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Article de revue

Villes, circulations et expressions culturelles

Pages 7 à 14

Notes

  • [*]
    Odile Goerg est professeure d’Histoire de l’Afrique contemporaine à l’université de Paris 7-SEDET.
  • [1]
    Devant la nécessité de la profondeur historique, certains géographes s’étaient faits historiens, à l’instar de Jean Dresch qui combina son expérience contemporaine des villes avec une analyse perspicace de leur passé. J. Dresch, « Villes congolaises », Revue de géographie humaine et d’ethnologie, I, 3, juillet/sept. 1948, p. 3-24 ; J. Dresch, « Villes d’Afrique occidentale », Les cahiers d’outre-mer, Bordeaux, 1950, n° 11, p. 206-230. Voir aussi G. Lasserre, Libreville, la ville et sa région. Étude de géographie urbaine, Paris, Colin, 1958, 347 p. ; A.C. Mabogunje, Urbanization in Nigeria, Londres, Africana Publishing C, 1968 ; A. Seck, Dakar, Métropole ouest-africaine, Dakar, IFAN, 1970.
  • [2]
    G. Balandier, Sociologie des Brazzavilles noires, FNSP, rééd° 1985 (1ère éd. 1955).
  • [3]
    Voir le bilan proposé par C. Coquery-Vidrovitch, « De la ville en Afrique » p. 15 sq in Histoire des villes d’Afrique noire. Des origines à la colonisation, Albin Michel, 1993.
  • [4]
    A. Mbembe & S. Nuttall, « Writing the World from an African Metropolis », Public Culture, « Johannesburg – The Elusive Metropolis », vol. 16, n° 3, automne 2004, Duke University Press, p. 347-372 ; A. Simone, « Globalization and the Identity of African Urban Practices », in H. Judin et I. Vladislavic (ed.), Blank : Architecture, Apartheid and After, Rotterdam, Nai Publishers, 1998. Ceci transparaît notamment dans les réseaux de commerce, les mutations des stratégies matrimoniales (valorisant le migrant dans certains contextes) ou les choix religieux.
  • [5]
    Parmi les publications récentes, voir notamment, dans l’ordre chronologique : D.M. Anderson et R. Rathbone (ed.), Africa’s Urban Past, Currey/Heinemann, 2000 ; A. Durand-Lasserve et L. Royston (ed.), Holding Their Ground. Secure Land Tenure for the Urban Poor in Developping Countries, Earthscan Publications Ltd, 2002 ; L. Fourchard et I.O. Albert (éd.), Sécurité, crime et ségrégation dans les villes d’Afrique de l’Ouest du xixe siècle à nos jours, Paris/Ibadan, Karthala/IFRA, 2003 ; C. Chanson-Jabeur, C. Coquery-Vidrovitch & O. Goerg (éd.), Politiques d’équipement et services urbains dans les villes du Sud. Analyse comparée, Paris, L’Harmattan, 2004 ; T. Falola & S. Salm (ed.), Urbanization and African Cultures, Durham, Carolina Academic Press, 2005 ; A. Simone & A. Abouhani (ed.), Urban Africa. Changing Contours of Survival in the City, Dakar, CODESRIA, 2 005.
  • [6]
    Patrick Harries, « Histoire urbaine de l’Afrique du Sud : nouveaux axes de réflexion », Mouvement Social, « Les sociétés dans l’espace urbain en Afrique », numéro coordonné par O. Goerg, n° 204, automne 2003, p. 17-33 ; V. Bickford-Smith, Ethnic Pride and Racial Prejudice in Victorian Cape Town, Cambridge University Press, 1995 ; P. Gervais-Lambony, S. Jaglin & A. Mabin (dir.), La question urbaine en Afrique australe, Paris, IFAS/Karthala, 1999 ; B. Freund & V. Padayachee (ed.), (D)Urban Vortex. South African City in Transition, Pietermaritzburg, University of Natal Press, 2002.
  • [7]
    Voir le bilan historiographique et l’abondante bibliographie proposés par L. Fourchard, « L’histoire urbaine en Afrique : une perspective ouest-africaine », Histoire Urbaine, n° 9, avril 2004, p. 129-144. En se plaçant du point de vue de l’Afrique de l’Ouest, il opère une comparaison fructueuse entre approches anglophones et francophones. Voir aussi O. Goerg, « Des villes en Afrique au sud du Sahara », Bulletin de la Société d’Histoire Moderne et Contemporaine, n° 1-2, 1994, p. 45-52 et « L’historiographie de l’Afrique de l’Ouest : tendances actuelles », Genèses, n° 6, décembre 1991, p. 144-160.
  • [8]
    Voir notamment les recherches entreprises à l’UCAD (Dakar) autour d’I. Thioub, N.A. Benga et O. Faye, dans la lignée des travaux sur l’enfermement amorcés par F. Bernault (éd.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du xixe siècle à nos jours, Karthala, 1999 ; Mouvement Social, cité, n° 204, automne 2003.
  • [9]
    D. Coplan, In township tonight ! musique et théâtre dans les villes d’Afrique du Sud, Paris, Karthala, Credu, 1992. Ce travail précurseur ouvrit une voie féconde. O. Goerg, Fêtes urbaines en Afrique. Espaces, identités et pouvoirs, Paris, Karthala, 1999.
  • [10]
    J.-P. Chrétien et J.-L. Triaud (éd.), Histoire d’Afrique. Les enjeux de mémoire, Paris, Karthala, 1999.
  • [11]
    J. Parker, Making the Town. Ga State and Society in Early Colonial Accra, Heinemann, 2000.
  • [12]
    Journal des Africanistes, tome 74, fasc. 1-2, 2004, « Cité-État et statut politique de la ville », numéro coordonné par A.M. Peatrick et G. Holder.
  • [13]
    C. Coquery-Vidrovitch et O. Goerg (éd), La ville européenne outre mers : un modèle conquérant ? xve-xxe s., Paris, L’Harmattan, 1996.
  • [14]
    Selon la formulation d’A. Lacolley, Le cinéma dans les territoires d’Outre-Mer, Mémoire ENFOM (secteur Afrique noire, 2ème année, 1945-46), 37 p.
  • [15]
    O. Goerg, « Going to the movies in French West Africa », colloque de l’AEGIS (Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies), 29 juin-3 juillet 2005, Londres.
  • [16]
    M.-J. Arnoldi, « Symbolically Inscribing the City. Public Monuments in Mali, 1995-2002 », African Arts, vol. 36, n° 2, été 2003, p. 56-65.
  • [17]
    « Africas. The Artist and the City. A Journey and an Exhibition », catalogue de l’exposition du Centre de Cultura Contemporania de Barcelona, Catalogne, Espagne, 2001 ; « Africa Remix. L’art contemporain d’un continent », Centre Pompidou, 2005 ; un des trois thèmes porte sur « Ville et terre ». Voir aussi B. Jewsiewicki, Mami Wata. La peinture urbaine au Congo, Gallimard, coll. « Le temps des images », 2003.

1Les textes réunis ici illustrent l’évolution historiographique dans laquelle se situent les études portant sur les villes en Afrique, à la fois en termes épistémologiques (définition de l’objet « ville » et mutations des regards portés sur lui) et thématiques. Il y a une vingtaine d’années, on soulignait encore l’occupation majoritaire du champ par les géographes [1], les sociologues ou les anthropologues [2]. Depuis, l’explosion des recherches historiques sur les villes est venue étoffer les connaissances, faisant se succéder des axes de recherche privilégiés et ancrant fermement l’étude des villes dans la perspective historique.

2Alors que les interrogations portaient encore, dans les années 1980, sur la notion même de ville en Afrique [3], les réflexions sur les développements urbains contemporains (sécession et fragmentation, désertion ou au contraire réinvestissement des centres, multipolarisation…) mettent l’Afrique au cœur de la pensée renouvelée sur la ville. La diversité et le dynamisme des formes urbaines qui s’y créent permettent de proposer de nouveaux paradigmes, féconds hors du continent. Alors que l’Afrique était fréquemment observée en tant que réceptacle de modèles d’inspiration occidentale (coloniaux puis internationaux), la perspective est désormais changée dans un mouvement de décentralisation du regard et de provincialisation de l’Occident. De ce continent surgirait un paradigme insistant sur la mobilité, l’éphémère, l’entre-deux et même le difficilement saisissable, dans un univers de flux et de reflux, de bifurcations et de recentrage, entre ancrage local et ouverture mondialisée [4].

3L’importance quantitative des études ne permet plus, aujourd’hui, de dresser un bilan exhaustif des recherches urbaines, et ce d’autant plus que les frontières disciplinaires sont constamment transgressées [5]. L’exemple le plus fécond est celui de la recherche sur les villes d’Afrique du Sud qui lie de manière étroite géographie et histoire avec sociologie et anthropologie, que ce soit dans l’approche du foncier, des formes de l’administration municipale ou des productions culturelles [6].

4La diversité des thématiques ainsi que le changement d’échelle résument l’évolution historiographique. En schématisant, on peut dire que l’« école française » s’est tout d’abord intéressée aux données morphologiques et structurelles (l’espace de la ville), tandis que d’autres privilégiaient les études sociales et culturelles. Les deux courants se retrouvent dans des travaux récents qui mettent l’accent sur la ville dans sa matérialité : les politiques d’urbanisme, les choix architecturaux et, actuellement, les options prises en termes de patrimoine sont autant d’éléments permettant d’analyser la ville et ses paysages sous l’angle de la ségrégation, légale ou insidieuse, combinant le morphologique, le social et le culturel [7]. Par ailleurs, aux approches monographiques des débuts, exprimant l’ambition d’une histoire totale, ont succédé un morcellement thématique et des échelles plus fines. Ainsi, dans la mouvance des réflexions sur la « bonne gouvernance », se développent des analyses rétrospectives sur les pouvoirs urbains, les formes municipales du passé, les politiques urbaines (par exemple le choix et la localisation des équipements) mais aussi les mutations sociales (changement de la relation à la campagne alors que la proportion de ruraux et d’urbains s’inverse ; politiques adoptées face aux formes de marginalité [8]) ou les expressions festives de la société citadine [9]. Par ailleurs dans la surenchère mémorielle, s’expriment des préoccupations portant sur l’habitat, le patrimoine bâti et, au-delà, les formes d’ancrage dans l’urbain [10].

5Dans « Domination coloniale, construction de “la ville” en Afrique et dénomination », Odile Goerg cherche à cerner la façon dont les mots ont construit la conception de la ville durant la période coloniale et ont orienté sa perception ultérieure : l’opposition entre « ville » et « villages », entre cœur et banlieue renvoie à un dualisme théorique, basé sur des formes de ségrégation socio-racialo-spatiale. Elle masque une tripartition de fait, faisant émerger dans la ville une élite, la catégorie des instruits « évolués » (ou « educated natives »), fonctionnaires ou salariés en général, et gomme la grande diversité interne des quartiers.

6L’idéologie coloniale avait édifié un modèle de ville duale, opposant ville blanche et quartier noir, ordre et chaos, modèle basé sur l’opposition morphologique implicite et schématique entre centre et périphérie. Lui succède la multiplicité des pôles urbains, issus d’héritages souvent anciens [11]. Les « excroissances » actuelles, marginalisant le noyau originel, poussent à repenser la ville dans sa globalité, réflexion qui rejaillit sur la compréhension que l’on a des agglomérations du passé [12] et permet de s’éloigner davantage encore du paradigme de la ville coloniale [13]. Fonctionnant comme archétype, il permettait de repousser de larges portions d’urbains hors de « la » ville, les excluant de fait ou de jure du statut de citadins. Ce modèle, lié à une définition étriquée et extérieure de l’objet ville, ne correspond pas aux expressions urbaines qui émergent de l’analyse du passé.

7Ce glissement conceptuel éclaire rétrospectivement la lecture des villes sur une durée d’un siècle ou plus. Ainsi Didier Nativel interroge ici les pratiques spatiales publiques et domestiques qui accompagnent la naissance de Tananarive, capitale malgache s’affirmant au cours du xixe siècle. Par le choix de matériaux et de styles architecturaux, par la localisation dans l’espace urbain, par les cheminements entre ville haute et ville basse s’affirme une citadinité faite d’ancrage territorial et d’emprunts extérieurs.

8La ville n’est pas faite que de terre ou de pierres mais bien aussi d’usages, de gestes ou de stratégies. Les modalités décisionnelles, les productions culturelles et les interventions artistiques sont désormais au cœur de la définition de la ville et du rapport que les citadins peuvent entretenir avec elle. Depuis plusieurs décennies, le cinéma s’est imposé dans les cultures citadines comme un nouveau mode de loisir. Dès son implantation, il est perçu comme un des éléments de définition de la modernité et de la citadinité. Aller au cinéma implique une rupture sur bien des plans : cet acte individuel s’insère dans une pratique sociale et suscite la redéfinition, implicite ou raisonnée, des relations entre générations et au sein de la famille, des rapports de genre, de l’usage du temps et de la circulation à l’intérieur de l’espace urbain.

9Les contributions de James Burns et de Brigitte Reinwald se font écho. Alors que la première met l’accent sur la matérialité du lieu et les pratiques qui l’entourent, la seconde analyse l’évolution de la programmation, du public ou encore des propriétaires de cinéma en relation avec la politique des autorités. Les deux articles portent sur des colonies anglophones, zones de développement précoce des lieux de projection cinématographique et d’élaboration d’une politique des autorités portant sur les images et le public africain. Les convergences sont nombreuses entre Zanzibar, Johannesburg ou Kano, même si des spécificités locales ressortent quant aux attentes et réactions du public, aux films diffusés ou à l’attitude des autorités. Ces approches fécondes devraient inciter le développement d’études portant sur le domaine français où l’intérêt des colonisateurs face au potentiel du cinéma, force et péril à la fois [14], est plus tardif [15].

10La ville coloniale avait été parsemée de monuments dédiés aux conquérants, que ceux-ci soient militaires ou administrateurs. Cette esthétique du pouvoir, conçue sans concertation aucune, était parfois complétée par des hommages de pierre rendus aux colonisés, comme le monument imposant dédié aux soldats de la Grande Guerre, inauguré à Dakar en 1929. Les gouvernements indépendants, préoccupés par d’autres combats, négligèrent généralement ces modes de mise en scène du pouvoir. La dernière décennie a vu au contraire surgir des sculptures ou autres déploiements artistiques (fresques, calicots) dans la ville. Ils émanent le plus souvent d’initiatives gouvernementales, visant à fixer le rapport au passé par la glorification de héros ou le rappel des grandes épopées nationales à l’instar des réalisations jalonnant les avenues de Bamako [16] ou la corniche de Dakar. Dans le cas de Douala, l’initiative privée (en l’occurrence une organisation non gouvernementale vouée aux interventions artistiques) bouleversa quelque peu les données, enlevant au pouvoir la maîtrise initiale du sens.

11Dans l’essai qu’elle livre ici, Dominique Malaquais montre comment l’implantation en 1996 d’une sculpture monumentale (« la nouvelle liberté ») à un carrefour a priori sans qualité de Douala entraîne la production de discours qui évoluent au fil des mois, modifiant le statut du monument et en faisant le cœur d’enjeux politiques. Cette statue, qui symbolise la dégradation citadine par l’emploi exclusif de matériaux de récupération, édifiée pour provoquer une transformation de la vision de l’espace urbain, devient le siège de vives contestations, mêlant une diversité d’acteurs. Au-delà des appréciations esthétiques, c’est l’identité de la ville et de ses quartiers qui est en question, à travers ses déterminations ethniques et politiques. À partir d’un monument qui polarise l’attention des citoyens, cette contribution éclaire la façon dont, à leur manière, les plasticiens se sont emparés de la ville, pour en subvertir le sens et en explorer les différentes dimensions [17].

12La ville comme processus, la ville comme mouvement, la ville comme invention constante, voilà ce qui ressort des contributions offertes ici à travers diverses appréhensions de l’urbanité. En renouvelant les approches, les recherches contemporaines cernent en effet la notion même de ville. Une notion qui est, implicitement, au cœur de toutes les interrogations de ce numéro d’Afrique & Histoire, qui porte sur la construction des rapports à l’urbain, sur l’invention de l’urbanité sous des facettes constamment changeantes.


Date de mise en ligne : 01/07/2006

https://doi.org/10.3917/afhi.005.07

Notes

  • [*]
    Odile Goerg est professeure d’Histoire de l’Afrique contemporaine à l’université de Paris 7-SEDET.
  • [1]
    Devant la nécessité de la profondeur historique, certains géographes s’étaient faits historiens, à l’instar de Jean Dresch qui combina son expérience contemporaine des villes avec une analyse perspicace de leur passé. J. Dresch, « Villes congolaises », Revue de géographie humaine et d’ethnologie, I, 3, juillet/sept. 1948, p. 3-24 ; J. Dresch, « Villes d’Afrique occidentale », Les cahiers d’outre-mer, Bordeaux, 1950, n° 11, p. 206-230. Voir aussi G. Lasserre, Libreville, la ville et sa région. Étude de géographie urbaine, Paris, Colin, 1958, 347 p. ; A.C. Mabogunje, Urbanization in Nigeria, Londres, Africana Publishing C, 1968 ; A. Seck, Dakar, Métropole ouest-africaine, Dakar, IFAN, 1970.
  • [2]
    G. Balandier, Sociologie des Brazzavilles noires, FNSP, rééd° 1985 (1ère éd. 1955).
  • [3]
    Voir le bilan proposé par C. Coquery-Vidrovitch, « De la ville en Afrique » p. 15 sq in Histoire des villes d’Afrique noire. Des origines à la colonisation, Albin Michel, 1993.
  • [4]
    A. Mbembe & S. Nuttall, « Writing the World from an African Metropolis », Public Culture, « Johannesburg – The Elusive Metropolis », vol. 16, n° 3, automne 2004, Duke University Press, p. 347-372 ; A. Simone, « Globalization and the Identity of African Urban Practices », in H. Judin et I. Vladislavic (ed.), Blank : Architecture, Apartheid and After, Rotterdam, Nai Publishers, 1998. Ceci transparaît notamment dans les réseaux de commerce, les mutations des stratégies matrimoniales (valorisant le migrant dans certains contextes) ou les choix religieux.
  • [5]
    Parmi les publications récentes, voir notamment, dans l’ordre chronologique : D.M. Anderson et R. Rathbone (ed.), Africa’s Urban Past, Currey/Heinemann, 2000 ; A. Durand-Lasserve et L. Royston (ed.), Holding Their Ground. Secure Land Tenure for the Urban Poor in Developping Countries, Earthscan Publications Ltd, 2002 ; L. Fourchard et I.O. Albert (éd.), Sécurité, crime et ségrégation dans les villes d’Afrique de l’Ouest du xixe siècle à nos jours, Paris/Ibadan, Karthala/IFRA, 2003 ; C. Chanson-Jabeur, C. Coquery-Vidrovitch & O. Goerg (éd.), Politiques d’équipement et services urbains dans les villes du Sud. Analyse comparée, Paris, L’Harmattan, 2004 ; T. Falola & S. Salm (ed.), Urbanization and African Cultures, Durham, Carolina Academic Press, 2005 ; A. Simone & A. Abouhani (ed.), Urban Africa. Changing Contours of Survival in the City, Dakar, CODESRIA, 2 005.
  • [6]
    Patrick Harries, « Histoire urbaine de l’Afrique du Sud : nouveaux axes de réflexion », Mouvement Social, « Les sociétés dans l’espace urbain en Afrique », numéro coordonné par O. Goerg, n° 204, automne 2003, p. 17-33 ; V. Bickford-Smith, Ethnic Pride and Racial Prejudice in Victorian Cape Town, Cambridge University Press, 1995 ; P. Gervais-Lambony, S. Jaglin & A. Mabin (dir.), La question urbaine en Afrique australe, Paris, IFAS/Karthala, 1999 ; B. Freund & V. Padayachee (ed.), (D)Urban Vortex. South African City in Transition, Pietermaritzburg, University of Natal Press, 2002.
  • [7]
    Voir le bilan historiographique et l’abondante bibliographie proposés par L. Fourchard, « L’histoire urbaine en Afrique : une perspective ouest-africaine », Histoire Urbaine, n° 9, avril 2004, p. 129-144. En se plaçant du point de vue de l’Afrique de l’Ouest, il opère une comparaison fructueuse entre approches anglophones et francophones. Voir aussi O. Goerg, « Des villes en Afrique au sud du Sahara », Bulletin de la Société d’Histoire Moderne et Contemporaine, n° 1-2, 1994, p. 45-52 et « L’historiographie de l’Afrique de l’Ouest : tendances actuelles », Genèses, n° 6, décembre 1991, p. 144-160.
  • [8]
    Voir notamment les recherches entreprises à l’UCAD (Dakar) autour d’I. Thioub, N.A. Benga et O. Faye, dans la lignée des travaux sur l’enfermement amorcés par F. Bernault (éd.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du xixe siècle à nos jours, Karthala, 1999 ; Mouvement Social, cité, n° 204, automne 2003.
  • [9]
    D. Coplan, In township tonight ! musique et théâtre dans les villes d’Afrique du Sud, Paris, Karthala, Credu, 1992. Ce travail précurseur ouvrit une voie féconde. O. Goerg, Fêtes urbaines en Afrique. Espaces, identités et pouvoirs, Paris, Karthala, 1999.
  • [10]
    J.-P. Chrétien et J.-L. Triaud (éd.), Histoire d’Afrique. Les enjeux de mémoire, Paris, Karthala, 1999.
  • [11]
    J. Parker, Making the Town. Ga State and Society in Early Colonial Accra, Heinemann, 2000.
  • [12]
    Journal des Africanistes, tome 74, fasc. 1-2, 2004, « Cité-État et statut politique de la ville », numéro coordonné par A.M. Peatrick et G. Holder.
  • [13]
    C. Coquery-Vidrovitch et O. Goerg (éd), La ville européenne outre mers : un modèle conquérant ? xve-xxe s., Paris, L’Harmattan, 1996.
  • [14]
    Selon la formulation d’A. Lacolley, Le cinéma dans les territoires d’Outre-Mer, Mémoire ENFOM (secteur Afrique noire, 2ème année, 1945-46), 37 p.
  • [15]
    O. Goerg, « Going to the movies in French West Africa », colloque de l’AEGIS (Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies), 29 juin-3 juillet 2005, Londres.
  • [16]
    M.-J. Arnoldi, « Symbolically Inscribing the City. Public Monuments in Mali, 1995-2002 », African Arts, vol. 36, n° 2, été 2003, p. 56-65.
  • [17]
    « Africas. The Artist and the City. A Journey and an Exhibition », catalogue de l’exposition du Centre de Cultura Contemporania de Barcelona, Catalogne, Espagne, 2001 ; « Africa Remix. L’art contemporain d’un continent », Centre Pompidou, 2005 ; un des trois thèmes porte sur « Ville et terre ». Voir aussi B. Jewsiewicki, Mami Wata. La peinture urbaine au Congo, Gallimard, coll. « Le temps des images », 2003.

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