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Article de revue

La Covid en 10 réflexions

Pages 23 à 26

Notes

  • [1]
    1873-1955.
  • [2]
    Cf. Frédéric Keck, Sentinelles des pandémies, Zones sensibles, 2020.
  • [3]
    Center for Disease Control and Prévention, Agence de santé publique aux États-Unis.
  • [4]
    Le médecin Alexandre Yersin, il découvre le bacille de la peste et œuvre en Indochine. Cf. le roman de Patrick Deville Peste et choléra, Seuil, 2012, et la biographie d’Henri Mollaret et de Jacqueline Brossolet Alexandre Yersin ou le vainqueur de la peste, Fayard 1985.
  • [5]
    Le médecin Eugène Jamot (1879-1937) connaît un grand succès en Afrique occidentale contre la maladie du sommeil avant qu’un accident de soins ne cause la cécité de centaines d’africains. Mais il reste célébré comme un héros par l’Afrique d’aujourd’hui.
  • [6]
    Cf. le beau livre sur la Covid du professeur au Collège de France et grand « pasteurien » Philippe Sansonetti, Tempête parfaite, Seuil, 2020.
  • [7]
    Voir Après-Demain n° 50 NF, La peur, juin 2019.
  • [8]
    Le Monde du 21 avril 2020 « ces procédures pénales [à propos de la gestion de l’épidémie] affaiblissent la responsabilité politique et relèvent d’un “populisme légal“ ».
  • [9]
    Le Monde 25 mars 2020. Prix Nobel de médecine et présidente du comité « analyse, recherche et expertise » chargé de conseiller les autorités sur les traitements de la Covid-19.
  • [10]
    Article sur les incertitudes des masques pour se protéger de la pollution de l’air mais utiles face aux virus respiratoires.
  • [11]
    Le Monde 28 mars 2020.
  • [12]
    Le Monde du 24 mars 2020.

1Une épidémie comme celle de la Covid-19 est un obstacle qui fait souffrir. Inégalités, précarité, incertitudes, fêlure et abandon : Il revient au responsable d’examiner la réaction de la société pour améliorer, toujours et encore, la capacité collective d’innovation et de volonté pour combattre la maladie.

2En ce sens, après dix mois de crise sanitaire, dix constatations incitent à réflexion et à mobilisation :

1 – Redécouvrir ce qu’est la science

3Elle est, tout à la fois, liberté et méthode, hypothèses et vérification. Audace, rupture mais aussi expérience, démonstration.

4Dans le tourbillon qui la saisit, la science veille à rester elle-même, comme méthode et comme liberté.

5Pour la méthode, le scientifique répond au portrait de l’écrivain Alfred Polgar [1] qui décrit un médecin savant : « c’était un monsieur grave, calme aussi tendu et lissé par l’esprit d’objectivité qu’un soulier par sa forme ». La comparaison est valorisante : le soulier nous permet d’avancer. Le scientifique reste calme, conscient des enjeux mais tendu vers son but, fort et fier de son objectivité. Il y a de l’obscurité et de la persévérance dans la démarche scientifique qui tire sa force de sa faiblesse et de son doute. La science ne peut être ni arrogante ni péremptoire parce qu’elle a à se justifier à chaque étape. La science infuse a mauvaise réputation.

6Pour la liberté, le grand scientifique, comme Pasteur, a « le génie de l’observation qui est le corolaire de la fantaisie ». Il sait saisir l’analogie, la contradiction, le fait inexpliqué, la remarque faite latéralement, la question que nul n’avait posée. Il ose, il explore, il sort des sentiers battus. Il sait accélérer ses recherches en cas d’urgence mais nul ne saurait lui retirer sa liberté de créateur.

7Plus que jamais, il nous faut ces qualités croisées pour que nos meilleurs laboratoires apportent leur pleine contribution à la recherche contre la Covid.

8Au moment ou s’élabore une loi pluriannuelle d’orientation sur la recherche (avec des avancées sur les jeunes notamment) vivement discutée entre précarisation des chercheurs et assurance d’investissement de 3 % du PIB, la mobilisation scientifique contre l’épidémie illustre ce qu’est la recherche : à la fois constitutive d’un pays et ouverte sur le monde. Exactement ce dont ont besoin la France et l’Europe.

2 – Reconnaître la place et le rôle de chacun

9Considérons le savant/l’expert/le commentateur/le conseiller/le soignant.

10Que chacun soit à sa place, qu’ils échangent et se confrontent mais sans se confondre, chacun conservant sa propre logique. Que n’a-t-on pas entendu sur les organismes conseillant le président de la République dans la crise : « un gouvernement bis », alors qu’un conseil scientifique était bien indispensable.

11Le savant explore librement les questions qu’il se pose, il éclaire dans la nuit. En concentrant plusieurs lumières car les disciplines doivent se conjuguer, le biologiste, l’épidémiologiste, l’immunologiste, le virologue. Le savant pense seul et se confronte en équipe et avec ses collègues de discipline complémentaire.

12L’expert analyse une question qui lui est posée et dégage des solutions possibles au regard des règles et des méthodes de la science.

13Le conseiller, en s’appuyant sur le savant et sur l’expert, formule des avis en vue de décision, avis qui peuvent être teintés de recommandations et de mises en garde sans s’aventurer à délivrer des ukases. Il compare les scénarios proposés.

14Le politique écoute et décide, il prend le risque pour réduire les risques. Il est attentif à la science mais introduit d’autres paramètres comme… la Constitution, le principe de responsabilité, la sensibilité de l’opinion publique.

15Le commentateur explique, exprime sa position sur les questions posées et sur les solutions qui se dégagent. Il compare les précédents et cisèle les espoirs et les inquiétudes.

16Le soignant récupérera les conséquences, bonnes ou mauvaises, des décisions du politique. Il sait qu’il devra faire face. Son expérience se transforme en expertise.

17Ce partage est apparu sur la question du maintien des élections municipales ou de la réouverture des écoles…

3 – Revaloriser l’anticipation et la prospective

18Le politique prendra d’autant mieux sa décision que, littéralement, il l’a vue venir. La « cartographie des risques » ne vaut pas que pour la loi Sapin de 2016 sur la lutte contre la corruption des acteurs publics et privés. Le vrai politique perçoit que les maladies contagieuses ne se comparent pas à un réveil de volcan. Elles se produisent souvent et se succèdent. Les épidémiologistes le lui répètent depuis longtemps. La prévention des accidents sanitaires fait partie des nécessités parce que, comme les accidents d’auto et la mort, nul ne sait quand ils surgissent mais ils surviennent toujours. Ce qui nous arrive n’était ni impensable ni impensé : il suffit de lire la Lettre de l’institut Pasteur de septembre 2019 consacrée à la survenance des épidémies qui vont arriver. Même si elles ne sont pas prévisibles, on peut et doit s’y préparer. L’éditorial du directeur général de Pasteur est alors intitulé « Se tenir prêts ». l’Institut Pasteur l’était.

19La sagacité d’une politique passe aussi par sa capacité de précaution [2], de réserve, de stockage, d’indépendance économique et de capacités à organiser des importations urgentes si nécessaires.

20Pour cela, il faut avoir des plans, des exercices de mise en œuvre de ces plans, du matériel, de la formation des personnels concernés et de l’information des habitants. Pour réinventer les plans, raisonnons en temps calme pour faire front dans la crise.

4 – Réfléchir à ce qu’est l’engagement

21Dans la série américaine (2018) The Designated Survivor, une épidémie de virus grippal sévère dévaste la Louisiane, les cadres du CDC [3] s’engagent pleinement et prennent des risques pour combattre l’épidémie. Pour expliquer leur courage, ils répondent au président des États-Unis venu les soutenir : « pourquoi j’ai fait cela ? parce que je sais que vous l’auriez fait ». La bonne gestion de crise appelle la nécessité d’un ferme leader. Et dans la fiction, loin de l’actuelle réalité, le président américain infléchit aussitôt sa politique pour tenir compte des effets différents et inégaux sur les populations défavorisées : la maladie touche plus fortement les Noirs américains.

22Le service public se célèbre, non sans raison, comme la condition de la vie en commun, par la continuité, l’adaptabilité et l’égalité d’accès. La crise nous a montré des services défectueux (la Poste), des services en attente (la justice judiciaire) mais, aussi, des services déterminés et présents (l’hôpital ou les pompiers). Comme les caissières et les livreurs qui n’ont pas déserté.

5 – Pratiquer une pédagogie de l’universel

23La menace est mondiale, la réplique et la lutte le seront aussi. La crise implique les échanges de renseignements scientifiques (menés depuis le premier jour), l’accès universel aux thérapies et aux vaccins quand il y en aura, les soins ouverts aux étrangers, y compris par transferts de malades comme nous en avons-nous même bénéficié de la part de l’Allemagne, de la Suisse et d’autres pays, une certaine régulation internationale de la production et de l’échange des biens et produits sanitaires nécessaires (masques, respirateurs, etc.).

24En amont de toute utopie sanitaire mondialiste – qu’il serait bon de ne pas oublier – cette solidarité est raisonnablement égoïste : ainsi, avant même la Covid-19, le combat contre les maladies infectieuses (Zika, Chikungunya) est vital pour tous, il ne se limite pas à l’Afrique et l’Amérique du Sud mais atteint les territoires français, y compris le sud de l’Hexagone.

25Comme dans toutes les crises, l’OMS est soumise à vivre critique. Or c’est le moment de la célébrer. Qui la remplacerait ?

26Les ONG, comme l’ONG Cepi (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) qui encourage et finance la recherche des vaccins (l’Institut Pasteur fait partie des huit grands projets vaccinaux anti-Covid-19 subventionnés par Cepi), sont indispensables. Mais l’OMS, malgré ses difficultés, représente un rêve si ce n’est un début d’unité mondiale contre les maladies.

27C’est retrouver l’approche mondialiste d’un Pasteur et de ses disciples, de Yersin [4] contre la peste à Hong Kong à E. Jamot [5] contre la maladie du sommeil au Cameroun.

28Les vaccins seront mondiaux ou ne seront pas [6].

6 – Attiser les vérités plus que les peurs

29Une société ne dure pas fondée sur la peur [7].

30Jules Romains, dans les années 1930, encore, évoque les peurs irrépressibles des grandes pandémies. Tout le monde est concerné, même Les Hommes de bonne volonté : « Quant à la crise (1933) c’est un peu dans le genre de la grippe espagnole. Tout le monde y passe à son tour. L’an dernier, il y avait encore des malins qui disaient : “nous y échappons, vous voyez.” Je t’en fiche ! » Les temps ne sont pas favorables aux matamores. Le normal, c’est la peur. « Il s’interrogea sur les maladies, sur la force des maladies et sur l’état de siège qu’elles décrètent (les rues où l’on aurait envie d’aller se promener sont barrées par des mitrailleuses). La maladie est-elle au total, plus effrayante, plus désespérante que le malheur externe ou que le tourment moral ? pas de règle, question d’espèce ».

31Pour maîtriser cette peur, il faut présenter la réalité de l’épidémie sans panique mais sans fard. Pour maîtriser la peur, il faut refuser de multiplier les haines et les règlements de comptes. Le professeur O. Beaud [8] a raison d’assurer que « si les gouvernements ont failli, la solution de la plainte pénale n’est pas la bonne ». Ne nous précipitons pas sur le sacrifice expiatoire du pénal. Restons dans l’action, dans l’explication, la mobilisation, dans la recherche, dans la collégialité, dans la réforme politico-adminsitrative.

7 – Créer des rapports économiques et industriels adéquats

32Pour que l’économie seconde l’innovation scientifique, il faut que la recherche soit valorisée sans être subordonnée ou, pire, asphyxiée.

33Une épidémie se combat aussi avec l’entreprise et les milieux économiques.

34En premier lieu, pour produire vaccins et thérapies. Les instituts de recherche inventent mais ils ont besoin des entreprises pour produire. Se constituent ainsi des tandems comme Oxford/Astra-Zeneca, Pasteur/Merck, Université de Queensland/Cure Vac ou NIH américain/Moderna.

35En deuxième lieu, pour maintenir l’ordre public économique, partie essentielle de l’ordre public général. Que des achats « de précaution », comme celui de 36 kg de pâtes alimentaires le 7 mars dernier dans l’Ouest, par une seule personne physique, ne se multiplient pas ! Il faut absolument éviter – et cela a bien fonctionné en 2020 – de désorganiser les circuits d’approvisionnement.

36En troisième lieu, pour réduire autant que faire se peut les pertes d’activités qui rendraient insupportables la vie pendant la pandémie.

8 – Préserver la cohésion de la société

37La crise ne frappe pas uniformément. Ceux qui perdent leur emploi, ceux qui n’en avaient pas et sont désormais certains de ne plus en trouver, les entreprises mortes avant de vivre, les projets abandonnés, désespèrent de la Nation.

38Le mot « fraternité » de la Constitution doit retrouver la portée que le Conseil constitutionnel lui a accordée le 6 juillet 2018. Il ne s’agit pas seulement d’applaudir les soignants mais d’aider ceux qui prennent des risques pour la santé collective, qui veillent sur l’application des règles ou supportent le poids de la sécurité collective par l’arrêt de leur activité.

39La permanence et l’efficacité des services publics sont plus impératives que jamais. La délivrance des aides et les prises en charge sont assurées. Empêcher la Covid de détruire au-delà de la santé.

40Dans son terrible roman d’anticipation La Mort du fer, Serge Simon Held décrit en 1931 une société qui se décompose sous l’effet d’une contamination du fer : les quartiers pauvres sont atteints le plus lourdement et les hôpitaux sont submergés…

9 – Penser (et expliquer) la police sanitaire

41135 € ou la règle de la Covid19. Comme pour un feu rouge grillé. Tous les français connaissent aujourd’hui le prix d’une contravention forfaitaire de 4e classe pour défaut de port du masque.

42Bien entendu, la lutte contre une épidémie passe par la discipline autogérée des citoyens, par la solidarité du « je te protège et tu me protèges, agissons ensemble ». et les 135 € seraient mieux utilisés en don à la recherche qu’en amende pour non-respect des règles de prévention. Mais quand Mme Barré-Sinoussi, Prix Nobel, glisse le 25 mars dernier [9] que « le manque de discipline de la population l’inquiète », il faut l’écouter. Il suffisait de lire, avant la pandémie cet article de Nature le 3 octobre 2019 [10] sur les masques : « medical staff and patients wear disposable cloths masks to cut the likelihood of contracting or passing on infections transmitted trough liquid droplets… ». Si la responsabilité individuelle et collective défaille, sonne l’heure de la police.

43Alors, Habermas ou Agamben ?

44Le premier, Jurgen Habermas [11], explique le 11 avril 2020 « la restriction d’un grand nombre de droits de liberté importants doit naturellement rester de l’ordre de l’exception à durée très déterminée. Mais cette exception… est elle exigée par la protection, prioritaire, du droit fondamental à la vie et à l’intégrité physique. En France et en Allemagne, il n’y a aucune raison de douter de la fidélité à la Constitution des dirigeants. »

45Le second regrette [12] que l’épidémie change les autres en simples agents de contagion dont on se défie. Comme pour le terrorisme, il dénonce l’état d’exception devenu la condition normale.

46Habermas nous convainc mieux : une nation se grandit en acceptant et assumant des contraintes dans l’exacte proportion nécessaire à son sauvetage.

47Le 13 mars 2020, l’état d’urgence est déclaré. Aux États-Unis. Les grands pays démocratiques ne craignent pas le mot urgence.

48Le 20 avril, le chef du gouvernement exhorte la population à la prudence. En Allemagne. Et Angela Merkel s’exprime avec une certaine véhémence.

49Encore faut-il que l’état d’urgence soit bien nécessaire. Entre liberté et santé, concilier tant que c’est possible et toujours justifier la contrainte quand elle est indispensable.

50Nous oublions trop facilement que la quarantaine, la vaccination ou la déclaration des maladies (loi du 15 février 1902 en France) sont anciennes et universelles. En allemand, quarantaine se dit « quarantaine ». Et l’écrivain Léo Perutz, en 1933, dans La Neige de St-Pierre donnait déjà le traitement contre la contagion : « en restant dans cette pièce, vous êtes devenu porteur de la maladie. Vous représentez un danger pour toutes les personnes avec lesquelles vous entrez en contact. En êtes-vous conscient ?… vous allez donc rester pendant deux semaines à l’isolement en observation.. » Un siècle plus tard, nous en sommes encore à l’éternelle « quatorzaine ».

51Les trois cents référés du Conseil d’État sur les règles Covid et le Conseil constitutionnel ont veillé au grain. Et l’épidémie n’est pas la guerre. Face à l’épidémie, la juste mobilisation n’implique pas la confusion des qualificatifs.

10 – Savoir lire les médias

52Les Hommes de bonne volonté de Jules Romains étaient sans illusion au cours des années 1930 : « l’homme de 1933 déteste les nouvelles dont il se nourrit. Mais il ne peut plus s’en passer. Il est l’opiomane de ces drogues fugaces. Il mourrait de peur confuse sans les peurs précises qu’elles lui injectent… »

53Les médias ont fait leur travail. Dès le 1er février, sur cinq colonnes à la une Le Monde avertit « Coronavirus : l’OMS déclare l’urgence mondiale ». Le 29 février, le journal titre en première page « Coronavirus : les cas se multiplient en France ». Le citoyen réagira comme il veut mais il ne dira pas qu’il n’a pas l’information.

54Mais les choses se gâtent avec la confusion entre la transparence et le tumulte. Le second est pourtant le contraire de la première. L’information continue, par sa logique propre qui ne connaît ni la pause ni le silence, amplifiée par l’anonymat des réseaux sociaux, contribue à empiler les images, les avis et les lubies de ses « commentateur » omniscients. Elle heurte les points de vue sans conclure, démobilise, soupçonne et s’épanouit dans les tourbillons qui enivrent et obscurcissent.

55Quand il faudrait, surtout, ne jamais nier le risque sanitaire et relire, toujours, Jules Romains : « comment fait-on dans la vie ordinaire, quand on prend un risque mortel ? On néglige le risque. On ne se dit pas seulement qu’il est très petit, on le supprime. Faute de pouvoir le rayer de l’ordre des choses, on le raye de sa pensée. C’est la bonne méthode. Le calcul des probabilités n’est pas comestible par l’individu ». Une seule voie : expliquer, encore expliquer.

56***

57Une grave épidémie n’a aucune utilité. C’est une arme de dissolution massive d’une société. Mais si nous faisons face ensemble, en responsabilité (dans le métro parisien, l’immense majorité des usagers accepte de porter le masque), si nous tendons l’oreille aux scientifiques et aux savants qui démontrent et qui prouvent, si nous prenons modèle sur la science qui essaie de bâtir sa république universelle et solidaire, nous aurons extrait du pire, le meilleur.


Date de mise en ligne : 13/11/2020

https://doi.org/10.3917/apdem.055.0023

Notes

  • [1]
    1873-1955.
  • [2]
    Cf. Frédéric Keck, Sentinelles des pandémies, Zones sensibles, 2020.
  • [3]
    Center for Disease Control and Prévention, Agence de santé publique aux États-Unis.
  • [4]
    Le médecin Alexandre Yersin, il découvre le bacille de la peste et œuvre en Indochine. Cf. le roman de Patrick Deville Peste et choléra, Seuil, 2012, et la biographie d’Henri Mollaret et de Jacqueline Brossolet Alexandre Yersin ou le vainqueur de la peste, Fayard 1985.
  • [5]
    Le médecin Eugène Jamot (1879-1937) connaît un grand succès en Afrique occidentale contre la maladie du sommeil avant qu’un accident de soins ne cause la cécité de centaines d’africains. Mais il reste célébré comme un héros par l’Afrique d’aujourd’hui.
  • [6]
    Cf. le beau livre sur la Covid du professeur au Collège de France et grand « pasteurien » Philippe Sansonetti, Tempête parfaite, Seuil, 2020.
  • [7]
    Voir Après-Demain n° 50 NF, La peur, juin 2019.
  • [8]
    Le Monde du 21 avril 2020 « ces procédures pénales [à propos de la gestion de l’épidémie] affaiblissent la responsabilité politique et relèvent d’un “populisme légal“ ».
  • [9]
    Le Monde 25 mars 2020. Prix Nobel de médecine et présidente du comité « analyse, recherche et expertise » chargé de conseiller les autorités sur les traitements de la Covid-19.
  • [10]
    Article sur les incertitudes des masques pour se protéger de la pollution de l’air mais utiles face aux virus respiratoires.
  • [11]
    Le Monde 28 mars 2020.
  • [12]
    Le Monde du 24 mars 2020.

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