[2008]
Ces derniers temps, le vacarme des banques et des marchés financiers qui s'effondrent a étouffé les cris de guerre contre l'Iran. Mais derrière ce battage médiatique, la crise des armes nucléaires n'a pas disparu. Obama s'est engagé à faire « tout ce qui [était] en [son] pouvoir » pour mettre un terme au programme nucléaire iranien. Pour lui, la menace d'une intervention militaire doit rester à l'ordre du jour : « En tant que président, j'utiliserai toutes les ressources de la puissance américaine pour faire pression sur l'Iran. » Il pourra compter sur le soutien des Européens : il y a environ un an, le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, annonçait que « le monde [devrait] se préparer à la possibilité d'une guerre avec l'Iran ». Le prétexte juridique à une intervention militaire vient du Traité de non-prolifération nucléaire, l'une des pierres angulaires de la « communauté internationale » depuis la fin de la guerre froide. Les pages qui suivent s'attacheront à répondre à deux questions. Premièrement, quelle est l'histoire politique du Traité en tant qu'accord international ? Qui sont ses architectes, quelles sont les raisons de son élaboration ? Qui l'a signé, et pourquoi ? Qui l'a rejeté, et avec quelles conséquences ? Deuxièmement, quel a été l'effet du Traité sur les relations internationales, considérées comme un lieu de conflits impliquant non seulement des États, mais aussi des mouvements et des idéaux ?
Ces questions occupent une place particulière dans l'histoire de l…
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