Si la diffusion de la vidéo numérique a permis l’essor du documentaire indépendant à la fin des années 1990, il demeurait largement confiné à des franges marginales et n’avait que très peu d’impact sur l’opinion publique. La situation a commencé à changer grâce à internet. Le téléchargement de vidéos a permis à des documentaires issus d’une production indépendante de toucher un plus large public. Parallèlement, des groupes militants et de nouvelles organisations sociales ont commencé à se former à partir de 2003, suite au mouvement pour les droits des citoyens. Grâce aux liens de plus en plus nombreux noués entre cinéastes, personnalités de l’intelligentsia et citoyens engagés, un nouveau cinéma politique – doué d’une subjectivité et d’une esthétique spécifiquement militantes – a vu le jour. Ces travaux ne se contentent plus d’observer ou de brosser des portraits empathiques d’individus en situation de victimes, mais reposent sur un parti pris actif, interventionniste, et sur une attitude d’investigation de la part du cinéaste, qui tente de dévoiler la réalité masquée par les apparences.
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
3,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 50,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
2 numéros papier envoyés par la poste