Claire Zalc est historienne, chargée de recherches à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS). Ses travaux portent sur l’histoire de l’immigration dans la France du xx
e siècle et sur l’histoire des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un angle micro-historique. Elle a notamment publié Melting Shops. Une histoire des commerçants étrangers en France (Perrin, 2010) ; Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre, avec Nicolas Mariot (Odile Jacob, 2010) et codirigé Pour une microhistoire de la Shoah (Seuil, 2012). Parallèlement, elle mène une réflexion sur les manières de faire et d’écrire l’histoire et est l’auteure, avec Claire Lemercier, de Méthodes quantitatives pour l’historien (La Découverte, 2008).
André Loez : Par quel terme nommer le champ de recherches sur l'extermination des Juifs d'Europe, et est-ce que le mot « Shoah » est le terme qui convient ?
Claire Zalc : Il y a eu récemment de très nombreux débats sur la question et je ne défends pas, à ce propos, de position où l’historien serait prescripteur. C’est une question importante, et controversée, et il me semble qu’il est d’abord nécessaire d’en faire précisément l’histoire. Cela revient à s’interroger sur les aspects sémantiques, bien entendu, leurs présupposés, mais également sur les inventeurs de ces expressions, les passeurs et les médiateurs, les usages et les lieux des différents termes utilisés. À l’évidence, chaque terme implique et engage un point de vue. Dans l’enquête sur les Juifs de Lens que nous avons réalisée avec Nicolas Mariot …
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