Dans les Mémoires posthumes de Brás Cubas, Machado dépouille les procédures narratives de leur neutralité innocente et de leur autorité, démentant l’idée même d’une fonction narrative abstraite capable de flotter au-dessus du temps historique. On obtient alors, non seulement une conscience de la narration en train de se faire, mais aussi autre chose de plus radical et sans précédent : un récit qui se développe à un niveau artistique et culturel élevé, tout en façonnant le monde d’après un intérêt particulier et indéfendable, qu’on se doit d’analyser si l’on veut comprendre ce qui se passe. Je ne connais pas d’autre écrivain qui réalise cette mise à nu avec autant d’audace et de minutie.
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