Notes
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[*]
MCF histoire moderne, université de Lille, IRHiS – UMR 8529, CNRS.
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[1]
Précisément quatre feuillets grossièrement carrés, d’environ 15,5 à 18,5 cm de côté, écrits recto / verso composant deux lettres datées de 1782 et 1787. L’une d’entre elles est une lettre de vœux adressée à un certain Hainguerlot, inspecteur et receveur des domaines du roi à Caen, par son beau-frère, le 25 décembre 1782. Aucun élément ne permet de rapprocher ces personnages ou leur descendance du dépôt, plus tardif de 70 ans.
-
[2]
Code du patrimoine du 20 février 2004, Livre V, Titre III, Chapitre 1er, Section 3, Article L. 531-14 : « Lorsque, par suite de travaux ou d’un fait quelconque, des monuments, des ruines, substructions, mosaïques, éléments de canalisation antique, vestiges d’habitation ou de sépulture anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art, l’archéologie ou la numismatique sont mis au jour, l’inventeur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l’immeuble où ils ont été découverts sont tenus d’en faire la déclaration immédiate au maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au préfet. Celui-ci avise l’autorité administrative compétente en matière d’archéologie ».
-
[3]
Je remercie chaleureusement François Fichet de Clairfontaine, conservateur régional de l’archéologie, et Michel Amandry, directeur du département des Monnaies, médailles et antiques, de m’en avoir confié l’étude.
-
[4]
Article 716 du Code Civil (loi du 19 avril 1803) : « La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a découvert et pour l’autre moitié au propriétaire du fonds. Le trésor est toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété et qui est découverte par le pur effet du hasard ».
-
[5]
Vente aux enchères Bailleul, Bayeux, 19 avril 2014. L’estimation initiale de 50 000 € a été doublée par les résultats.
-
[6]
« Se dit d’un ensemble de monnaies réunies au moment de leur enfouissement. Leur nombre peut être extrêmement variable. Deux monnaies cachées ensemble peuvent composer un trésor, surtout si ces monnaies sont en or ». M. Amandry (dir.), Dictionnaire de numismatique, Paris, Larousse, 2002, p. 587.
-
[7]
Épouse de Napoléon Ier, duchesse de Parme après l’abdication de l’empereur, de 1815 à sa mort en 1847.
-
[8]
Duc de Savoie, prince de Piémont et roi de Sardaigne de 1831 à sa mort en 1849.
-
[9]
G. Desert, « 1848 dans l’arrondissement de Caen. Crise économique, crise sociale, crise politique », Annales de Normandie, 1951, n° 1-2, p. 125-131.
-
[10]
Voir par exemple J. Jambu, « Le trésor de Tirepied (Manche) : écus de 6 livres et pièces de 5 francs des xviiie et xixe siècles », dans Trésors monétaires, t. XXV, Paris, BnF, 2013, p. 447-459, pl. 60-63.
-
[11]
G. Thuillier, La Monnaie en France au début du xixe siècle, Genève, Droz, 1983, p. 319-328.
-
[12]
Annuaire des cinq départements de l’ancienne Normandie, Caen, Delos, 1850, 1853 et 1854.
-
[13]
Soit 2 220 jours à 2,625 F en comptant 280 jours travaillés dans l’année.
-
[14]
Monnaie qui vient d’être frappée et n’a jamais circulé.
-
[15]
Aspect brillant dû à la préparation du flan. Le flan est la rondelle de métal destinée à recevoir l’empreinte qui en fera une pièce de monnaie.
-
[16]
Aspect satiné résultant du dépôt de minuscules aspérités sur le flan lors de la frappe.
-
[17]
Les ajusteurs limaient les flans pour en retirer de la matière lorsqu’ils étaient trop lourds, provoquant des rayures ou stries.
-
[18]
J. C. Moesgaard et G. Salaün, « Le trésor d’Yvetot (Seine-Maritime) : monnaies en or de la guerre de 1870-1871 », dans Trésors monétaires. Trésors de l’ouest de la France, t. XXII, Paris, BnF, 2007, p. 321-324.
-
[19]
S. Desrousseaux, M. Prieur et L. Schmitt (dir.), Le Franc IX, Paris, éditions les Chevau-légers, 2012.
-
[20]
Cette pièce, frappée à Londres durant les Cent Jours, fut considérée comme de la fausse monnaie par les autorités françaises mais tolérée car de bon aloi. P. Bordeaux, « La numismatique de Louis XVIII dans les provinces belges en 1815. La pièce de 20 F à la fleur de lys frappée à la Monnaie Royale de Londres », Revue belge de numismatique, 1900, p. 48-103 et G. P. Dyer, « L’atelier royal de Londres et la frappe de louis d’or en 1815 », Revue numismatique, 1976, p. 136-141.
1C’est dans la charpente d’un immeuble en pierre de taille de la fin du xviiie-début du xixe siècle du vieux centre-ville de Caen (Calvados) que 291 pièces de 20 francs (F) en or, dites « napoléons », frappées entre l’an 12 (1803-1804) et 1854, ont été découvertes en 2011 par le propriétaire des lieux et un artisan. Elles étaient enveloppées, en rouleau, dans de la vieille correspondance remontant à la fin du xviiie siècle [1]. Après déclaration [2], l’ensemble a été déposé au Service Régional de l’Archéologie de Basse-Normandie qui l’a confié en 2013 au département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France pour étude [3]. En 2014, l’ensemble, revenant aux inventeurs [4], était vendu à Bayeux [5].
2Ce dépôt, que l’on peut qualifier de trésor [6], est précisément constitué de 287 pièces françaises de 20 F et de 4 pièces italiennes de 20 lires (L), alignées sur le système monétaire français depuis le Premier Empire. 47 pièces de 20 F datent de Napoléon Bonaparte (16,1 %), 27 de Louis XVIII (9,3 %), 4 de Charles X (1,4 %), 5 de Louis-Philippe (1,7 %), 154 de la IIe République (52,9 %) – dont 30 de Louis-Napoléon Bonaparte – et 50 de Napoléon III (17,2 %) (tab. 1). Elles sont essentiellement issues de l’atelier monétaire de Paris, alors premier producteur d’espèces du pays. À celles-ci s’ajoutent une pièce de 20 L de Marie-Louise, duchesse de Parme [7], et 4 de Charles-Albert, roi de Sardaigne [8].
Inventaire sommaire des pièces de 20 F du trésor de Caen
Inventaire sommaire des pièces de 20 F du trésor de Caen
3Ce dépôt est datable de 1854, millésime des 34 monnaies les plus récentes qui lui offrent son terminus post quem. Il est donc postérieur aux troubles de la IIe République et contemporain de l’installation du Second Empire, qui rassura tant la bourgeoisie et la paysannerie commerçantes normandes [9]. Son amplitude d’un demi-siècle entre la monnaie la plus ancienne et les plus récentes n’est pas surprenante puisque le franc germinal, créé en 1803, fut en vigueur jusqu’en 1928, dates entre lesquelles les nombreux régimes successifs le frappèrent. Qu’il soit constitué exclusivement d’or ne doit pas nous étonner non plus. Dans la première moitié du xixe siècle c’est l’argent, faisant prime, qui circulait essentiellement dans le pays et, a fortiori, en Normandie, comme en témoignent d’autres trésors [10]. Le milieu des années 1850 correspond à un renversement de tendance où l’or, dont le prix diminua après la découverte des filons californiens et australiens, remplaça rapidement l’argent, au gré d’une vive spéculation à laquelle marchands et banques de l’Ouest se livrèrent comme ailleurs [11] : ceux-ci ratissaient les pièces de 5 F en argent et les vendaient à destination des nations étrangères qui en étaient friandes, principalement pour le commerce avec l’Orient, contre des pièces de 20 F or avec un bénéfice d’environ 5 %. La spéculation, débutée vers 1853, atteint son paroxysme en 1857, le pays étant alors « asséché d’argent ». La physionomie de ce dépôt semble bien illustrer ce phénomène, marqué et ponctuel. C’est par ailleurs le premier ensemble matériel qui vienne corroborer sa connaissance par les sources écrites.
4La valeur de ce trésor était, lorsqu’il fut caché, de 5 820 F. Quelques salaires et prix agricoles relevés pour le Calvados permettent de mieux estimer son pouvoir libératoire [12]. Dans les champs, en période de récolte, les ouvriers embauchés à la journée touchaient 1,75 à 2,25 F pour les hommes, 1 à 1,25 F pour les femmes et 60 à 75 cts pour les enfants ; pour comparaison, dans les manufactures de coton, les hommes pouvaient espérer gagner entre 2,25 et 3,50 F. Tandis qu’une vache pleine pouvait se négocier entre 125 et 250 F, les bœufs gras atteignaient 600 à 900 F et les agneaux de boucherie 75 F. Cent bottes de foin se vendaient 40 F au marché de Caen, un kilogramme de beurre d’Isigny se négociait entre 75 cts et 1 F, et une douzaine de fromages « façon Pont-l’Évêque » 4 F. Ainsi le trésor de Caen représente-t-il une somme conséquente, équivalant à environ huit ans de salaire ouvrier masculin moyen [13].
5L’intérêt numismatique de l’ensemble ne réside pas dans la présence de pièces inédites ou rares mais dans le grand nombre de pièces récentes – 204 pièces millésimées 1848-1854, soit 70,1 % de l’ensemble – dans des états exceptionnels, souvent « fleur de coin » [14], présentant « brillant » [15] et « velours » [16] de frappe intacts. Il s’agit très vraisemblablement de monnaies tout juste sorties de banque, qui n’ont pas ou très peu circulé après leur fabrication et ont été immédiatement thésaurisées. Les plus anciennes (de Napoléon Bonaparte à Louis-Philippe), en revanche, ont été prélevées dans la circulation comme en attestent les traces de manipulation et leur degré d’usure. À noter que certaines de ces monnaies présentent des défauts de fabrication typiques de l’époque, de deux sortes : il s’agit de marques d’écrasement du listel – la bordure en relief de la pièce – dues à la force encore mal maîtrisée des balanciers (n° 23 par exemple) et de stries d’ajustage résultant d’une opération manuelle nécessaire pour mettre les monnaies au bon poids [17] (n° 69 par exemple). Quelques-unes présentent par ailleurs des surfaces en « camée », c’est-à-dire des champs brillants et des reliefs mats, obtenus par un repolissage des coins de frappe (n° 150 par exemple).
6Un tel échantillon de pièces « neuves » ou presque, n’ayant subi aucun frai, c’est-à-dire de perte de masse par l’usure de la circulation, permet en outre de vérifier leur poids à la fabrication (tab. 2). Le poids légal des pièces de 20 F était de 6,45 g. Force est de constater que le poids moyen des espèces du dépôt, établi à 6,447 g, le respecte. Le léger faiblage – c’est-à-dire le manque de masse par rapport au poids officiel – et la faible variation du poids des fabrications relevaient de la marge d’erreur accordée aux ateliers monétaires. On note cependant que les espèces du début du Second Empire (1853 et 1854), avec un poids minimum de 6,40 g et moyen de 6,442 g, sont légèrement moins satisfaisantes que celles de la IIe République (1848-1852), ce qui peut sembler étonnant puisque c’est la période politiquement la plus troublée qui offrirait ainsi les meilleures pièces de monnaie. Il faudrait pouvoir étudier d’autres trésors de cette nature, avec comme ici de grandes séries d’espèces chronologiquement resserrées et n’ayant pas circulé, pour confirmer ou non cette tendance jusqu’à présent ignorée.
Poids des pièces de 20 F du trésor de Caen (1848-1854)
Poids des pièces de 20 F du trésor de Caen (1848-1854)
7Les trésors d’or du xixe et du début du xxe siècle semblent courants mais leur publication est rare, en raison de la facilité et de la discrétion avec laquelle ils peuvent être écoulés sur le marché des métaux précieux. Ainsi le trésor de Caen est-il hélas difficilement comparable à d’autres. Celui d’Yvetot (Seine-Maritime), par exemple, montant à 990 F en pièces de 10 à 50 F, était vraisemblablement à rapprocher d’un événement militaire, la guerre franco-prussienne de 1870 [18]. La composition particulière du trésor de Caen – seulement des pièces d’or, pour la plupart récentes et sorties de banque – et sa datation – 1854 – permettent peut-être de relier sa cache et sa perte à un contexte monétaire particulier : il pourrait correspondre au produit d’une vente spéculative d’espèces d’argent par un commerçant ou financier de la place caennaise, contre de l’or, comme du type de celles observées par Guy Thuillier. Mais le numismate doit se garder de surinterpréter les trésors et envisager une seconde hypothèse tout aussi probable, à savoir le produit d’une transaction conséquente, comme celle d’un bien immobilier, effectuée peu de temps avant la disparition précipitée de son propriétaire qui n’a pas eu le temps de dépenser son pécule ou de révéler sa cachette à ses héritiers, s’il en avait.
Catalogue
8Le Franc est l’ouvrage de référence utilisé pour le classement, dans sa 9e édition de 2012 [19]. Les références « F. » renvoient à sa numérotation.
9Comme il est de coutume pour les trésors français, on place les monnaies étrangères en fin de catalogue.
10Bonaparte 1er consul. F. 510. (1 ex.)
111. An 12 A (1 ex.). 6,40 g.
12Napoléon empereur, République, calendrier révolutionnaire. F. 512 (3 ex.)
132-4. An 13 A (3 ex.). 6,45 g, 6,43 g, 6,42 g.
14Napoléon empereur, République, calendrier grégorien. F. 513 (3 ex.)
155-7. 1806 A (3 ex.). 6,43 g, 6,42 g (2 ex.).
16Napoléon empereur, tête laurée, République. F. 515 (8 ex.)
178-12. 1808 A (5 ex.). 6,44 g (3 ex.), 6,43 g, 6,41 g.
1813-15. 1809 A (3 ex.). 6,45 g, 6,44 g, 6,42 g.
19Napoléon empereur, tête laurée, Empire. F. 516 (32 ex.)
2016-22. 1810 A (7 ex.). 6,46 g, 6,45 g, 6,44 g, 6,42 g, 6,41 (3 ex.).
2123-25. 1811 A (3 ex.). 6,43 g (3 ex.).
2226. 1811 W (1 ex.). 6,43 g.
2327-36. 1812 A (10 ex.). 6,48 g (2 ex.), 6,46 g, 6,45 (2 ex.), 6,44 g, 6,42 g (2 ex.), 6,41 g, 6,40 g.
2437-39. 1812 W (3 ex.). 6,44 g, 6,43 g (2 ex.).
2540-46. 1813 A (7 ex.). 6,46 g, 6,45 g (2 ex.), 6,44 g, 6,42 g (3 ex.).
2647. 1814 A (1 ex.). 6,44 g.
27Louis XVIII, buste habillé. F. 517 (7 ex.)
2848-50. 1814 A (3 ex.). 6,44 g (2 ex.), 6,42 g.
2951-52. 1815 A (2 ex.). 6,43 g (2 ex.).
3053. 1815 Q (1 ex.). 6,43 g.
3154. 1815 W (1 ex.). 6,45 g.
32Louis XVIII, buste habillé, Londres. F. 518 (1 ex.) [20]
3355. 1815 R (1 ex.). 6,42 g.
34Louis XVIII, buste nu. F. 519 (19 ex.)
3556. 1816 A (1 ex.). 6,45 g.
3657-61. 1817 A (5 ex.). 6,48 g (2 ex.), 6,46 g, 6,44 g, 6,42 g.
3762. 1817 W (1 ex.). 6,44 g.
3863-64. 1818 A (2 ex.). 6,42 g, 6,40 g.
3965-66. 1818 W (2 ex.). 6,44 g, 6,43 g.
4067-69. 1819 A (3 ex.). 6,42 g (2 ex.), 6,39 g.
4170-71. 1820 A (2 ex.). 6,46 g, 6,42 g.
4272-74. 1824 A (3 ex.). 6,43 g (2 ex.), 6,39 g.
43Charles X. F. 520 (4 ex.)
4475. 1828 A (1 ex.). 6,40 g.
4576-78. 1830 A (3 ex.). 6,45 g, 6,43 g, 6,38 g.
46Louis-Philippe, tête nue, tranche en relief. F. 525 (2 ex.)
4779-80. 1831 A (2 ex.). 6,43 g, 6,41 g.
48Louis-Philippe, tête laurée. F. 527 (3 ex.)
4981-82. 1838 A (2 ex.). 6,44 g, 6,42 g.
5083. 1840 A (1 ex.). 6,46 g.
51IIe République, « Génie ». F. 528 (10 ex.)
5284-90. 1848 A (7 ex.). 6,47 g, 6,46 g (3 ex.), 6,45 g, 6,44 g, 6,43 g.
5391-93. 1849 A (3 ex.). 6,46 g, 6,45 g, 6,43 g.
54IIe République, « Cérès ». F. 529 (114 ex.)
5594-109. 1850 A (16 ex.). 6,46 g (4 ex.), 6,45 g (6 ex.), 6,44 g (6 ex.).
56110-207. 1851 A (98 ex.). 6,49 g (4 ex.), 6,48 g (3 ex.), 6,47 g (8 ex.), 6,46 g (15 ex.), 6,45 g (36 ex.), 6,44 g (19 ex.), 6,43 g (11 ex.), 6,42 g (2 ex.).
57Louis-Napoléon Bonaparte. F. 531 (30 ex.)
58208-237. 1852 A (30 ex.). 6,48 g (3 ex.), 6,47 g (7 ex.), 6,46 g (6 ex.), 6,45 g. (6 ex.), 6,44 g (3 ex.), 6,43 g (3 ex.), 6,42 g (2 ex.).
59Napoléon III, tête nue. F. 531 (50 ex.)
60238-253. 1853 A (16 ex.). 6,46 g (3 ex.), 6,45 g (3 ex.), 6,44 g (3 ex.), 6,43 g (4 ex.), 6,42 g, 6,41 g, 6,40 g.
61254-287. 1854 A (34 ex.). 6,5 g, 6,48 g, 6,47 g (2 ex.), 6,46 (7 ex.), 6,45 g (11 ex.), 6,44 g (3 ex.), 6,43 g (6 ex.), 6,42 g, 6,41 g, 6,40 g.
62Duché de Parme, Marie-Louise (1 ex.)
63288. 1815 (1 ex.). 6,44 g.
64Royaume de Sardaigne, Charles Albert (3 ex.)
65289. 1831 (1 ex.). 6,43 g.
66290. 1842 (1 ex.). 6,45 g.
67291. 1845 (1 ex.). 6,43 g.
68(NDLR : tous les clichés sont de l’auteur)
Mots-clés éditeurs : or, Trésor, Caen, circulation monétaire, Napoléon III
Date de mise en ligne : 21/01/2016
https://doi.org/10.3917/annor.652.0117Notes
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[*]
MCF histoire moderne, université de Lille, IRHiS – UMR 8529, CNRS.
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[1]
Précisément quatre feuillets grossièrement carrés, d’environ 15,5 à 18,5 cm de côté, écrits recto / verso composant deux lettres datées de 1782 et 1787. L’une d’entre elles est une lettre de vœux adressée à un certain Hainguerlot, inspecteur et receveur des domaines du roi à Caen, par son beau-frère, le 25 décembre 1782. Aucun élément ne permet de rapprocher ces personnages ou leur descendance du dépôt, plus tardif de 70 ans.
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[2]
Code du patrimoine du 20 février 2004, Livre V, Titre III, Chapitre 1er, Section 3, Article L. 531-14 : « Lorsque, par suite de travaux ou d’un fait quelconque, des monuments, des ruines, substructions, mosaïques, éléments de canalisation antique, vestiges d’habitation ou de sépulture anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art, l’archéologie ou la numismatique sont mis au jour, l’inventeur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l’immeuble où ils ont été découverts sont tenus d’en faire la déclaration immédiate au maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au préfet. Celui-ci avise l’autorité administrative compétente en matière d’archéologie ».
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[3]
Je remercie chaleureusement François Fichet de Clairfontaine, conservateur régional de l’archéologie, et Michel Amandry, directeur du département des Monnaies, médailles et antiques, de m’en avoir confié l’étude.
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[4]
Article 716 du Code Civil (loi du 19 avril 1803) : « La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a découvert et pour l’autre moitié au propriétaire du fonds. Le trésor est toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété et qui est découverte par le pur effet du hasard ».
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[5]
Vente aux enchères Bailleul, Bayeux, 19 avril 2014. L’estimation initiale de 50 000 € a été doublée par les résultats.
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[6]
« Se dit d’un ensemble de monnaies réunies au moment de leur enfouissement. Leur nombre peut être extrêmement variable. Deux monnaies cachées ensemble peuvent composer un trésor, surtout si ces monnaies sont en or ». M. Amandry (dir.), Dictionnaire de numismatique, Paris, Larousse, 2002, p. 587.
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[7]
Épouse de Napoléon Ier, duchesse de Parme après l’abdication de l’empereur, de 1815 à sa mort en 1847.
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[8]
Duc de Savoie, prince de Piémont et roi de Sardaigne de 1831 à sa mort en 1849.
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[9]
G. Desert, « 1848 dans l’arrondissement de Caen. Crise économique, crise sociale, crise politique », Annales de Normandie, 1951, n° 1-2, p. 125-131.
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[10]
Voir par exemple J. Jambu, « Le trésor de Tirepied (Manche) : écus de 6 livres et pièces de 5 francs des xviiie et xixe siècles », dans Trésors monétaires, t. XXV, Paris, BnF, 2013, p. 447-459, pl. 60-63.
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[11]
G. Thuillier, La Monnaie en France au début du xixe siècle, Genève, Droz, 1983, p. 319-328.
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[12]
Annuaire des cinq départements de l’ancienne Normandie, Caen, Delos, 1850, 1853 et 1854.
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[13]
Soit 2 220 jours à 2,625 F en comptant 280 jours travaillés dans l’année.
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[14]
Monnaie qui vient d’être frappée et n’a jamais circulé.
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[15]
Aspect brillant dû à la préparation du flan. Le flan est la rondelle de métal destinée à recevoir l’empreinte qui en fera une pièce de monnaie.
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[16]
Aspect satiné résultant du dépôt de minuscules aspérités sur le flan lors de la frappe.
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[17]
Les ajusteurs limaient les flans pour en retirer de la matière lorsqu’ils étaient trop lourds, provoquant des rayures ou stries.
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[18]
J. C. Moesgaard et G. Salaün, « Le trésor d’Yvetot (Seine-Maritime) : monnaies en or de la guerre de 1870-1871 », dans Trésors monétaires. Trésors de l’ouest de la France, t. XXII, Paris, BnF, 2007, p. 321-324.
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[19]
S. Desrousseaux, M. Prieur et L. Schmitt (dir.), Le Franc IX, Paris, éditions les Chevau-légers, 2012.
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[20]
Cette pièce, frappée à Londres durant les Cent Jours, fut considérée comme de la fausse monnaie par les autorités françaises mais tolérée car de bon aloi. P. Bordeaux, « La numismatique de Louis XVIII dans les provinces belges en 1815. La pièce de 20 F à la fleur de lys frappée à la Monnaie Royale de Londres », Revue belge de numismatique, 1900, p. 48-103 et G. P. Dyer, « L’atelier royal de Londres et la frappe de louis d’or en 1815 », Revue numismatique, 1976, p. 136-141.