La mobilisation des Bonnets rouges à l’automne 2013 n’est pas une simple « conjonction de ras-le-bol », une révolte qui aurait vu les Bretons se soulever au nom d’une identité commune. Elle a été rendue possible par une mobilisation patronale de longue date contre l’écotaxe, ainsi que par le travail entrepris par un patronat identitaire qui, sous couvert d’une identité régionale englobante et fédératrice, porte un projet politique et économique bien spécifique. Et si des salariés ont adhéré aux mots d’ordre avancés par des porte-parole patronaux, d’autres ont dénoncé cette convergence et ont tenté de résister en organisant des manifestations concurrentes – même si ces dernières ont été moins mobilisatrices que celles des Bonnets rouges.
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