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Article de revue

« Frantz, une véritable coproduction franco-allemande ». Interview avec Éric Altmayer, producteur du film

Pages 42 à 47

Notes

  • [1]
    Éric et Nicolas Altmayer ont fondé la maison de production Mandarin Cinéma. Elus meilleurs producteurs de l’année 2016, ils ont engrangé de nombreux succès comme Chocolat ou Agnus Dei en 2016. L’entretien a été réalisé le 13 avril 2017 par Jean-Louis Georget, chercheur au centre Georg Simmel (UMR 8131 CNRS/EHESS).
  • [2]
    Chiffres de http://www.jpbox-office.com/ au 29 avril 2017.

1Frantz est un film dramatique écrit et réalisé par François Ozon. Il a été tourné en français et en allemand et projeté sur les écrans en 2016. Librement inspiré de la pièce de Maurice Rostand L’homme que j’ai tué, il a été filmé une première fois par Ernst Lubitsch en 1932. L’action en est la suivante : au lendemain de la Première Guerre mondiale, Anna, incarnée par Paula Beer dans le long-métrage du réalisateur français, se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé Frantz. Un jour, elle y rencontre Adrien (Pierre Niney), un étrange jeune homme, qui va s’avérer être le meurtrier de son ami sur le champ de bataille. Cette rencontre va provoquer un changement radical dans la vie de Paula.

2Jean-Louis Georget : Comment se passe le travail dans une production franco-allemande ?

3Éric Altmayer : Effectivement il s’agit d’une vraie coproduction franco-allemande. J’entends par vraie le fait que l’on ne soit pas simplement dans un échange de bons procédés et de financement réciproque. Par la nature même du sujet et de l’histoire, nous sommes entrés dans une collaboration artistique et commerciale qui s’est étendue pratiquement à tous les domaines. Mais ce projet est avant tout à l’initiative des Français. Il s’agit de la volonté de raconter une histoire allemande différemment de ce qu’avait fait Ernst Lubitsch dans L’homme que j’ai tué en 1932. Il s’agit de la raconter du point de vue du personnage allemand d’Anna et non du soldat français. Le lieu où se passe l’action du film, c’est-à-dire dans les territoires de l’ex-Allemagne de l’Est, nous a poussés à rechercher un partenaire allemand.

4JLG : Et le choix des deux langues. Cela peut gêner le spectateur ?

5EA : On part du principe que dans un film d’auteur, chacun peut parler sa langue sans préjugé. Les grandes productions américaines peuvent se permettre le tout anglais, et encore de moins en moins comme le montre le blockbuster Jason Bourne où l’on respecte la langue d’origine des protagonistes. Dans un film de François Ozon, il nous paraissait donc incongru de transformer l’univers linguistique des personnages. Il était prévu dès le départ que chacun parlerait sa langue maternelle, étant donné que chacun des protagonistes de l’histoire maîtrisait aussi la langue de l’autre. Nous avons respecté ce principe dès l’écriture du scénario

6C’est d’ailleurs nécessaire pour le financement, puisque le film doit être tourné au moins à 50,1 % en langue française pour obtenir les financements requis.

7JLG : Comment se passe le travail dans un contexte franco-allemand ?

8EA : En anglais. Je parle un peu allemand, F. Ozon un peu plus, mais le plus simple était de se parler en anglais.

9JLG : Mais quand on parle en anglais, on reste quelque peu à l’écart du projet franco-allemand…

10EA : Oui, c’est pour cela qu’il faut aussi se voir. Lorsqu’on se parle et que l’on se rencontre, le langage corporel permet de dépasser certaines apories. Je reprends le cours des choses : nous décidons de faire ce film en Allemagne et de le tourner en langue allemande. Nous savons que nous allons avoir besoin de techniciens allemands et d’acteurs allemands et que la coproduction va devoir être extrêmement active et solide.

11JLG : Mais le scénario était écrit en français ou en allemand.

12EA : En français avec une traduction allemande. Une traduction supervisée par F. Ozon avec laquelle nous sommes partis en quête de notre coproducteur allemand. Comme nous étions très pressés, cela a été extrêmement intense. Mais nous avons pu profiter du Festival de Cannes, qui donne en général une dynamique aux projets. Si on en parle beaucoup au plan médiatique pour le spectacle qu’il représente en soi, on sait moins que c’est un lieu de négociation important. Pendant dix jours se trouve réunie là toute la planète du cinéma allemand et mondial et en une semaine, nous avons pu rencontrer nombre de producteurs d’outre-Rhin. Nous leur avons proposé la perspective d’une collaboration pour ce film dans la mesure où F. Ozon est un réalisateur reconnu en Allemagne. Cela nous a beaucoup aidés car il fallait trouver un partenaire dans des délais très courts. Les Allemands ont en effet des méthodes de production différentes des nôtres. Ils sont plus pointilleux et leurs procédures d’acceptation des financements prennent en général plus de temps. Les accords se font sur la base de dossiers soumis à des comités souvent régionaux avec des dates très précises et des délais souvent longs et incompatibles avec ceux imposés en France. Il fallait trouver un partenaire qui prenait le risque de commencer la production du film sans avoir la garantie de l’intégralité de son financement. On nous a demandé de porter l’intégralité du financement en cas d’échec de l’obtention des subsides espérés en Allemagne, ce qui serait devenu très problématique en cas d’échec. Mais eu égard à la qualité de la proposition que nous faisions, nous avons trouvé ce que nous espérions.

13JLG : Qu’avez-vous trouvé ?

14EA : Nous avons trouvé Stefan Arndt, dirigeant de X-Filme AG, un Allemand jovial, loin des clichés que l’on peut avoir habituellement des partenaires d’outre-Rhin, qui a produit Cours Lola, cours, Good Bye, Lenin ! ou Le ruban blanc. Stefan Arndt a été ravi de travailler sur ce projet avec François Ozon. Il a respecté la règle d’or selon laquelle il n’y a qu’un seul patron pour un film. C’était nous et c’était important, car quand il y a deux producteurs cela se traduit souvent par une opposition au détriment de l’intérêt du film. Si nous nous étions trouvés dans la situation inverse et que Stefan Arndt m’avait sollicité pour produire un film allemand en ayant besoin d’un partenaire français, je lui aurais laissé la primauté pour conduire les opérations du film et pour toutes les décisions liées à la production en termes de budget, de répartition, de choix des techniciens et des acteurs. Ici, les producteurs allemands ont été des partenaires en recherche de financement, de techniciens et d’acteurs. Mais nous étions le producteur décisionnaire.

15JLG : Est-ce que l’événement du centenaire de la Première Guerre mondiale a joué un rôle dans le moment de la sortie du film ?

16EA : Pas du tout.

17JLG : Quelles ont été les motivations ?

18EA : Les Allemands étaient dans le même état d’esprit que nous. Le souvenir de la Première Guerre n’a jamais été évoqué. Ce à quoi les Allemands ont été sensibles en revanche, et qui a contribué à la qualité de la collaboration, c’est l’idée de faire un film qui livrait pour une fois les points de vue français et allemand, de faire un film français qui parlait de l’Allemagne et de la guerre sans trancher. Il s’agit d’un film résolument pacifiste au milieu sur fond de vieux relents nationalistes qui agitent ce genre de débats. De plus le film était tourné en Allemagne, ce qui était un atout supplémentaire, dans le respect de la langue et des traditions locales et dans des décors naturels. Les Allemands n’ont pas l’habitude de ce type de proposition venant de la France et cela les a motivés. Ce que l’on a toutefois regretté, c’est que Stefan Arndt et toute son équipe de distribution n’aient pas réussi à vendre le film comme un film allemand au moment de sa sortie outre-Rhin. Il est considéré comme un film français de François Ozon pour le public allemand. Il a plutôt bien marché pour un film français (près de 166 000 entrées en Allemagne contre environ 637 000 en France [2]), mais il a quand même moins bien marché que ce que l’on aurait pu penser pour un film tourné en Allemagne à 50 % en langue allemande.

19JLG : Qui a choisi les acteurs allemands ?

20EA : Nous avions très peu de connaissance des acteurs allemands. Stefan Ardnt nous a recommandé à une directrice de casting, très connue en Allemagne, qui avait travaillé avec lui. Elle a fait le travail avec F. Ozon et nous a proposé Paula Beer.

21JLG : Elle parlait le français ?

22EA : Oui, elle parlait le français. Paula n’avait pas été choisie en premier chef, mais elle était le choix de F. Ozon dans le casting allemand. Il avait également organisé à Paris un casting de jeunes comédiennes françaises parlant allemand et après les essais filmés, il s’est enthousiasmé pour P. Beer qui parlait très bien le français et avait une incroyable présence. On cherchait au départ une actrice française qui parlait l’allemand. Une autre actrice possible était française et parlait très bien l’allemand avec un accent alsacien. Quant à Pierre Niney, il s’était beaucoup préparé à ce film en apprenant l’allemand, le violon et la valse.

23JLG : Le fait de choisir la partie orientale de l’Allemagne était délibéré pour la production française ?

24EA : Non pas du tout, mais c’était intéressant. La découverte de Quedlinburg et Wernigerode a été merveilleuse. Ces villages étaient presque trop bien conservés d’une certaine façon un peu à la Disneyland, et il a fallu un peu les patiner. Mais c’était vraiment le lieu approprié. Les décors étaient très intéressants car ils n’avaient pas besoin d’être reconstruits et complétés, peut-être un peu pour les intérieurs, mais pas pour les extérieurs. F. Ozon a choisi de tourner en noir et blanc car il s’est rendu compte qu’il atteindrait beaucoup plus à l’authenticité. Tourner en couleur, c’était plonger le film dans une reconstitution un peu artificielle. Nous sommes allés dans la région dans laquelle se serait passée cette histoire si elle avait été réelle. Il avait d’ailleurs recommandé à ses acteurs de s’imprégner de l’atmosphère du Ruban blanc de Michael Haneke et de La fièvre dans le sang d’Elia Kazan.

25JLG : Et les scènes se passant en France ?

26EA : Ces scènes relèvent de la partie inventée par F. Ozon puisque le film d’E. Lubitsch et la pièce L’homme que j’ai tué de Maurice Rostand, dont le film de Lubitsch a été tiré, se terminent dans une forme de happy end, où le héros français oublie sa culpabilité en étant adopté par la famille allemande. Pour F. Ozon, c’était complètement inconcevable. Ce n’était pas pour lui une fin gaie que de voir ce soldat français adopté moralement pour faire oublier sa faute. Il invente donc toute cette partie de la quête de Paula. On voit que l’histoire d’amour est impossible. Paula se libère elle-même de ses propres fantômes. En France, F. Ozon a voulu s’appuyer sur des décors très prestigieux comme l’Opéra, le Louvre, donc des décors très onéreux, et très compliqués à réserver, mais qu’il a su très bien utiliser. F. Ozon tourne des films très ambitieux et fait très peu de compromis pour ce qui concerne l’esthétique de ses films, mais en même temps il est extrêmement précis et rapide. Il valorise extrêmement bien les décors qui sont mis à sa disposition.

27JLG : C’est un film allemand qui se termine pourtant en France. L’héroïne écrit aux parents de son fiancé qu’elle reste à Paris…

28EA : Oui, mais on ne sait pas si elle va y rester. L’attention est portée à Paris, surtout au Paris de cette époque, qui est historiquement un lieu d’émancipation et de libération dans des conditions que l’on ne trouve certainement pas dans la campagne est-allemande. Mais si elle avait été une Française vivant à la campagne, je pense qu’elle aurait très bien pu écrire la même lettre en allant à Berlin. Ce n’est pas tellement le fait que l’action se passe France qui est primordial, mais plutôt l’émancipation.

29JLG : Mais cette émancipation est violente : à la scène allemande de la Wacht am Rhein correspond la scène du café français où elle subit la Marseillaise

30EA : C’est le côté pacifiste et militant du film. Si le militarisme allemand et la volonté de revanche existent dès le lendemain de la guerre, ils ont leur pendant dans l’attitude des Français. Les personnages sont conçus pour que les spectateurs puissent sortir de ces a priori. Les protagonistes sont pris dans des effets de miroir pour que les spectateurs ne puissent pas en arriver à la conclusion que ces attitudes relèvent de leur caractère français ou allemand.

31JLG : Du côté allemand est présentée une bourgeoisie éclairée, du côté français un milieu terrien plus traditionnaliste.

32EA : Ce ne sont pas eux que l’on voit dans la séquence de la Marseillaise.

33JLG : Je me suis posé la question du choix de ces contextes sociaux…

34EA : Le film exprime avant tout la volonté de mettre dos à dos deux nationalismes. Les deux milieux sont avant tout le tribut payé à l’histoire originelle. F. Ozon reste fidèle à l’histoire de Maurice Rostand et d’E. Lubitsch.

35JLG : Pourtant il y a ré-enchantement et une réinvention de l’histoire…

36EA : La vraie question à résoudre est la suivante : à partir du moment où F. Ozon décide de prolonger l’histoire et de ne pas terminer sur le happy end sentimental, il faut caler le personnage du jeune Français. Il a des problèmes, une mère extrêmement possessive qui cherche à l’isoler du monde pour le garder auprès d’elle et qui vit par conséquent à la campagne dans un milieu autarcique resserré autour d’elle et de ses gens. Tout procède de là en fait et toutes les données biographiques et géographiques dérivent de l’hypothèse fictionnelle. Cela contribue à la définition du personnage incarné par Pierre Niney.

37JLG : L’utilisation de la couleur dans certaines scènes correspond-elle à une intentionnalité ?

38EA : Au début, il y a la volonté de faire ressortir par la couleur ce qui relève de l’ordre de l’imagination et du fantasme. Toutes les séquences où P. Niney invente son passé avec Frantz sont en couleur. Pour F. Ozon, les mensonges sont des phénomènes proches et fascinants. Le réalisateur a commencé par attribuer des couleurs à la fiction narrative. Pensant que le cinéma sert à dépasser toute explication cartésienne, il a fini par préférer faire appel à sa propre émotion en mettant en couleur les moments qui lui semblaient subjectivement les plus forts comme la promenade des deux protagonistes où il se passe quelque chose de très dense ou encore comme la séance où Adrien tue Frantz dans la tranchée, seule scène réelle de ce passé réinventé. Il n’y a pas de règle, sauf la subjectivité émotionnelle du metteur en scène qui transcende le film avec la volonté de laisser le spectateur décider.

39JLG : Le train joue un rôle essentiel dans le film. Quand elle passe la frontière, deux choses se passent : un douanier l’enferme dans son rôle d’Allemande en lui demandant si elle va voir un prisonnier et elle voit derrière la vitre les ruines de la guerre.

40EA : F. Ozon montre que les deux pays sont atteints de la même manière dans leur chair et ont réagi de la même façon. À partir du moment où Paula prend le train pour aller en France, Frantz s’efface. Elle est tombée amoureuse d’Adrien. J’aime la fin car elle n’est peut-être pas amoureuse, mais elle a fait son deuil tout simplement. Ce n’est pas d’Adrien qu’elle est amoureuse. Elle a fait son deuil et veut passer à autre chose tout simplement.

41JLG : Le tableau de Manet joue un rôle important dans le film. Pourquoi ce tableau ?

42EA : Ça aurait pu en être un autre. F. Ozon aime ce tableau, mais la taille de la version originelle est beaucoup plus petite. La reproduction du film est trompeuse. On a agrandi le tableau dans le film. Il est tombé sur cette peinture en parcourant des tableaux de l’époque. Il ne cherchait pas le tableau d’un suicidé. Il s’est avéré que ce tableau représente un jeune homme qui est allongé sur son lit et est mort, comme le dormeur du val de Rimbaud. Il s’est tué. C’est plutôt le physique et l’esthétique du jeune homme qui l’ont attiré que l’idée de choisir Manet. Pour ma part, j’étais gêné par l’idée que le tableau représente quelque chose de plus macabre que ce qui était prévu. L’héroïne devait rechercher dans ce tableau le fantasme de son Frantz, le miroir d’Adrien et des hommes qu’elle est prête à vouloir rencontrer puisque c’est ce que suggère la fin. Mais c’est plutôt une vision de la jeunesse, une vision positive. Mais encore une fois c’est l’idée d’Ozon de ne pas se laisser guider la raison, de laisser la porte ouverte à une autre interprétation, de renvoyer le spectateur à sa propre grille.

43JLG : L’héroïne est le paradigme de la figure romantique. Elle se réinvente une vie en mentant aux parents de son fiancé…

44EA : F. Ozon pense que le mensonge peut servir une bonne cause et être plus intéressant que la réalité. Il se trouve qu’en mentant aux parents de son ex-fiancé, Paula à la fin fait le choix de transformer une réalité pour le meilleur et non pas pour le pire. Le réalisateur ne veut pas considérer, contrairement à la morale, que le mensonge est forcément un péché ou un défaut.

45JLG : Qu’avez-vous pensé des critiques du côté allemand ?

46EA : Nous sommes très honorés par les critiques qui ont été encore plus positives du côté allemand que du côté français. C’est précisément cette façon française de saisir une vérité allemande qu’ont retenue les critiques, tant pour la mise en scène que pour les interprètes. Puis il y a eu la rencontre avec Paula Beer, qui a marqué la presse. Elle a une maturité de jeu exceptionnelle et réussit, par sa maîtrise de la langue française, à faire passer des sentiments à un public étranger. Le film va sans aucun doute faire date dans son parcours artistique.

47JLG : La tombe de Frantz est-elle vraiment la sienne ? Il est rare qu’on rapatrie aussi vite le corps d’un simple soldat.

48EA : Au milieu de cette boucherie et de ce charnier, le film en fait l’hypothèse. Il singularise la mort.

49JLG : L’autre question est celle de la relation qui relie Adrien et Frantz. C’est presque une relation amoureuse qu’entretiennent les deux corps enlacés dans la tranchée.

50EA : F. Ozon joue avec le spectateur sans aborder directement cette question de l’homosexualité. Il sait que son public peut imaginer dans un premier temps que ces deux garçons ont eu une relation homosexuelle. Cela se révèle être une fausse piste cependant utile car il veut retarder le plus longtemps possible le moment de la révélation des vraies raisons pour lesquelles Adrien vient en Allemagne. C’est très ludique, mais c’est une fausse piste.

51JLG : Les morceaux de musique avortés ?

52EA : Là je n’ai pas de réponse. Quand on travaille avec un metteur en scène comme F. Ozon, on travaille avec un auteur qui assume ses choix artistiques. Est-ce qu’il a fait cela délibérément ? Il y a très peu de choses gratuites chez F. Ozon.

53JLG : Vous racontez l’histoire comme si vous en étiez presque le réalisateur…

54EA : Dans la conception de notre métier, le producteur est celui qui connaît toute l’histoire puisqu’il est là du début jusqu’à la fin. Il nous arrive de travailler sur des films dont le développement du scénario avait été assuré sans metteur en scène pour trouver le réalisateur adéquat.

55JLG : Avez-vous envie de collaborer de nouveau avec un partenaire allemand ?

56EA : Sur un plan purement factuel, c’est intéressant de travailler avec des partenaires allemands. Il y a un sérieux et une précision certains. Il y a parfois un excès dans le pointillisme et le respect de la règle, mais ils sont très réglementaires pour le financement des films. J’ai travaillé avec des partenaires espagnols et italiens et sans tomber dans les clichés, c’est une autre manière de faire. Mais c’est le projet qui fait toujours la différence.


Date de mise en ligne : 19/06/2017

https://doi.org/10.3917/all.220.0042

Notes

  • [1]
    Éric et Nicolas Altmayer ont fondé la maison de production Mandarin Cinéma. Elus meilleurs producteurs de l’année 2016, ils ont engrangé de nombreux succès comme Chocolat ou Agnus Dei en 2016. L’entretien a été réalisé le 13 avril 2017 par Jean-Louis Georget, chercheur au centre Georg Simmel (UMR 8131 CNRS/EHESS).
  • [2]
    Chiffres de http://www.jpbox-office.com/ au 29 avril 2017.

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