La voix, qui met en œuvre des dispositions corporelles et des dispositifs sociohistoriques, exprime la condition humaine, indissolublement organique et symbolique. J’étudie d’abord l’échange primitif, expressif et musical : il montre qu’il faut un « accordage affectif » pour accéder à la communication. La voix suppose quelque chose « entre nous », elle nous vient toujours d’ailleurs. Puis je montre que la pensée se constitue à travers un processus de sémiotisation. La vocalité qui circule entre nous à travers des jeux de langage est la condition d’une puissance de comprendre ou « agency » intellectuelle.
From Melody to Thought
The aim of my presentation is to consider the human voice as the link between expressive bodies and the shared significations that we call “culture”. In a first step, it examines works of experimental psychology (Gratier, Trevarthen, Papousek) which show a quasi-narrative intrigue displaying through singing voices of mothers and babies, before language learning. Through a voice which is usually forgotten in speech, we are introduced to a shared world that is a “form of life”. Therefore, vocality is the condition of a power of understanding, an intellectual agency grounded on exchange between partners through language games.