Couverture de AFP_020

Article de revue

L'interprétation : là où se joue le style de l'analyste ?

Pages 49 à 58

Notes

  • [1]
    Intervention faite au séminaire d’Analyse freudienne, à Paris, 2012.

1 La place de l’analyste est si particulière : il s’agit de soutenir, chez le sujet qui s’adresse à lui, un questionnement sur son désir et son ouverture. Mais comment déchiffrer l’énigme du désir ? Tel est le problème qui ouvre le champ de l’interprétation.

2 La psychanalyse n’est pas une technique, mais un discours qui encourage chacun à produire sa singularité, son exception. Du fait du transfert, ceci est valable autant pour le dire de l’analysant, que pour le dire de l’analyste quand il s’agit pour celui-ci d’émettre une interprétation.

3 C’est à ce point que s’est posée pour moi la question du style de l’analyste.

4 Comment le style de l’interprétation peut-il concerner, à la fois, la personne de l’analyste, son être et le désir d’analyste ? C’est ce que je propose à la discussion.

5 Nous le savons, interprétation et transfert se donnent la main dans la cure et dans l’histoire de la psychanalyse. Chaque théorie analytique a constitué une interprétation différente de l’inconscient freudien, et chaque théorie du transfert a induit un certain type d’interprétation dans la cure.

6 N’en est-il pas de même pour chaque analyste, au un par un ? Directement issue de ce savoir acquis dans sa propre cure, sa pratique ne dépend-elle pas, inévitablement, de l’interprétation qu’il aura produite de son propre rapport à l’objet, de son rapport à l’existence ou à la non-existence du rapport sexuel, de la barre ou non sur l’Autre ?

7 Avant d’aller plus loin sur cette question du style, reprenons la question de l’interprétation. Nous avons à notre disposition, en somme, deux catégories d’interprétations :

8

  • la première catégorie concerne celles qui visent la levée du refoulement. « L’interprétation est un art qui consiste à extraire, du minéral à l’état brut, le contenu métallique de pensées refoulées » (Freud) ;
  • la deuxième concerne celles qui, jouant sur l’équivocité, introduisent une coupure, ouvrent un espace qui, sinon, n’aurait pas d’existence.

9 Pour l’analyste, interpréter n’est pas seulement une tâche, c’est un devoir : ce qu’il a à savoir ordonne le devoir d’interpréter (ordonner dans le double sens de mettre en ordre et de renforcer l’impératif). C’est là que réside l’impératif éthique qui soutient la tâche de l’analyste.

10 L’interprétation vise ce que Lacan appelle le dire. « Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend. » C’est ça qu’on appelle l’éthique du bien-dire. C’est le niveau de langage qui n’est pas le niveau de la signification, mais celui de l’équivoque du langage. Elle produit « ce qui se lit dans ce qui s’entend » – est-il écrit dans « L’étourdit » – et ceci sur le fond de ce qui ne peut pas se dire. C’est vers ce qui manque dans le dit que l’interprétation doit se diriger pour permettre à ce lieu du manque de devenir le lieu d’un possible, d’une possibilité de création et d’invention.

11 C’est pour cela que l’analyste se doit en effet de risquer une interprétation ou une construction qui vise une coupure signifiante.

12 Dans la cure, grâce au transfert et aux différentes interprétations successives, la possibilité d’entrer dans ce niveau du langage, dans cette zone de création de la parole, se constitue petit à petit, au fur et à mesure que la cure avance, dans un mouvement qui n’est pas progressif, mais qui va et vient.

13 Un va-et-vient dans lequel nous abordons, dans la structure de l’inconscient, la zone étrangère au savoir, ce réel étranger au signifiant. Nous l’atteignons pour le perdre juste après, au mouvement suivant.

14 En effet, une interprétation réussie, celle qui produit l’effet de surprise, n’est pas un énoncé de savoir, car s’il en était ainsi, elle ne rejoindrait jamais la zone du langage étrangère au savoir, ce lieu vide qui pourrait devenir cause du désir. Une interprétation réussie, c’est celle qui déstabilise en quelque sorte le savoir fixé. En faisant vaciller ce qui était su jusque-là, elle laisse au sujet, côté analysant, la part qui lui correspond dans l’élaboration de son propre savoir, nécessaire à sa reconstruction. Son effet est palpable : par exemple le sujet ne peut pas bien reproduire ce que l’analyste a dit, il reste en quelque sorte en suspens.

15 Cette fois-ci, pendant l’élaboration de cette intervention [1], contrairement aux autres fois, aucune vignette clinique ne me venait en exemple. Hormis le souvenir de la toute première interprétation utilisant l’équivoque, celle que j’ai entendue, dans mon dos, allongée sur mon premier divan.

16 Dans un contexte où j’évoquais l’époque de mes 3 ans et demi et les émois déclenchés par l’arrivée d’un petit frère, né prématurément, qui avait monopolisé l’attention de ma mère, j’ai fait le rêve d’un corbillard rempli de bébés tout roses et bien vivants, au milieu de laitues bien vertes. Je comprenais bien confusément qu’il était question là d’un vœu de mort, ne serait-ce que du fait du corbillard, mais quand j’ai entendu de mon analyste « lai-tue » et « tue-les », je me souviens parfaitement comment je fus à la fois tétanisée devant cette vérité criante, et à la fois dans la jubilation de découvrir comment l’inconscient pouvait produire cette écriture. Là il y avait vraiment une création. Du côté analysant et dans le transfert.

17 C’est certainement à ce moment-là que mon transfert sur la psychanalyse s’est noué.

18 Cet exemple m’amène à poser la question de qui interprète : l’analyste ou l’analysant ?

19 On pourrait avoir tendance à penser qu’il y a d’un côté l’analyste qui interprète et de l’autre l’analysant qui reçoit l’interprétation.

20 « La technique que je décris délègue au rêveur le travail de l’interprétation », écrit Freud dans le deuxième livre de sa Traumdeutung. Le rêve prouve en effet que le travail de l’inconscient constitue, à lui seul, déjà, une tentative de traduire, d’interpréter ce qui fait énigme pour un sujet.

21 On voit bien dans cet exemple que c’est autant l’analysant que l’analyste. L’interprétation ne se réduit pas à un acte venant de l’analyste. Du fait du transfert, l’interprétation est autant du côté de l’analysant que du côté de l’analyste, elle est initiée par l’un et produite par l’autre, ceci est valable dans les deux sens.

22 Comment une interprétation opère-t-elle un changement sur le sujet ?

23 L’interprétation, celle qui joue sur l’équivoque signifiante, celle qui passe du sens au pas de sens, fait jouer aussi, dans ce rapport particulièrement étroit entre sens et son, les résonances poétiques dans le dit de l’analysant et, ce faisant, déconstruit l’intentionnalité de son discours. Ainsi, l’interprétation a un effet de coupure dans la jouissance.

24 Mais il n’est pas si facile que cela d’en parler. D’ailleurs, la jouissance, il n’est pas question de l’interpréter parce qu’il n’est même pas question de la dire.

25 Ce que l’on peut dire quand même, c’est qu’en introduisant un effet de coupure, l’interprétation a pour objectif de dessaisir la fixation de jouissance. L’interprétation la rabote, elle la troue comme le fait la métaphore poétique. Faire résonner l’interprétation dans les interstices du signifiant, là où précisément se loge la jouissance, permet une opération de vidage. Cet évidement produit dans la jouissance donne au sujet l’opportunité d’une nouvelle élaboration.

26 Pourquoi le dire a-t-il cet effet sur la jouissance ? Parce qu’il existe une incompatibilité entre la jouissance et la parole, parce que le fondement même du système symbolique opère l’exclusion de la jouissance.

27 L’effet du dire produit donc une soustraction de jouissance. C’est ce qui soulage le sujet.

28 Cette coupure est inaugurale en ce sens qu’après le sujet n’est plus comme avant, du fait que quelque chose de cette jouissance inassimilable a été déplacé.

29 « L’interprétation de l’analyste est une estocade cristalline du sens qui déchire le voile du fantasme, pour laisser entrevoir la vérité de la castration » (Brigitte Lemerer).

30 Sur cette question de la coupure, l’article de Marc Strauss : « L’équivoque et la lettre », a l’avantage d’être très explicite avec l’exemple du non-usage de l’équivoque et ses conséquences. Sa lecture m’a paru éclairer cette question de l’effet de coupure de jouissance que constitue l’interprétation.

31 Il reprend le cas de L’homme aux rats et se demande pourquoi Freud l’a intitulé ainsi. Le mot rat se trouve bien sûr, au carrefour des chaînes associatives de ce patient, mais « l’appellerions-nous comme cela aujourd’hui, au point où nous en sommes de nos considérations sur la lettre et l’écrit ? »

32 Il reprend ce que Lacan a dit de l’effet résolutoire de l’analyse de L’homme aux rats par Freud, sur le symptôme de l’obsession des rats et sur l’effet de guérison : il n’est pas dû seulement à la mise au jour des chaînes associatives, mais aussi et surtout à une interprétation de la jouissance du patient. Lorsque L’homme aux rats fait le récit du supplice des rats, Freud lui-même avait repéré cette jouissance, à l’expression complexe et bizarre de son visage pendant qu’il parlait, expression qu’il dit ne pas pouvoir traduire autrement que comme l’horreur d’une jouissance par lui-même ignorée (ibid., p. 207). Freud observe donc que L’homme aux rats est véritablement horrifié, terrorisé par la jouissance sadique qui demeure en lui.

33 Freud note bien ce que Marc Strauss appelle sa « jouissance ratière », qui tient à son être de rat, jouissance de mordre et de détruire, une jouissance pulsionnelle donc, mais il s’arrête là en somme à ce signifiant rat, à cette identification. L’homme aux rats. (La racine de rat est la même en allemand et en français).

34 Mais la production de ce signifiant n’est pas le tout de l’analyse. Il s’agit d’aller dans un au-delà de l’identification, et cela a des conséquences sur la conduite de la cure et la fin d’analyse. Si le mot « rat » est du côté du signifiant, où serait la lettre ?

35 Rat est associé à mordre qui renvoie à une expression d’un fantasme de morsure, « se faire mordre » autant que « mordre ». La vérité inscrite dans la chaîne signifiante, c’est l’équivoque mor-sure qui fait entendre une mort sûre et révèle ainsi le désir du patient : sa rencontre avec un partenaire unique, la mort.

36 Ainsi donc, L’homme aux rats a appris chez Freud qu’il était un rat. Mais il n’y a pas appris que le rat qu’il est et qui veut compter, mordre, posséder, maîtriser, est encore un voile. Au-delà du plan du rat, il y a son être de mort, maître absolu qu’il soustrait à tout échange véritable, et auquel il ne renonce pas. Le rien de représentation au-delà du rat, n’est pas un vide de jouissance : derrière l’horreur que peut lui inspirer légitimement l’image peu reluisante du rat, il jouit de la néantisation.

37 Cette équivoque, entendue par Lacan, a été laissée de côté par Freud, et pour Lacan, passer à côté d’une interprétation aurait des conséquences : il laisse entendre qu’une analyse menée à son terme aurait dispensé L’homme aux rats de rencontrer dans les tranchées de la guerre la balle qui lui fut fatale. C’est osé, en définitive, de la part de Lacan. Cela a le mérite, en tout cas, de nous interroger sur la radicalité du réel en jeu dans une analyse.

38 Voilà à mon avis un bel exemple de coupure entre la lettre et le signifiant qui nous apprend comment savoir entendre pour pouvoir interpréter.

39 Singularité du sujet qui circule à travers le transfert entre le patient et l’analyste et qui nous conduit à cette question du style de l’analyste et à son articulation avec le désir de l’analyste.

40 Chaque analyste a sans doute un style, une modalité singulière d’exercer, de soutenir l’expérience, bien à l’opposé de cette « neutralité bienveillante », et ce style relève très certainement de sa structure et de son symptôme. L’écoute et la formulation de l’interprétation sont indissociables du style. Le ton également. L’expérience quotidienne nous apprend qu’il peut soutenir, contredire, amplifier, dénier la portée d’un message. Il peut être questionnant ou au contraire surmoïque. Une interprétation, l’analyste la dit d’une certaine façon. Et cette façon n’est pas un habillage, elle est une véritable manifestation qui lui vient à son insu.

41 En rompant le silence, l’analyste engage lui aussi son désir. J’ai parlé tout à l’heure du côté jaillissement de l’interprétation, et on peut dire que les interventions qui échappent ne sont pas nécessairement les moins efficaces.

42 Sans parler des doutes quand l’analyste est lui-même surpris par le son inattendu de sa propre voix et par ce qu’il s’entend dire.

43 Enfin, il y a les interventions qui viennent à l’analyste comme ça et qui semblent au premier abord ne rien à voir avec une interprétation alors que, dans l’après-coup, c’en est bien une.

44 En fait le style concerne moins la personne de l’analyste que le désir d’analyste qui joue, dans l’interprétation, un rôle crucial. Le style devient alors, avant tout, une question éthique. Il est condition de l’acte du sujet et aussi de l’acte du psychanalyste. Interpréter constitue un acte d’une irréductible singularité. Il présentifie la marque singulière de l’analyste, dans son maniement du signifiant, de l’équivoque, c’est-à-dire dans sa façon singulière, inédite, de nouer le réel de la jouissance à l’objet et à l’Autre ? L’interprétation serait-elle la marque de son sinthome ?

45 En fait, chacun ne s’avance dans l’analyse qu’au point où il est allé lui-même : sa position lie strictement la psychanalyse à son expérience de la cure, du contrôle, des dispositifs, de la lecture des textes théoriques, données incontournables de sa formation. Et donc aux psychanalystes qu’il y aura rencontrés. C’est pour cela que la responsabilité de l’analyste est lourde.

46 C’est pour cela qu’il doit savoir où il en est de son rapport à la psychanalyse, rapport qui ne va pas sans sa propre interprétation de l’inconscient, laquelle reste sous la dépendance stricte de ce qu’il a pu ou non rencontrer dans sa cure.

47 C’est parce que l’analyste lui-même a franchi ce point de l’angoisse de castration que son désir d’analyste pourra offrir une garantie réelle à l’angoisse. Le désir de l’analyste tend à la coupure de l’objet et à obtenir la différence absolue qui est le nom lacanien de la castration. Le désir de l’analyste tient à ce savoir sur l’impossible. Il sait qu’aucun objet ne vaut plus qu’un autre. « Il n’y a pas d’objet qui ait plus de prix qu’un autre – c’est ici le deuil autour de quoi est centré le désir de l’analyste. »

48 Le style de l’analyste, dans son articulation au plus serré au désir d’analyste, serait en définitive la façon singulière de chaque analyste d’être là sans raison d’être, c’est-à-dire le plus loin de l’objet, dans la zone langagière du pas d’objet.

49 Freud répétait tout le temps que sa technique n’était seulement qu’un instrument qui lui convenait à lui, mais que d’autres pouvaient inventer d’autres instruments susceptibles de mieux leur convenir pour cette pratique de la psychanalyse avec leurs patients, « car tout analyste doit assumer, selon son style, à sa façon, la responsabilité de son acte ».

50 Ainsi, les deux notions tout en étant distinctes, s’entremêlent.

51 Car le style, pour un analyste, n’est-ce pas ce qui fait écho à ce qu’il y a de plus intime et inaccessible dans l’usage subjectif de la langue ? Un intraduisible qui, pour pouvoir être évoqué, nécessite une invention ?

52 Lacan interprétait avec le style Lacan. Certains l’ont défini comme le comble de l’artifice, à l’opposé de la simplicité classique de Freud. Tous ceux qui l’ont approché se rappellent à quel point il maniait l’art de la pose, de la mimique ou de la tonalité discordante.

53 Le livre Travailler avec Lacan est truffé de nombreuses anecdotes sur son style d’interprétation, souvent déroutant, qui dépendait directement du style de son écoute. Mais il savait entendre la vérité du sujet. Quand il l’entendait, il pouvait la renvoyer instantanément à son émetteur. À cet analysant se sentant « foutu », il répondait : « Vous ne vous sentez pas foutu, vous êtes foutu. » Il s’adressait au sujet même de l’inconscient. Il ne se trompait pas d’interlocuteur. Il faisait ainsi preuve d’un respect étonnant pour la singularité du sujet prêt à parler et savait aussi s’ébahir puis éclater de rire à l’apparition d’un dire.

54 C’est donc bien au cœur du style que se trouve, dans l’interprétation, le ressort de l’acte du psychanalyste. Cette question nous amène à la question de sa formation.

55 Comment restituer l’originalité de l’acte ? Quand on parle d’une vignette clinique, il s’agit de transmettre ce que nous pensons être un acte analytique dans un travail avec tel analysant, et dans le fond ce qu’il nous a appris de nouveau, d’unique, dans cette transmission.

56 Le passage à son propre style, celui qui répond au savoir de « son cru », n’est pas chose aisée. À quel moment l’analyste ose-t-il ? Entre le moment où il continue de chercher une garantie au savoir dans l’Autre, incarné par son analyste (son contrôleur, etc.) et celui de l’acquisition de ce nouveau savoir qui lui ouvre le chemin de son style, la route est longue et se continue longtemps après la cure.

57 Lacan conclut son intervention intitulée La psychanalyse et son enseignement : « […] la seule formation que nous puissions prétendre transmettre à ceux qui nous suivent. Elle s’appelle : un style. »

58 La formation de l’analyste repose donc bien sur ce socle subjectif nécessaire, mais non suffisant qui échappe à toute forme de réglementation, le désir d’analyste et, selon le dire radical de Lacan, le style est la seule chose qui se transmette.

59 Pour conclure, je voudrais faire un rapprochement avec une des acceptions du mot « stylet » qui désigne un poinçon de fer ou d’os, dont l’extrémité, pointue, servait à écrire sur la cire des tablettes, et l’autre, aplatie, à effacer. Cette acception concrète met en avant l’objet qu’est le style : comme un stylet servant à écrire en creusant sur la cire (et à effacer en bouchant).

60 L’écriture au stylet n’est pas sans rappeler l’opération du langage évoquée plus haut, cette opération d’évidement par laquelle le sujet naît de sa propre faille, premier trait, première inscription, première écriture. Lacan désignera par « fonction de l’écriture », cette fonction du réel dans le savoir. En mettant en fonction la chute de l’objet, l’analyste présentifie le vide de l’objet pour le sujet.

61 Une interprétation qui marche, n’est-ce pas la réponse de l’analyste quand elle s’accorde, telle une partition, au style de l’inconscient ?


Date de mise en ligne : 10/10/2013

https://doi.org/10.3917/afp.020.0049

Notes

  • [1]
    Intervention faite au séminaire d’Analyse freudienne, à Paris, 2012.

Domaines

Sciences Humaines et Sociales

Sciences, techniques et médecine

Droit et Administration

bb.footer.alt.logo.cairn

Cairn.info, plateforme de référence pour les publications scientifiques francophones, vise à favoriser la découverte d’une recherche de qualité tout en cultivant l’indépendance et la diversité des acteurs de l’écosystème du savoir.

Retrouvez Cairn.info sur

Avec le soutien de

18.97.14.89

Accès institutions

Rechercher

Toutes les institutions