. jusqu’au IXe s. apr. J.-C. à partir de sources documentaires et analytiques, sans mentionner curieusement les ateliers primaires égyptiens identifiés récemment en Maréotide et dans le Wadi Natrun. Présentation des prélèvements effectués dans les lacs du Wadi Natrun et de Barnuji au Sud de Damanhour ; les analyses de ces derniers ne sont guère probantes, vu leur extrême variabilité en fonction de la date, de la saison et de l’endroit du prélèvement, et ne peuvent offrir de conclusions applicables à l’Antiquité. La discussion sur les raisons du déclin de l’emploi du natron à partir du VIIIe s. n’apporte rien de nouveau : les auteurs reprennent longuement les conditions historiques (voir déjà 2006 . 232), repoussent sans justification l’argument climatique (voir 2006 . 116) et introduisent l’argument de la demande en natron excédant l’offre, qui reste à prouver.

242181. A. SILVESTRI, G. MOLIN, G. SALVIULO, R. SCHIEVENIN, Sand for Roman Glass Production, An Experimental and Philological Study on Source of Supply, Archaeometry, 48 (3), 2006, p. 415-432 : le sable actuel du Volturne étant connu pour être chimiquement inutilisable pour faire du verre, en raison de ses hauts pourcentages d’alumine, de calcium et de Fe2O3, les auteurs, suivant à la lettre le texte de Pline (HN, 36, 194), tentent de prouver qu’on peut arriver à un verre proche de ceux utilisés dans l’atelier secondaire de Pouzzoles, en prétraitant ce sable par écrasement, broyage dans un mortier en bois et lavage pour faire baisser les taux de calcium et d’alumine et obtenir un sable quartzifère, puis en ajustant le taux de calcium. La complexité des opérations qui sont orientées pour arriver au résultat souhaité et posé par avance laisse pantois.

243Allemagne

244182. M. BRüGGLER, Spätrömische Glasherstellung im Hambacher Forst, no 14, p. 86-90 : nouvel examen de l’atelier HA 132 de la forêt de Hambach, installée dans une villa rustica abandonnée à la fin du IIIe s. Une correspondance avec la publication princeps du BJb, 200, 2000 (voir 2006 . 333), aurait permis de mieux se rendre compte des apports de l’auteur. Voir aussi no 64.

245183. C. HöPKEN, F. SCHäFER, Glasverarbeitung und Glasswerkstätten in Köln, no 14, p. 74-85 : ce catalogue des ateliers secondaires de Cologne est le bienvenu, mais il mêle découvertes archéologiques datées principalement de la fin du Ier et du IIe s. (5 sites avec fours, un avec dépôt de matière brute, un avec creusets [inédit]) et localisation traditionnelle à Cologne de certains groupes techniques (à décor gravé ou appliqué). Les datations des ateliers du Praetorium (inédit) et de la rue Eigelstein, no 14 dans le deuxième tiers du Ier s. restent, à mon sens, mal assurées. En revanche, celle de l’atelier rue Eigelstein, no 35-37 dans le IIe s. (antérieurement pré-claudien), est convaincante, car appuyée sur un nouvel examen du mobilier livré par la fouille.

246Belgique

247184. S. DE BERNARDY DE SIGOYER, C. PéTERS, S. MATHIEU, C. FONTAINE, Vestiges de fours de verriers d’époque mérovingienne à Huy Aux Ruelles (Belgique), Aperçu des trouvailles, Bull. AFAV, 2005, p. 29-33 : à côté des rebuts d’activité verrière déjà connus en deux autres points de la ville, découverte de quatre fours circulaires, dont deux superposés. L’un pourrait être un four de recuisson, tandis que les autres étaient des fours de refusion à creusets. Le mobilier en verre peu abondant est constitué de meules de soufflage et d’empontillage et de groisil (coupes à décor émaillé, fragments de verre plat). L’ensemble est daté du milieu du Ve au milieu du VIe s.

248Égypte

249185. G. MAJCHEREK, Kom el-Dikka, Excavation and Preservation Work Preliminary Report, 2004-2005, PolAMed, 17, Reports 2005, 2006, p. 21-28 : signale la découverte dans les niveaux d’occupation antérieurs à celui du grand aménagement des auditoria de trois chambres de chauffe de fours secondaires de verriers (fig. 4) qui ont fonctionné au plus tard jusqu’au milieu du Ve s. apr. J.-C. (voir aussi no 243, p. 45-46)

250186. M.-D. NENNA, M. VICHY, M. PICON, V. THIRION-MERLE, Ateliers primaires du Wadi Natrun, nouvelles découvertes, no 10, p. 56-63 : mise au point sur les prospections menées à Barnuji au Sud de Damanhour et sur les trois ateliers primaires de verriers découverts dans le Wadi Natrun, dont un en 2002, et nouvelles données analytiques sur les six compositions de verre au natron produit dans cette région. La fouille sur le site de Beni Salama a été entamée en 2003 (fig. 3).

251187. M.-D. NENNA, Les artisanats du verre et de la faïence, Tradition et renouvellement dans l’Égypte gréco-romaine, dans B. MATTHIEU, D. MEEKS, M. WISSA, L’apport de l’Égypte à l’histoire des techniques, Le Caire, 2003 (Bibliothèque d’Étude, 142), Le Caire, 2006, p. 185-206 : essai de synthèse en date du colloque sur la production de verre brut en Égypte à partir du IIe millénaire (nature des fondants et types de four) et sa commercialisation. L’exemple du verre mosaïqué, produit en Égypte sur plus de dix siècles, permet d’illustrer depuis la décoration de naoi dès le Ve s., jusqu’aux panneaux muraux de Kenchrées de la fin du IVe s., en passant par la vaisselle mosaïquée, comment l’Égypte a su d’un côté maintenir un artisanat traditionnel, et de l’autre le développer par un transfert de son savoir-faire vers la Rome augustéenne.

252Voir aussi no 245.

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253Espagne

254188. M. B. AGUILAR-TABLADA, M. D. SANCHEZ DE PRADO, Evidencias de un taller de vidrio en la ciudad romana de Augustobriga (Talaveres La Vieja, Caceres), Lucentum, 25, 2006, p. 177-194 ; I. MARTINEZ MIRA, Analisis mediante microscopia electronica de barrido (SEM-EDX) de la base de ceramica vidriada para soplar vidrio procedente de « Augustobriga » (Talavera La Vieja, Cecares), ibid., p. 195-214 : découverte en prospection d’un moule de bouteille carrée en argile réfractaire portant trois cercles concentriques, probablement produit dans un atelier de potier local et attestant l’existence d’une officine de verrier dans cette cité.

255France

256189. A. TRISTE, S. DARE, Découverte d’un nouvel atelier de verriers antique en Bretagne, Le site de Kerfloc’h à Plaudren (Morbihan), Bull. AFAV, 2006, p. 20-23 : belle découverte sur un espace réduit de trois fours secondaires à bassin rectangulaire (dim. internes 1,10 × 0,70-80 m) et d’un four circulaire, datés de la fin du IIe ou du début du IIIe s. Aucun dépotoir ne permet de préciser le type de productions, mais le verre refondu appartient au groupe 3 de Syrie-Palestine.

257190. H. CABART, Existe-t-il un atelier de verriers gallo-romains à la fin du Ier siècle à Reims (Marne) ?, no 10, p. 68-71 ; id., P. ROLLET, Les indices d’un atelier de verrier à Reims (Marne), Archéo-pages, 16, juillet 2005, p. 10-13 : voir déjà 2006 . 247. Les productions locales sont limitées par les auteurs aux seules formes dont des ratés ont été découverts : boule Is. 10 et cruche Is. 56. On note la présence de blocs de verre brut incolore du groupe 4. Cette couche de dépotoir traduit sans doute une production verrière à Reims entre le milieu et la fin du Ier s.

258191. M. VICHY, V. THIRION-MERLE, M. PICON, Note sur le recyclage du verre dans l’Antiquité et sur les groupes de recyclage, Bull. AFAV, 2007, p. 55-57 : mise en évidence à partir des verres utilisés dans les ateliers secondaires de Besançon (IIe s.), d’Autun (milieu IIe - début du IIIe s.) et d’Aoste (IIIe-IVe s.) de pratiques de recyclage et de mélanges à la fois de groisil et de blocs de verre brut.

259Voir aussi nos 146, 254, 264, 271.

260Grande-Bretagne

261192. J. BAYLEY, Roman Enamel and Enamelling, New Finds from Castleford, Yorkshire, no 10, p. 72-74 : présentation de trois blocs de verre rouge opaque destiné à l’émaillage, qui attestent de la continuation de cet artisanat, déjà connu au Ier s. par la production des vases émaillés, au IIe s. à Castleford, sans doute aussi pour le décor de broches portant le nom du site.

262193. J. PRICE, Glass-working and Glassworkers in Cities and Towns, dans A. MAC MAHON, J. PRICE éd., Roman Working Lives and Urban Living, Oxford, 2005, p. 167-190 : mise au point sur les connaissances dont on dispose pour la production du verre brut et son transport, les ateliers secondaires, les artisans, les boutiques et sur l’utilisation de la verrerie dans la vie quotidienne.

263Voir aussi nos 290, 292.

264Grèce

265194. T. REHREN, L. SPENCER, P. TRIANTAPHYLLIDIS, The Primary Production of Glass at Hellenistic Rhodes, no 10, p. 39-43 : résultats préliminaires de l’analyse des blocs de verre bleu clair, de verres colorés (violet, vert, jaune) découverts dans le dépotoir d’un atelier de verrier du terrain Kakoula à Rhodes (IIe s. av. J.-C.). L’hypothèse d’une production primaire de verre à Rhodes doit être encore confirmée par de nouvelles recherches.

266Voir aussi nos 295, 299.

267Israël

268195. Y. GORIN-ROSEN, N. KATSNELSON, Local Glass Production in the Late Roman-Early Byzantine Periods in Light of the Glass Finds from Khirbat el-Ni’ana, Atiqot, 57, 2007, p. 73-154 : la grande quantité de verres issus aussi bien de tombes que de remblais et de dépotoirs artisanaux, leur fabrique et leurs traits techniques caractéristiques, ainsi que le nombre assez limité de types indiquent qu’on a affaire ici à une production locale, attestée aussi par des déchets d’atelier (blocs de verre brut, vases déformés, gouttes-test). Le répertoire des formes datées du IVe s. et du début du Ve s., que les auteurs ont souci de replacer au sein des assemblages récemment mis au jour, comprend des assiettes à bord droit ou replié, différents types de coupelles à double repliement, des bols tronconiques – ces formes ouvertes reposent pour certaines sur des bases hautes soigneusement repliées à partir de la paraison ou façonnées par enroulement d’un fil –, des gobelets coniques à base renforcée ou à pied replié conique, de petites jarres et contenants, différents types de flacons sphériques ou cylindriques et une belle série de contenants à khôl à panse simple et double. S’ajoute un échantillonnage de perles intéressant par sa datation assurée. Les auteurs offrent en conclusion une mise à jour sur les ateliers secondaires d’époque romaine tardive découverts en Israël, qui montre que l’artisanat verrier était présent dans des cités importantes, mais aussi dans de petites agglomérations.

269196. Y. ISRAELI, What did Jerusalem’s first century B.C.E. Glass Workshop Produce ?, no 10, p. 54-57 ; Y. ISRAELI, N. KATSNELSON, Refuse of a Glass Workshop of the Second Temple Period from Area J, dans H. GEVA, Jewish Quarter Excavations in the Old City of Jerusalem III : Area E and Other Studies, Jérusalem, 2006, p. 411-460 : très importante publication du dépotoir d’un atelier de verrier daté du milieu du Ier s. av. J.-C., qui fournit la plus ancienne attestation de fabrication de verre soufflé. L’analyse minutieuse des objets finis et des déchets de fabrication permet de préciser les phases de fabrication de ces premiers vases soufflés. Les petits conteneurs étaient façonnés à partir de tubes de verre, qui étaient formés d’une plaque de verre repliée, puis soufflés ; dans la plaque de verre pouvaient être introduits des fils de verre de couleurs différentes, produisant à terme un décor en spirale. Dans l’atelier étaient aussi manufacturés des bâtonnets-applicateurs lisses ou torsadées, différents petits objets (fusaïoles, jetons, plaques d’incrustation), ainsi que des bols moulés coniques et hémisphériques peu profonds à décor de rainures qui formaient le gros de la production. Les bols à lèvre évasée et décor cannelé ou végétal, un skyphos, les bols hémisphériques profonds, ainsi qu’une coupe côtelée et un vase mosaïqué trouvés dans le même dépotoir semblent exogènes.

270Voir aussi nos 310-312, 316, 326.

271Italie

272Voir no 343.

273Liban

274197. D. FOY, Une production de bols moulés à Beyrouth à la fin de l’époque hellénistique et le commerce de ces verres en Méditerranée occidentale, JGS, 47, 2005, p. 11-35 ; ead., M. PICON, V. THIRION-MERLE, L’atelier de verrier de Beyrouth et la diffusion du verre syro-palestinien en Méditerranée occidentale à la fin de l’époque hellénistique, dans M. SARTRE éd., Productions et échanges dans la Syrie grecque et romaine, Tours, 2003 (Topoi, Suppl. 8), 2007, p. 93-121 : identification d’un atelier ayant fonctionné à Beyrouth entre 40 av. J.-C. et 30 apr. J.-C., à partir du mobilier du chantier du petit Sérail (BEY 002). Les indices de fabrication sont de trois types : blocs de verre brut majoritairement ambre, baguettes polychromes, pellicules de verre bleuté ou verdâtre sur surface de mortier friable ou d’argile. L’étude serrée des contextes montre que les productions devaient être des bols « linear-cut » et des bols aux côtes irrégulières ; les bols monochromes à décor de rainures de la fin du IIe s. et de la première moitié du Ier s. av. J.-C., sont, eux, des importations. Il est plus difficile de se prononcer pour les baguettes polychromes destinées à de la vaisselle mosaïquée ou plutôt à un atelier de perles. La deuxième partie de l’article donne une image de la distribution de ces types de bols et des vases plus anciens à rainures (voir déjà 2006 . 399, p. 229-232) en Méditerranée occidentale.

275Luxembourg

276Voir no 146.

277Pays-Bas

278Voir no 356.

279Suisse

280198. H. AMREIN, Die Anfänge der Glasverarbeitung in der Schweiz, Werkstoff Glas, Kunst und Architektur in der Schweiz, 58 (4), 2007, p. 6.14 : contribution de synthèse sur l’artisanat verrier en Suisse, avec les découvertes exceptionnelles d’Avenches du milieu du Ier s. (voir 2006 . 274) et les autres ateliers secondaires d’Augst (2e tiers du IIe s. - début du IIIe s.), de Martigny (2e moitié du IIe s.), de Lousonna-Vidy et Orbe (fin IIIe - début IVe s. avec la production de galets pour tesselles de mosaïque), de Sion sous-le-Scex (2e moitié du Ve s.) et de Schleitheim (haut Moyen Âge, creuset pour fabrication de perles).

281199. H. AMREIN, Quelques réflexions sur l’implantation et l’organisation des ateliers de verriers dans les provinces au Nord des Alpes, no 14, p. 58-63 : mise en perspective de l’artisanat du verre par rapport aux autres artisanats du feu sur le territoire suisse à travers une série de cartes de répartition réalisées dans le cadre du projet Craft : bien loin derrière le travail du fer et les ateliers de potiers, l’artisanat du verre, souvent installé à proximité des ateliers d’alliage cuivreux, ne représente que 6 % des métiers du feu. Installés au milieu du Ier s. dans des capitales de province ou des chefs-lieux de cité, les ateliers augmentent considérablement en nombre à partir de la fin du IIe s. et s’installent aussi dans les agglomérations secondaires et les vici ; vers la fin du IIIe s. apparaissent des officines dans des villae rusticae abandonnées.

282Voir aussi no 158.

283Turquie

284200. B. CZURDA-RUTH, Glas aus Ephesos, Hanghaus 1 und Eine Werkstätte des 6. Jahrhunderts auf der Agora, no 10, p. 158-161 : la fouille de deux pièces de l’Agora tétragone a livré les vestiges d’un four ainsi que des déchets et des blocs de verre destinés à être refondus, dans des couches datées par un abondant lot de monnaies de la seconde moitié du VIe s. Pour le mobilier de la « Hanghaus 1 », voir no 372.

285201. V. LAUWERS, P. DEGRYZE, J. POBLOME, M. WAELKENS, Le verre de Sagalassos, De nouvelles preuves d’une production locale de verre, Bull. AFAV, 2005, p. 26-29 ; id., Evidence for Anatolian Glassworking in Antiquity, The Case of Sagalassos (Southwestern Turkey), JGS, 49, 2007, p. 39-46 : après avoir passé en revue les différentes attestations d’ateliers secondaires en Turquie (pour Iasos, il faut se référer à l’article de Baldoni et Ferti [2001 . 248], pour Porsuk, je confirme, pour l’avoir étudié, l’existence d’un atelier secondaire utilisant des creusets), les auteurs présentent les résultats des analyses physico-chimiques sur les fragments de verre brut et d’objets (voir no 81-82), et les différents points de la ville où ont été trouvés des déchets d’ateliers ainsi qu’un four potentiel.

286202. V. LAUWERS, P. DEGRYSE, M. WAELKENS, A Ceramic Tool for the Glass Blower, Oxf. JA, 26 (2), 2007, p. 193-200 : mise au jour dans un contexte de dépotoir riche en blocs de verre brut daté de la seconde moitié du IIIe s., cette baguette en céramique d’argile locale de 5 cm de long, couverte d’une couche de verre, est, semble-t-il, pleine (c’est ce que semblent indiquer les dessins et les photos, les termes « cane » et « pipe » indiqueraient plutôt une baguette creuse). Les auteurs l’interprètent comme un mandrin destiné à appliquer des décors.

287203. D. FOY, Une production de verre à Xanthos au début de l’époque byzantine, Anat. ant., 15, 2007, p. 233-246 : deux sondages effectués à proximité de la basilique civile ont livré des couches de dépotoir comprenant des vestiges d’atelier de verrier, de métal et des restes d’alimentation et céramiques diverses, datés au plus tôt du milieu du VIe s. et couvrant le VIIe s. L’indice le plus pertinent est une plaque d’argile recouverte d’une couche de verre lisse vert jaunâtre, à interpréter comme un fond de creuset ou la sole d’un petit four, ou encore comme un moule destiné aux galettes pour tesselles de mosaïque. À cela s’ajoutent des fragments de verre brut vert jaunâtre et bleu cobalt, des fragments portant des traces d’outils et des mors. Le verre manufacturé se partage entre des fragments de vitres soufflées en manchon et des fragments de verre à pied, de lampes à pied tubulaire, mais il reste difficile de préciser les productions exactes de cet atelier (voir aussi no 82).

4 . 2. Artisans et commerçants : signatures et marques, contenus

288204. D. FOY, M.-D. NENNA dir., Corpus des signatures et marques sur verres antiques, vol. 1, La France, Aix-en-Provence, Lyon, 2006 : ce premier volume comprend le catalogue des signatures et marques sur verre découvertes ou conservées sur le territoire français (soit 1 048 objets ordonnés par forme dans le catalogue), ainsi que des synthèses pour les formes et pour les grandes régions françaises. Les vases signés, qui font partie de la vaisselle de table, se divisent en deux groupes : pièces importées de Rome, pièces produites hors d’Italie, parfois sur le territoire français. Le phénomène du marquage est principalement occidental. Les marques qu’on attribue au producteur du contenu et non du contenant présentent des motifs géométriques, végétaux, figuratifs et des inscriptions en latin. Pour les vases marqués, cinq cas de figure semblent se présenter : production sur l’ensemble du territoire avec un petit nombre d’importations (bouteilles et pots carrés), production régionale restreinte à diffusion régionale sur un temps limité (vases rectangulaires et hexagonaux), productions multi-régionales abondantes à diffusion régionale sur un laps de temps important (barillets) ; importations d’origine mal localisée (flacons Mercure) ; importations venues d’Italie avec quelques hypothétiques productions locales (unguentaria). Les vases carrés (bouteilles et pots) représentent plus de 30 % des vases marqués. Les découvertes de moules notamment à Lyon et à Saintes montrent qu’ils ont pu être produits localement et c’est la catégorie dont les marques sont les plus variées et pour laquelle il est le plus difficile de constituer des groupes homogènes sur l’ensemble du territoire. L’adoption de ce mode d’emballage pratique et résistant s’est donc probablement fait dans divers ateliers, qui avaient un marché régional. Les bouteilles rectangulaires (un peu plus de 8 %), tout comme les bouteilles hexagonales (4,5 %) représentent un corpus limité, où l’on note néanmoins pour les premières une grande variété des marques à inscription, à côté de marques géométriques répétitives. Le barillet à une ou deux anses est la forme la mieux représentée de tous les vases marqués (32,32 %). Le type a une durée de vie plus longue (de la fin du IIe au IVe s.) que celle des autres catégories marquées et ne reçoit que des marques à inscription ; les aires de répartition suggèrent des distributions locales, avec des centres de production importants en Normandie, mineurs en Bourgogne. La production n’est jamais exportée vers le Sud, au-delà d’une ligne La Rochelle-Lyon, et la clientèle méditerranéenne n’est donc pas concernée. Les flacons Mercure, même s’ils ne forment qu’un groupe restreint (5,2 %), sont à peu près également répartis sur l’ensemble du territoire français. Les unguentaria (près de 14 %) sont les objets qui circulent le plus, même si l’on constate une très forte concentration en Narbonnaise et en Corse. Les marques portant des noms en grec sont attestées pour l’époque impériale en France par une seule pièce, pour l’époque romaine tardive par trois objets.

289205. D. FOY, M.-D. NENNA dir., Corpus des signatures et marques sur verres antiques, vol. 2, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Autriche, Suisse, Slovénie, Hongrie, Croatie, Espagne, Portugal, Maghreb, Grèce, Chypre, Turquie, mer Noire, Proche-Orient, Égypte, Soudan, Cyrénaïque, France (Addenda), Aix-en-Provence, Lyon, 2006 : cette seconde livraison comprend d’un côté les contributions touchant à la partie occidentale de l’Empire – Belgique flamande et Pays-Bas (Y. Sablerolles), Belgique wallone et Luxembourg (F. Hanut), Rhénanie (A. B. Follmann-Schulz, M. Klein), Rhétie (A. Rottloff), Autriche (G. Glockner), Suisse (H. Amrein), Slovénie, Croatie, Hongrie (I. Lazar), Espagne (J. Price, M. D. Sánchez de Prado), Portugal (M. da Cruz), Afrique du Nord (D. Foy) –, de l’autre les contributions touchant aux pays de Méditerranée orientale : mer Noire (M..D. Nenna), Grèce, Turquie et Chypre (P. Triandaphyllidis, M. Stern, C. Lightfoot, A. Antonaras), Proche-Orient (M.-D. Nenna) et Égypte, Soudan et Cyrénaïque (M.-D. Nenna). S’y ajoute un inventaire des moules (H. Amrein, M.-D. Nenna). L’ordonnancement du catalogue est le même que dans le premier volume et chaque auteur a fourni une synthèse pour la région ou le territoire dont il avait la charge.

290206. W. HOTTENTOT, S. VAN LITH, Römische Schönheitpflegemittel in Kugeln und Vögeln aus Glas, Ba. Besch., 81, 2006, p. 185-198 : le contenu blanc et rose de douze oiseaux et boules provenant des sites de Nimègue, de Moyland, de Vechten et de Xanten a été analysé. Le composant anorganique étant de la chaux ou du plâtre ou un mélange des deux, et aucun liant n’ayant été identifié, le contenu était certainement une poudre. Dans les boules, on a relevé la présence de garance et de henné. Synthèse bien informée sur les lieux de production et de provenance de ces deux formes (manque seulement Thessalonique, voir ici no 112).

291207. N. KALLAS, Empreintes des verriers « sidoniens » sur des anses conservées au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France, BAAL, 8, 2004, p. 323-331 : publication de 19 anses à poucier ou skyphoi de la collection Froehner et du fonds ancien du cabinet des Médailles, signés des noms de verriers Ariston, Artas, Eirenaios, Neikon, Philippos, qui vantent leur origine sidonienne. L’attribution du portrait apparaissant sur les signatures d’Eirenaios est sans fondement.

292208. M. J. KLEIN, Les barillets romains tardifs avec la marque CEBEI YLLICI ou plutôt CEREI ATTICI ?, Bull. AFAV, 2005, p. 22-25 : catalogue des plus de 20 barillets provenant de Rhénanie et du Nord de la Gaule portant cette marque qui est réinterprétée par une lecture en miroir en CEREI ATTICI.

293209. M. J. KLEIN, D. ZOBEL-KLEIN, Large Specimens of Rectangular Two-Handled Bottles (Is. 90 and Variants), Distribution, Function and Chronology, no 14, p. 50-57 : catalogue des grandes bouteilles rectangulaires (H. entre 23 et 28 cm) à angles aplatis distribuées principalement dans les provinces Nord-occidentales et des bouteilles rectangulaires Is. 90, plus communes et diffusées jusqu’en Rhétie et en Norique, deux formes souvent employées comme vases cinéraires, portant le plus souvent des marques de fabrique et datées du IIe s.

294210. H. MELAERTS, Pétition concernant une procédure de recouvrement, dans A. J. B. SIRKS, K. A. WORP, Papyri in Memory of P. J. Sijpesteijn (P. SIjp.) (American Studies in Papyrology, 40), 2007, p. 101-108 : attestation d’un nouveau verrier exerçant à Lycopolis (Assiout), Aurelios Loukas, alias Potamon, dans un papyrus de 287 apr. J.-C.

295211. P. TRIANTAFYLLIDIS, Glassmakers of Late Antiquity in Greece, Philological References and New Archaeological Evidence, JGS, 49, 2007, p. 262-264 : présentation des trois épitaphes de verriers (hoialas) découvertes en Grèce (Andreas, Athènes VIe s., Euphrasios, Athènes, Ve-VIe s., Agathonymos, Messène, IVe s.) et d’une bouteille octogonale (fin Ve - VIe s.) marquée sur le fond ΕΥΦΡΑ, peut-être une production d’Euphrasios (fig. 4).

296Voir nos 27-28, 225, 286.

4 . 3. Les épaves

297212. D. FOY, S. D. FONTAINE, La cargaison de verre de l’épave Ouest-Embiez 1, Quinze ans d’archéologie en Provence - Alpes - Côte d’Azur, Aix-en-Provence, 2005, p. 210-211 ; eaed., Une cargaison fragile, Les vitres de l’épave Ouest- Embiez 1, no 38, p. 38-41 ; D. FOY, M..P. JéZéGOU, S. D. FONTAINE, La circulation du verre en Méditerranée au début du IIIe siècle, Le témoignage de l’épave Ouest Embiez I dans le sud de la France (Fouilles 2001-2003), no 10, p. 122-126 ; S. D. FONTAINE, D. FOY, L’épave Ouest-Embiez 1, Var, Le commerce maritime du verre brut et manufacturé en Méditerranée occidentale dans l’Antiquité, RAN, 40, 2007, p. 235-265 : après avoir rappelé les nouveaux acquis sur la production du verre et les différents types de cargaisons de verre révélés par les épaves et les dépôts portuaires, les auteurs soulignent que c’est le seul bateau jusqu’à aujourd’hui dont le verre constitue la principale cargaison. Les blocs de verre brut incolore de première qualité, dont certains atteignent 25 kg, proviennent du concassage d’une dalle d’au moins 40 cm de haut ; ils forment le produit principal du fret de l’épave. Parmi la vaisselle, huit formes sont dotées d’un pied annulaire constitué d’un cordon de verre rapporté à chaud (92 %) : gobelets cylindriques à bord évasé et fil appliqué ou à bord droit (50 %), vases à base large et plate, vases ovoïdes, cylindriques ou tronconiques, pour certains à dépression, flacons pansus à petit col. S’ajoutent des verres à pied tronconique ou à balustre (flûtes cylindriques ou coupes plus larges) et une unique bouteille carrée. Les vitres rectangulaires atteignent 23,5 × 30,5 cm ; les vitres en calotte (fig. 5), empilées par 7, varient entre 40 et 52 cm. La recherche des parallèles s’avère difficile, mais permet de dater cette cargaison de la fin du IIe ou plus probablement du début du IIIe s.

298213. M.-P. JéZéGOU, H. BERNARD, Épave Ouest-Embiez 1. Agencement de la cargaison : quelques pistes pour l’étude du commerce du verre au début du IIIe siècle apr. J.-C., no 15 ; eaed., E. NANTET, L’épave Ouest-Embiez 1, Var, Cargaison, mobilier, fonction commerciale du navire, RAN, 40, 2007, p. 199-233 : les verres à pied et les gobelets cylindriques en pile de 5 pièces, disposés sur au moins 4 couches, ainsi que les vitres-calottes et probablement aussi les vitres plates étaient placés à l’arrière du bateau

Image 4
Image 5

299contre une paroi latérale de la cuisine, sur une superficie de 3 m2. L’espace central (16 m2) était occupé par les blocs de verre qui devaient constituer un fret d’environ 17 t. La disposition indique que l’ensemble de la cargaison de verre a été placé dans la cale du navire en une seule opération de chargement, avec probablement aussi le complément de fret que représentaient les amphores italiques contenant un vin de qualité. Les auteurs privilégient l’hypothèse d’un commerce de distribution en provenance d’un port-entrepôt, vraisemblablement italien, vers un autre port-entrepôt situé en Gaule, effectué par un bateau d’assez petite taille, d’une longueur de 15 m.

300214. I. RADIC-ROSSI, The Mjlet Shipwreck, Croatia, Roman Glass from the Sea, Minerva, 16 (3), 2005, p. 33-35 : rapide présentation avec photos en couleurs de l’épave de Mljet découverte en 1981 (voir I. RADIC, M. JURISIC, Germania, 71, 1993, p. 113-138), dont la cargaison se partageait entre verre brut (100 kg remontés de verre bleu-vert), matières premières stockées en amphores ou en jarres (galène, minium et alun) et amphores à saumure Dressel 21-22.

301215. A. TONIOLO, Wiederverwendung und Recycling in der römischen Kaiserzeit – Das Wrack Grado 1 (Iulia Felix), Skyllis, 7, 2005-2006, p. 148-159 ; ead., « ... pallentia solphurata fractis permutat vitreis... », Il carico di rottami di vetro del relitto di Grado, no 12, p. 57-69 : nouvelles précisions sur cette cargaison de verre recyclé (voir déjà 2001 . 150) placé dans un tonneau, découvert dans cette épave datée du milieu du IIIe s. Il contenait 11 834 fragments de verre pour un poids de 140 kg (bleuté et vert clair 100 kg, incolore 10 kg, jaune clair 14 kg, vert foncé 2 kg). Les formes identifiables sont des gobelets à pied Is. 21, 34 et 86, des gobelets cylindriques Is. 85 b, des urnes Is. 67 et 68, des bouteilles prismatiques et cylindriques, 200 portent des marques de fabrique dont celles de Caius Salvius Gratus, Cnaeus Pompeianus Cassianus, Claudius Onesimus et un Secundus Sentius Aquileiae, de la même famille que la célèbre Sentia Secunda. Un curieux élément en bois à tête sculptée féminine et décor en creux pourrait avoir été dans son premier usage un moule de fond de bouteille carrée à décor de grande rosette dans un cercle.

302Voir aussi nos 46, 149.

5. CLIENTÈLE ET CENTRES DE CONSOMMATION

5 . 1. Verre et sources écrites

303216. D. BARAG, Alexandrian and Judean Glass in the Price Edict of Diocletian, JGS, 47, 2005, p. 184-186 : nouvelle discussion, faisant suite au no 2006 . 312, sur la valeur à accorder aux adjectifs « de Judée » et « alexandrin », qualitative ou topographique, dans la désignation des différentes catégories de verre présentes dans l’édit de Dioclétien. L’auteur, se fondant sur le changement de nom de la province en 135, prône l’interprétation qualitative.

304217. M.-D. NENNA, Les carreaux de fenêtre dans les ostraka et les papyrus égyptiens, no 38, p. 118-120 : des quelques documents (deux ostraka de Haute-Égypte et papyrus d’Oxyrhinchos et de Panopolis) disponibles, il ressort que l’emploi des verres à vitre se voyait dans les bains aussi bien de domaines agricoles et de villages que de cités, mais aussi dans d’autres édifices publics. Les prix étaient au poids et pouvaient aussi comprendre la pose.

305218. E. M. STERN, Ancient Glass in a Philological Context, Mnemosyne, 60, 2007, p. 341-406 : très utile contribution qui rassemble en 11 sections les réflexions de l’auteur sur une série de textes littéraires et documentaires en grec et en latin mentionnant le verre et son artisanat et les éclaire à l’aide des progrès récents dans l’étude du verre (voir déjà 2001 . 4, 153, 161, 2006 . 231, 441). Parmi les nouvelles propositions, on note l’interprétation de la première attestation du terme huelos (pratiques funéraires des Éthiopiens : Hérodote, Histoires, 3, 24), comme de la muscovite ou de la sélénite.

5 . 2. Inscriptions sur verre

306219. I. FADIC, Staklar Alexandros, VjesDal, 99, 2006, p. 153-160 : aux trois ex. d’époque romaine tardive portant le nom d’Alexandre au génitif en lettres grecques, provenant de Rome et d’Aquilée, s’ajoute un nouveau découvert dans le port de Resnik en Croatie.

307220. I. LAZAR, Inscriptions on Glass Vessels, Craftsmen, Workshops and Trade Routes, Histria Antiqua, 14, 2006, p. 115-124 : réunion des différents types de vases en verre issus des fouilles récentes de Slovénie présentant des inscriptions de nature variée : vases à boire (gobelet à courses de char, à bons vœux en grec, à signature [Ennion]), bouteilles prismatiques (ex. de Sentia Secunda et de C. Salvius Gratus), unguentaria à marque renvoyant au contrôle du contenu par le pouvoir impérial ou par des privés, vases à impression monétaire.

308Voir nos 25, 29-30, 96, 104-105, 282, 313, 324.

5 . 3. Iconographie

309221. H. MEYER, Pierino da Vinci, Dante und die Portlandvase, Boreas, 27, 2004, p. 147-149 : essai sur les conditions de la découverte réelle et légendaire du vase camée Portland et sur son influence sur les artistes de la Renaissance.

5 . 4. Rapports entre le verre et les autres matériaux

310222. M. HEGEWISCH, Germanische Adaptationen Römischer Importgefässe, BerRGK, 86, 2006, p. 197-348 : dans ce gros article, l’auteur analyse, parmi le matériel germanique de la région de l’Elbe, les vases céramiques dont les formes ne sont pas issues d’une tradition germanique et qui présentent des similitudes indiscutables avec les formes romaines réalisées en métal, en verre ou en céramique, tels les coupes côtelées, les gobelets à facettes ou à décor gravé, les gobelets à dépression (les formes en verre auraient dû être mises plus en exergue). Il y voit non pas des imitations ludiques, mais une influence importante, qui fait que de nombreux profils de vases germaniques évoluent parallèlement à ceux des importations romaines, tant aux frontières de l’Empire romain que dans des régions plus éloignées de la Germania Magna.

311223. A. TRESSAUD, M. VICKERS, Ancient Murrhine Ware and its Glass Evocations, JGS, 49, 2007, p. 143-152 : après avoir rassemblé et commenté les témoignages des Anciens sur les murrina, après d’autres et notamment D. Harden, les auteurs assimilent ce terme aux vases en fluorite (ou fluospar), exploitée en Carmanie, et présentent à nouveau le skyphos Crawford et la coupe à une anse Barber, trouvée dans la même tombe d’époque romaine à la frontière turco-syrienne. Il semble audacieux de mettre en relation les verres façonnés sur noyau d’époque archaïque et classique en verre blanc à décor violet (ex. de la nécropole de Pichvnari en Géorgie) avec le passage de Pline (HN, 36, 198) qui évoque les imitations de murrina par les verriers romains.

5 . 5. Centres de consommation, par ordre alphabétique de pays

312Afghanistan

313Voir nos 37, 63.

314Albanie

315224. F. TARTARI, Prodhime qelqi të shekujve I-IV të erës sonë në Shqipëri, Durrës, 2005 : catalogue des verres d’Albanie reprenant les travaux antérieurs de l’auteur (voir 2001 . 165 et 2006 . 322).

316Allemagne

317225. M. J. KLEIN, Barillets en verre provenant de Mayence et de ses alentours, Bull. AFAV, 2006, p. 28-30 : 12 pièces sont répertoriées, deux d’entre elles, provenant de la nécropole de Wolfsheim près de Mayence, sont présentées avec le matériel associé en verre et en fer daté de la seconde moitié du IVe s.

318226. B. TREMMEL, Glasgefässe und Glasperlen aus Haltern, Anreppen und Oberaden, dans G. ISENBERG, Varia Castrensia Haltern, Oberaden, Anreppen (Bodenaltertümer Westfalens, 42), Mayence, 2006, p. 235-285 : nouvel examen des vases en verre (ca 200 ex. dont 92 fragments en verre mosaïqué) et des perles découverts dans le camp d’Haltern (aménagé en 5 av. J.-C. et abandonné en 9) et première publication de ceux des camps d’Anreppen (aménagé dans l’hiver 4/5 et abandonné en 9 : ca 50 ex.) et d’Oberaden (aménagé en 11 et abandonné en 8/7 av. J.-C. : ca 50 ex.). Le mobilier se répartit entre vaisselle moulée (bols et coupes hémisphériques surtout mosaïqués, vases côtelés et imitations de formes céramiques) et verres soufflés (quelques gobelets et surtout des balsamaires) ; on note aussi un fragment de verre soufflé dans un moule. Les perles présentent le plus souvent un décor oculé, mais on note aussi un décor appliqué en spirale et une perle faite de trois segments de fils bichromes.

319Voir aussi nos 93, 109, 127, 159, 205.

320Belgique

321227. C. CAPPUCI, M.-H. SCHUMACHER, O. VRIELYNCK, Une verrerie mérovingienne exceptionnelle à Gretz-Doiceau (Brabant wallon, Belgique), Bull. AFAV, 2006, p. 31-32 : corne à boire torsadée de 32 cm provenant d’une tombe datée entre 520/530 et 560-570.

322228. P. COSYNS, M. MARTENS, T. DEBRUYNE, Contextual Analysis of Glass in the Roman Vicus of Tienen, Preliminary Results, no 14, p. 98-105 : développement d’une base de données relationnelle pour rendre compte des découvertes effectuées entre 1997 et 2003 au Sud-Ouest du vicus selon les contextes (habitat, Mithraeum, sépultures, fosses [simples dépotoirs ou caractère rituel]). Les bols côtelés Is. 3 sont principalement repérés dans l’habitat et apparaissent comme élément résiduel jusque dans des couches datées du IIIe s. ; les contenants à parfum proviennent eux essentiellement de sépultures (ce qui n’a rien d’étrange, à mon sens, et a été déjà constaté sur d’autres sites) ; la présence de bracelets de La Tène jusque dans des contextes du IIe s. indique peut-être leur utilisation comme amulettes.

323229. J. DELRUE, Fols-les-Caves, nécropole mérovingienne au lieu-dit « le Tombois », Données chronologiques réactualisées et étude de la verrerie, Vie archéologique, Bull. de la fédération des archéologues de Wallonie, 63, 2005, p. 59-71 : les 30 inhumations se situent toutes entre 470 et 670. Elles n’ont livré qu’un seul verre en contexte, un gobelet campaniforme ; le second, hors contexte, est un pot globulaire à ouverture resserrée décoré de côtes appliquées. Tous deux sont datés de la fin du VIe - début du VIIe s.

324230. C. FONTAINE-HODIAMONT, H. WOUTERS, Le diota de Vieuxville et la cruche de Crupet, Approche technologique, analyses et restauration de deux verres romains tardifs, Revue de l’Institut royal du patrimoine artistique, 31, 2004-2005, [2007], p. 19-38 : présentation très attentive à la technique de deux belles pièces méconnues conservées au Musée du Verre de Charleroi, datées de la fin du IVe s. - début du Ve s. Elles sont toutes deux décorées d’une collerette striée à la molette et ornée d’un filet bleu appliqué et présentent le même type de pied rapporté, ainsi que des anses élaborées. Les analyses montrent qu’elles ont été manufacturées avec le verre dit « HIMT », d’origine égyptienne.

325231. F. HANUT, La verrerie dans la cité des Tongres au Haut-Empire, Un aperçu général, no 14, p. 10-28 : riche article faisant état de la documentation disponible (essentiellement des contextes funéraires), rappelant les données concernant les ateliers secondaires de la région et le poids des importations venues des ateliers de Cologne et dressant un tableau de la consommation du verre depuis l’époque pré-flavienne, où la verrerie reste un produit rare, jusqu’à la fin du IIIe s.

326232. E. LEENKNEGT, Typological Survey of the Roman Glass in Velzeke, no 14, p. 132-134 : rapide revue du mobilier datant entre l’époque augustéenne et la fin du IIIe s. avec plus d’un quart composé de bouteilles prismatiques et la présence notable de vases à boire en verre « noir ».

327233. W. SEVENANTS, P. COSYNS, Roman Glass from Rumst, no 14, p. 106-112 : petits lots de mobilier provenant de fouilles de sauvetages ayant livré des structures datant du IIe s. et de la seconde moitié du IIe - première moitié du IIIe s. : verre à vitre coulé et étiré et soufflé (1 ex.), vases à verser (bouteilles Is. 50, cruches coniques à anse dentelée Is. 55, bouteilles hexagonales), ainsi que divers vases à boire.

328Voir aussi nos 83, 96, 122, 148, 152, 205.

329Bulgarie

330Voir no 108.

331Chypre

332234. E. RAPTOU, A Painted Roman Tomb at Paphos (P.M. 3510), MedA, 17, 2004, p. 311-321 : de cette tombe collective proviennent trois balsamaires piriformes de taille différente et un balsamaire à panse aplatie qui ont été trouvés en place dans un loculus scellé par trois dalles portant la représentation peinte d’une jeune fille / femme et sont datés de la fin Ier - début du IIe s. En outre, on relève un unguentarium à corps en cloche et deux à corps conique qui témoignent de l’occupation de la tombe aux IIe-IIIe s.

333235. M.-D. NENNA, Contenants et vaisselle de verre, dans S. FOURRIER, A. HERMARY éd., Le sanctuaire d’Aphrodite à Amathonte de l’époque archaïque à la fin du Ier siècle apr. J.-C., Athènes, 2006, p. 142-149 : cinq groupes de verres qui s’échelonnent du VIIIe s. av. J.-C. au Ier s. apr. J.-C. sont présents dans les découvertes de l’acropole d’Amathonte. La palette à cosmétique est une pièce tout à fait rare (Ve. 1), seuls cinq autres ex. sont connus, il s’agit d’une importation venant de Phénicie ou d’Assyrie, datée entre la fin du VIIIe et le VIe s. av. J.-C. Les verres façonnés sur noyau proviennent des ateliers rhodiens en activité de la fin du VIe s. av. J.-C. à la fin du Ier s. av. J.-C. (Ve. 2-6). Les vases moulés monochromes, à décor de simples rainures (Ve. 7-54) ou cannelé (Ve. 55-57), aux profils linéaires (Ve. 58-62) ou bien ornés de côtes (Ve. 63-85), font partie des productions syro-palestiniennes qui sont datées entre la fin du IIe s. av. J.-C. et la fin du Ier s. apr. J.-C.

334Voir aussi nos 163, 205.

335Croatie

336236. Z. BULJEVIC, Stakleni inventar s Eresovih, Siljegovih i Popovih Bara u Vidu, VjesDal, 94, 2001, p. 165-193 : présentation des fragments de verres, majoritairement d’époque paléochrétienne, provenant de trois sites autour de Narona (lampes / gobelets coniques ; vases soufflés dans un moule, puis à la volée ; plaque dorée destinée à la fabrication de tesselles).

337237. Z. BULJEVIC, Tragovi staklara u rimskoj provincji Dalmaciji (Traces of Glassmakers in Roman Dalmatia), VjesDal, 98, 2005, p. 93-106 : pour évoquer à la fois l’activité des verriers de Croatie et le commerce du verre, réunion de différentes catégories de mobilier : skyphos d’Ennion (Narona), skyphos d’Aristeas (Narona) et fragment signé de l’un ou de l’autre (Tiluriju), skyphos avec empreinte à la pince illisible d’un des verriers se réclamant sidoniens (Narona) ; unguentaria et bouteilles carrées dont les marques renvoient au contenant, et non au verrier comme proposé, fragment de sarcophage du verrier Paschasius ou Pascasius. La pièce la plus intéressante (fig. 7 a-b) est un moule en pierre portant dans un cadre rectangulaire (10 × 21 cm) au centre un cadre carré avec l’inscription Miscenus / Ampliatus / facit / Salonas, flanquée de gladiateurs et de palmes. On ne connaît pas de bouteille rectangulaire en verre portant un tel motif, mais la taille et la formulation de l’inscription rappellent les vases marqués de Sentia Secunda d’Aquilée.

338238. I. FADIC, Merkur Boca iz arheoloskog Muzeja Istre e Puli, Histria Antiqua, 13, 2005, p. 205-202 : à côté de la belle bouteille Mercure hexagonale à inscription MCHR, présentation des bouteilles pseudo-Mercure carrées, hexagonales et octogonales, découvertes à Iader et Argyruntum, aux décors géométrique et floral, ou inscrites, probables imitations régionales en verre fin des prototypes rhénans et italiens.

339239. I. FADIC, Imports of Syro-Palestinian Glass Products in Liburnia, dans S. CACE, A. KURILIC, F. TASSAUX éd., Les routes de l’Adriatique antique, Géographie et économie, Bordeaux, 2006, p. 253-256 : après avoir rappelé les sites principaux qui ont livré du verre (Aenona, Iader, Asseria ont livré 80 % des vases du corpus), l’auteur porte son attention sur les verres soufflés dans un moule d’origine syro-palestinienne découverts dans cette région et datés des Ier-IIe s.

340Voir aussi nos 116, 205.

341Égypte

342240. R. KUCHARCZYK, Early Roman Glass from Marina el-Alamein, PolAMed, 16 (Reports 2004), 2005, p. 93-99 : parmi ces verres, issus de contextes aussi bien funéraires que domestiques datés entre le Ier et le IIIe s., on note trois coupes moulées côtelées, des gobelets à dépressions (en grand nombre) ou bien à fines lignes incisées, des coupelles à anses festonnées ou bien moulées en verre incolore et à marli. Parmi les formes fermées, dominent les vases à long col cylindrique (à khôl et à parfum) ; les vases à col resserré semblent plus rares, de même que les aryballes. Fragments de verre à vitre coulés et étirés ou bien en cive (datation exacte non précisée) sont aussi à signaler.

343241. R. KUCHARCZYK, Glass Finds from the Basilica in Marea, 2004, PolAMed, 16 (Reports 2004), 2005, p. 55-59 : les lampes à pied tubulaire plein ou, plus rarement, creux dominent cet assemblage de couleur bleutée daté des VIe-VIIe s., les formes à anses de suspension étant moins nombreuses. Parmi les verres à pied, un ex. bleu clair à pied rapporté vert clair. Fragments de cives en verre bleu-vert d’un diam. allant jusqu’à 20 cm.

344242. R. KUCHARCZYK, Late Roman / Early Byzantine Glass from the Basilica in Marea, PolAMed, 17 (Reports 2005), 2006, p. 70-74 : durant la campagne 2005 ont été mis au jour plus de 120 vases fermés où dominent des vases à col en tulipe et à fond enfoncé, certains portant des décors appliqué marron-rouge, bleu cobalt et vert, peint en marron-rouge, à protubérances pincées ou bien à spirales obliques soufflées dans un moule. S’ajoutent des lampes à pied tubulaire plein et des verres à pied.

345243. R. KUCHARCZYK, Late Roman / Early Byzantine Glass from the Auditoria on Kom el.Dikka in Alexandria, PolAMed, 17 (Reports 2005), 2006, p. 45-50 : dans ce mobilier livré par la fouille des auditoria et daté entre le IVe et le VIIe s., lampes coniques vert olive à décor appliqué bleu foncé ou vert émeraude à fond conique plein, plat ou bien muni d’un cordon appliqué, lampes-bols à trois anses, lampes à pied tubulaire, flacons à embouchure en tulipe, assiettes et coupelles à base annulaire à stries ou à fil enroulé.

346244. M.-D. NENNA, Le mobilier en verre de l’époque ptolémaïque et du Haut-Empire à Tell el-Herr, dans J.-Y. CARREZ-MARATRAY, D. VALBELLE éd., Tell el-Herr à l’époque ptolémaïque et au Haut-Empire, Paris, 2007, p. 278-283 : à la fin de l’époque ptolémaïque, peuvent être attribués uniquement un fragment d’alabastre façonné sur un noyau et un bol moulé monochrome. Le mobilier du Haut-Empire est peu abondant et se partage entre gobelets et contenants à parfum en verre incolore et vases de stockage en verre bleu-vert.

347245. M. RODZIEWICZ, Glass, dans M. RODZIEWICZ, Elephantine XXVII, Early Roman Industries in Elephantine, Mayence, 2005, p. 25-28, 34-35, 81-96 et 115-122 : l’abondant mobilier provient d’un sondage au sein d’un dépotoir d’une zone artisanale qui comprenait des ateliers de potiers, de faïenciers et de verriers, datés des deux premiers siècles de notre ère. Il est difficile d’inférer à partir des déchets les productions de l’atelier, mais il semble bien que deux types de verre brut étaient employés : un verre incolore de très bonne qualité et un verre bleu-vert, souvent impur. On pourrait supposer que les différents types de gobelets en verre incolore (à dépressions, à fil appliqué et à incisions), les aryballes incolores et les contenants à parfum et à khôl bleu-vert, ainsi que les perles dorées font partie des productions de l’atelier. Un déchet (cat. 5) pourrait suggérer la manufacture de verre mosaïqué. En revanche, il faut exclure la production de verre peint (seul le cat. 109 porte une décoration peinte, les cat. 110-111 et 117-178 sont décorés de fils appliqués et marbrés). On note aussi des verres à décor de facettes taillées de divers types (cat. 100-104) et des contenants à décor de nid d’abeille soufflés dans un moule et non gravés (cat. 106-107).

348246. F. SILVANO, Glass Finds from Medinet Madi, Egypt, no 10, p. 119-121 : parmi le mobilier provenant de la fouille du Temple C, situé au Sud du temple aux deux crocodiles, gobelet cylindrique gravé de grands losanges et de pétales ovoïdes, trois coupes à décor de diamants recouvrant toute la panse, trois fragments à décor de grains de riz, fragments à décor serpentiforme appliqué (pas d’ill.), coupe mosaïquée tardive du IIIe s. par le contexte, fragment de verre peint et à l’or.

349Voir aussi nos 25, 35, 119, 132, 160, 174, 205.

350Espagne

351247. J.-M. COLL RIERA, A Fourth-Century Assemblage of Glass from the Roman Villa of Can Palau, Barcelona, Spain, no 10, p. 131-134 : dépotoirs datés de 330-360 (gobelets Is. 106 et coupes à bord tubulaire) et 360-400 (gobelets Is. 106 incolores, amphores et cruches en verre vert-olive, bouteilles et bols à décor gravé incolores). Autour d’un fragment de bol portant un buste de saint dans un octogone à la feuille d’or, réunion d’un ensemble de fragments gravés de la même région datés de la seconde moitié du IVe s.

352248. M. J. CORBACHO HIPOLITO, El vidrio en el mundo funerario emeritense, Unguentaria, MéridaMem, 8, 2002 [2005], p. 487-512 : à partir de l’examen du mobilier funéraire issu de 32 interventions archéologiques (132 vases, dont 81 % proviennent de sépultures à incinération) dans les nécropoles de Mérida, proposition de classification des balsamaires et unguentaria, qui, trop fidèle à la classification de Cl. Isings (par ex., le groupe V contient 8 types et non pas des variantes de forme et de chronologie bien différentes), ne met pas assez en valeur les spécificités lusitaniennes.

353249. J. MARQUEZ PEREZ, M. J. CORBACHO HIPOLITO, Revision chronológica de las botellas ésfericas de vidrio a partir del estudio de un depósito funerario procedente de Augusta Emerita, MéridaMem, 7, 2001 [2004], p. 369-380 : la découverte dans une sépulture à incinération d’une petite bouteille sphérique à décor appliqué et à fond très enfoncé (qui n’entre pas dans les typologies habituelles), accompagnée d’une cruche à corps sphérique, d’une autre à corps conique et d’un vase à une anse, amène les auteurs à réunir d’autres ex. aux mêmes caractéristiques et à en faire, avec raison, des productions ibériques datées du dernier tiers du Ier s.

354250. C. PéREZ MAESTRO, M. J. CORBACHO HIPOLITO, El rhyton de vidrio, Una pieza exceptional en el mundo emeritense, MéridaMem, 9, 2003 [2006], p. 561-571 : découverte dans un contexte domestique de la seconde moitié du Ier s. d’un rhyton à bord droit et tubulure sous le bord et présentation des parallèles de Bétique : deux pièces de Cadiz, l’une à bord droit et décor sablé à dater plutôt du milieu du Ier s., l’autre à bord largement évasé, et une pièce de Séville de même forme que la pièce de Mérida. Vu la variété des formes classées sous l’appellation rhyton, il y aurait eu lieu de se détacher de la classification de Isings, pour en élaborer une nouvelle.

355Voir aussi nos 25, 36, 103, 120, 164, 205.

356France

357251. V. ARVEILLER, Le mobilier en verre de la nécropole de Maule (Yvelines), Bull. Archéologique du Vexin français et du Val-d’Oise, 38, 2006, p. 143-163 ; ead., Aperçu du mobilier en verre de la nécropole de Maule (Yvelines), IVe-VIe siècle, Bull. AFAV, 2007, p. 53-54 : à côté de quelques pièces issues de tombes du IIe-IIIe s. (bouteille hexagonale et deux pots carrés d’un côté, cruche à tubulure de l’autre) et d’un barillet marqué FRO, le mobilier appartient essentiellement au service de table habituel à la fin du IVe s. - début du Ve s., avec l’association dans six tombes d’un gobelet et d’une bouteille. La vaisselle de l’époque mérovingienne (fin Ve - VIe) est peu nombreuse (13 vases pour 900 tombes) et donne une image partielle de la production de cette époque. Bel ensemble de colliers et de perles de cette période.

358252. B. AUBRY, D. LEPINAY, D. BRETON avec la collab. de F. LABAUNE, La nécropole de « La Petite Némerie » à Vivoin (Sarthe), Une sépulture à incinération particulière, Bull. AFAV, 2006, p. 12-14 : se compose d’une urne cinéraire (bouteille carrée à cercles concentriques sur le champ), fermée par un unguentarium placé à l’envers portant la simple marque A et contenant un unguentarium à marque SPS GAF autour de Minerve armée. Posé à la base de la bouteille, un fragment de verre à vitre recouvrant trois strigiles en fer. Datation à resserrer dans la seconde moitié du Ier s. - début du IIe s.

359253. C. BEURION, Y.-M. ADRIAN, Des verreries du Bas-Empire découvertes dans la nécropole de la Comminière à Val-de-Reuil (Eure), Bull. AFAV, 2006, p. 7-11 : dans ces tombes datées entre le IIe-IIIe s. et le milieu du IVe s., on note un vase à tubulure avec monnaies de la fin du IIIe s., une fiole élancée bleutée à dépressions et fond resserré avec une monnaie de la fin du IIIe s., un barillet avec lettres M M et un bol Is. 96 associés à deux nummi de Constantin émis vers 330-340.

360254. A.-S. BRIDE, Le mobilier de verre des fouilles anciennes et récentes de Bibracte, catalogue des objets de parure provenant des fouilles anciennes, catalogue des objets issus des fouilles de Bibracte de 1984-2001, dans J..P. GUILLAUMET et M. SZABO, Études sur Bibracte, I (Bibracte, 10), 2006, p. 81-161 : ce catalogue présente, en deux parties (fouilles anciennes et fouilles 1984-2001) et par chantier, le mobilier en verre, essentiellement des perles et des bracelets, mis au jour à Bibracte. L’introduction met l’accent sur la richesse typologique du corpus : les bracelets sont datés entre La Tène C2-transition C2 / D1 et La Tène D1 ; les perles recouvrent toutes les périodes de La Tène. La présence de blocs de verre brut bleu cobalt et violet et de ratés de perles autorise à supposer la présence d’un atelier. Les fragments de vaisselle en verre mosaïqué (nos 118-120, 122, 138, 192, 198, 240, 254, 275) et de verre soufflé (nos 77, 81-93, 116-117, 125-129, 131-134, 139-140, 145, 156-158, 161-163, 165, 167, 171-175, 181, 187, 222-223, 225, 229, 233, 236, 241) sont un peu perdus dans le catalogue. Ils auraient mérité d’être traités à part et illustrés par des dessins lorsque cela était possible et de bénéficier, eux aussi, d’une introduction.

361255. H. CABART, Les verres gallo-romains de Pontpierre (Moselle), contournement de Faulquemont, Bull. AFAV, 2005, p. 18-22 : au lieu-dit de Kelsborn, découverte d’un mausolée renfermant un coffre funéraire avec une urne Is. 67 c à anses en M et une autre incinération dans un vase Is. 63 à côtes. À l’Est du monument funéraire, 11 fosses au remplissage charbonneux ont livré, outre des bouteilles Is. 50 (dont 5 issues du même moule) et 51, une vaisselle de table variée : cruche à anse en volute, patères et modiolus, des assiettes Is. 43, un gobelet à facettes et des amphorisques à corps cylindrique (fin Ier-IIe s.). Le mobilier recueilli à Almert est plus tardif (IIIe s.) : gobelets Is. 85 b, grands plats, bouteilles Mercure, coupelle et flacon à décor vermiculaire et inscription.

362256. H. CABART, Les verres de trois tombes mérovingiennes exceptionnelles à Saint-Dizier (Haute-Marne), Bull. AFAV, 2006, p. 33-37 : tombe masculine (no 11) comprenant une bouteille, un petit bol et une grande coupe à décor de filets introduits dans la paraison pour former un décor de plumes d’oiseaux (fin Ve - début du VIe s.) ; tombe de jeune fille (no 12) portant un habit cousu d’une cinquantaine de perles en ambre, en cristal de roche et en perles dorées, ainsi qu’un collier, inhumée dans un cercueil en bois avec une bouteille et une coupe soufflée dans un moule (première moitié du VIe s.) ; tombe de guerrier (no 13) avec un gobelet campaniforme et deux coupes tronconiques à décor appliqué de filets blancs (fin Ve - début du VIe s.).

363257. H. CABART, Les verres miniatures d’une sépulture de Saint-Memmie (Marne), Bull. AFAV, 2007, p. 23-24 : manufacturés en verre incolore, une bouteille ansée, une bouteille Mercure, un bol cylindrique Is. 85 et un flacon à pied à balustre et à décor serpentiforme bleu et blanc, tous d’une taille bien inférieure à la taille habituelle, découverts dans une sépulture d’adolescent(e) datée de la fin du IIe - début du IIIe s.

364258. H. CABART, Deux nouveaux sites mérovingiens, Prény (Meurthe-et-Moselle) et Norroy-le-Veneur (Moselle), Bull. AFAV, 2007, p. 61-64 : présentation rapide, mais abondamment illustrée, de la verrerie (essentiellement des vases à boire aux formes répétitives) trouvée dans les contextes funéraires et domestiques de ces deux sites datés entre le Ve et le VIIe s.

365259. S. CORNARDEAU, Trois ensembles de verres de l’Antiquité tardive et de l’époque mérovingienne dans le Sud-Ouest, La domus urbaine tardive de Cieutat à Eauze (32), le castellum du Bas-Empire et du haut Moyen Âge de Chastel-Murat (15), la villa mérovingienne du camp des armes à Lapanouse-de-Cernon (12), Bull. AFAV, 2005, p. 49-53 : le premier ensemble, daté des deux dernières décennies du IVe et des premières années du Ve s., comprend des coupes à bord coupé, des vases à décor gravé de lignes de losanges ainsi que des bouteilles vert olive ; le second un lot de vases de même date et un autre daté des VIe-VIIe s. (gobelets à décor émaillé, gobelets campaniformes dont certains à décor soufflé dans un moule, vases à décor de croisillons et d’arcades appliquées) ; le troisième est daté de la seconde moitié du VIe s. et du VIIe s.

366260. S. D. FONTAINE, Le verre de la nécropole augusto-claudienne de la Gatasse (Bouches-du-Rhône), Première approche, Bull. AFAV, 2005, p. 68-71 : dans cette modeste nécropole à crémations datée des quatre premières décennies du Ier s., seules les sépultures à urne céramique ont livré systématiquement un ou plusieurs balsamaires en verre en dépôt primaire et secondaire. Le dépotoir de l’ustrinum a livré un minimum de 106 balsamaires, tous déformés par le feu. Les balsamaires Is. 6 de couleur vive représentent 70 % du matériel identifiable ; les balsamaires Is. 8 en verre bleu-vert présentent des variantes.

367261. S. D. FONTAINE, Le verre, dans M. BATS dir., Olbia de Provence (Hyères, Var) à l’époque romaine (Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C.) (Ét. Massaliètes, 9), Marseille, 2006, p. 54-61 et 307-381 : riche étude typo-chronologique et quantitative présentée selon le découpage stratigraphique, phase par phase, du mobilier issu de la fouille de l’îlot VI. Plus de 60 % du matériel provient des phases d’occupation, d’abandon et de réoccupation partielle de la domus du Sud, datées entre 40/30 av. J.-C. et 80 apr. J.-C., et offre un corpus de formes et de techniques abondant et diversifié (bols moulés monochromes à rainures, « linear-cut », formes côtelées précoces et régulières [voir déjà 2006 . 137], imitations de formes métalliques ou céramiques, vases ouverts soufflés à bord coupé et / ou à décor de rainures, « zarte Rippenschalen », coupelles à bord ourlé ou repliement sur la panse, coupelles à bord épaissi, balsamaires, unguentaria et bouteilles, gobeleterie soufflée dans un moule – décor de cannelures, d’amandes, de scènes de spectacles, de scènes mythologiques). Le mobilier des phases suivantes (80-275 ; 275-475 ; 475-550 ; 550-650) est beaucoup moins abondant, mais présenté avec le même soin, avec l’élaboration de faciès pour chaque phase et sous-phase et la distinction claire des éléments intrusifs ou résiduels. Est aussi étudié le comblement du puits public datable du début du IIIe s. avec un mobilier incolore homogène, moulé et soufflé, et une petite série d’éléments résiduels. Un cas à part est constitué par un grand plat moulé en verre vert émeraude (diam. 45 cm) que l’auteur a raison de ne pas considérer comme une pièce résiduelle, mais plutôt comme une pièce datable du IIIe s. et même de plus tard (à côté des pièces incolores de même profil, les ex. de verrerie moulée de couleur vive, vert opaque, bleu turquoise, bleu foncé sont bien attestés dans le mobilier romain tardif des oasis du désert libyque).

368262. S. D. FONTAINE, Le verre d’un dépotoir portuaire du Haut-Empire à Marseille (place Jules-Verne), Premiers résultats, Bull. AFAV, 2007, p. 12-21 : les 110 individus majoritairement bleu-vert se répartissent entre 10 % de formes moulées (bols côtelés bleu-vert et une coupelle carénée incolore), 4-5 % de vases à boire soufflés dans un moule (coupes cannelées, gobelets à décor de feuilles et coquillages et à décor de losanges) et 85 % de vaisselle soufflée. Plus des deux tiers sont des formes ouvertes : bols et gobelets à bord coupé de formes variées, portant des rainures incisées ou bien des dépressions ; vases ouverts à lèvre épaissie, parmi lesquels des trullae à décor de filets appliqués. Les formes fermées se répartissent entre flacons, aryballes et un petit nombre de balsamaires (4 %) de types connus ; on note aussi deux entonnoirs, un fragment de col de guttus et un curieux objet à panse allongée décorée de fines côtes. La composition de l’assemblage est très proche de celle du dépôt portuaire de Narbonne-la-Nautique (M. FEUGèRE, RAN, 25, 1992, p. 177-206), mais légèrement plus tardive (dernier quart du Ier s.).

369263. D. FOY, Les objets en verre de la période antique, dans Le Musée Gadagne : Archéologie et Histoire au cœur d’un projet patrimonial à Lyon (Documents d’Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne, 29), Lyon, 2006, p. 204-212 : daté de l’extrême fin du IVe s. ou des premières décennies du Ve s., ce lot de verres de teinte claire, très homogène, parfois légèrement verdâtre ou bleutée (groupe 3 . 1 = Levantine I), comprend essentiellement des bols profonds et des gobelets, aux décors gravés relativement nombreux : simples rainures, frise de losanges laissés nus ou quadrillés, décor figuré avec un danseur, hachures et motifs géométriques très légèrement incisés.

370264. D. FOY, Le verre, une production hiérarchisée, dans Antiquité tardive, haut Moyen Âge et premiers temps chrétiens en Gaule méridionale (Gallia, 64), 2007, p. 135-144 : riche mise à jour des données sur le mobilier en usage et sur les ateliers secondaires en activité du IVe s. au début du VIIIe s. en Gaule méridionale.

371265. C. GONçALVES-BUISSART, P. Le ROY-LAFAURIE, Les verres de la nécropole du Bas-Empire de Tremblay en France, Bull. AFAV, 2007, p. 37-42 : bel ensemble de 36 sépultures (IVe s. - début du Ve s.) ayant livré des éléments de parure et 11 vases en verre : 5 gobelets apodes dont un en verre soufflé dans un moule, deux flacons, l’un à col cylindrique, l’autre à col en entonnoir, une cruche, ainsi qu’un pichet et une lampe à haut pied creux et panse sphérique, de types rares.

372266. A. HENTON, La nécropole de Dourges (Pas-de-Calais), Bull. AFAV, 2005, p. 61-62 : parmi les 24 structures funéraires du IVe s., deux tombes remarquables pour leur mobilier en verre : tombe d’une jeune fille dans un coffre en bois avec un flacon au-dessus de la fosse sépulcrale, une cruche Is. 120 b et un bol Is. 96 a placés au pied du cercueil ; tombe d’un adulte avec deux cruches Is. 120 b, une cruche Is. 122, deux gobelets Is. 96 et 109 b répartis près de la tête et du pied gauche.

373267. A. LUBERNE, A. MOIRIN, Un lot de verres mis au jour à Barmont, commune de Mehun-sur-Yèvre (Cher), Bull. Instrumentum, 24, 2006, p. 30-32 : gobelets à lèvre évasée et panse cintrée, gobelets à facettes taillées, pots Is. 94 de production régionale datés entre 75 et 150.

374268. M.-T. MARTY, Un premier état des lieux de la recherche sur le verre en Midi-Pyrénées, Bull. AFAV, 2005, p. 54-56 : mise au point sur la bibliographie et les projets en cours en Midi-Pyrénées.

375269. M.-T. MARTY, Rapport VII, Les verres, dans S. CLEARY ESMONDE, J. WOOD, Saint-Bertrand-de-Comminges, Le Rempart de l’Antiquité tardive de la ville haute, Pessac, 2006, p. 295-306 : parmi ces verreries datées entre le Ve et le VIIIe s., on note un ensemble conséquent de bols décorés de filets blanc opaque datés du VIe s. Quelques fragments évoquent l’activité d’un atelier secondaire de verrier ; l’auteur rassemble en conclusion les attestations de cette activité en Midi-Pyrénées.

376270. M.-T. MARTY, Le verre, dans D. SCHAAD, La Graufesenque (Millau, Aveyron), vol. I : Condatomagos, Une agglomération de confluent en territoire rutène, Bordeaux, 2007, p. 125-133 : le mobilier en verre trouvé à l’intérieur des fana est peu abondant – 34 individus qui datent des deux premiers siècles de l’Empire, à l’exception d’un bol à dépressions du Bas-Empire –, mais assez varié, puisque 17 formes communes en Gaule sont représentées.

377271. M.-T. MARTY, Notices consacrées au mobilier en verre, dans Métropolis, cat. expo. Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2007, p. 99, 106-109 : outre des balsamaires de types variés provenant de nécropoles, sont présentés des blocs de verre brut trouvés pour les uns dans une fosse-dépotoir datée entre 50 et 80 apr. J.-C., pour les autres datés de la fin de l’Antiquité. On note aussi des verres taillés à décor figuré (voir no 100) ou à décor de losanges en relief, un bol mosaïqué et un gobelet cylindrique à pied à décor de filets blancs appliqués.

378272. J. MOTTEAU, La vaisselle de verre dans l’habitat, le vitrage des bâtiments privés, dans Tours antique et médiévale, Lieux de vie, Temps de la ville (RACF, Suppl. 30), 2007, p. 223-225 : la première contribution porte surtout sur l’époque médiévale, avec la généralisation de l’emploi de fondant potassique au IXe s. ; la seconde mentionne la présence de verres à vitre soufflés en manchon et découpés au grugeoir et d’un élément en plomb dans la basilique de Saint-Perpet, construite vers 470.

379273. V. RIGBY, Glass Vessels, dans I. M. STEAD, J.-L. FLOUEST, V. RIGBY, Iron Age and Roman Burials in Champagne, Oxford, 2006, p. 68-73 et 253-338 : dans la nécropole de Ville-sur-Retourne, ont été mis au jour 17 vases dans des tombes à crémation datées entre 50 et le début du IIIe s. (balsamaires, coupelles, bouteilles carrées à marque géométrique, cruche et jarre à deux anses), et 15 vases dans des tombes à inhumation du IVe et du début du Ve s. (bols Is. 96 a dont un à décor gravé, coupes à dépressions, flacons dont un soufflé dans un moule, grande cruche, cruche à tubulure et pots cylindriques).

380274. S. RIQUIER, P. SALé, La nécropole du Haut-Empire de Tavant (Indre-et-Loire), Les dépôts d’objets en verre, dans Ensembles funéraires gallo-romains de la région Centre 1 (RACF, Suppl. 29), 2006, p. 84-86 : parmi les 18 verres mis au jour dans les 27 sépultures à inhumation, on compte deux contenants soufflés dans un moule, l’un en pomme de pin, l’autre conchyforme et un pot carré avec marque en losange. La datation des flacons sphériques sans col est beaucoup trop large et il aurait mieux valu mettre en valeur les datations propres à la nécropole, pour qu’on comprenne s’il s’agit de boules Is. 10 ou non pour les types III a et III c. Le type III b doit correspondre à un aryballe.

381275. N. ROUDIé, Une verrerie inédite sur le site de Guichainville « Saint-Laurent » (Eure), Bull. AFAV, 2006, p. 10-11 : trouvé dans une sépulture du Ier s., cette bouteille ovoïde verdâtre à pied annulaire et bord irrégulier, sans parallèles, semble correspondre à un dépôt de fondation effectué lors de l’aménagement d’un grand bâtiment agricole au VIe s. sur l’aire funéraire antique.

382276. J. ROUSSEL-ODE, Le mobilier en verre dans l’habitat urbain d’Arausio (Orange, Vaucluse) du dernier quart du Ier s. av. J.-C. à la fin du Ier s. apr. J.-C., Bull. AFAV, 2005, p. 9-16 : présentation synthétique du mobilier mis au jour dans les fouilles récentes d’Orange (5 300 tessons, 1 000 objets dessinables) avec la sélection de trois phases chronologiques entre 10/15 av. J.-C. et 10 apr. J.-C., entre 15 et 40 et entre 40 et 100.

383277. J. ROUSSEL-ODE, Le verre collecté dans les caniveaux du centre monumental d’Alba-la-Romaine (Ardèche), Bull. AFAV, 2006, p. 2-6 : un abondant mobilier a été mis au jour dans ces caniveaux construits ou réaménagés au milieu du IIe s., et en majeure partie abandonnés au milieu du IIIe s. ; quelques portions sont encore utilisées dans la seconde moitié de ce siècle. Parmi les gobelets, on note des pièces à décor de picots, ou de fils appliqués et travaillés à la pince en fourche et en lunette, une bonne série de gobelets Is. 85 b, dont certains à dépressions et un fragment présentant un décor vermiculé d’échassier ; parmi les vases à verser, un vase à décor cannelé oblique soufflé dans un moule à quatre picots sur le fond, un fond de barillet, forme rare au Sud de Lyon, et un fond de bouteille Mercure inscrit, et, parmi les vases à présenter, un lot de coupes en verre moulé incolore.

384278. J. ROUSSEL-ODE, Vaison-la-Romaine (Vaucluse), Le verre collecté dans les thermes du Nord et le mur-digue de l’Ouvèze, Bull. AFAV, 2007, p. 4-9 : parmi les fragments récoltés dans les couches de destruction et d’abandon des thermes (fin IIIe s.), en bonne partie résiduels, noter une rare coupe en forme de panier, une bonne série d’aryballes et une marque à svastika déformée. Dans la semelle de fondation du quai antique, datée de la fin du Ier s., remarquer un bol « linear-cut » et un fragment de bord de trulla.

385279. J. ROUSSEL-ODE, Verrerie, dans Aux origines de Cavaillon, Archéologie d’une ville antique, cat. expo. Cavaillon, 2006, Cavaillon, Patrimoine et musées de Cavaillon, 2006, p. 108-117 : ces fragments recueillis lors de fouilles de la colline Saint-Jacques, dans les carrières des Vergers et en centre-ville, sont importants, non par leur abondance, mais par leur précocité : bols « linear-cut », coupes côtelées, verre mosaïqué. Le verre soufflé prend place dans les tombes dès le tournant de l’ère avec des balsamaires de couleur vive ou fabriqués à partir d’éléments préfabriqués, et dans la vaisselle de table à partir de 40 apr. J.-C.

386280. N. VANPEENE, Découverte fortuite de verreries en Haute-Normandie à Lyons-la-Forêt (Eure), Bull. AFAV, 2007, p. 25-27 : mobilier provenant vraisemblablement d’une nécropole à incinérations (IIe-IIIe s.) comprenant un pot globulaire à pied, deux grandes bouteilles cylindriques, une bouteille carrée à marque T, deux barillets marqués FRO et FRON et deux gobelets ovoïdes à pied annulaire dont un à décor de filets appliqués réticulés figurant pampre et grappes de raisin.

387Voir aussi nos 85, 98, 100, 106, 124-125, 142-145, 147, 150, 154, 156-157, 161-162, 165-166, 173, 204-205.

388Géorgie

389281. T. BIBILURI, N. GLONTI, Great Mtskheta and its Country, Archaeological Monuments of Samtavro 2nd-4th cent., Tbilisi, 2004 ; id., Discover Georgian Glass (cat. expo Mtskheta, s.d.), Tbilisi, Artanuji, s.d. : parmi les vases provenant des nécropoles de la vallée de Samtavro de Mtskheta, une série d’aryballes à anses verticales de couleur contrastée, deux flacons soufflés dans un moule (datte, frise à volutes), des bouteilles carrées à marque géométrique, des contenants à khôl de provenance égyptienne, un flacon compte-gouttes à décor serpentiforme appliqué. Les mêmes objets sont reproduits dans le petit catalogue d’exposition.

390282. T. SHALIKADZE, Late Classical and Early Medieval Glassware from Georgia’s Southwestern Black Sea Area (Gonio-Asparus, 5), Batoum, 2004 [en géorgien, rés. en angl. et en russe] : l’auteur passe en revue l’ensemble des verres livrés par cette région, mais ne les illustre pas tous. Parmi les verres d’Asparus, fort romain près de Batoum, on note une série de bols côtelés, deux gobelets à bons vœux en grecs ΛABE THN NIKHN (inscription dans couronnes) et KATAXAIPE KAI EYΦPAINOY, un gobelet à décor d’amandes, de nombreux vases fermés à embouchure en collerette (dont un avec une marque géométrique nouvelle), un gobelet à décor de facettes en zones, des trullae et entonnoirs, un encrier et un guttus. Sont aussi évoqués les contextes funéraires d’époque romaine tardive de Pichvnari.

391Golfe Persique

392283. S. JASIM, Trade Centres and Commercial Routes in the Arabian Gulf, Post-Hellenistic discoveries at Dibba, Sharjah, United Arab Emirates, Arabian Archaeology and Epigraphy, 17, 2006, p. 214-237 : tombe collective à deux niveaux d’inhumations ayant livré un riche mobilier en verre (pas d’indication sur la place exacte des objets) datable du Ier s. On compte une coupelle carénée en verre mosaïqué, quatre bols côtelés dont un mosaïqué, 6 contenants soufflés dans un moule (décor à volutes et / ou à cannelures verticales), un aryballe à anses droites, et au moins dix contenants à parfum en verre soufflé, dont cinq à long col cylindrique et petite panse en verre recouvert d’une couche d’altération blanche (et non en verre blanc opaque). Pour des assemblages comparables d’Ed-Dur et de Bahrein, voir 2001 . 186-187, 2006 . 413.

393Grande-Bretagne

394284. H. COOL, The Roman Cemetery at Brougham, Cumbria, Excavations 1966-1967, Londres, 2004 ; ead., M. J. BAXTER, Cups for Gentleman, no 10, p. 127-130 : présence de bols cylindriques et de gobelets ovoïdes à picots, à côtes et à dépressions, datés du IIIe s., uniquement dans les tombes masculines. Compte rendu par R. REECE, JRA, 18, 2005, p. 676-680.

395285. J. PRICE, I. FREESTONE, C. CARTWRIGHT, « All in a Day’s Work »? The Colourless Cylindrical Glass Cups Found in Stonea Revisited, dans N. CRUMMY éd., Image, Craft and the Classical World, Essays in Honour of Donald Bailey and Catherine Johns (Monographies Instrumentum, 29), Montagnac, 2005, p. 165-171 : après avoir rappelé le contexte et la chronologie du site de Stonea (bâtiment officiel en usage de 130 à 200, séparé d’un habitat réduit mais dense par un fossé), et la composition du mobilier en verre (voir J. PRICE, dans R. J. P. JACKSON, T. W. POTTER, Excavations at Stonea, Londres, 1996), les auteurs se penchent sur l’analyse d’un groupe de vases à boire cylindriques et d’une cruche découverts dans le bâtiment officiel. Ils montrent une telle similitude dans leur composition, plus importante que celle que l’on trouverait dans le verre brut d’un atelier primaire, que les auteurs proposent d’y voir les produits d’une seule journée de travail d’un verrier utilisant le même mélange vitrifiable. Cette nouvelle orientation des analyses, la première du genre, est favorisée par le contexte de Stonea, mais est riche de conséquences sur le moment de l’achat, l’existence de service à boire, l’affinement de la typochronologie.

396286. J. PRICE, « A Glass of Peculiar Form »: A Late Roman Mould-Blown Bottle Found with a Burial at Milton-Next-Sittingbourne in Kent, dans G. B. DANNEL, P. V. IRVING, An Archaeological Miscellany, Papers in Honour of K. F. Hartley (Journal of Roman Pottery Studies, 12), 2005, p. 156-163 : à l’occasion de la publication d’un barillet avec marque FRONI découvert dans une sépulture à cercueil en plomb en 1869, importante mise au point sur la diffusion en Grande-Bretagne des barillets en verre bleu-vert et en verre jaune-vert, verdâtre ou incolore, deux catégories beaucoup mieux attestées que ce que l’on avait coutume de penser.

397287. J. PRICE, Glass from the Fort at Hod Hill in Dorset and Other Mid First-Century Hilltop Sites with Roman Military Occupation in Southern England, no 10, p. 100-104 : analyse très minutieuse de mobiliers issus de sites de collines du Sud de l’Angleterre qui devaient, vu leur répartition technique (prédominance des vases moulés) et fonctionnelle (vases à boire) appartenir à des unités militaires romaines en poste pour une brève période sur ces sites entre la fin des années 40 et le début ou milieu des années 50.

398288. J. PRICE, Roman Glass, dans J. MAGILTON, A Romano-Celtic Temple at Grimstock Hill, Coleshill, Warwickshire (Birmingham and Warwickshire Archaeological Transactions, 110), 2006, p. 189-194 : petit lot de verreries comprenant notamment une petite jarre et un bol à décor taillé daté des IIe-IIIe s., qui ne semble pas devoir être mis en rapport dans son usage avec son contexte religieux.

399289. J. PRICE, The Roman Glass, dans A. GRAHAM éd., The Excavation of Five Beaker Burials, The Iron Age and Romano-British Settlements, and the Fourth Century Courtyard Villa at Barton Field, Tarrant Hinton, Dorset 1968-1984, Dorset, 2006, p. 126-132 : lot intéressant par la variété des formes qui s’étalent entre la fin du Ier et le IVe s. : coupelles moulées incolores, cruches à décor de côtes, fragments à décor vermiculaire, bols cylindriques.

400290. J. PRICE, S. WORRELL, Glass, dans P. ELLIS, R. WHITE éd., Wroxeter Archaeology. Excavations and Research on the Defences and in the Town, 1968-1992, Shrewsbury, 2006, p. 33-40 (chap. III), p. 93-101 (chap. VI), p. 125-140 (chap. VIII) : le premier assemblage, daté de la seconde moitié du Ier et du IIe s., comprend de la vaisselle de table (17 % : bols côtelés, gobelets à décor appliqué, cruches), des conteneurs (45,5 %), du verre plat (6,5 %) et des fragments en verre fondu et des morceaux de verre (30 %). Dans le second lot, s’étendant du milieu du Ier s. au IVe s., on note un bol Is. 12 à fond rentrant, deux gobelets à arcades et un gobelet à dépressions remarquablement bien préservés. Le troisième ensemble, daté de la seconde moitié du IIe s., est composé de vaisselle de table (groisil ?) et de déchets de travail verrier (mors, fils avec traces de pince, gouttes, majoritairement bleu-vert, mais aussi de couleurs vives). Des plaques de céramique rectangulaires recouvertes de verre, mises en évidence lors de la fouille de 1972, sont peut-être à mettre en relation avec le(s) four(s) situé(s) à peu de distance, mais non fouillé(s).

401291. J. PRICE, Glass in Settlements and Burials in Roman Britain, no 14, p. 42-48 : synthèse chronologique sur la diffusion et la consommation du verre : faible occurrence du verre avant la conquête claudienne en 43, qui favorise le développement d’ateliers secondaires locaux ; à partir de l’époque flavienne, large répertoire de formes aux liens très étroits avec celles de Germania Inferior et de Gallia Belgica ; changement marqué à la fin du IIe s. et au IIIe s. (nouveaux vases à boire en verre incolore et unguentaria), avec des dépôts d’un type particulier (Towcester, Alcester, Felmongers), peut-être rituels, occurrant aussi au IVe s. (Burgh castle, Norfolk). Dans les contextes funéraires, mêmes types que dans l’habitat, mais plus faible nombre.

402292. J. PRICE, S. WORRELL, Glass, dans W. S. HANSON, Elginhaugh, A Flavian Fort and its Annexe, vol. 2 (Britannia Monograph Series, 23), Londres, 2007, p. 445-470 : la plus grande partie des vases de ces deux assemblages date des décennies 70 et 80 apr. J.-C. avec quelques pièces plus anciennes. Les conteneurs en verre bleu-vert dominent avec 76,7 % ; la vaisselle de table est d’assez bonne qualité (bols côtelés, gobelets à facettes ou à arcades), à l’exception des vases d’un verre de mauvaise qualité qui, avec quelques conteneurs, ont des chances d’être de production locale (atelier inédit à Camelon daté de la fin du Ier s.).

403293. S. WEST, Life and Death on a Romano-British Estate, Turnershall Farm in Hertfordshire, Minerva, 16 (1), 2005, p. 27-29 : parmi le riche mobilier de deux tombes féminines à crémation datées de 150 apr. J.-C., on note une bouteille cylindrique trapue ayant servi d’urne, deux bouteilles hexagonales élancées, une patère en verre (non ill.) et deux cruches coniques, dont une en verre marron à anse dentelée.

404Grèce

405294. A. ANTONARAS, Pos enas lagos apo ti Syria vrethike sto Dion, Thessalonikeon Polis, 10, 2003, p. 77-80 : fragment découvert vraisemblablement dans les nécropoles de Dion et appartenant au groupe syro-palestinien des flacons comprenant à l’intérieur, fixé sur le fond, un flacon miniature (IIIe-IVe s.) ; ici, de manière unique, à la place du flacon intérieur, représentation d’un lapin.

406295. A. ANTONARAS, Early Christian Glass Finds from the Museum Basilica, Philippi, JGS, 49, 2007, p. 47-56 : datés du deuxième quart du VIe s., les fragments de verre à vitre soufflé en manchon, verdâtre dans leur quasi-totalité (95,37 %) proviennent de la fenêtre trilobée du chœur et devaient être assemblés à l’aide d’éléments en plomb. Parmi les verreries, 91,58 % appartiennent à des lampes qui se partagent également en lampes à pied tubulaire creux et en gobelets à pied parfois munis de petites anses, s’ajoutent deux lampes-bols hémisphériques. On note encore deux flacons à col s’évasant vers le haut et panse sphérique, deux petits contenants, et des vestiges attestant un atelier secondaire et des palets pour la confection de tesselles vertes et bleu foncé.

407296. B. DEMIERRE PRIKHODKINE, Le verre romain d’Érétrie, Eubée (Grèce), no 10, p. 94-99 ; ead., Le verre d’époque romaine en Grèce, L’exemple d’Érétrie en Eubée, JGS, 47, 2005, p. 55-68 : dans le mobilier issu de la fouille du quartier du Sébasteion, majoritairement daté des deux premiers siècles de notre ère, la vaisselle de table prédomine (96 %), tandis que le petit flaconnage est réduit à 4 %. Parmi les vases à verser (10 %), on note une série de cruches et de flacons à embouchure repliée vers le bas puis vers le haut, caractéristique de Méditerranée orientale, ainsi que de manière plus exceptionnelle des bouteilles carrées à marque géométrique ou florale. Dans les vases à boire (71 %), on note une seule pièce soufflée dans un moule, les autres sont à lèvre en poulie, arrondie ou coupée. Les formes de vases à servir (17 %) sont assez variées. Une quantification des différentes formes au sein des grandes catégories aurait été la bienvenue pour cet ensemble intéressant puisqu’il est issu de contextes domestiques, encore mal connus et peu publiés en Grèce.

408297. M.-D. NENNA, Les verres, dans Guide de Délos, Paris / Athènes, 2005, 4e éd., p. 144-145 : courte synthèse sur le mobilier en verre découvert à Délos.

409298. C. SCHAUER, Kaiserzeitliche Gläser aus Lousoi, Zur Siedlungskontinuität in Lousoi während der römischen Kaiserzeit, dans Synergia, Festschrift für Friedrich Krinzinger, II, Vienne, 2005, p. 351-359 : grâce à l’étude du mobilier en verre, l’auteur montre que Lousoi, contrairement aux dires de Pausanias, a continué à être occupé dans certains secteurs à l’époque romaine jusqu’au IVe s. apr. J.-C. À noter, un fragment d’un gobelet à inscription grecque qui, en raison de sa forme et de son décor, doit plutôt appartenir à la série EYΦPAINOY EΦ Ω ΠAPEI, ainsi qu’un fragment de fond de bouteille carrée à décor de rosette.

410299. M. STERNINI, I vetri provenienti dagli scavi 1979-1980, dans Gortina VI, Padoue, 2004, p. 469-491 : la plus grande partie du mobilier appartient aux Ve-VIIIe s. apr. J.-C. (ville basse de Gortyne détruite par le tremblement de terre de 796) : verres à pied, lampes à pied tubulaire, flacons. Le reste du mobilier, peu abondant, appartient au tout début de l’époque impériale, ou à l’époque romaine tardive, les zones explorées révélant une césure entre ces deux périodes. Possibilité d’un atelier de verrier à Gortyne en raison de formes sans parallèle ailleurs et d’une pièce déformée.

411300. P. TRIANTAFYLLIDIS, Late Hellenistic Glass from Kos, Dodecanese, Greece, JGS, 48, 2006, p. 145-161 : dans ce dépotoir dont le matériel est daté entre le milieu du IIe s. et 29 av. J.-C., la vaisselle en verre tient une faible place (2 % du total), mais les 286 individus offrent une image très intéressante de la consommation du verre en Égée, qui vient conforter ce que l’on savait déjà à partir des découvertes de Délos, Athènes et Anticythère. Le groupe des bols à décor de rainures se taille la part du lion (84,5 %), et toutes les formes sont représentées à l’exception des bols à bord évasé et des bols ovoïdes à rainures externes. Apparaissent aussi, mais dans des pourcentages égaux ou inférieurs à 1 %, des bols à cannelures et à calice de feuilles de nelumbo, des skyphoi ainsi que des vases à décor de rameau végétal et à décor de cannelures obliques, beaucoup plus rare, si ce n’est inconnu jusqu’à présent pour les seconds. Les premières générations de bols côtelés (côtes courtes serrées ou longues côtes épaisses irrégulières) sont aussi présentes (10 %). En revanche, les vases en verre opaque ou en verre mosaïqué se réduisent à un seul individu.

412301. P. TRIANTAFYLLIDIS, Hyalina myrodocheia romaïkis epochis apo tin Amorgo, Epeteris Etaireias Kykladikon Meleton, 18, 2002-2003 [2005], p. 260-292 : présentation des vases à parfum, issus de la fouille de la cité de Minoa à Amorgos. Le matériel très fragmentaire, qui aurait gagné à être illustré par des dessins et non uniquement par des photos, se répartit en quatre groupes : balsamaires à corps sphérique ou ovoïde de la première moitié du Ier apr. J.-C., balsamaires à corps bulbeux (avec ou sans resserrement à la base du col) de la seconde moitié du Ier apr. J.-C., balsamaires tubulaires et à fond en goutte du Ier s., unguentaria des IIe-IIIe s. à corps triangulaire ou campaniforme.

413Voir aussi nos 88-89, 112, 118, 129-130, 134, 174, 205.

414Irak

415302. M. NEGRO PONZI, Mesopotamian Glassware of the Parthian and Sasanian Period, Some Notes, no 10, p. 140-145 : synthétise les données sur la verrerie parthe (essentiellement des conteneurs de petite taille et en plus faible nombre des vases de table, de production locale ou bien importés) et marque les changements qui s’opèrent, d’abord dans le deuxième tiers du IIIe s. avec l’apparition de grands gobelets souvent à pied coniques ou sphériques, puis à la fin du Ve-VIe s. (bols à facettes).

416303. St J. SIMPSON, Sasanian Glass From Nineveh, no 10, p. 146-151 : présentation du mobilier en verre mésopotamien recueilli à Ninive et conservé au British Museum : gobelets à pied, conteneur à khôl à double tube imitant les modèles syro-palestiniens, balsamaires de forme variée, avec des vases à aspersoir à orifice réduit soufflés à la volée ou dans un moule, verre gravé de facettes (bols profonds et peu profonds, vases cylindriques et balsamaires). Présence de vases importés du monde romain : les objets des fig. 2 . 4-6 devraient figurer dans cette catégorie.

417Voir nos 21, 205.

418Israël

419304. H. ABU ’UQSA, Migdal, HA-ESI, 117, 2005 : pendentif estampé d’un lion en verre marron verdâtre, découvert dans un contexte daté au plus tard du milieu du IVe s.

420305. N. AMITAI-PREISS, Excavations on Mount Berenice 1990-1994, Glass and Metal Finds, dans Y. HIRSCHFELD, Excavations at Tiberias, 1989-1994 (IAAReports, 22), Jérusalem, 2004, p. 177-190 : les découvertes sont datées entre le IVe s. et la période mamelouke ; à noter, pour l’époque romaine tardive, trois grands plats percés de trois trous qui ont pu servir de lampes.

421306. Y. BILLIG, Jerusalem, Har Hozvim, HA-ESI, 118, 2006 : fragment d’un bol en verre gravé (IIIe-IVe s.) décoré d’une ligne de facettes et de losanges à décor réticulé.

422307. A. BUCHENNINO, Qiryat Ata, HA-ESI, 117, 2005 : bol, base de gobelet et embouchure évasée de conteneur, datés du IVe s.

423308. M. BURDAJEWICZ, Glass Finds from the North West Church Complex, dans Hippos-Sussita, Seventh Season of Excavations (July 2006), Haïfa, 2006, p. 127-140 : présentation morphologique des pièces les mieux conservées (flacons à fil appliqué, verres à pied dont un soufflé dans un moule à décor d’hexagones, lampes-bols tronconiques à anses ou lampes à pied tubulaire, bouteilles globulaires aplaties), datées par références externes à la fouille, principalement des VIIe et VIIIe s.

424309. G. FINKIELSZTEJN, Akko, Remez Street, HA-ESI, 119, 2007 : balsamaires des Ier-IIe s. déposés dans des sépultures de la nécropole d’Akko.

425310. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds, dans K. SAïD, Jatt, HA-ESI, 116, 2004 : dans les découvertes de cet établissement d’époque byzantine (Ve-VIe s.), on relève la présence d’une belle coupe à pied en verre vert olive d’un type rare et de déchets d’atelier dont un bloc de verre brut bleu-vert de 22 cm de long.

426311. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds, dans I. JABOUR, Khirbat Jarrar, HA-ESI, 116, 2004 : à côté du mobilier et de déchets d’un atelier secondaire daté des IVe-Ve s. issus de contextes d’habitation, une tombe à ciste datée de la fin du IIIe-IVe s. a livré notamment une bouteille sphérique à embouchure évasée et à décor de côtes verticales, soufflée dans un moule, puis reprise à la volée et deux bracelets en verre noir dont un côtelé.

427312. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Vessels, dans M. AVISSAR, Tel Yoqne’am, Excavations on the Acropolis (IAA Reports, 25), Jérusalem, 2005, p. 103-109 : présentation d’une sélection de vases allant de la basse époque hellénistique à l’époque des Croisades, montrant la longue occupation de cette acropole. Les vestiges d’un ou de plusieurs ateliers secondaires sont attestés par des fragments de four, des blocs de verre brut et des ratés ; leur datation est malaisée, mais on peut exclure l’époque romaine tardive.

428313. Y. GORIN-ROSEN, The Glass, dans B. ARUBAS, H. GOLDFUSS, Excavations on the Site of the Jerusalem International Convention Center (Binyanei Ha’Uma), The Pottery and Other Small Finds (JRA, Suppl. 60), 2005, p. 195-210 : une sélection du mobilier issu de contextes d’habitations est présentée en trois groupes chronologiques. Le premier comprend les pièces datées entre le début du Ier av. J.-C. et 70 : fragment d’un amphorisque façonné sur noyau, deux bols moulés, gobelet à inscription grecque KATAXAIPE KAI EYΦPAINOY, important pour sa provenance précise, bol à bord concave et coupé daté des années 30-40, deux gobelets à fond renforcé. Le second est constitué de quelques pièces datées entre 70 et la fin du IIIe s. : coupelles à double ourlage du bord ou à anses festonnées, aryballe à embouchure en collerette et vases caractérisés par la bonne qualité de leur verre incolore. L’époque byzantine est représentée par des objets datant de la fin du VIe - début du VIIe s. : grande variété de verres à pied au décor appliqué et / ou soufflé dans un moule, flacons à décor appliqué, lampes en bol, à mèche ou à pied tubulaire ; cives et vitre rectangulaire.

429314. Y. GORIN-ROSEN, The Glass, dans Z. WEISS, The Sepphoris Synagogue, Deciphering an Ancient Message through its Archaeological and SocioHistorical Contexts, Jérusalem, 2005, p. 295-300 : le mobilier, assez peu abondant, est présenté par lieux de découvertes ; il provient, à l’exception d’un petit pot, de fragments de verre à vitre et d’une tesselle à feuille d’or mis au jour dans les sondages sous le sol de la synagogue, des couches d’abandon de la synagogue ; il est daté de l’époque byzantine et du début de l’époque ommeyade. On note, à côté de verres à pied et de lampes à pied tubulaire ou à trois anses, deux disques de verre (diam. 3,4 et 6 cm), dont la fonction est difficile à établir.

430315. Y. GORIN-ROSEN, Glass Vessels, dans H. GEVA, Jewish Quarter Excavations in the Old City of Jerusalem III, Area E and Other Studies, Jérusalem, 2006, p. 239-265 : lot de verres important par sa datation, dans le dernier quart du Ier s. av. J.-C. et dans la première moitié du Ier s. apr. J.-C., qui met en lumière l’apparition de la verrerie soufflée dans un contexte urbain proche-oriental (voir déjà, pour un autre secteur de cette fouille, no 2006 . 462). Les verreries moulées (280 sur 316) dominent dans le dernier quart du Ier s. avec la présence de formes déjà attestées à la fin du IIe s. et au début du Ier s. (bols coniques, ovoïdes, hémisphériques, à décor cannelé ou végétal, vases à base annulaire, bols côtelés) combinées à des bols « linear-cut » et des vases mosaïqués et en verre rouge opaque ; le verre soufflé (36 sur 280) est représenté par des bols, un gobelet à dépressions, des gobelets soufflés dans un moule et quelques balsamaires.

431316. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds from Horbat Hermas, Atiqot, 51, 2006, p. 33*-35* [en hébreu, rés. en angl. p. 236] : contenant double à khôl d’époque romaine tardive et byzantine et objets du début de l’époque islamique. Nombreux déchets témoignant d’un atelier secondaire de verrier (VIe-VIIe s., mais aussi appartenant à des périodes antérieures et postérieures).

432317. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds from Khirbat el-Batiya (Triangulation Spot 819), Atiqot, 53, 2006, p. 29*-36* [en hébreu, rés. en angl. p. 198-199] : à côté de divers types de verres à pied datés du VIIe - début du VIIIe s., découverte exceptionnelle, car pour une fois en contexte, de six carreaux de verre à feuilles d’or disposées en croix entre le verre-support violacé et une fine couche de verre incolore qui devaient faire partie du décor mural ou bien d’une pièce de mobilier de ce complexe religieux.

433318. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Vessels from Khirbat Ka’kul, Atiqot, 54, 2006, p. 107-112 : sur ce site voisin de Jérusalem, petit lot de mobilier des IVe-Ve s., des VIIe-VIIIe s., à côté d’un ensemble d’époque mamelouke.

434319. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds, dans S. WEKSLER-BDOLAH, The Old City Wall of Jerusalem, The Northwestern Corner, Atiqot, 54, 2006, p. 95*-119* [en hébreu, rés. en angl. p. 163-163] : petit lot de mobilier daté des Ve-VIe s.

435320. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds, dans A. MASARWA, Ar’ara, HA-ESI, 119, 2007 : dans cette tombe collective, datée entre le Ier et le IVe s., on note les fragments d’un contenant lentoïde en verre violet soufflé dans un moule à décor de rosette et rinceaux, ainsi que deux bracelets et une série de perles (certaines dorées).

436321. Y. GORIN-ROSEN, The Glass Finds, dans H. SMITHLINE, Et-Tuweiri, HA-ESI, 119, 2007 : dans cette église de la plaine d’Akko, occupée au VIe s. et détruite par un incendie au milieu du VIIe s., découverte concentrée dans un des secteurs de centaines de tesselles de mosaïques dont ca 500 tesselles de verre de toutes les couleurs à feuille d’or. On note, outre les vases habituels à cette période – bols, gobelets et verres à pied, flacons à décor appliqué, bols lampes tronconiques à trois anses et lampes à pied tubulaire creux –, des fragments de verre à vitre coulé et étiré, avec des traces de plâtre.

437322. S. HADAD, Glass Finds, dans A. MAZAR, Excavations at Tel Beth-Shean 1989-1996, vol. I, From the Late Bronze Age IIB to the Medieval Period, Jérusalem, 2006, p. 626-637 : catalogue de verreries d’époque byzantine (Ve-VIIe s.) et d’époque ommeyade, présentant les formes communes en Israël à ces époques.

438323. Y. ISRAELI, Glass Vessels from Zippori, Atiqot, 49, 2005, p. 107*-111* [en hébreu, rés. en angl. p. 141] : ensemble de cruches miniatures et d’amphorisques à décor appliqué, découverts dans une tombe collective mise au jour lors d’une fouille de sauvetage entreprise dans la nécropole de Zippori et datés du IVe - début Ve s. Leur ressemblance dans les moindres détails des anses et du décor appliqué évoque la main d’un seul verrier.

439324. R. JACKSON-TAL, The Glass Vessels from En Gedi, Atiqot, 49, 2005, p. 73*-82* [en hébreu, rés. en angl. p. 138] ; ead., Selected Glass Vessels from Ein Gedi, dans Ein Gedi – « A Very Large Village of Jews », cat. expo., Haïfa, Hecht Museum, University of Haïfa, 2006, p. 49*-52* [angl.] et p. 63-66 [hébreu] : présentation de trois groupes de vases datés du Haut-Empire (coupelles et unguentaria), de l’époque romaine tardive et de l’époque byzantine (coupes, flacons à décor appliqué ou soufflé dans un moule, lampes à mèche ou à pied tubulaire) et de l’époque mamelouke. Dans la sélection destinée à l’expo. d’Haïfa, deux bols côtelés, aryballes à haut col et anses verticales, un gobelet à décor d’amandes (avec parallèles découverts localement), un fragment de gobelet à inscription KATAXAIPE KAI EYΦPAINOY, une cruche hexagonale à décor géométrique (VIe-VIIe s.), deux tubes de khôl.

440325. R. JACKSON-TAL, A Preliminary Survey of the Late Hellenistic Glass from Maresha (Marisa), Israel, no 10, p. 49-53 : Maresha, détruite en 112/111 ou en 108/107 av. J.-C., a livré 200 fragments de verre où dominent les bols moulés monochromes à rainures, majoritairement incolores (90 %) ; on note aussi quelques bols cannelés ou à décor végétal, des coupelles, un bol côtelé dont il faudrait préciser la datation fournie par le contexte de découverte, et, plus remarquablement pour la région, un fragment de « gold sandwich glass » et des fragments mosaïqués.

441326. R. JACKSON-TAL, The Glass Vessels, dans K. SARI, Khirbat el-Fatuna, HA-ESI, 119, 2007 : de la zone de dépotoir autour de l’installation antique, provient un mobilier abondant, mais très fragmentaire, daté du IVe-Ve s. ainsi que des déchets d’ateliers secondaires.

442327. N. KATSNELSON, R. JACKSON-TAL, The Glass Vessels from Ashqelon, Semadar Hotel, Atiqot, 48, 2004, p. 99-109 : excepté deux vases moulés résiduels, l’un de la basse époque hellénistique, l’autre de la fin Ier-IIe s. apr. J.-C., le mobilier, qui provient principalement de contextes non stratifiés, est daté entre la fin du IVe s. et le début du VIIe s. (bols et flacons à décor appliqué bleu foncé en spirales, ou bien à décor de cannelures obliques).

443328. N. KATSNELSON, The Glass Finds, dans Y. ZELINGER, Jerusalem, The Garden Tomb, HA-ESI, 118, 2006 : lampes-gobelets coniques à fil appliqué formant base, datées du IVe s., rarement signalées en Israël.

444329. N. KATSNELSON, The Glass Artifacts, dans M. MASARWA, Mishmarot, The Cemetery, HA-ESI, 119, 2007 : bel ensemble de 29 balsamaires (à long col et corps tronconique ; à court col et panse conique aplatie) et unguentaria (à doucine et en chandelier) provenant des couches perturbées au-dessus de sept sépultures datées du IIe s.

445330. E. KOGAN-ZEHAVI, A Burial Cave of the Byzantine Period in the Nahalat Ahim Quarter, Jerusalem, Atiqot, 54, 2006, p. 61*-86* [rés. en angl. p. 160-61] : 18 vases en verre dont un conteneur à khôl à double tube et une jarre à trois anses à décor appliqué, des flacons à panse sphérique à col en entonnoir ou en tulipe, un flacon cylindrique à large col cylindrique, un flacon ovoïde à col en tulipe dénotant une occupation de la fin du IIIe s. au début du VIIe s.

446331. Y. MAGEN, Y. TZIONIT, O. SIRKIS, Khirbet Badd’Isa-Qiryat Sefer, dans The Land of Benjamin (Judea and Samaria Publications, 3), Jérusalem, 2004, p. 179-241 : mobilier datant de la fin du Ier au Ve s., parmi lequel on note des coupelles à anses festonnées, une bouteille octogonale à décor de côtes soufflée dans un moule et une perle en forme de vase.

447332. Y. MAGEN, Flavia Neapolis, Shechem in the Roman Period (Judea and Samaria Publications, 5), Jérusalem, 2005 [en hébreu] : premier aperçu sur le mobilier en verre de Flavia Neapolis, présenté par secteur de découverte. Aux pl. 15-20, abondant mobilier provenant du comblement d’une citerne du quartier de Ras el-Ein, daté du IVe s. (assiettes, coupelles, gobelets, verre soufflé dans un moule [pl. 17,4 et 20,8-9], verre gravé [pl. 20,13-17]). Matériel issu des fouilles du théâtre (IIIe-VIe s.) à la pl. 23, des fouilles de l’Hippodrome (Ier-VIIe s.) aux pl. 41-42 ; des fouilles de l’amphithéâtre (IIe-VIe s.). De la tombe collective no 2 à loculi rayonnants (voir plan p. 270) proviennent une coupe côtelée et un bel ensemble de balsamaires du Haut-Empire, auxquels s’ajoutent quelques pièces du IIIe s. (pl. 61-64). Dans la tombe souterraine no 3, le mobilier est plus perturbé (pl. 65), de même que dans la tombe à sarcophages no 5.

448333. M. MASARWA, Jatt, HA-ESI, 116, 2004 : tombe collective ayant livré 27 vases en verre répartis entre le Ier-IIe s. (bol tronconique à lèvre évasée et ourlée) et le IIIe-IVe s.

449334. M. MASARWA, D. BARSHAD, Kafr Qari, HA-ESI, 117, 2005 : curieux petit conteneur cylindrique, assez mal fabriqué, découvert dans une tombe collective.

450335. G. SOLEMANY, T. WINTER, A. DE VINCENZ, A Burial Cave from the Byzantine and Early Islamic Periods in Horbat Gores, The Gonen Quarter, Jerusalem, Atiqot, 54, 2006, p. 87*-94* [en hébreu, rés. en angl. p. 161-162] : mobilier en verre abondant, mais très fragmentaire, avec des flacons à col en entonnoir, un vase à décor pincé et une série de perles dont une en verre mosaïqué.

451336. Y. STEPANSKY, Har Goderim, HA-ESI, 117, 2005 : unguentarium à corps en doucine (IIe-IIIe s.) trouvé dans une tombe souterraine à proximité d’un ossuaire.

452337. T. WINTER, The Glass Vessels from Ein ez-Zeituna, Atiqot, 51, 2006, p. 77-84 : mobilier de la seconde moitié du Ier s. et de la première moitié du IIe s., issu de contextes domestiques : différents types de bols et de gobelets dont des bols profonds à bord et base ourlés, coupelles à anses festonnées, unguentaria.

453Voir aussi nos 25, 87, 123, 136, 205, 368.

454Italie

455338. M. BOLLA, La tomba del Medico di Verona, AquilNost, 75, 2004, col. 193-264 : dans cette tombe à caisse construite en briques avec une niche aménagée sur chaque côté, deux urnes cinéraires Is. 67 b fermées par des coupelles Is. 42 et placées dans des urnes en pierre. Autour des urnes en pierre et dans les niches, dépôts primaire et secondaire de vases essentiellement en verre – deux petits pots sphériques, deux balsamaires à corps coniques, six cruchettes, une bouteille carrée, un haut gobelet ovoïde à pied, un bol cylindrique à dépressions, une coupelle à anses festonnées – auxquels s’ajoutent des lampes, des objets en ambre et en os, ainsi que des instruments en fer et en métal qui ont fait attribuer cette tombe à un médecin et à une jeune femme / fille ensevelis au même moment, à la fin IIe - début IIIe s.

456339. M. G. DIANI, Mobilier funéraire avec bol en verre de la nécropole de Dorno-Cascina Grande (Pavia), no 10, p. 105-108 : tombe féminine à incinération primaire (fin Ier s. av. J.-C. - début du Ier s. apr. J.-C.) comprenant un balsamaire Is. 6 incolore et un bol hémisphérique profond vert clair à deux rainures internes appartenant au groupe des « linear-cut », rarement découvert dans cette partie de l’Italie.

457340. M. FERRI, Reperti vitrei altomedievali dagli scavi di Torcello e San Francesco del Deserto-Venezia, JGS, 48, 2006, p. 173-189 : mobilier daté entre le Ve et le VIIe s., comprenant des verres à pied avec des formes de pieds et de coupes variées, dont l’auteur précise la datation dans le contexte vénitien, des coupes, des bouteilles, des lampes à trois anses ou à pied tubulaire et des verres à vitre.

458341. F. FILIPPI, Vetri romani da corredi funerari di Libarna (Regio IX - Liguria), JGS, 48, 2006, p. 163-171 : trois pièces exceptionnelles découvertes dans des contextes bien datés : un aryballe apode à col bombé, anses delphiniformes et panse aplatie, daté de la fin du Ier s. - début du IIe s., alors que ses plus proches parallèles avec pied (Is. 100 a) proviennent de contextes de la fin du IIe s. et début du IIIe s. ; un flacon piriforme élancé à picots appliqués trouvé en association avec un gobelet à dépressions et un pot carré et daté de la fin du Ier s. - début IIe s., probablement d’origine proche-orientale ; un gobelet à pied en calice du IIe s. en verre très fin gravé, proche des découvertes de la nécropole de Sainte-Barbe à Marseille et de l’épave des Embiez.

459342. D. INGEMARK, Villa Selvasecca, The Glass, Op. Rom., 31-32, 2006-2007, p. 93-104 : le mobilier de cette villa d’Étrurie méridionale, fouillée au milieu des années 1960, se partage en deux groupes : le premier est daté de la fin du Ier s. av. - Ier s. apr. J.-C. (« linear-cut », bols côtelés, formes imitant la vaisselle en sigillée), le second des IVe-Ve s., avec notamment un gobelet à décor gravé géométrique de croisillons.

460343. A. MARCANTE, Materiale vitreo di Grado, proprietà Fumolo, Campo Patriarca Elia, Rapporto preliminare, no 12, p. 49-56 : sur le premier terrain de fouilles, matériel essentiellement daté du VIIIe s., pour le second, l’absence d’indication de chronologie absolue entrave la bonne interprétation du mobilier présenté, qu’il s’agisse des vestiges d’un atelier secondaire proche de l’évêché ou des fragments de vaisselle.

461344. R. MOLLO MEZZANA, P. FRAMARIN, Influenze, forme di contatto e importazioni dall’area produttrice alto adriatica riscontrabili tra i materiali di Augusta Praetoria, no 12, p. 19-36 : l’étude de la diffusion des verreries entre la fondation de la colonie en 25 av. J.-C. et le milieu du Ier s. apr. J.-C. montre la présence de verres moulés assez rare pour les formes monochromes, beaucoup plus répandue pour celles en verre polychrome (coupes côtelées, coupelles AR 1, vases imitant le marbre, à baguettes florales, à damier et rubané d’or). Les verres soufflés sont attestés par des balsamaires de couleur vive, des « zarte Rippenschalen », des bols Is. 12, ainsi que par un pichet biconique et des cruchettes à décor tacheté.

462345. D. STIAFFINI, Vetri di età tardoantica e altomedievale dagli scavi degli Horrea dell’area archeologica in località S. Gaetano di Vada (Rosignano Marittimo-Livorno), no 11, p. 9-17 : le mobilier, outre des pièces résiduelles datées du Haut-Empire (bol gravé, fond de bouteille carrée portant une marque avec dauphin et trident [?]) se répartit entre des objets de la seconde moitié du IVe-Ve s. et la fin du VIe-VIIe s.

463346. D. STIAFFINI, Eulogia, Ampolline vitree rinvenute nel Duomo di Pisa, no 12, p. 79-81 : quatre petits conteneurs à huile sainte exhumés des reliques de la cathédrale de Pise, sont des parallèles directs des pièces du « trésor de Théodolinda » conservé à la cathédrale de Monza et doivent être datés des VIe-VIIe s.

464Voir aussi nos 27-31, 86, 91, 94, 97, 101, 104-105, 111, 113, 128, 140-141, 155, 171-172, 175-176.

465Jordanie

466347. J. DUNCAN JONES, Glass Vessel Finds from a Possible Early Fourth-Century CE Church at Aila (Aqaba), Jordan, no 10, p. 135-139 : coupelles moulées incolores à marli tombant considérées comme des pièces héritées, lampes coniques à bord évasé ou droit et décor de pastilles bleues (la répartition entre verre incolore et vert-jaune n’est pas précisée) ; les fragments de bols gravés doivent être attribués à mon sens à des ateliers égyptiens, pour le vase-diatrète, voir déjà 2006 . 171.

467348. D. KELLER, Petra Ez Zantur III, Ergebnisse der Schweizerisch-Liechtensteinischen Ausgrabungen, Teil 1 : Die Gläser aus Petra, Mayence, 2006 : le corpus de la vaisselle et des contenants en verre s’échelonne entre le IIe s. av. J.-C. et le VIIIe apr. J.-C. ; aux vases provenant de la fouille des maisons d’Ez-Zantur ont été ajoutés ceux provenant des fouilles menées dans le Siq, dans la rue à colonnade et dans le monastère de Jebel Haroun. Ce sont 2 090 individus qui se répartissent techniquement en 2 verres façonnés sur noyau, 66 moulés, 27 soufflés dans un moule complexe, 210 soufflés dans un moule ouvert, 9 soufflés dans un moule, puis à la volée, 1 soufflé à partir d’un tube de verre, 1 775 soufflés à la volée. Ils sont étudiés de manière exemplaire dans la partie A, tandis que la typologie prend place dans la partie B. Après trois chapitres introductifs consacrés à l’histoire de la recherche (chap. I), aux lieux de découvertes et au cadre historique (chap. II), et aux principes employés pour la classification des objets (chap. III), l’auteur présente le mobilier en dix phases chronologiques fondées sur des objets bien stratifiés et réparties en six grandes périodes (chap. IV). L’auteur a su tirer parti au mieux de la très bonne qualité des données de fouille pour livrer un tableau de la consommation et de la production de la verrerie dans cette région spécifique que constituent le Sud de la Jordanie et le Neghev, bien différente du Nord de la Jordanie, de la Judée et de la Galilée, et qui est caractérisée sur la longue durée par des parentés indéniables avec l’Égypte. Jusqu’au IIIe s., le nombre de découvertes, relativement restreint, témoigne à coup sûr d’importations ; du IVe s. au milieu du VIIe s., il est possible d’identifier, à côté d’importations, une production régionale, qui s’accroît à l’époque byzantine ; au VIIIe s., cette production semble disparaître. À l’aide de tableaux pour chaque période portant sur la répartition et la quantification des formes et des fonctions, l’auteur montre combien la vaisselle de verre durant le Ier s. av. J.-C. et les deux premiers siècles apr. J.-C. reste un épiphénomène et n’a guère influencé le mode de vie des habitants de Pétra. En revanche, à partir du IIIe s. et plus encore à l’époque romaine tardive, la vaisselle à boire en céramique est remplacée par les verres, et les vases-conteneurs en verre se font une place ; enfin la place du luminaire grandit. Grâce à l’étude de la répartition spatiale des découvertes suivant leur fonction dans les contextes de destruction de la maison EZ IV liés au tremblement de terre de 363 et à ceux de deux habitations de EZ I liés à un autre tremblement de terre au début du Ve s., l’auteur met en évidence la présence de services de table en verre utilisés ou rangés dans différentes pièces de la maison EZ IV, dont des services à boire composés de trois gobelets coniques, et précise la place des lampes dans la maison.

468349. J. LINDBLOM, Chronological and Economic Aspects of Glass Lamps from the Finnish Excavations at Jabal Harûn near Petra, no 10, p. 162-166 : présentation du mobilier mis au jour entre 1998 et 2001 dans un complexe monastique en activité entre le début du Ve et le début du VIIIe s., avec un abondant luminaire se partageant entre des bols tronconiques à trois anses (5 variantes) et des lampes à pied tubulaire ; voir aussi no 348.

469Voir aussi nos 87, 205, 368.

470Liban

471350. T. ZAVEN, Mission de Yanouh et de la haute vallée du Nahr Ibrahim, Rapport préliminaire 2003-2004, Les verres, BAAL, 8, 2004, p. 168-171, et BAAL, 9, 2005, p. 171-176 : le mobilier se répartit entre de la vaisselle moulée à décor de rainures ou côtelée, trouvée dans des contextes du Ier s. apr. J.-C., et des vases qui s’échelonnent entre le IVe s. et la période ommeyade, avec quelques pièces d’époque mamelouke.

472351. S. JENNINGS, Vessel Glass from Beirut BEY 006, 007 and 045 (Berytus, 48-49), 2004-2005 : ce volume résulte d’un important travail de classement et de mise en série chronologique des verres creux (vases ouverts, contenants et luminaire) mis au jour sur les fouilles anglo-libanaises de Beyrouth. Le matériel qui y est publié est en partie déjà connu par les nombreux articles que l’auteur lui a consacrés (voir 2001 . 233, 2006 . 531-532), mais il est ici ordonné en 6 grands moments chronologiques, depuis la basse époque hellénistique jusqu’au début de l’époque ottomane, avec une attention particulière portée aux contextes de découvertes et à leur chronologie. La nature des contextes fait toute la nouveauté de cette étude, puisque c’est la première fois que l’on dispose d’une masse aussi importante des verres creux provenant de contextes domestiques proche-orientaux pour une aussi longue durée. Elle en fait aussi toute la difficulté, puisque le matériel est très fragmentaire. Néanmoins, les constantes références aux données de la fouille et à l’étude céramologique permettent de disposer d’une première image de la vaisselle et du luminaire en verre utilisés à Beyrouth entre le milieu du Ier s. av. J.-C. et le XVIe s. Pour un compte rendu plus développé, voir M.-D. NENNA, Topoi, 15, 2007, p. 767-774.

473Voir aussi nos 205, 368.

474Libye

475352. A. POLITO, Vetri, dans E. DE MIRO, A. POLITO, Leptis Magna, Dieci anni di scavi archeologici nell’area del Foro Vecchio (Quaderni Libia, 19), 2005, p. 305 : deux coupes côtelées de la fin de l’époque hellénistique et un gobelet, une assiette et une coupelle de l’époque romaine tardive.

476Voir aussi no 205.

477Pakistan

478Voir no 63.

479Pays-Bas

480353. T. DE GROOT, Resultaten van de opgraving van een Romeins tumulusgraf in Bocholtz (gem. Simpelveld) (Rapportage Archaeologische Monumentenzorge, 127), Amersfoort, 2006 ; R. J. JANSEN et al., CT : A New Nondestructive Method for Visualizing and Characterizing Ancient Roman Glass Fragments in Situ in Blocks of Soil, Radiographics, 2006, p. 1837-1844 : cette tombe souterraine à parois, sol et plafond en bois comprenait un sarcophage et un mobilier en argent (1 ex.), bronze (17 ex.), verre (28 ex.) et fer (6 ex.), très riche, mais très mal conservé, daté de la fin du IIe - début du IIIe s. L’utilisation d’une technique tomographique informatisée sur des blocs du comblement a permis de reconstituer le mobilier notamment en verre : bouteille hexagonale, unguentarium-chandelier, quatre coupelles Is. 80 et Is. 42 b, six bouteilles cylindriques incolores à décor incisé, trois cruchettes Is. 88 b et une dizaine d’individus supplémentaires non identifiables.

481354. A. VAN DIJK, G. TICHELMAN, Glass from a Roman Villa Rustica in Kerkrade (Dutch Limburg), no 14, p. 126-130 : des cinq phases de cette villa occupée entre 75 et 300, proviennent d’un côté des vaisselles communes (coupes côtelées Is. 3 b et bouteilles Is. 50), de l’autre deux ensembles de verre à vitre, l’un coulé et étiré (Ier-IIe s.), l’autre soufflé en manchon (IIIe s.), découverts pour le premier dans un dépotoir, pour le second près de la partie thermale de la villa.

482355. A. KOSTER, Glass from Five Rich Burials in the Cemetery of Noviomagus (Nijmegen-West), End of the 1st-Beginning of the 2nd Century, no 14, p. 68-72 : 90 % du mobilier en verre (81-83 ex.) provient de cinq sépultures avec chambre en bois, placées dans des enclos : urnes cinéraires à anses ou aquarium, bouteilles carrées, hexagonales et cylindriques (46 ex.) bleu-vert avec souvent les mêmes marques de fabrique, vaisselle de table en verre bleu-vert et incolore (moulé et soufflé), dont le très beau gobelet à décor végétal taillé en haut relief.

483356. S. VAN LITH, Glas aus den Canabae Legionis in Nijmegen (70-104 n. Chr), no 14, p. 64-67 : présentation du matériel livré par la fouille des canabae occidentales du fort légionnaire de Nimègue (ca 1 100 fragments), particulièrement bien daté, où l’on note la présence ailleurs plus ancienne des bols Is. 12 et des indices d’une production locale, notamment de gobelets à dépression et de petits flacons.

484357. F. NAUMANN-STECKNER, Ein reicher Grabfund von Niederrhein, KölnJb, 37, 2004, p. 103-122 : parmi le riche matériel de cette tombe acheté par le RGMuseum de Cologne, figurent, outre une statuette de Lycurgue en ambre et une cassette en bois à ferroneries, une coupelle Is. 42 et des fragments d’un vase à décor de rainures gravées.

485Voir aussi nos 167, 205-206.

486Russie

487Voir nos 99, 205.

488Slovénie

489358. I. LAZAR, Some Interesting New Finds from Slovenia, 3. Ennion Beaker ; 4. Fragment of a Bottle with the Inscription of Sentia Secunda, Bull. Instrumentum, 21, 2005, p. 40-43 : pour le skyphos d’Ennion, voir 2006 . 154. Nouveau fragment de bouteille rectangulaire attestant la marque de fabrique de Sentia Secunda d’Aquilée découvert à Ribnica (inversion des légendes entre fig. 6 et 7).

490359. I. LAZAR, Glass Finds From Slovenia and Neighbouring Areas, JRA, 19, 2006, p. 329-342 ; I. LAZAR, Antikes Glas in Slowenien und der Steiermark, dans E. LASNIK, Glas-Funkeld wie Kristall, Zur Geschichte des steirischen Glases, Graz, 2005, p. 14-22 : à la suite des nombreux travaux de l’auteur (voir notamment 2006 . 543), synthèse mise à jour depuis 2001 sur la place de la Slovénie dans l’artisanat et le commerce du verre à l’Âge du Fer et à la période romaine, qui connaît un très grand développement dans la seconde moitié du Ier s. et au IIe s. avec l’apparition d’ateliers à Celeia et à Poetovio.

491360. I. LAZAR, Patterns of Use of Roman Glass in Slovenia : Some Observations, no 10, p. 89-93 : commente un tableau de comptage selon les fonctions des objets et le nombre de variantes par fonction des verres de Slovénie et analyse les variations du nombre de variantes par demi-siècle. Met en évidence un type particulier de balsamaire à embouchure à degré fabriqué à Poetovio.

492361. I. LAZAR, Glass From a Rubbish Pit, dans L. PLESNICAR GEC, Emona Forum, Koper, 2006, p. 109-116 : ce dépotoir a livré des bols côtelés, des assiettes Is. 47, des bols Is. 12, des « zarte Rippenschalen », une coupelle à bord en poulie, une coupelle tronconique en verre bleu foncé à anses appliquées blanches, trois skyphoi, une série de balsamaires Is. 8, une cruche et un rhyton à décor sablé, ainsi que des fragments appartenant au même bol à décor peint de vigne et raisins (voir 2006 . 143). Ces pièces sont datées du Ier et du début du IIe s. ; s’y ajoutent deux vases à décor gravé datés respectivement du IIIe et du IVe s., évidentes intrusions.

493Voir aussi no 205.

494Suisse

495362. S. BIAGGIO SIMONA, Losone e il Locarnese in epoca romana, dans R. BROGGINI, Losone, Losone, 2003, p. 37-49 : riche mobilier en verre (trulla, gobelets de types variés, bouteilles carrées dont une avec la marque de Caius Salvius Gratus, cruche à bec) majoritairement daté de la seconde moitié du Ier s., provenant des nécropoles à inhumations d’Arcegno et de Losone Papogna.

496363. E. CARLEVARO, I materiali in vetro di epoca romana, dans La necropoli di Giubasco (Ti), vol. II, Zürich, 2006, p. 269-273 : la rareté des découvertes de verreries est frappante : seuls 13 objets se partagent entre 5 balsamaires, une « zarte Rippenschale », 3 coupelles Is. 41 a, Is. 43 et Is. 44 a, un fragment de bouteille, un gobelet soufflé dans un moule à décor d’amandes, et 2 bâtonnets-applicateurs torsadés. Elle est due en partie aux conditions de fouilles, mais doit aussi indiquer une population différente de celles des autres nécropoles de la région du Verbano.

497364. S. FüNFSCHILLING, Augusta Raurica, Regionality and Internationality, Questions and Answers Given by Glass, no 14, p. 92-97 : souligne à partir de l’exemple d’Augst la difficulté, dans l’état actuel de nos connaissances, de faire la part entre productions régionales et importations. Si, pour des groupes de verres bien individualisés et relativement rares, il est possible de distinguer des produits importés (bol côtelé mosaïqué sur pied, verre moulé à incrustations internes, gobelet peint de la fin du Ier s. par exemple), en revanche, pour les verreries communes et abondamment diffusées dans les provinces occidentales (bol Is. 12, bouteille Is. 50, bol Is. 85, gobelet Is. 106/109), même si l’on dispose à Augst de déchets d’atelier datant du Ier s. indiquant la fabrication de balsamaires, cruchettes, amphorisques et aryballes, de moules indiquant la fabrication de bouteilles carrées, il reste difficile d’identifier des types proprement locaux.

498365. S. FüNFSCHILLING, Glas, dans S. FüNFSCHILLING, Das Quartier « Kurzenbettli » im Süden von Augusta Raurica (Forsch. Augst, 35), 2006, p. 164-172 et 225 : la vaisselle de table (Ier-IIe s.), déjà présentée dans l’ouvrage de B. Rütti, est ici reprise et mise en contexte grâce à une série de plans de localisation des objets et de graphiques croisant fonction et chronologie.

499366. S. FüNFSCHILLING, Les verres romains d’Augusta Raurica, quelques conclusions tirées du matériel, Bull. AFAV, 2005, p. 2-5 : explicitation des méthodes mises en œuvre (datation, phasages, statistiques...) dans l’ouvrage de B. Rütti (découvertes antérieures à 1981 et parution en 1991), soit 30 % de la documentation mise au jour jusqu’en 2005 (à cette date 29 400 ex.).

500367. C. MARTIN PRUVOT, Le verre, dans L’insula 19 à Avenches, de l’édifice tibérien aux thermes du IIe siècle (Cahiers d’Archéologie romande, 103) (Aventicum, 14), 2006, p. 280-283 : la majorité des fragments, peu nombreux, proviennent des ensembles de démolition des thermes de l’état 3 au IIIe s. Outre des pièces liées à la toilette (aryballes et bâton-mélangeur) et des fragments de verre à vitre, on note quelques vases à servir et à verser et un rare encrier.

501Voir aussi nos 126, 305.

502Syrie

503368. M.-D. NENNA, La production et la circulation du verre au Proche-Orient, État de la question, dans M. SARTRE éd., Productions et échanges dans la Syrie grecque et romaine, Tours, 2003 (Topoi, Suppl. 8), 2007, p. 123-150 : synthèse sur l’histoire de la recherche sur le verre dans cette région, les nouvelles données concernant les ateliers primaires et secondaires et l’état d’avancement des connaissances selon les territoires actuels et les différentes régions de production et de consommation.

504369. A. R. RUSSO, Reperti di vetro dagli scavi di Tell Barri (Giazira, Siria), produzione, circolazione, consumo, dans M. SARTRE éd., Productions et échanges dans la Syrie grecque et romaine, Tours, 2003 (Topoi, Suppl. 8), 2007, p. 215-229 : le mobilier se partage en trois grandes périodes : entre la fin du Ier av. J.-C. et la fin du Ier s. apr. J.-C., sont attestés uniquement un fragment d’amphorisque façonné sur noyau et une série de coupes moulées côtelées ; pour les IIe-IIIe s., quelques fragments à décor de facettes taillées, appliqué et pincé, à protubérances. À partir du IVe s., le mobilier devient plus abondant et se divise entre des pièces de tradition méditerranéenne et mésopotamienne.

505Voir aussi nos 87, 205.

506Tunisie

507370. S. GOLDSTEIN, S. LINDGREEN, The Glass Finds, dans Bir Ftouha, A Pilgrimage Church Complex at Carthage (JRA, Suppl. 59), p. 431-473 : le mobilier se partage entre des pièces antérieures (Ier s. av. - Ier s. apr. J.-C.) à l’église et des pièces qui lui sont contemporaines. Parmi les premières, on note les vestiges d’un décor en opus sectile antérieur avec une plaque mosaïquée à décor de griffon, ainsi que quelques fragments de vaisselle mosaïquée, soufflée dans un moule et gravée. Parmi les secondes, datées entre le IVe et le VIIe s., outre une série de coupelles, de lampes à anse ou à pied tubulaire et des plats, les verres à pied sont la forme la mieux représentée. La datation est large, le recours aux récentes publications de S. Fünfschilling (voir 2006 . 563) et de D. Foy (voir 2006 . 560) aurait permis d’apporter des précisions.

508Voir aussi n205.

509Turquie

510371. S. BAYBO, Glasfunde aus der « Weststadt » in Limyra aus den Kampagnen 2002-2004, Adalya, 8, 2005, p. 211-239 : le mobilier, présenté par grandes catégories de formes et non par chronologie, s’étale, à part deux fragments de verre façonnés sur noyau de l’époque classique, de la fin de l’époque hellénistique au VIIe s. On relève pour le Haut-Empire une série de bols côtelés (cat. 35-38), un gobelet à décor d’amandes (cat. 58) et une « zarte Rippenschale » (cat. 60). Le fond de bouteille inscrite YMY (A) (cat. 13) fait partie du groupe de bouteilles d’époque romaine tardive (fin IVe - Ve s.) déjà bien identifié en Lycie et à Rhodes (voir 2006 . 290 et no 205). Les trois poids / jetons à chrisme sont datés des VIe-VIIe s.

511372. B. CZURDA-RUTH, Hanghaus I in Ephesos, Die Gläser (Forsch. Ephesos, VIII/7), Vienne, 2007 : le travail de B. Czurda-Ruth vient combler un grand vide dans notre connaissance du mobilier en verre du monde égéen. C’est en effet le premier ouvrage, depuis celui consacré aux verres de Sardes publié en 1980, dédié à la publication d’un nombre important de fragments de verre provenant d’un « site-référence » comme Éphèse. Il a en outre l’intérêt de comprendre des pièces datées du Haut-Empire, provenant d’un contexte d’habitat, et non des contextes habituels de nécropoles (cat. 1-356, les nos 294-356 correspondent à des fragments de panse qui ne sont pas décrits, peut-être aurait-il fallu ne pas les mentionner ici). Il apporte aussi de renseignements importants sur le mobilier des époques suivantes qu’il aurait fallu scinder en plusieurs parties, puisque la période concernée s’étend du IIIe s. au VIIe s. (cat. 357-1144, les nos 1055-1144 correspondent à des fragments de panse qui ne sont pas décrits, même remarque que ci-dessus). Le catalogue est organisé de manière très méthodique et les notices d’objets comprennent toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension de l’objet, ainsi que la mention du mobilier associé. Il est en outre accompagné, pour chaque groupe de pièces, d’une ample bibliographie de comparaison, tout à fait au fait des publications les plus récentes. La datation de chacun des groupes, étant fondée à la fois sur les informations provenant du contexte de découverte et sur les parallèles, apporte donc beaucoup aussi bien aux spécialistes du verre que plus généralement aux archéologues et aux historiens. Les contextes bien datés sont repris de manière synthétique (p. 219-230) avec les planches afférentes (pl. 25-33) ; il manque néanmoins une partie synthétique dédiée à la consommation des verres selon les périodes et selon les fonctions (vases à boire, vases à présenter, vases à verser, vases-conteneurs...). La partie consacrée aux analyses physico-chimiques est la bienvenue, d’autant plus que les nombreuses analyses ont été faites sur des formes bien identifiées et datées.

512373. J. DUNCAN JONES, Glass Vessels from Gordion, Trade and Influence along the Royal Road, dans L. KEALHOFER éd., The Archaeology of Midas and the Phrygians, Recent Works at Gordion, Philadelphie, 2005, p. 101-116 : l’auteur dessine les grands moments illustrés par le mobilier découvert à Gordion : alabastre façonné sur noyau, du milieu du VIIe s. av. J.-C., faisant la transition entre les productions mésopotamiennes et les productions grecques ; deux exceptionnelles coupes moulées monochromes à décor de calice interne et externe du milieu du VIIIe s. ; vaisselle de style achéménide présente pas avant le milieu du IVe s. se divisant en deux groupes : l’un de grande qualité, l’autre de qualité moindre à mettre en rapport avec les productions de Rhodes ; enfin la « Macedonian Connection », à lier à l’arrivée des Galates, avec les beaux gobelets de Gordion et de Derveni à amandes et cannelures horizontales et une série de vases façonnés sur noyau (voir déjà 2001 . 78).

513374. D. IGNATIADOU, Colourless Glass Vessels from the Maussoleion of Halikarnassos, no 10, p. 37-38 : voir déjà 2006 . 574.

514375. Ch. LE ROY, La nécropole du Létoon à Xanthos, Lykia, 6, 2002 [2005], p. 247-260 : dans la tombe A, huit balsamaires en verre dont un à décor appliqué accompagnent des haltères fictives ; juste en dehors de la tombe, une coupe côtelée et une cruche cylindrique à embouchure en collerette.

515376. M. SCHäTZSCHOCK, Glas, dans H. THüR, Hanghaus 2 in Ephesos, Die Wohneinheit 4 (Forsch. Ephesos, VIII/6), Vienne, 2005, p. 363-388 : le mobilier provenant des quatre phases de construction de cette maison est peu abondant et dans l’ensemble difficilement datable, à l’exception de la série de bols moulés monochromes et de bols côtelés appartenant à la phase I. En revanche, toute une série de contextes clos liés à la destruction de la maison dans le 3e quart du IIIe s. offre un matériel plus abondant et très commun (plats, coupelles, gobelets en verre, balsamaires).

516Voir aussi nos 115, 205.

517Yémen

518Voir no 84.


Date de mise en ligne : 18/03/2010

https://doi.org/10.3917/arch.092.0283

Notes

  • [1]
    Voir les chroniques dans la RA, 2001/2, p. 303-342, et 2006/1, p. 83-166, aux notices desquelles il est fait référence sous la forme 2001.xxx et 2006.xxx. Il est possible de consulter et d’indexer en ligne les archives cumulées de cette chronique à l’adresse hhhttp:// web. mae. u-paris10. fr/ verre/.
  • [2]
    Aux abréviations utilisées dans les bases DYABOLA ou ZENON-DAI, on ajoute les abréviations suivantes : ADAJ = Annals of the Department of Antiquities of Jordan ; BAAL = Bulletin d’Archéologie et d’Architecture libanaises ; Bull. AFAV = Bulletin de l’Association française pour l’archéologie du Verre ; Bull. Instrumentum = Instrumentum, Bulletin du Groupe de Travail européen sur l’Artisanat et les Productions manufacturées dans l’Antiquité ; HA-ESI = Hadashot Arkheologiyot - Excavations and Surveys in Israel uniquement consultable sur Internet à l’adresse 'http://www.hadashot-esi.org.il' ; JGS = Journal of Glass Studies ; VjesDal = Vjesnik za arheologiju i historiju dalmatinsku (Bulletin d’Archéologie et d’Histoire dalmates). Pour les typologies : Is. = Cl. ISINGS, Roman Glass from Dated Finds, Groningen-Djakarta, 1957 ; AR = B. RüTTI, Die römischen Gläser aus Augst und Kaiseraugst (Forsch. Augst, 13), Augst, 1991. La majorité des ouvrages et articles commentés provient d’envois de collègues, que je tiens à vivement remercier ici et de dépouillements effectués à la bibliothèque de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (CNRS-Université Lyon II), à la bibliothèque de l’éFA et à celle de l’IFAO (Le Caire). Je remercie les collègues qui ont permis d’illustrer de leurs nouvelles découvertes cette chronique.

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