MALGRÉ LA PRÉCARITÉ DU THÉÂTRE CENTRAFRICAIN, LA COMÉDIENNE CENTRAFRICAINE MÈNE UN COMBAT DONT PERSONNE SEMBLE NE PRÊTER ATTENTION. POURTANT, CELLE-CI EST PRÉSENTE SUR DIFFÉRENTS FRONTS À TRAVERS DIVERSES FORMES THÉÂTRALES. LA QUESTION QUE L'ON SE POSE, C'EST POURQUOI CONTINUE-ELLE D'ŒUVRER DANS UN MÉTIER AUSSI « INGRAT » ? JOUE-T-ELLE ENCORE PAR AMOUR DU MÉTIER OU PAR BESOIN DE SURVIE SOCIALE ? VOILÀ QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION QUE NOUS NOUS PROPOSONS D'EXPLORER POUR LUI RENDRE HOMMAGE.
DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES, la Centrafrique traverse des crises sociopolitiques répétées qui nuisent au bon fonctionnement des activités sociales et culturelles. L'art en général et le théâtre en particulier subissent les affres de l'instabilité dans ce pays du cœur de l'Afrique où le théâtre apparaît comme le parent pauvre des activités artistiques. Ainsi, les artistes se battent, tant bien que mal, pour que leur métier continue d'exister et que cet art apporte sa pierre à la reconstruction de la paix et de la nation centrafricaine. L'artiste comédienne participe à ce combat légitime. Elle contribue à la survie de ce métier qui ne fait pas encore vivre son homme en Centrafrique. Mais cet effort échappe à la société, aux responsables de la culture centrafricaine et surtout aux critiques (journalistes ou universitaires). Aussi, avons-nous choisi d'examiner la question de l'engagement de la comédienne centrafricaine au théâtre. Au regard des conditions difficiles de la pratique du théâtre en Centrafrique, notamment du fait qu'il ne permet pas à l'artiste de vivre de son art, nous nous demandons pourquoi la comédienne reste sur la scène…