Sainte Catherine est connue dès le xiii e siècle pour être la sainte des prisonniers. Une notice du manuscrit conservant ses miracles (ms. fr. 1 045) relate son intervention miraculeuse pour épargner la vie de Michel Hamilton, un écuyer écossais. Depuis l’Auld Alliance (1295), des contingents écossais participent à la défense du royaume de France. Arrivé à La Rochelle, probablement entre 1426 et 1428, Michel Hamilton pourrait être un parent de Jean Stuart de Darnley. En poste à Vallet, entre Clisson et La Regrippière, le contingent écossais est espionné par les Bretons. Au xv e siècle cette pratique se normalise et s’institutionnalise dans toutes les cours d’Europe. L’espion clissonnais n’est d’ailleurs qu’un rouage d’un ensemble plus vaste qui travaille à la circulation de l’information et à la conservation de la ville. Clergé séculier, clergé régulier et messagers sont à l’œuvre. Sauvé par sainte Catherine, livré à l’abbesse de La Regrippière, Michel Hamilton rejoint le camp français échappant ainsi au trafic de prisonniers.
The Saint, the Scot and the Spy. An episode of the manuscript : Les miracles saincte Katherine de Fierbois (1429)
Saint Catherine is known since the thirteenth century to be the patron saint of prisoners. A note of the manuscript of Fierbois (ms. fr. 1 045) relates her miraculous intervention to save the life of a Scottish squire, Michel Hamilton. Since the Auld Alliance (1295), Scottish contingents participated in the defence of the kingdom of France. Having arrived probably between 1426 and 1428, Michel Hamilton could be seen as a relative of John Stuart of Darnley. Close to Clisson, the Scottish contingent was spied upon by the Bretons. In the fifteenth century, intelligence and spying were in use in all the courts of Europe. The spy was part of a larger set up that sought to circulate information and preserve the city. Saved by Saint Catherine and delivered to the Abbess of La Regrippière, Michel Hamilton joined the French camp and thus escaped the traffic of prisoners.