1Les plus sombres perspectives étaient promises à la Deutsche Bank à la fin de l’année 2016 (voir notre article dans Allemagne d’Aujourd’hui : « Deutsche Bank : un maillon faible dans un univers à hauts risques »). Les analystes financiers attendaient donc avec impatience et inquiétude les résultats définitifs 2016. Traduisant cette perplexité croissante, le cours de bourse était tombé alors à son plus bas historique aux environs de 10 € (contre un plus haut de l’ordre de 100 € début 2008). Début 2014, le cours se situait encore à 30 € alors que des résultats exceptionnels et surprenants s’établissaient à 3,2 milliards € pour cet exercice. La perte catastrophique de 2015, soit 6,1 milliards €, avait-elle permis le nettoyage complet des « window dressings » antérieurs ? Préférant une traduction libre à l’understatement britannique, je précise que les rideaux placés sur les fenêtres des comptes publiés visent, dans la plupart des cas à dissimuler, sans déroger au formalisme des normes comptables internationales (IFRS), un véritable « maquillage flatteur des bilans ». Ceux-ci n’avaient-ils pas recélé des spéculations hasardeuses sur produits dérivés ainsi que de coupables libertés prises à l’égard de la réglementation bancaire et des intérêts des clients et autres correspondants bancaires ?
Des résultats 2016 en amélioration malgré des charges exceptionnelles
2John Cryan, le président du directoire et son directeur financier, Marcus Schenck, ont annoncé pour 2016 une perte limitée à 810 millions €, permettant au cours de bourse de remonter aux alentours de 18 € courant mars. Quelles sont donc les principales caractéristiques de cet exercice de « recovery », début de mise en œuvre de la stratégie de John Cryan et de son équipe ?
3D’une part, le chiffre d’affaires se réduit de 10 % aux environs de 30 milliards d’euros. Cette tendance à la baisse des revenus touche la plupart des secteurs d’activité à l’exception de la gestion de fortune qui progresse de 7,5 à 7,7 milliards € (+ 3 %) et de Postbank qui affiche une croissance satisfaisante passant de 3,1 à 3,4 milliards € de chiffre d’affaires (+ 8 %). L’Asset Management est stable en Allemagne avec des revenus annuels de l’ordre de 3 milliards €. Les plus fortes baisses du chiffre d’affaires concernent les activités de marché (- 14 %) et la banque d’affaires (- 8 %), ces deux secteurs étant fortement impactés par l’indispensable reprise en main qu’exigeaient les pratiques antérieures. Les comptes de 2016 ont enregistré la cession de la participation de 20 % dans la banque chinoise Hua Xia Ltd pour 3,2 milliards € à l’assureur chinois PICC.
4Par ailleurs, les réclamations judiciaires ont pu être soldées aux États-Unis par un règlement de 7,2 milliards $ contre les 14 milliards initialement réclamés. Cette issue peu glorieuse a levé une hypothèque considérable sur la santé et les perspectives de la Deutsche Bank outre-Atlantique. Au même moment et pour des raisons voisines de mise en cause, deux banques européennes ont refusé de transiger avec le Department of Justice américain (DOJ) : USB et Barclays. L’avenir dira qui a raison. Les 7 000 litiges gérés de par le monde par la Deutsche Bank sont loin d’être parvenus à leur terme, mais les comptes de 2016 sont d’ores et déjà impactés par de nouvelles dotations aux réserves correspondantes dont le total est porté à 7,6 milliards € (hors effets liés aux transferts antérieurs aux structures de « defeasance »).
5Au total, le ratio coûts / revenus se réduit sensiblement entre 2015 et 2016 passant de 115 % à 98 %, ce qui constitue la meilleure nouvelle, à supposer que des charges exceptionnelles non prévues ne viennent grever le résultat dans un avenir proche. La prospérité future de la banque repose sur le maintien durable de ce ratio à des niveaux se situant en 90 et 95 %. Comme pour l’ensemble des banques de l’euro-système, l’équilibre général des opérations repose largement sur l’évolution des taux d’intérêt ; leurs niveaux relatifs sont tributaires des vigoureuses thérapies retenues par la BCE (« quantitative easing » notamment) à l’issue de la crise de 2008. Ici également, une précision sémantique s’impose. La traduction littérale pourrait être « facilitée quantitative ». En pratique, il s’agit d’achats massifs de dettes privées ou publiques par les banques centrales de l’eurosystème financés par création monétaire. De ce fait, les bilans de ces banques centrales ont considérablement augmenté au cours de ces dernières années, leur total représentant environ 30 % du PIB de l’eurozone. Les réactions à venir face à un sevrage plus ou moins brutal de ces artificiels « antidépresseurs » financiers restent une inconnue pour les thérapeutes eux-mêmes, comme pour leurs cobayes… qui eux appartiennent à l’économie réelle !
6Enfin, Deutsche Bank se rapproche de son objectif initial de couverture en capitaux propres, soit 11,1 % atteint fin 2016 pour un niveau théorique de 12,5 %, voire 14 %, que le président présente comme le cœur de sa stratégie à échéance 2018.
La mise en œuvre évolutive d’une stratégie de « recovery » par l’équipe de John Cryan
7Les contraintes réglementaires retenues en Europe sous le nom générique d’« union bancaire » imposent un renforcement des fonds propres à la hauteur des risques pris. Depuis la grande crise financière de 2008-2010, un consensus transatlantique a déplacé la prise en charge des « défauts » en cas de faillite par les États (c’est-à-dire, en pratique, des contribuables) vers les actionnaires, et le cas échéant vers les clients. C’est dans ce contexte que la Deutsche Bank va procéder à une augmentation de capital qui devrait être de l’ordre de 8 milliards d’euros (la cinquième en neuf ans soit un total de 32 milliards €), à comparer à une capitalisation de 25 milliards €. La valeur actuelle de marché de Deutsche Bank la place au 17e rang des sociétés cotées du Dax, à égalité avec Fresenius Medical Care, le spécialiste mondial de la dialyse… Cet apport d’argent frais par appel de fonds s’effectuera sans doute avec une décote significative par rapport au cours de Bourse (de l’ordre de 40 % ?) du fait des effets de dilution à l’égard des anciens actionnaires. Il convient de noter que le capital de Deutsche Bank est largement réparti dans le public, les trois plus grands actionnaires (Black Rock, HNA et Paramount) représentant environ 10 % du capital. Les appétits des uns et des autres pourraient s’aiguiser, y compris du côté de la Chine, si l’offre s’avérait attractive.
8Jusqu’ici, la vente souhaitée de Postbank n’a pu être réalisée faute d’acquéreur proposant un prix satisfaisant. Cette banque postale allemande a été achetée 6 milliards € sous le règne de Joseph Ackermann. L’opposition des syndicats internes a pu jouer un rôle dissuasif important. Postbank représente une base de clientèle considérable (12 millions de particuliers), mais ses résultats ont été fortement dégradés en 2015 et 2016 par l’impact de créances douteuses et certain litiges en cours. Dès lors, l’intégration des 18 000 salariés de Postbank devrait entrer dans une phase active au cours des années à venir.
9La mise en bourse partielle (20 à 30 % ?) de la gestion d’actifs est toujours à l’étude et pourrait apporter des plus-values significatives pour 2017. L’exemple réussi de la cotation d’Amundi, filiale du Crédit Agricole, est sans doute présent à l’esprit des dirigeants de Deutsche Bank. La préférence croissante des grands institutionnels (assurances, fonds de pension) et de la plupart des particuliers pour la gestion collective des capitaux est un gage de réussite pour une activité qui exige peu de capitaux propres. Deutsche Asset Management gère 715 milliards € d’en cours, mais a subi une décollecte peu significative courant 2016. Selon les analystes, Deutsche Asset Management est évaluée entre 6 et 8 milliards €.
10Comme ses concurrents, la Deutsche Bank doit réduire ses coûts de fonctionnement, ce qui ne manquera pas d’avoir une incidence significative sur le personnel, ses effectifs et ses rémunérations. Sur les 95 000 salariés de Deutsche Bank dans le monde, un peu plus de la moitié travaille en Allemagne. Il reste à préciser comment cette évolution se combinerait avec la nécessaire digitalisation de ses diverses activités. Au total, les effectifs devraient se réduire de 9 000 salariés d’ici 2020.
11En attendant, la Deutsche Bank a émis deux signaux médiatiques dont la portée est fortement symbolique. Il s’agit d’abord de revenir sur les bonus payés à ses anciens dirigeants, ce qui pose des problèmes juridiques délicats et met en cause les pratiques antérieures de gouvernance. Plus facile à mettre en œuvre, la décision de réduire les bonus courants de 80 % constitue une décision qui ne manquera pas de modifier les motivations d’un certain nombre d’acteurs. Il reste à savoir ce que l’hémorragie inévitable de « talents » ainsi concernés provoquera sur les états d’esprit et les résultats à court, moyen et long terme des différents secteurs d’activité. Il s’agit sans doute aussi de tourner la page de certains recrutements effectués par les dirigeants précédents. Du côté des salles de marché, la Deutsche Bank accélère par ailleurs une tendance de fond, impliquant la plupart des banques. Les traders sont, en effet, peu à peu remplacés par des ingénieurs financiers experts en algorithmes susceptibles d’automatiser, pour ne pas dire « robotiser », les opérations spéculatives de routine. Moins chers que les traders, les ingénieurs financiers sont également moins nombreux. Leur efficacité dépend de la pertinence des modèles probabilistes utilisés, ce qui est aujourd’hui matière à débat. L’intelligence artificielle en viendrait-elle à supplanter celle des traders assimilés trop longtemps à des « rocket scientists » ?
Une marge de manœuvre étroite dans un milieu hautement concurrentiel
12Au moment où la Deutsche Bank doit faire face à ces difficultés structurelles, les sorts des banques concurrentes s’avèrent extrêmement variables. Les trois grandes banques françaises, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, ont retrouvé, après bien des péripéties, des niveaux de rentabilité satisfaisants. Tel n’est pas le cas en Italie où Unicredit doit, pour sa survie, procéder d’urgence à une augmentation de capital de 13 milliards €. Il reste à démontrer que son président actuel, le Français Jean-Pierre Mustier, ancien patron hiérarchique de Jérôme Kerviel à la Société Générale, saura inspirer la confiance nécessaire et mettre en œuvre les mesures de sauvegarde qui s’imposent. Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) est en faillite virtuelle, les créances douteuses représentant plus de 35 % des en cours. Plusieurs autres banques régionales italiennes se trouvent dans des situations qui ne sont guère plus glorieuses. La plupart des banques britanniques redoutent les effets ravageurs du Brexit dont l’issue dépendra des négociations avec l’Union Européenne qui paraissent à peine entamées. Plus de six mois après le referendum fatidique du 23 juin 2016, le vote positif du parlement britannique en faveur d’un « hard brexit » en février 2017, qui devrait être définitivement confirmé en mars devrait permettre la mise en œuvre de l’article 50 du Traité de l’Union ; les aspects techniques sont particulièrement complexes dans les domaines bancaires et financiers et feront l’objet de longues négociations. Paris, Francfort ou Luxembourg préparent leurs offres de relocalisation des activités fort lucratives de la City, tout en soulignant leurs propres exigences réglementaires et les effets critiques des dumpings fiscaux envisagés.
13Confirmant leur domination dans les activités de conseils et de marché, les banques américaines connaissent des résultats records en 2016, tels JP Morgan avec 25 milliards $, Wells Fargo avec 20 milliards $, Bank of America avec 16 milliards de dollars. Ces rentabilités exceptionnelles tiennent à la bonne santé de l’économie américaine, mais l’essentiel de leurs profits repose sur les activités de marché conduites dans les salles de marché par les traders (ou des algorithmes alimentant divers outils d’intelligence artificielle agissant en temps réel). Le recours à « la juste valeur estimée par modèle mathématique » y est sans doute pour beaucoup en accord avec les normes comptables internationales. Encore régies par le Dodd Frank Act voté en 2010 par une majorité démocrate, ces banques d’affaires espèrent, pour la plupart, se libérer de ce carcan réglementaire dans un proche avenir. Aucune banque américaine n’a jusqu’ici appliqué les dispositions supposées universelles de Bâle II. Depuis l’élection de Donald Trump, trois des dix plus belles performances du SP 500 aux États-Unis sont des banques d’affaires : Goldman Sachs (+ 34 %), Bank of America (+ 35 %), JP Morgan (+ 23 %)… alors même que l’ensemble des indices américains sont résolument orientés à la hausse. Le Dow Jones est lui-même en passe d’atteindre des sommets historiques. Les dispositions réglementaires visant le contrôle et la surveillance bancaire jouent un rôle essentiel en matière de concurrence. De ce point de vue, le nationalisme économique prôné par Donald Trump bouleverse la donne générale. Les rédacteurs des 2300 pages du Dodd Frank Act de 2010 avaient tiré la leçon de la crise des « subprimes » et des faillites bancaires qui en ont résulté. Encadrement des produits dérivés, protection des consommateurs, séparation des activités spéculatives (dites règles Volcker), stress-tests périodiques et renforcement du contrôle interne en constituent les principales têtes de chapitres. À travers l’Union bancaire, des dispositions voisines existent en Europe avec un superviseur unique à partir de 2010. Leur finalisation n’est cependant pas achevée, d’importantes divergences résultent des situations contrastées dans les divers états. « Bâle III » conçu en 2010, reste largement à l’état de projet en raison des exigences de fonds propres considérées comme excessives. Qui plus est, le côté plus ou moins formel des réglementations et la rigueur des principes de contrôle interne ne convergent pas spontanément de part et d’autre de l’Atlantique. Il faut donc s’attendre à de rudes passes d’armes au sein du Comité de Bâle (l’ONU des régulateurs bancaires) qui vise à une harmonisation transnationale des pratiques bancaires. Toutes les institutions seront ainsi concernées par ces évolutions prochaines qui conditionnent leurs rythmes de croissance, les choix stratégiques visant le couple risques-rentabilités par type d’activité, ainsi que les comportements éthiques de leurs acteurs au sein du secteur financier.
À la recherche d’une éthique pour la finance moderne
14Si la Deutsche Bank comme beaucoup d’autres s’est « brûlé les ailes » dans des activités commerciales et spéculatives sur produits dérivés insuffisamment contrôlés, c’est que des espoirs de profit immédiat ont séduit des dirigeants et des équipes mal préparés, pour ne pas dire incompétents sur ces sujets techniques. L’accumulation des textes réglementaires et les diligences des régulateurs ont conduit à un formidable retour de balancier depuis dix ans. Sur les 321 milliards $ de pénalités prononcées aux États-Unis entre 2009 et 2016, 203 milliards $ concernent des banques américaines et 118 milliards $ des banques d’origines européenne ou asiatique. Les consommateurs n’ont bénéficié que de 179 milliards $ en termes de dédommagements, le solde revenant aux régulateurs. Face à cette sévérité américaine, l’Europe paraît peu proactive en raison de la diversité de ses systèmes juridiques nationaux et de l’insuffisante coordination de ses régulateurs. À ces raisons de fond, s’ajoute en Europe continentale un déficit chronique en avocats et experts judiciaires spécialisés dans les divers métiers de la finance moderne. Les « compliance » et autres « regulation officers » ne constituent pas aujourd’hui une profession arrivée à pleine maturité de ce côté-ci de l’Atlantique. Quant aux auditeurs légaux, ils s’abritent souvent derrière le laxisme formel qu’autorise la « juste valeur estimée par modèle mathématique ». Celle-ci aboutit aux effets douteux d’un habile rétropédalage favorisant le « window dressing » des bilans… Source de perte de confiance réciproque, même pour les initiés, cette comptabilité de complaisance parvient parfois à tromper les concurrents vigilants… jusqu’à ce qu’ils se transforment en prédateurs potentiels.
15Pour la Deutsche Bank comme pour les autres acteurs majeurs du secteur bancaire transnational, il est nécessaire que les dispositions pénales soient coordonnées des deux côtés de l’Atlantique. L’état d’esprit des équipes de Donald Trump et de Theresa May ouvre de fait – ou impose – une fenêtre d’opportunité pour les négociateurs et les lobbies concernés en Europe continentale. Au-delà des techniques, ce débat illustre, d’ores et déjà, les efforts déployés pour maintenir un leadership anglo-saxon dans un monde devenu pourtant multipolaire.
16La capacité de négociation de l’Union Européenne en la matière ne saurait prospérer sans un solide accord franco-allemand préalable. À titre d’exemple, les modifications récentes de la législation pénale en France ne sont pas coordonnées : responsabilité des personnes morales au lieu et place des personnes physiques, doublement des délais de prescription des délits, recours insuffisant à l’expertise indépendante… Ces réformes cruciales ont été décidées sans aucune concertation de part et d’autre du Rhin où la prescription, notamment, reste fonction de la peine encourue. Ces différences de traitements ne permettent guère d’espérer un alignement des comportements des acteurs financiers allemands et français du fait de sanctions judiciaires personnelles susceptibles de les atteindre personnellement.
17En raison des risques encourus en cas de faillite des banques, les activités financières constituent un « bien commun » au sens large dans un contexte de globalisation économique. Il paraît, aujourd’hui, indispensable de procéder à une rigoureuse et constructive critique conceptuelle de la culture en vigueur dans ce secteur. Ainsi, des réflexions de fond ont été engagées depuis quelques années en France par Pierre de Lauzun (président de l’AMAFI, Association des Marchés Financiers et auteur de : « La finance peut-elle être au service de l’homme ? ») ou encore par Christian Walter (chaire « Éthique et Finance » du Collège d’Études Mondiales à la Maison des Sciences de l’Homme). Le premier plaide pour la construction par l’Europe continentale de son propre modèle de marché, distinct du système américain et britannique. Le second met en cause les bases des raisonnements mathématiques utilisés en finance (approche « brownienne » versus les « cygnes noirs » de Mandelbrot et Taleb). En Allemagne, des avancées conceptuelles majeures sont également proposées par la revue « Kritische Finanzethik » dont Uwe Demele est un animateur et collaborateur régulier.
18Le retour de la confiance passe sans aucun doute par une révision profonde des modes d’enseignement de la finance aux niveaux Masters, MBA, Doctorat au sein des business schools, en particulier en Europe. La mise en œuvre concrète de codes d’éthique des institutions financières, approuvés par les instances responsables, ne sera efficace que si ces derniers sont soumis à audit interne stratégique (et non seulement comptable ou opérationnel), en temps réel. Des sanctions personnelles exemplaires ne sauraient plus se limiter à quelques boucs émissaires condamnés hâtivement par la voie médiatique ; ces nécessaires mises en cause « ad hominem » devront imposer la réparation des préjudices, en accord avec des dispositions civiles et pénales coordonnées au plan transnational, et tenant compte des divers chaînons de la ligne hiérarchique impliquée par les décisions dommageables.
19Si l’Europe continentale n’a pas encore trouvé les voies de l’union politique, aura-t-elle enfin la volonté d’une réelle coordination financière, conformément aux espoirs qui entouraient sa naissance il y a soixante ans ? Ne serait-ce pas une contribution essentielle pour remettre enfin les banques et le système financier au service de l’économie réelle, sur la base d’un contrat de confiance durable avec les principales parties prenantes ?
20Achevé de rédiger le 12 mars 2017