Comment concilier le rejet horrifié de toute trace d’antisémitisme, propre à tout démocrate éclairé, avec l’admiration éperdue pour l’œuvre d’un homme capable d’écrire en 1941 : « Bouffer du juif ça suffira pas, je le dis bien, ça tourne en rond, en rigolade, une façon de battre le tambour, si on saisit pas leurs ficelles, qu’on les étrangle pas avec. » Comment saluer la grandeur radicale de l’écrivain sans partager les convictions qui lui permirent de vivre l’Occupation avec quelque agrément ? Les hypothèses foisonnent. Après la théorie des deux Céline, le génie et l’ignoble, d’autres lectures, encore plus amusantes, proposent des variations sur le thème de l’innocent, visionnaire, incompris, désigné comme bouc émissaire.
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