Le début du xxie siècle a vu une série de grèves et de mobilisations syndicales dans le secteur de la restauration, principalement dans des chaînes de restauration rapide, symboles du capitalisme mondial . Cette vague de luttes a été suivie, aux États-Unis et en Grande-Bretagne avant tout, par des campagnes de syndicalisation des travailleurs de ce secteur, essentiellement là aussi dans la restauration rapide, menées par de gros syndicats modérés et bureaucratisés comme par des syndicats révolutionnaires, comme les Industrial Workers of the World . En parallèle de cela, il y a eu en France, dans le secteur de la restauration, à partir de 2008-2009, des grèves souvent victorieuses de travailleurs « sans papiers » pour leur régularisation
.
Si toutes ces luttes ont bien concerné le secteur de la restauration, bien peu ont concerné directement les restaurants classiques, et encore moins les restaurants de luxe. Car il existe tout un secteur des restaurants, des cafés et des bars, qui regroupe des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses, mais qui n’est presque pas organisé syndicalement et qui connaît peu de luttes, alors même que les conditions de travail et la situation sociale de ces salarié-e-s sont souvent assez mauvaises.
Mais cette absence d’organisation et de luttes n’a pas toujours été la règle. Il y a eu en effet régulièrement des tentatives pour organiser syndicalement ces travailleurs et pour créer une dynamique de lutte afin de changer les choses…
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