Après plusieurs années de disette, le salon international de la BD d’Alger qui s’est déroulé du 14 au 19 octobre 2008, a favorisé le retour de la BD sur la scène nationale. De nombreux invités venant d’Europe mais aussi d’Afrique ont permis de montrer au public algérien toute la richesse d’un 9ème art francophone en pleine expansion. Retour sur l’événement avec Lazhari Labter, éditeur algérien qui mise sur la bande dessinée.N’est ce pas paradoxal de faire un salon de la BD dans un pays où très peu d’albums sont publiés ?
Oui, cela à l’air paradoxal, mais il était naturel que l’Algérie qui a connu un développement de la bande dessinée inégalée en Afrique et dans le monde arabe, jusque dans les années 80, renoue avec cet art. Le Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (FIDBA) va être, dans les années à venir, sans conteste, un tremplin pour l’édition d’albums et de coopération pour des coéditions maghrébine, africaine, méditerranéenne et internationale. Cette année, à titre d’exemple, j’étais présent avec un seul album comme éditeur mais l’année prochaine, je le serai avec quatre ou cinq. Il faut aussi des revues pour soutenir cet art. Cela viendra également.Ce salon a-t-il eu du succès ? Quel en serait le premier bilan ?
Cette première édition a eu le mérite d’exister. Cependant, le rendez-vous que tous les amateurs attendaient n’a pas eu vraiment lieu. Il y a eu un manque flagrant de professionnalisme qui s’est traduit, sur le terrain, par une désorganisation et un cafouillage…