La littérature camerounaise est marquée par une scission entre écrivains de la diaspora et écrivains du terroir, tentant tant bien que mal de créer dans un environnement qui, malgré quelques bonnes volontés, ne favorise pas le développement de la chaîne du livre. Bref aperçu historique.
La littérature camerounaise écrite se segmente en deux parties : la diaspora avec des auteurs tels que Calixte Beyala, Gaston-Paul Effa, Alain Patrice Nganang, Paul Dakeyo, Jean Roger Essomba, Yodi Karone, Eugène Ebodé, Irène Zanga ou Nathalie Etoké, et les écrivains du terroir qui symbolisent le mieux aujourd’hui le « malaise de la production littéraire au Cameroun », dû à un environnement institutionnel amorphe et une chaîne du livre qui, de l’édition à la publication finale, relève le plus souvent du flou artistique. Parmi ces écrivains du terroir, il faut mentionner, entre autres, Patrice Kayo, Séverin Cécil Abéga, Ernest Alima, Bate Besong, Joseph Dong’Aroga, Marie-Claire Dati Sabzé, Anne Tanyi Tang, Evelyne Mpoudi Ngollé, Camille Nkoa Atenga, Rabiatou Njoya, Stella Virginie Engama, Pius Sambe Ndifor, Patrice Ndedi Penda et Jean-Claude Awono. La trame de leurs textes repose sur les travers d’une société malade de ses excès et ses abus, de ses mystères et de ses incompréhensions aussi.
La littérature se présente comme un terme générique dont la réalité est complexe. Pour le cas du Cameroun, la littérature dite écrite est vulgarisée depuis l’arrivée des premiers missionnaires baptistes le long des côtes littorales camerounaises et les premières traductions des écritures saintes en langues locales…