Cet ouvrage résulte de la publication de la thèse intitulée « Réglementation et organisation de la pêche côtière en France : 1715-1850 », soutenue en 2000 à l’université Paris IV-Sorbonne sous la direction d’Andrée Corvol. Organisé en deux grandes parties, chacune séparée en trois chapitres, il offre une analyse « par le haut » d’une activité essentielle sur les littoraux de la France moderne : la pêche côtière. En effet, sous l’Ancien Régime, à la différence de la grande pêche, la pêche côtière regroupe des activités diverses à des échelles qui ne le sont pas moins. Il s’agit d’abord de la capture des poissons de mer vendus frais au rivage, secteur d’activité auquel il faut associer des pêches moins artisanales, ou proto-industrielles, celles du hareng, du maquereau et de la sardine, qui donnent lieu à des préparations permettant leur transport et leur vente de manière différée par rapport au temps de leur capture. Cette question essentielle a fait l’objet de travaux d’étudiants dont les mémoires de recherche restent peu accessibles et appartiennent à ce vaste corpus documentaire que l’on appelle la littérature grise. Elle n’a été qu’effleurée dans l’ouvrage de référence paru sous la coordination de Michel Mollat, Histoire des pêches maritimes en France.
La première partie de l’ouvrage est consacrée au secteur et à la filière de la pêche côtière française entre 1715 et 1850. Le chapitre 1 s’intéresse à la diversité des procédés de capture. Le regard épouse la méthodologie des administrateurs…