Et si les éditeurs du monde travaillaient autrement ? Petites idées et chemins à explorer...
Le paysage de l’édition en Afrique a changé. Il existe dans presque tous les pays des éditeurs. D’après l’UNESCO, le nombre d’éditeurs sur le continent africain est passé de 818 en 1983 à plus de 4 000 aujourd’hui, dont 80 % sont des sociétés commerciales. Cependant, seulement une centaine d’éditeurs publient dans les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Plusieurs pistes pourraient être explorées pour remédier à la situation.
La carte ci-jointe illustre combien les coéditions et les coproductions Sud-Sud et les coéditions solidaires Nord-Sud sont nombreuses (près de 15 % de la production 2002). La coédition et la coproduction entre éditeurs du Sud date de quelques années. En 2002, Ruisseaux d’Afrique (Bénin) et Cérès (Tunisie) proposent de coproduire des titres de trois collections de jeunesse (Serin, Libellule et Le Miroir d’Encre). Simultanément se créait le réseau de l’Alliance des éditeurs indépendants qui réunit des éditeurs du Sud et du Nord. Les pays d’Afrique en gris sur la carte, ou cerclés de gris pour les pays du Nord, participent à cette alternative éditoriale dans laquelle s’inscrivent aussi la majorité des liens Sud-Sud.
La Chambre de commerce international de Genève annonce que le commerce intra- et inter-régional africain du livre a doublé entre 1992 et 1996. Les échanges intra- et inter-régionaux offrent un réel potentiel aux éditeurs africains. Ces échanges sont encore faibles, mais sont dorénavant visibles en termes financiers dans les statistiques des douanes des différents pays…