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Note de lecture du livre La rencontre psychanalytique. (Richard F., Paris : Dunod, 2011).
1Rencontre et reconnaissance : deux notions dont l’apparente familiarité trouve ici une profondeur nouvelle. François Richard les envisage au cours d’une réflexion qui embarque le lecteur au cœur de la complexité de ce qui se trouve engagé lorsque sont en présence quelqu’un (il parle) et quelqu’autre (il écoute, interprète), dans ce qui ne peut être qu’imparfaitement désigné comme situation analytique.
2Que vient faire l’idée de rencontre avec celle de l’analyse ? Le titre de l’ouvrage a quelque chose d’un peu déroutant dans la façon tranquille d’assembler ces deux mots que tout semblerait pourtant, si ce n’est opposer, du moins éloigner. C’est sans doute à l’inachèvement même porté par chaque mouvement de l’analyse, à l’attention qui lui est accordée, que l’on doit cette possibilité d’explorer toujours plus avant l’inconnu de la clinique. Loin de toute naïveté qui ferait se rejoindre la notion familière de rencontre et ce mot imposant qu’est la psychanalyse, l’ouvrage fait preuve d’une volonté résolue à cheminer à travers l’extrême complexité de la psyché telle qu’elle se donne à écouter dans la situation analytique. La reconnaissance de la complexité psychique ne peut cependant s’en tenir à une acceptation tranquille, au risque de sa fixation en Vérité intouchable, là où la clinique oblige à une pensée en perpétuel mouvement parce que rien n’est jamais assuré sur le fait qu’une Rencontre ait lieu, ou, pour le dire autrement, qu’une interprétation entendue et acceptée par un patient l’ait véritablement touché.
3C’est à partir de situations analytiques marquées par le travail du négatif et de la pathologie que la question de la rencontre et, celle, concomitante, de la reconnaissance, amènent l’auteur à réenvisager et approfondir ce dont il s’agit lorsqu’un patient parle et qu’un analyste interprète. Ce champ s’est imposé par la clinique elle-même : « Jamais l’analyste ne saurait s’émanciper des situations concrètes de la rencontre clinique. » L’ouvrage est jalonné de situations analytiques qui animent une pensée clinique curieuse, attentive et persévérante, explorant ce par quoi l’analyste permet de « conquérir un espace pour l’imprévu de la rencontre ».
4L’auteur explore ce qui relève de la rencontre et de la reconnaissance dans un cheminement qui évolue vers une « métapsychologie de l’altérité » et une « métapsychologie de l’interpsychique ». Cette métapsychologie progresse à partir de la référence à la notion freudienne de Nebenmensch. Littéralement l’être-humain-proche, cette notion, présente dès 1895, est prise ici comme paradigme pour penser la question de la différence de l’autre, à la fois comme semblable et comme objet (de la pulsion). C’est à un interlocuteur que s’adresse celui qui vient parler et « quelqu’un atteste, par un acte de différenciation de toute projection transférentielle qu’un interlocuteur est là ». La fonction de l’interlocuteur, suivant le paradigme du Nebenmensch, combine les attributions maternelles et paternelles parce que la rencontre originaire est double. Elle « inclut l’hypothèse d’une tiercité émergente dès le début, sise dans le psychisme de la mère, dans la relation entre celle-ci et l’infans ».
5Lorsque la qualité du lien originaire au Nebenmensch se dissout, « la psyché, en exil de la situation originaire de contact interpsychique étroit avec un autre sujet qui est aussi objet de la pulsion, devient son propre objet perdu dans un éprouvé de perte de consistance d’elle-même et de la réalité externe perceptible ». Dans le travail avec ces patients, un authentique processus analytique ne peut en effet se réduire au travail d’interprétation. Celle-ci, souligne l’auteur, « peut donner au patient l’impression d’être compris, mais pas véritablement reconnu dans sa singularité, laquelle réside plus dans la complexité de l’inachèvement que dans la synthèse ». F. Richard soutient une distinction entre l’interprétation-construction à proprement parler qui concerne le contenu et cherche à donner du sens, et l’intervention de reconnaissance. Celle-ci dépend du lieu d’où l’on parle et rend compte de la dimension de contact interpsychique entre les deux partenaires. L’une et l’autre sont structurellement inséparables, leur caractère propre étant de créer du lien, de créer de l’interpsychique.
6F. Richard formule ainsi le « paradigme de la rencontre psychanalytique conçue comme reconnaissance mutuelle de ses protagonistes dans leurs transferts et dans le contact interpsychique singulier de l’état de séance ».
7Le travail avec les adolescents, parce qu’il nécessite un engagement interpsychique particulièrement fort, illustre bien la façon dont la notion de rencontre s’y trouve engagée. On connaît les travaux de F. Richard issus de sa pratique d’analyste avec des adolescents mais aussi avec des adultes, qui s’inscrivent dans la filiation de R. Cahn et d’A. Green. Le présent ouvrage prolonge Le processus de subjectivation à l’adolescence (Richard, 2001) dans la mesure où les notions de subjectivation et de rencontre sont, pour l’auteur, indissociables. Les thèses du processus de subjectivation à l’adolescence sont ici approfondies au cours d’une exploration qui s’engage plus fermement dans les enjeux théoriques et cliniques de la psychanalyse contemporaine, à la fois au niveau des traitements individuels et institutionnels. Bien que La rencontre psychanalytique ne s’en tienne pas à la seule question de l’adolescence, l’ouvrage intéressera tout analyste et praticien dans ce domaine. On voit, à la lecture, combien les recherches sur l’adolescence ne peuvent être isolées d’une authentique réflexion psychanalytique qui s’oppose, par nature, à toute forme de spécialisation morcelante.
8Parce qu’elle éclaire de nombreux aspects des « troubles contemporains du lien », en particulier celui d’un « excès de proximité psychique entre générations », la psychopathologie de la relation entre mères et filles constitue, selon l’auteur, une entrée privilégiée à une réflexion portant sur la Rencontre interhumaine et l’articulation complexe entre intrapsychique et interpsychique ou, si l’on préfère, entre dedans et dehors. Ici, c’est l’ouverture à l’altérité et la reconnaissance mutuelle qui sont interrogées, ou plutôt leurs avatars lorsque, comme c’est le cas dans la relation mère-fille, « elle se produit à partir d’une spécularité risquant de rester sans issue, recluse dans une dépression à deux ». La fermeture narcissique à l’autre comme différent dénonce la force de la dépendance à l’objet, mère originaire à qui Narcisse attribue « cette puissance du négatif qui l’habite lui-même ». La séductrice originaire se trouve hypostasiée en image de mère mauvaise et fascinante, scellant « l’unité contradictoire du repli narcissique et de la passion amoureuse dans la même fascination mortifère pour l’image spéculaire d’un objet spéculaire écrasant à peine distinct de soi ». Dépassant et déplaçant le reflux de libido narcissique freudienne, et son substitut spéculaire lacanien, F. Richard fait l’hypothèse d’un mythe narcissique dans la dépression. La réponse dépressive serait une stratégie d’amplification du sentiment de tristesse consécutif à la perte. Une perte qui a déjà eu lieu mais qui est maintenue dans un futur, à travers l’image d’un « soi triste », à l’infini, « épousant son propre reflet dans le miroir de l’objet “ bon ” qu’il se juge incapable d’aimer ». L’objet devient inaccessible parce que perdu en même temps que réduit à une image, bonne ou mauvaise. La mort et l’inceste s’y rejoignent, équivalence « d’un trépas confondu avec la naissance et l’expérience de proximité encore fusionnelle avec la mère ».
9Le négativisme de nombreux analysants d’aujourd’hui, insiste l’auteur, et c’est peut-être particulièrement vrai à l’adolescence, exprimerait un besoin de se soustraire à la captation par l’objet parce qu’elle ramène aux sortilèges spéculaires du Même. La complexité de cette négativité qui engage une réflexion sur l’interpsychique, articulée à l’intrapsychique, au cœur des enjeux de la psychanalyse contemporaine, trouve ses fondements dans une relecture attentive des travaux de D. W. Winnicott, D. Anzieu et A. Green. Leurs travaux jalonnent, selon l’auteur, une « métapsychologie de l’interpsychique », à commencer par le détruit-créé winnicottien. L’objet doit être détruit pour être perçu comme existant dans la Réalité, dans l’extériorité, et non plus soumis à l’omnipotence interne. Il s’agit bien d’une ouverture à l’altérité parce que le sujet rencontre avec bonheur un autre sujet ; autre sujet qui reste en même temps objet de la pulsion : l’autre est à la fois objet et interlocuteur (à la fois mère et père), ce qui se repère bien dans la façon dont D. W. Winnicott travaille et interprète, par exemple avec sa patiente Sarah âgée de seize ans (Winnicott, 1971). F. Richard montre combien la technique winnicottienne dépasse le simple maniement des identifications projectives croisées pour « correspondre à un exercice des fonctions “ maternelle ” et “ paternelle ” toutes deux transcendées dans la figure de l’interlocuteur ». « Le Nebenmensch freudien, se mettant en scène comme sujet du Moi, interpelle en l’autre un lieu psychique qu’il croit percevoir, en tout cas qu’il constitue en en parlant de cette façon. »
10Si la négativité n’est pas absente de la pensée winnicottienne, ce sont D. Anzieu et A. Green qui en saisiront toutes les implications. La relecture de ces deux auteurs trouve ici des points de résonance originaux. F. Richard rend hommage à « l’éthique de l’intelligibilité » réclamée par D. Anzieu, lorsqu’il s’agit de la clinique. Il montre combien la métacommunication utilisée par l’auteur comme seule voie de dégagement possible d’un transfert paradoxal, travaille dans le sens d’une création de l’interpsychique par la reconnaissance des distorsions relationnelles, « là où une interprétation portant sur les seuls conflits intrapsychiques du patient […] ne ferait que confirmer aux yeux de celui-ci la véracité de son système projectif paranoïaque ». La séance métaphorise le Moi-peau dans son devenir de Moi-pensant. Elle est d’abord traumatophilique avant de devenir traumatolytique au cours d’un patient travail d’analyse « transitionnelle ». Cette approche reste pertinente, selon F. Richard, pour l’analyse classique avec certains patients présentant des organisations névrotiques où l’on trouve des fonctionnements limites partiels ou intermittents. C’est aussi cela dont parle D. Anzieu lorsqu’il évoque le caractère « non sexuel mais érotique » du Moi-peau, façon de montrer combien comptent autant les besoins du Moi que les conduites séductrices.
11Avec le concept de « désengagement subjectal », A. Green situe la négativité dans la rencontre elle-même parce que le clivage opère entre le Moi et le sujet, empêchant tout investissement soutenant le désir. Le lien est maintenu, c’est l’engagement à l’objet passant par la pulsion qui se défait. F. Richard fait l’hypothèse que la négativité à l’œuvre dans certaines formes de désengagement, dont la forme exemplaire pourrait être une rétractation pseudo-autistique, cherche à constituer le lieu d’un auto-érotisme psychique. Ici, le repli autarcique par lequel le sujet se défausse, vise à trouver un lieu où survivre comme différencié.
12C’est en effet la relance des auto-érotismes psychiques qui est visée à travers ces modalités de co-construction et de co-création qui engagent les deux protagonistes de la séance. Outre les figures du négatif, mais peut-être aussi incluses au cœur même de ces figures, celles du traumatisme – faut-il ajouter par excès ? – qui fragilisent les conditions de possibilité de la rencontre analytique. L’objet traumatolytique de transfert, dont F. Richard fait l’hypothèse à partir d’une cure de femme adulte, représente « la part fiable du lien interhumain non détruit par le traumatisme et, du même coup, une potentialité de réappropriation par le patient de son auto-érotisme psychique qui a été endommagé ». L’enjeu se situerait dans « le redémarrage des auto-érotismes psychiques c’est-à-dire le contact avec la créativité imaginaire radicale (hallucinatoire) de la psyché ». L’auteur expose longuement la façon dont il travaille avec cette patiente pour amener à la levée progressive d’un clivage post-traumatique en cherchant à adapter au plus juste interprétations et interventions de reconnaissance. L’enjeu se situe dans la capacité à être utilisé par la patiente comme objet protecteur non sexuel (non sexuel mais érotique pour reprendre la formule de D. Anzieu). L’objet traumatolytique de transfert ne peut se réduire ni à une réédition du passé, ni à une projection. « Sa capacité thérapeutique paradoxale est de pouvoir être investi tout en favorisant un nécessaire refoulement. » Ici, il s’agit plus de métacommuniquer que d’interpréter dans la mesure où « le Moi du patient est hanté par un objet externe implanté dans son intériorité ».
13La façon dont l’auteur travaille avec sa patiente « traumatisée » pourrait trouver, me semble-t-il, de nombreux échos dans la pratique avec les adolescents. Dans ce domaine, F. Richard soutient cependant une position assez clairement démarquée d’un aménagement de la technique psychanalytique. Le cas de Clarisse, dont le début du traitement est, là aussi, longuement présenté, donne un solide aperçu de la position de l’auteur au sujet du débat concernant la mise à l’épreuve de la technique psychanalytique dans le travail avec les adolescents. F. Richard prend clairement position en faveur de l’interprétation du transfert, « indispensable à l’effectivité du contact interpsychique », à condition de parler « d’un lieu qui ne sera pas perçu par notre interlocuteur comme celui de son objet pulsionnel de transfert ». « Il faut, souligne l’auteur, veiller à calmer et à cadrer sans renoncer à interpréter. » Dès la première séance avec Clarisse, adolescente de seize ans « foncièrement constituée dans un rapport intrapsychique de soi à soi, malgré une dérive vers des fonctionnements limites » (conduite anorectique, prise de toxiques…), l’auteur interprète « à partir du lieu de ce qu’[il] suppose par elle transféré sur [lui] ». Ici, « un père dont elle attend vraisemblablement qu’il ne se comporte pas comme le sien ». « Dès le second entretien, poursuit l’auteur, je peux lui montrer les déplacements qu’elle effectue, par exemple comment la conduite anorectique contrecarre sa tendance à se déverser sans fin dans des confidences à sa mère. […] Ce lien archaïque aspire à tenir le père à l’écart, mais la suite de son propos laisse place à lui dire que sa conduite anorectique s’adresse aussi à lui : qu’il soit condamné à la voir et qu’il en souffre. » Le « style dialogique » utilisé favorise le passage d’une position psychique à l’autre (Freud) ou encore le tact (S. Ferenczi) et c’est tantôt de la place d’un parent surmoïque calmant, tantôt de celle d’un interlocuteur apte à reconnaître ce qu’elle vit, que l’analyste intervient. L’un et l’autre étant intriqués à la mesure de l’intrication narcissique (avatar de la reconnaissance du Je) et objectale (conflit pulsionnel œdipien). L’importance du lieu d’où l’interprétation est donnée et de la fonction de reconnaissance s’avère particulièrement nécessaire lorsque la clinique est marquée par l’intrication du conflit œdipien et des fonctionnements limites. Chez Clarisse, ceux-ci « détournent l’économie libidinale vers des formes d’excitation sans érotisme psychique personnel ». Le processus illustre bien l’un des axes développé par F. Richard concernant « les fonctionnements en processus primaires et le recours à l’excitation » dans la clinique contemporaine.
14La thèse de l’auteur au sujet de la proximité entre troubles actuels des adolescents et cas-limites adultes (Richard, 1998, 2001) trouve en effet ici d’heureux prolongements, notamment autour de l’idée d’un « infantilisme qui refuse la créativité de l’infantile ». C’est une réflexion plus vaste sur l’actuel malaise dans la culture qui s’amorce à travers le constat d’une banalisation, chez les adolescents mais aussi chez nombre d’adultes, de recours à une excitation calmante qui empreinte les voies de la décharge motrice, de l’expulsion par l’agir mais aussi de l’addiction à la parole. Il existe à l’heure actuelle, soutient l’auteur, de « nombreux tableaux cliniques mixtes où l’on trouve à la fois le refoulement et l’externalisation phobique du conflit intrapsychique, c’est-à-dire une grande complexité de mécanismes défensifs enchevêtrés ayant en commun un même négativisme ».
15La honte et la phobie occupent, au sein de ces fonctionnements en processus primaires, une place centrale parce que susceptibles de maintenir ensemble les fortes fixations aux objets infantiles et leur part fantasmatique sexualisée sur un mode génital : la honte participerait plus d’un « recours » qui « serait une façon d’unifier la relation nostalgique à l’objet perdu anaclitique et la relation génitale à l’objet pubertaire fantasmatique ». De la même façon, « le repli phobique à l’adolescence correspond à une coalescence entre une folie pulsionnelle pubertaire et une fixation mélancolique aux objets infantiles ».
16Pour l’auteur, la multiplication des approches et la tendance actuelle à privilégier l’efficacité et la rapidité, sont à entendre comme « une économie libidinale collective, intolérante à la complexité de la psyché humaine, à l’intériorité ainsi qu’à la rencontre authentique avec autrui ». La théorie et les théories psychanalytiques elles-mêmes ne sont ni indemnes ni à l’abri de certaines formes d’intolérance. L’intolérance à la pulsion de mort demeure sa forme la plus manifeste. L’expansion de Narcisse dans le domaine de la théorie en psychopathologie et psychanalyse en est peut-être un autre visage plus contemporain avec le risque d’une captation spéculaire aboutissant à une emprise en miroir entre clinique et théorie. De la même façon, s’en tenir rigoureusement à l’écoute d’une scène transférentielle entendue comme actualisation de la scène du sexuel infantile, risque d’enfermer l’analyse dans l’enclos de l’attendu. La crise que traverse la psychanalyse est « une crise de croissance » nous dit F. Richard qui y voit l’occasion de s’engager fermement dans le champ des « enjeux de la psychanalyse contemporaine ».
17La rencontre psychanalytique est un ouvrage dense sur lequel la complexité. Si les pathologies contemporaines et celles, complexes, des symptomatologies adolescentes, rendent malaisée l’écoute analytique, référée au socle classique de l’écoute de l’inconscient et du sexuel infantile, se pencher sur l’idée d’une il est nécessaire de revenir pour cerner toute la richesse de la pensée d’un psychanalyste qui ne recule pas devant une métapsychologie de Rencontre psychanalytique, c’est prendre le risque de s’engager hors des sentiers battus. La multitude de notions nouvelles ou inattendues ne manquera pas de soulever les critiques. Rencontre, altérité, interpsychique, intervention de reconnaissance : autant de termes non strictement psychanalytiques qui pourraient se lire comme autant de concepts douteux s’ils n’étaient soutenus par une pensée clinique fortement engagée, dont l’ouverture et l’authenticité parcourent l’ouvrage de bout en bout. Ces notions témoignent de la volonté de l’auteur de rendre compte au plus juste de ces recherches de psychanalyste, à partir et auprès des patients mais aussi à partir d’une lecture attentive d’auteurs classiques et contemporains.
18En cela, c’est un ouvrage généreux. Parce que le lecteur est convié au cœur de la pratique de psychanalyste de son auteur, parce que le dialogue soutenu avec nombre de recherches de ses contemporains témoigne également de l’intérêt porté à la singularité de ses pairs, ces autres semblables et si différents, ainsi que de la reconnaissance de leur apport au compte de son propre cheminement. C’est aussi à une réflexion sur L’actuel malaise dans la culture (Richard, 2011) que l’ouvrage introduit, nouvel opus qui sera, sans aucun doute, personnel et résolu.
Bibliographie
- richard f. (1998). Les troubles psychiques à l’adolescence. Paris : Dunod.
- richard f. (2001). Le processus de subjectivation à l’adolescence. Paris : Dunod.
- richard f. (2011). La rencontre psychanalytique. Paris : Dunod.
- richard f. (2011 à paraître). L’actuel malaise dans la culture. Paris : Éditions de l’Olivier.
- winnicott d. w. (1971). Jeu et réalité. L’espace potentiel. Paris : Gallimard, 1975.
Notes
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Note de lecture du livre La rencontre psychanalytique. (Richard F., Paris : Dunod, 2011).