Si la question est bien de savoir comment l’histoire se souviendra du mouvement de 1989, il faut considérer ce qui s’est effectivement passé en Chine depuis. Et sous ce rapport, je serais tentée d’admettre – malheureusement – que le 4 Juin ressemble moins au 4 Mai qu’aux révolutions de 1848 et aux révoltes étudiantes de 1968 en Europe. Car, de quelque manière qu’on définisse la nature des conflits de 1989, on peut difficilement nier qu’ils ont eu comme conséquence un renforcement du régime politique en place et un abandon général des questions idéalistes au profit du goût pour la consommation. Ce qui équivaut à une espèce de compromis entre une amélioration matérielle et l’oppression politique. C’est la tendance de fond de l’ensemble de la société.
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