Le fort volume proposé constitue l’édition du plus ancien registre notarié des archives de Fribourg (CH), coté RN 9/1. Il s’inscrit dans la collection bien connue d’histoire du droit de ce canton. Le projet représentait un véritable défi, comme peuvent le concevoir tous ceux qui ont pratiqué ce type de sources. L’avantage est que le document se trouve en bon état de conservation. Restent cependant deux difficultés majeures : le latin, qui était de règle à l’époque, et l’écriture, que la cursivité et les abréviations rendent pénible à la lecture, quelquefois incertaine voire impossible. La reproduction bienvenue de quelques actes permet au lecteur de prendre la mesure de la difficulté (p. xxvi-xxvii). L’alliance nécessaire de deux éditeurs, à la fois historiens et assidus aux archives anciennes, a permis de relever ce défi. Le plan de Fribourg fourni (p. xliii) est également bien utile.
Le but est clairement annoncé : « la mise à disposition des sources » (p. ix), soit rendre abordables au public le plus large possible des documents qui, pour diverses raisons, lui seraient inaccessibles. C’est là une tâche dont les chercheurs peuvent et doivent, selon nous, s’acquitter envers les citoyens. Le registre regroupe des actes notariés enregistrés entre 1356 et 1359. Il se compose de deux parties. La première comprend des actes divers tandis que la seconde, rédigée au rebours, est consacrée aux emprunts souscrits auprès des « Lombards » de Fribourg, d’où le nom du registre alors qu’ils ne représentent que 13 folios sur 123. Les deux parties du registre ont ainsi été utilisées simultanément, en retournant le volume…