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Article de revue

Don et dette de vie à l’adolescence

Pages 597 à 606

Notes

  • [1]
    Flavigny, 2007, p. 780.
  • [2]
    Ultra Moderne Solitude, chanson et titre de l’album du chanteur Alain Souchon, 1988.
  • [3]
    Gary R. (1975). Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valide. Paris : Gallimard.
  • [4]
    Ayoun, 2002, p. 118.
  • [5]
    Boszormenyi-Nagy, Krasner, 1986, p. 105.
  • [6]
    Lévy-Basse, Michard, Serog, 2014, p. 141.
  • [7]
    Boszormenyi-Nagy, Krasner, 1986, p. 73.

1 À la naissance de l’enfant naît aussi la dette. Dette d’être mis au monde qui engage tout autant parent et enfant puisque ce dernier n’a pas demandé à être. Cet endettement mutuel enchaîne les générations dans un engagement et une loyauté réciproques, et trouve son accomplissement lorsque l’enfant devient lui-même parent – et honore sa dette en en créant une autre (Kammerer, 2000). L’asymétrie relationnelle caractérise la relation parent-enfant et pose comme une évidence développementale que ce dernier ne donne pas de manière comparable au parent, en particulier dans les premières années de sa vie. Néanmoins, I. Boszormenyi-Nagy introduit la puissante notion de l’enfant capable de don (Boszormenyi-Nagy, Spark, 1973). Dès l’aube de sa vie, l’enfant n’est pas seulement réceptacle de dons, mais aussi dans l’échange et la réciprocité, ce qui sera repris et observé dans la théorie de l’attachement et des interactions précoces (Fivaz-Depeursinge, Corboz-Warnery, 1999).

2 Les notions de dette et de réciprocité sont également au cœur des questions de M. Mauss (1924). Selon lui, la synthèse des pratiques de l’échange dans les sociétés dites archaïques fait apparaître un questionnement : quelle est cette règle de réciprocité « obligée » qui, dans ces sociétés, fait que le présent reçu est obligatoirement rendu ? Règle autant implicite que contraignante, qui provoque une violence dans la surenchère de dons et de contre-dons. Le potlach désigne, pour l’anthropologue, ces prestations agonistiques qui conduisent au refus du don par sa destruction, voire la guerre. M. Mauss propose une interprétation : la chose cédée n’est pas inerte, abandonnée par le donateur, elle est encore quelque chose de lui ; par elle, il a prise sur le bénéficiaire.

3 À l’adolescence, la dette fait l’objet d’une remise en question, dans le même temps que se repose la question de l’existence et de l’origine de cette existence. La confrontation aux parents réels, de même que le développement de la potentialité reproductrice de l’adolescent, donnent un autre sens à la question « Pourquoi on m’a né ? » (Diatkine, Avram, 1995). Cette question du « Pourquoi fait-on un enfant, et pourquoi m’a-t-on fait, moi ? », renvoie nécessairement à la dette lorsque l’adolescent réalise que ses parents ne l’ont pas mis au monde uniquement par altruisme, mais aussi pour eux-mêmes. Est alors pointé du doigt l’égoïsme ou encore le narcissisme parental : « Le don parental est gratuit, mais pas désintéressé » [1]. L’adolescent n’a rien demandé et ne doit donc rien à personne. Ce refus d’une dette, d’une prise voire d’une emprise du donateur parent sur lui, va de pair chez l’adolescent avec la préférence pour l’idée d’auto-engendrement. Le fantasme d’auto-engendrement, par lequel l’adolescent se voudrait né de lui-même ou de son groupe de pairs, par le biais d’un clonage et sans géniteurs, l’aide à gérer la dette vis-à-vis de ses parents. Par la suite, l’acquisition réelle de l’autonomie passera par l’acceptation de la dette et de la filiation, c’est-à-dire l’acceptation de la dépendance et de l’endettement réciproque inhérent au fait d’être en vie et en lien.

Vulnerabilité des parents et dons de l’enfant

4 La contribution de l’enfant et sa façon de gérer la dette se posent avec acuité dans la société contemporaine. L’inquiétude et le stress des adultes sont partout : burn out, perte d’emploi, précarisation économique, attentats terroristes, changements climatiques, épidémie de cancers font le lit quotidien des préoccupations occidentales. La précarisation du lien également ; le couple n’est plus fait pour durer, les liens aux familles d’origine s’étiolent, la communauté se virtualise, c’est l’« Ultra Moderne Solitude » [2] chantée par Alain Souchon. Dans ce contexte, l’adolescent contemporain est face à des parents, des adultes vulnérables, notamment dans leur lien conjugal. La clinique nous confronte de plus en plus à des adolescents et pré-adolescents lucides et éveillés à cette vulnérabilité conjugale sur laquelle ils mettent le doigt en séance familiale, ce qui ne manque pas de figer les parents qui pensaient la cacher aux enfants et peut-être à eux-mêmes. Sur le parcours de vie d’un adulte homme ou femme, l’enfant est souvent le lien le plus stable de son parent. Pour aider ses parents, il donne quelques fois au-delà de ses compétences, situation qui le parentifie. Il exerce ses dons sous diverses formes, certaines moins connues que d’autres (Haxhe, 2013). Ainsi, une des facettes particulièrement méconnue du don de l’enfant et de l’adolescent est de permettre au parent de donner en acceptant de recevoir, de donner au parent la possibilité de donner.

5 Pour I. Boszormenyi-Nagy, le surinvestissement d’un enfant peut cacher un excès de dépendance à son égard (Boszormenyi-Nagy, Spark, 1973). Lorsque le parent est dans une surenchère oblative et donne au-delà de ce qui est demandé/attendu de l’enfant, il se révèle dans son besoin propre. La plupart du temps, il s’agit d’un besoin de reconnaissance, de mérite et de réassurance qui le pousse à être, non plus un parent suffisamment bon comme le proposait D. W. Winnicott, mais excessivement bon. Le « trop donner » peut cacher du « prendre ». Du côté de l’enfant, les dons faits à son parent vulnérable doivent être discrets, car un don trop perceptible (ou un refus, une limite au don du parent) présente le risque de le vulnérabiliser davantage. Or, il s’agit de rassurer sans cesse le parent sur sa parentalité.

Les nouveaux enjeux de l’adolescence

6 Dans ce contexte, l’adolescence pose de nouvelles questions. En effet, ses enjeux se concentrent sur l’acquisition d’une autonomie, la découverte de potentialités nouvelles et la recherche de pouvoir, la recherche des limites à ce pouvoir, la sexualisation du corps, la transformation de l’image de soi et la tension entre appartenance et individuation. Comment ces questions se traitent-elles aujourd’hui avec des parents dont les repères du passé ont laissé place à des expérimentations permanentes au sein de nouvelles configurations familiales ? Comment l’adolescent peut-il se tourner vers son propre chemin sans être parasité d’inquiétudes pour ses proches ?

7 On le sait, la société moderne et occidentale n’offre plus de ritualisation claire, et la communauté n’a que peu de place. Les anthropologues ont décrit comment le passage de l’enfance à l’âge adulte se ritualise au sein des sociétés traditionnelles. A. Van Gennep (1909), repris par E. Dessoy (1997) sur le plan familial, a décrit les trois phases de ce rite de passage : la mise à l’écart de la personne en demande de changement, l’initiation de cette personne tandis que la communauté se met d’accord sur le nouveau statut, et enfin la réintégration. Ce qui interroge aujourd’hui est l’instabilité du cadre dans lequel l’initiation s’opère, comme si l’adolescent devait conquérir une nouvelle position relationnelle tout en se montrant hyper adaptable à une configuration familiale en évolution constante. Un adolescent doit faire passer ses revendications avec la peur de mettre à mal le couple parental, voire d’être un élément déclencheur de séparation. Un adolescent de parents séparés doit gérer ses réclamations entre deux parents qui quelquefois ne communiquent plus. Un adolescent qui vit avec un beau-parent et de nouveaux frères et sœurs (« demi », « quasi » frères) doit non seulement gérer la question du pouvoir avec le beau-parent, mais aussi participer à ce qu’il n’a pas choisi, la création d’une nouvelle famille. S’il se retire trop dans sa chambre ou investit l’extérieur, ce que tend à faire tout adolescent, il peut être perçu comme non-participatif, voire opposant au projet familial.

8 L’adolescent récuse la dette et veut autonomie, indépendance et pouvoir. Mais il peut être sujet au vertige si la découverte de nouvelles potentialités développementales s’associe à la découverte qu’il est la colonne vertébrale de ses parents. Lorsqu’il perçoit les difficultés de son ou ses parents sans recevoir de demande explicite de soutien, une première position est le refus de se laisser envahir par leurs problématiques, ce qu’il peut signifier par un retrait de la vie familiale. Ce retrait est une tentative de sortie du monde de l’échange, l’adolescent ne comptant que sur lui-même ou se donnant quelque chose à lui-même en refusant toute réception. Dans d’autres situations, le désir de toute-puissance nourrit l’illusion de l’adolescent de pouvoir apporter sa contribution, cette dernière augmentant à mesure que ses potentialités physiques, psychiques et intellectuelles se développent. L’adolescent se projette alors comme un acteur plausible dans une dynamique relationnelle complexe, un tiers capable de remettre un peu d’« ordre ». La désillusion viendra d’un double constat d’impuissance : la dynamique intra et inter-parentale, tout comme sa position et sa légitimité en tant que sujet et acteur, n’évoluent pas comme il l’avait espéré.

9 C’est alors que le corps est susceptible d’entrer en scène. Il n’est pas étonnant que l’appropriation de soi passe par l’appropriation et la jouissance (au double sens de tirer plaisir et avoir possession) de son corps, que ce soit par des comportements communs (masturbation, expériences sexuelles, tatouages) ou par des comportements plus inquiétants (automutilations, tentatives de suicide, troubles alimentaires, conduites sexuelles à risque et prise de substances). Rappelons que P. Fédida (1977) parle de l’anorexie comme d’une faim de ne plus recevoir.

10

Juliette (dix-huit ans), Justine (quinze ans), Charlotte (onze ans) et leurs parents arrivent en consultation sur envoi de la pédopsychiatre de Justine. Cette dernière s’automutile depuis deux ans, de plus en plus fréquemment. Elle se taillade les avant-bras, parfois superficiellement parfois plus profondément, ce qui peut entraîner un saignement qui alarme fortement les parents.
Dans un premier temps, le père est décrit comme autoritaire et exigeant. Ce qui est souligné par les enfants est l’humeur de ce père qui manifeste son mécontentement en « boudant ». Il peut rester toute une journée à faire la tête avant de dire ce qui l’a contrarié, chaque enfant se demandant alors si elle est l’objet du mécontentement paternel, et pourquoi. La mère, de son côté, conteste ouvertement le père. Elle le trouve trop sévère et injuste, et ne s’en cache pas devant les enfants. Quelle que soit la situation, elle considère ses mesures exagérées ou inappropriées. On perçoit d’emblée un problème de légitimité. Le père dit qu’il tente depuis toujours de faire front commun avec sa femme devant les enfants, mais que cela ne fonctionne jamais car elle « sape » son autorité. La réalisation de sculptures métaphoriques de la famille par chacun des membres (Papp et al, 1973 ; Satir et al, 1976) met en évidence une disparité entre la représentation du père (tous les membres sont unis, main dans la main et en cercle), celle des enfants (les membres sont côte à côte sans se toucher ni se regarder), et celle de la mère (le père est seul à côté de la mère et des enfants).
Au détour d’un exemple de dispute décrit par l’aînée, le père apparaît de façon surprenante comme un quatrième enfant de la famille. L’aînée reproche alors au père de ne pas prendre ses responsabilités en termes de tâches familiales, ce que ce dernier conteste à peine. La mère dit avoir cherché un père à ses côtés depuis des années, sans plus y croire aujourd’hui. Lorsque la thérapeute lui demande si elle se sent soutenue par ses enfants dans cette quête, elle acquiesce. Elle ajoute que ses enfants sont ses confidents, ses filles en particulier à qui elle parle de ses soucis, de sa fatigue et de ses inquiétudes.
Aurore (dix-neuf ans), Cécile (seize ans), et Pierre (quinze ans) viennent en consultation car l’aînée présente un trouble des conduites alimentaires de type anorexique. Un élément marquant de la dynamique familiale est la colère du père. Il a des crises violentes, de façon surprenante et incompréhensible pour les membres de sa famille. La mère se présente comme étant sans énergie, dépressive. Elle dit devant ses enfants qu’elle aurait dû depuis longtemps quitter leur père mais n’en a pas eu le courage. Elle ajoute qu’en restant avec lui, elle ne protège pas bien ses enfants. Petite fille, l’aînée se soustrayait à la colère du père en se cachant dans un coin de la maison. Aujourd’hui, c’est à l’alimentation qu’elle se soustrait. Le fait que ce soit le père qui cuisine pour la famille et prépare les repas quotidiens donne toute sa signification au symptôme. Chacun des parents a un profond vécu d’être mal aimé, la mère par sa mère et le père par son père, l’autre parent étant effacé. Aujourd’hui, il semble que ces deux enfants non protégés n’aient pas la possibilité de protéger leurs propres enfants. On peut se demander si la désillusion et le constat d’impuissance exprimés par un parent à l’égard de l’autre (ici les mères à l’égard des pères) ne sont pas « introjectés » par un des enfants.

11 À l’adolescence, le constat d’impuissance est en total contraste avec la découverte de potentialités nouvelles et un désir de toute-puissance lié au fantasme d’auto-engendrement. La colère et le refus de l’impuissance peuvent alors se traduire dans le corps, comme une contestation et une reprise de pouvoir : « Je ne suis plus un enfant, je ne veux pas de l’impuissance qui m’est proposée, j’ai du pouvoir sur mon corps et vous n’avez aucun impact là-dessus. » Par ce biais, l’adolescent peut marquer un stop, un refus de donner à perte, épuisé et déçu par l’inertie parentale. Son corps lui permet alors de se dés-imbriquer et de se réapproprier, réappropriation nécessaire pour se constituer, s’affirmer et gagner en estime de soi. Par ces comportements spectaculaires, l’adolescent tend à signifier à ses parents qu’« Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable », en écho au titre du roman de R. Gary [3]. Ce refus de l’adolescent de donner à perte, ou de recevoir sans borne ni limite, serait un appel à être reçu et reconnu comme un adulte pour ce qu’il donne, et dès lors à changer de position relationnelle. Ainsi, le message de l’adolescent serait : « Je ne veux plus de cette impuissance, quelque chose doit changer, et je veux être reconnu comme un acteur légitime. » Néanmoins, la façon dont le refus se marque est bien souvent soumise à des erreurs d’interprétation parentale car ces comportements inquiétants suscitent aussi une recrudescence de leur préoccupation. Le refus de l’adolescent est lu par le parent comme une demande d’enfant, une demande à recevoir « plus de la même chose ». Comme le souligne A. Ayoun, les parents qui, tentant de combler chez l’enfant ce qu’ils perçoivent comme un « manque à avoir », « […] ratent du même coup la reconnaissance d’un manque à être, pourtant seule condition d’affirmation d’un sujet désirant » [4]. Tandis que le manque à avoir peut être lu comme un appel à recevoir, le manque à être est, lui, davantage un appel à donner, à être reconnu comme un sujet qui donne et à obtenir le crédit qui en découle.

12 On sait combien le don et la reconnaissance de ce qui est donné sont vecteurs de mérite et de valeur. L’adolescent a particulièrement besoin de sentir cette valeur de même que sa capacité à « y arriver » lorsqu’il sera adulte. Il souhaite donc recevoir ce qui lui permettra de s’autonomiser, de voler seul, de se sentir soutenu et reconnu comme un être capable, ce qui passe par l’acceptation et la reconnaissance de sa valeur et de celle de ses dons : « En résumé, la possibilité d’auto-validation légitime une personne à devenir un partenaire mature dans chacune de ses relations » [5].

13 Et si le parent n’est pas en mesure de recevoir ? S’il considère les gestes de l’enfant comme des acomptes, des remboursements sur la dette de vie et non comme des dons ? Ou si, fragilisé pour diverses raisons, la validation des dons de l’adolescent à son égard est vécue comme un aveu de faiblesse ? À ce titre, l’exploration des sources de fragilisation du parent est importante, qu’elles soient d’aujourd’hui ou d’hier. Le questionnement de l’adolescence des parents permet d’approcher leur propre processus d’auto-validation : ont-ils été reconnus pour ce qu’ils ont donné ou ont-ils fait l’expérience de « ne pas compter », c’est-à-dire de donner sans compter, sans ménagement, sans pour autant « compter », être considérés, légitimés par leurs propres parents ? Ont-ils eux-mêmes vécu un manque à être ?

14 Reconnaître l’adolescent comme sujet capable de dons l’aide à entrer dans cette nouvelle position relationnelle face à ses parents. Se joue ici un tout nouveau type de lien dans lequel le parent pourrait non seulement recevoir mais aussi demander de bonnes choses pour lui-même, en donnant à l’adolescent l’occasion de donner. La mère célibataire, à sa fille : « J’adore le cinéma, cela me manque de ne plus y aller. Et si on y allait une fois par mois toutes les deux ? Cela me ferait tellement plaisir. » Les parents, à leur fils : « Nous allons acheter un ordinateur. Tu voudras bien nous apprendre à utiliser Internet ? »

15 Comme le soulignent R. Lévy-Basse et al., le parent capable de recevoir de son enfant lui permet de donner : « Il l’initie à une possibilité de se séparer, l’introduit à sa place identitaire, autrement dit à s’autonomiser dans les relations » [6]. Exister en tant qu’adolescent, c’est donc entre autres accéder à davantage de réciprocité dans l’échange, en quittant progressivement l’asymétrie relationnelle de l’enfance.

16 

17 Dans la société actuelle, l’accès à une nouvelle position relationnelle entre parents et adolescent est complexe. Pour les parents, le moindre support de la communauté, le stress et la précarisation, leur vulnérabilité personnelle et de couple fragilisent leur position parentale. Du côté de l’adolescent, l’enjeu est de remettre en question la dette, refuser l’impuissance, se positionner comme un acteur légitime tout en gérant une inquiétude pour ses parents. Dans ce contexte, un dialogue authentique entre parents et adolescent, tel que le soutient le thérapeute contextuel, est une ouverture réelle et plausible vers une adaptation réciproque prenant en compte les difficultés, aspirations et tentatives de chaque protagoniste : « Sur une longue période de temps, la qualité des relations proches repose sur un noyau de fiabilité, le dialogue authentique. Dans son essence, le dialogue authentique dépend de la réciprocité d’un soin mutuel et responsable. À notre sens, c’est le cœur de la réalité relationnelle qui devient le contexte d’une individuation mature » [7].

Bibliographie

Bibliographie

  • ayoun p. (2002). À l’adolescence, se désencombrer de la dette, un chemin vers l’autre ? Topique, 79 : 109-121.
  • boszormenyi-nagy i., spark g. m. (1973). Invisible loyalties. Reciprocity in Intergenarational Family Therapy. New York : Brunner/Mazel, 1984.
  • boszormenyi-nagy i., krasner b. (1986). Between Give and Take. A Clinical Guide to Contextual Therapy. New York : Brunner/Mazel.
  • dessoy e. (1997). Rite de passage et psychothérapie. Comment remobiliser le temps suspendu. Thérapie Familiale, 18 : 49-69.
  • diatkine r., avram c. (1995). Pourquoi on m’a né ? Un traitement contre les méfaits du destin. Paris : Calmann-Levy.
  • fédida p. (1977). Corps du vide et espace de séance. Paris : J.-P. Delage.
  • fivaz-depeursinge e., corboz-warnery a. (2001). Le Triangle Primaire : le père, la mère et le bébé. Paris : Odile Jacob.
  • flavigny c. (2007). Récuser la dette pour se l’accaparer. Adolescence, 25 : 779-786.
  • haxhe s. (2013). L’enfant parentifié et sa famille. Toulouse : Érès.
  • kammerer p. (2000). Adolescents dans la violence. Paris : Gallimard.
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  • mauss m. (1924). Essai sur le don : forme et raison des échanges dans les sociétés archaïques. In : Sociologie et Anthropologie. Paris : PUF, 1973, pp. 149-279.
  • satir v., bandler r., grinder j. (1976). Changing with Families. Palo Alto, CA : Science and Behavior Books.
  • van gennep a. (1909). Les rites de passage : étude systématique. Paris : É. Nourry.

Mots-clés éditeurs : Corps, Don, Dette

Date de mise en ligne : 07/11/2016.

https://doi.org/10.3917/ado.097.0597

Notes

  • [1]
    Flavigny, 2007, p. 780.
  • [2]
    Ultra Moderne Solitude, chanson et titre de l’album du chanteur Alain Souchon, 1988.
  • [3]
    Gary R. (1975). Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valide. Paris : Gallimard.
  • [4]
    Ayoun, 2002, p. 118.
  • [5]
    Boszormenyi-Nagy, Krasner, 1986, p. 105.
  • [6]
    Lévy-Basse, Michard, Serog, 2014, p. 141.
  • [7]
    Boszormenyi-Nagy, Krasner, 1986, p. 73.
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