Du 30 mai au 7 juin, Dakar a accueilli la seconde édition du festival international de danse Kaay Fecc. Initiée par des chorégraphes et danseurs d’origine africaine, cette manifestation a dépassé ses promesses. Dans ses dimensions professionnelle, sociale mais aussi esthétique et conviviale, Kaay Kecc s’est révélé une plate-forme d’une qualité remarquable. Qui marque une nouvelle reconnaissance politique de la danse au Sénégal.
Le festival Kaay Fecc (prononcez « Kaï Fetch ») a créé la surprise. Une vraie et stimulante surprise. Il y a deux ans, sa première édition avait déjà remporté un étonnant succès au regard de ses moyens limités et de son équipe inexpérimentée. A l’origine de ce projet, une poignée de jeunes danseurs et chorégraphes d’origine africaine, résidant à Dakar, bien décidés à se battre pour la reconnaissance de la danse et le statut des artistes au Sénégal. « …dans le monde et chaque jour davantage, l’influence culturelle de l’Afrique se répand : des artistes du monde entier y sont de plus en plus sensibles. C’est pourquoi pour favoriser la formation professionnelle des artistes et pour permettre des créations modernes tout en conservant à notre danse ses caractéristiques propres, nous danseurs et chorégraphes, enseignants et théoriciens, nous tous, nous voulons voir stimulés à la fois le marché et la créativité. Aussi avons-nous voulu une manifestation ici, chez nous : ce sera Kaay Fecc, festival international de danse qui célébrera la création sous toutes ses formes », écrivait ainsi l’équipe dirigeante en préambule de la première édition…