Pour beaucoup d’intellectuels, la croissance rapide des années 1990 justifiait leur confiance dans la modernisation : la privatisation allait conduire au développement économique, qui, à son tour, déboucherait sur la liberté politique ; il était entendu pour eux que ce processus hayeko-friedmannien était un mouvement irrésistible de l’histoire du monde. Et puis les choses ont bougé. Quelques auteurs ont attiré l’attention sur « la face sombre » du modèle de croissance chinois. Des voix nouvelles ont commencé à se faire entendre : le concept de modernisation des années 1980 est apparu de plus en plus problématique et discutable. Des désaccords se sont exprimés qui révélaient la fragilité des fondements intellectuels du consensus antérieur. Revue d’idées, Dushu ne s’est pas contentée d’être le témoin de cette transformation, elle en est devenue un acteur important.
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